RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"495">
La larme ou gomme de lierre n'est pas une résine
pure; car deux livres de cette matiere ont laissé dans
la distillation, selon le rapport de Geoffroy, dix onces
& cinq gros de résidu charbonneux, qui étant
calciné à blancheur, a pesé encore sept gros & quarante
gains; or les résines pures ne donnent pas, à
beaucoup près, dans la distillation un produit fixe si
abondant. Voyez
Nous employons fort peu la gomme de lierre, nous la faisons seulement entrer dans quelques préparations officinales; par exemple, dans le baume de fioravanti, dans les pilules balsamiques de Stahl, & dans celles de Becher; trois compositions qui se trouvent dans la pharmacopée de Paris. (b)
Lierre terrestre (Page 9:495)
On peut juger par ces qualités extérieures, que l'usage du lierre terrestre peut être réellement salutaire dans plusieurs des maladies pour lesquelles il a été recommandé; qu'il peut, par exemple, faciliter l'expectoration des glaires épaisses retenues dans les poumons, & être employé par conséquent utilement dans l'asthme humide, dans les pthisies commençantes, dans certaines toux violentes & opiniâtres, dans l'extinction de voix, &c. qu'il doit exciter la transpiration, les urines & les regles; que la vertu la plus remarquable qu'on lui ait attribué, savoir celle de déterger & consolider les ulceres des parties internes, peut ne pas être absolument imaginaire.
Quant à la qualité lythontriptique qu'on lui a
aussi accordée, nous la lui refuserons formellement
avec la plus saine partie des Medecins modernes.
Voyez
Cette plante se prescrit en décoction & en infusion, dans de l'eau ou dans du vin, depuis une pincée jusqu'à une demi - poignée pour trois ou quatre tasses, que l'on peut prendre le matin ou dans le cours de la journée dans des intervalles réglés.
On en donne aussi assez communément la décoction coupée avec pareille quantité de lait, sur - tout dans les maladies de poitrine.
Quelques medecins prescrivent aussi les feuilles seches réduites en poudre, à la dose de demi - gros jusqu'à un, prise deux fois le jour, avec l'eau distillée de la même plante, ou dans une autre liqueur appropriée. Willis propose ce remede pour la toux opiniâtre & la pthisie. Voyez sa Pharm. rationn.
On fait avec les sommités de lierre terrestre, une conserve & un syrop simple, qui sont des remedes un peu plus doux que l'infusion & que la décoction; on en prépare aussi un extrait qui a une saveur trop vive, comme nous l'avons déja observe, pour qu'on puisse le donner seul, mais qu'on peut faire entrer
LIESINA (Page 9:495)
LIESINA, (Géog.) par les Esclavons Huar, île de Dalmatie dans le golfe de Venise, au fond du golfe de Tarente, à 8 milles de la terre - ferme. Elle n'a que 16 milles dans sa plus grande largeur, 70 de longueur, & 130 de circuit. Elle appartient aux Vénitiens. La petite ville de Liesina en est la capitale. (D. J.)
Liesina (Page 9:495)
LIESSE ou NOTRE - DAME DE LIESSE (Page 9:495)
LIESSE ou NOTRE - DAME DE LIESSE, Nostra Domina de Loetitia, (Géog.) les actes de Charles VI. roi de France, écrits par un moine de son tems, nomment ce lieu Liens; nos anciennes tables géographiques l'appellent Liance ou Lience, que le peuple a changé vraissemblablement en celui de Liesse, à ce que pense M. de Valois dans sa Notit. Gall. pag. 275.
Quoi qu'il en soit, c'est un bourg de France en Picardie, au diocèse de Laon, & à trois lieues E. de cette ville; il est très - connu par une image de la sainte Vierge, qui y attire les pélerinages de petit peuple, & l'entretient dans l'oisiveté. Il vaudroit bien mieux qu'il fût remarquable par quelque bonne manufacture, qui occupât les habitans & les mît à l'aise. Long. 21. 30. lat. 49. 36. (D. J.)
LIESSIES (Page 9:495)
LIESSIES, Loetitia, (Géog.) petite ville, ou plutôt bourg du Hainaut, remarquable par son abbaye de Bénédictins, fondée en 751. Ce lieu a pris son nom des peuples qu'on nommoit Loeti, & qui faisoient une partie des Nerviens. Liessies est sur la petite riviere d'Hespres, diocèse de Cambray, à 4 lieues de Maubeuge, & à 8 lieues S. de Mons. Long. 21. 34. lat. 50. 18. (D. J.)
LIEU (Page 9:495)
LIEU, locus, s. m. (en Philosophie) c'est cette
partie de l'espace immobile qui est occupée par un
corps. Voyez
Aristote & ses sectateurs divisent le lieu en interne & en externe.
Le lieu interne est cet espace ou cette place qu'un corps contient.
Le lieu externe est celui qui renferme le corps: Aristote l'appelle encore la premiere surface concave & immobile du corps environnant.
On dispute fort dans les écoles sur la question du lieu interne. On demande, si c'est un être réel qui existe indépendamment des corps, ou seulement un être imaginaire; c'est - à - dire, si c'est seulement une aptitude & une capacité de recevoir des corps?
Il y en a qui soutiennent que c'est un être positif, incorporel, éternel, indépendant & infini; & ils poussent leur assertion jusqu'à prétendre que le lieu interne constitue l'immensité de Dieu.
Les Cartésiens, au contraire, soutiennent que le
lieu interne, considéré par abstraction, n'est pas différent
de l'étendue des corps qui y sont contenus,
& qu'ainsi il ne differe en rien des corps eux - mêmes.
Voyez
Les Scholastiques mettent pareillement en question, si le lieu externe est mobile ou immobile. On déduit son immobilité de cette considération, que tout ce qui se meut doit nécessairement quitter sa place; ce qui ne pourroit arriver, si le lieu s'en alloit avec le mobile; car si le lieu se mouvoit avec le mobile, le mobile ne changeroit pas de place. D'autres traitent d'absurde cette opinion d'Aristote; ils prétendent que si un corps en mouvement change de lieu en ce [p. 496]
Par exemple, qu'une tour dans une plaine, ou un rocher au milieu de la mer, sont continuellement en mouvement, ou changent de place, à cause que l'un & l'autre sont perpétuellement enveloppés de nouvel air ou de nouvelle eau.
Pour résoudre cette difficulté, on a eu recours à une infinité d'expédiens. Les Scotistes tiennent que le lieu n'est immobile qu'équivalemment. Ainsi, disent - ils, quand le vent souffle, il est vrai que l'air qui environne la surface de la tour s'en éloigne; mais tout de suite un autre air semblable & équivalent en prend la place. Les Thomistes aiment mieux déduire l'immobilité du lieu externe, de ce qu'il garde toujours la même distance au centre & aux points cardinaux du monde. Les Nominaux prétendent que l'immobilité du lieu externe consiste dans une correspondance avec certaine partie virtuelle de l'immensité divine. Nous passons légerement sur toutes ces rêveries qui doivent nécessairement trouver leur place dans un ouvrage destiné à l'histoire de l'esprit humain, mais qui ne doivent aussi y occuper que très - peu d'espace.
Les Cartésiens nient absolument que le lieu externe
soit une surface environnante ou un corps environné: ils prétendent que c'est seulement la situation
d'un corps parmi d'autres corps voisins, considéré
comme en repos. Ainsi la tour, disent - ils, sera réputée
rester dans le même lieu, quoique l'air environnant
soit changé, puisqu'elle conserve toujours
la même situation par rapport aux montagnes, aux
arbres & aux autres parties de la terre qui sont en
repos. Voyez
Il est visible que la question du lieu tient à celle
de l'espace. Voyez
Les Cartésiens ont raison, si l'espace & l'étendue
ne sont rien de réel & de distingué de la matiere;
mais si l'étendue ou l'espace & la matiere sont deux
choses différentes, il faut alors regarder le lieu comme
une chose distinguée des corps, & comme une
partie immobile & pénétrable de l'espace indéfini:
on peut voir aux articles cités la discussion de cette
opinion; il est certain que suivant notre maniere
ordinaire de concevoir, & indépendamment de toute
subtilité philosophique, il a un espace indéfini que
nous regardons comme le lieu général de tous les
corps, & que les différentes parties de cet espace,
lesquelles sont immobiles, sont le lieu particulier des
différens corps qui y répondent. Au reste, comme
on l'a remarqué au mot
C'est aussi d'après cette idée que M. Newton distingue le lieu en lieu absolu & en lieu relatif.
Le lieu absolu est cette partie de l'espace infini & immobile qui est occupée par un corps.
Le lieu relatif est l'espace qu'occupe un corps considéré par rapport aux autres objets qui l'environnent.
M. Locke observe que le lieu se prend aussi pour cette portion de l'espace infini que le monde matériel occupe; il ajoute cependant que cet espace seroit plus proprement appellé étendue.
La véritable idée du lieu, selon lui, est la position relative d'une chose par rapport à sa distance de certains points fixes; ainsi nous disons qu'une chose a
Lieu dans l'optique ou lieu optique, c'est le point auquel l'oeil rapporte un objet.
Ainsi les points D, E, (
Si une ligne droite joignant les lieux optiques D, E, est parallele à une ligne droite qui passe par les yeux des spectateurs d, e, la distance des lieux optiques D, E sera à la distance des spectateurs d, e, comme la distance E C est à la distance Ce.
Le lieu optique ou simplement le lieu d'une étoile
on d'une planete, est un point dans la surface de la
sphere du monde, comme C ou B (
Ce lieu se divise en vrai & en apparent. Le lieu
vrai est ce point B de la surface de la sphere où un
spectateur, placé au centre de la terre, voit le centre
de l'étoile; ce point se détermine par une ligne
droite, tirée du centre de la terre par le centre de
l'étoile, & terminée à la sphere du monde. Voyez
Le lieu apparent, est ce point de la surface de la
sphere, où un spectateur placé sur la surface de la
terre en E, voit le centre de l'étoile S. Ce point
C se trouve par le moyen d'une ligne qui va de l'oeil
du spectateur à l'étoile, & se termine dans la sphere
des étoiles. Voyez
La distance entre ces deux lieux optiques, savoir
le vrai & l'apparent, fait ce qu'on appelle la parallaxe.
Voyez
Le lieu astronomique du soleil, d'une étoile ou
d'une planete, signifie simplement le signe & degré
du zodiaque, où se trouve un de ces astres. Voyez
Ou bien c'est le degré de l'écliptique, à compter
du commencement d'Aries, qui est rencontré par le
cercle de longitude de la planete ou de l'étoile, &
qui par conséquent indique la longitude du soleil,
de la planete ou de l'étoile. Voyez
Le sinus de la plus grande déclinaison du soleil, qui est environ 23°. 30'. est au sinus d'une déclinaison quelconque actuelle, donné ou observé, par exemple, 23°. 15', comme le rayon est au sinus de la longitude; ce qui donneroit, si la déclinaison étoit septentrionale, le 20°. 52'. des gémeaux; & si elle étoit méridionale, 20°. 52'. du capricorne pour le lieu du soleil.
Le lieu de la lune est le point de son orbite où
elle se trouve en un tems quelconque. Voyez
Le lieu est assez long à calculer à cause des grandes
inégalités qui se rencontrent dans les mouvemens de
la lune, ce qui exige un grand nombre d'équations &
de réductions avant que l'on trouve le lieu vrai.
Voyez
Le lieu excentrique d'une planete dans son orbite,
est le lieu de l'orbite où paroîtroit cette planete, si
on la voyoit du soleil. Voyez
Ainsi supposons que N E O R (
Le lieu héliocentrique d'une planete ou son lieu
réduit à l'écliptique, ou bien le lieu excentrique dans
l'écliptique, est ce point de l'écliptique, auquel on
rapporte une planete vue du soleil. Voyez Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.