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Liteau (Page 9:587)
Liteau (Page 9:587)
LITEMANGHITS (Page 9:587)
LITEMANGHITS, s. m. (Commerce) c'est la gomme que les droguistes appellent alouchi; on dit qu'elle coule du tronc du canelier.
LITER (Page 9:587)
LITER, v. act. (Drap.) c'est coudre ou attacher avec du gros fil ou de la menue ficelle, des petites cordes de la grosseur du bout du doigt, le long de la piece entre l'étoffe & la lisiere, afin que la partie qui en a été couverte ne puisse prendre teinture, & qu'elle garde son fond ou pié. On reconnoît à cela la bonne teinture. Il est défendu aux teinturiers de teindre en écarlate, violette, verd - brun, verd - gris, si les draps ne sont lités. Voyez les réglem. de manuf.
Liter (Page 9:587)
LITÉS (Page 9:587)
LITÉS, (Mythol.)
On sait que du mot grec
LITHARGE (Page 9:587)
LITHARGE, s. f. (Pharmac. & Mat. méd.): on emploie indifféremment en Pharmacie celle qui est appellée litharge d'or, & celle qui est appeilée litharge d'argent.
Cette matiere se purifie & se divise pour les usages
pharmaceutiques en la reparant ou la pulvérisant
à l'eau. Voyez
La litharge est de toutes les préparations de plomb
la plus employée en Médecine pour l'usage extérieur: elle est sur - tout un ingrédient très - ordinaire
des emplâtres. Elle fait la base ou constitue le corps
d'un grand nombre. Voyez
Elle entre aussi dans la composition de plusieurs
onguens; le plus simple, le mieux entendu, celui
ou la litharge est véritablement dominante, & jouissant
de ses propriétés; celui en même tems qui est
le plus usité, c'est le nutritum vulgaire. Voyez
Elle entre encore dans l'onguent dessicatif rouge, dans l'égyptiac, dans l'onguent de la mere, l'onguent des apôtres, &c. dans un grand nombre d'emplâtres, dans la pierre médicamenteuse, &c.
La litharge, est ainsi que les autres préparations
de plomb, dessicative, répercussive & réfrigérante.
Voyez
On peut employer la litharge, & on l'emploie
même fort communément à préparer le vinaigre & le
sel de saturne, dont nous parlerons au mot
LITHIASE (Page 9:587)
LITHIASE, s. f.
LITHIASIE (Page 9:587)
LITHIASIE ou LITHIASIS, est aussi une maladie des paupieres qui consiste dans des petites tumeurs dures & pétrisiées, engendrées sur leur bord. On les nomme autrement gravelles; elles sont causées par une lymphe épaissie, endurcie & convertie en petites pierres ou sables dans quelques grains glanduleux ou plutôt dans quelques vaisseaux lymphatiques; ce qui les rend enkistées. On fait facilement l'extraction de ces pierres avec une petite incision sur le kiste, jusqu'au corps étranger qu'on fait ensuite sauter avec une petite curette. La bonne Chirurgie prescrit que l'incision soit faite à la paupiere inférieure suivant sa longueur, c'est - à - dire d'un angle à l'autre pour suivre la direction des fibres du muscle orbiculaire. Aucontraire les incisions intérieures qui se pratiquent à la paupiere supérieure, doivent se faire de haut en bas, de crainte de couper transversalement les fibres de l'aponevrose du muscle releveur de cette paupiere.
Lorsqu'on a quelques incisions à faire à l'intérieur
des paupieres, il faut les renverser. Voyez
LITHOBIBLIA (Page 9:587)
LITHOBIBLIA, (Hist. nat.) nom donné par
quelques auteurs aux pierres sur lesquelles on trouve
des empreintes de seuilles; ces sortes de pierres sont
très - communes, sur - tout dans le voisinage des mines
de charbon de terre. Voyez
LITHOBOLIES (Page 9:587)
LITHOBOLIES, s. f. (Littér.) fêtes qui se célébroient
à Epidaure, à Egine & à Troëzène, en mémoire
de Lamie & d'Auxésie; deux jeunes filles de
l'île de Crête, que quelques habitans de Troëzène
lapiderent dans une sédition. On ordonna, dit Pausanias, que pour appaiser leurs manes, on célébreroit
tous les ans dans Troëzène une fête en leur
honneur, & cette fête fut appellée lithobolies,
LITHOCOLLE (Page 9:587)
LITHOCOLLE, s. f. (Gramm. & Architect.) espece de ciment dont on se sert pour attacher les pierres précieuses au manche, lorsqu'on se propose de les tailler sur la meule. Il se fait de vieille brique & de poix - résine; pour le diamant, on use de plomb fondu, on l'y enchâsse avant que ce métal ne soit tout - à - fait refroidi. Au lieu de vieilles briques & de poix - résine, on emploie la poudre de marbre & la colle - forte, si l'on se propose d'avoir un mortier. Si l'on a une pierre éclatée à réunir, on ajoute au mortier précédent du blanc d'oeuf & de la poix.
LITHOGRAPHIE (Page 9:587)
LITHOGRAPHIE. s. f. (Gram. Hist. nat.) C'est la description des pierres.
LITHOLOGIE (Page 9:587)
LITHOLOGIE, s. f. (Hist. nat. Miner.) On nomme
ainsi la partie de l'Histoire naturelle du regne
mineral qui a pour objet l'examen des différentes especes
de pierres, de leurs propriétés, & des caracteres
qui les distinguent. Voyez
LITHOMANCIE (Page 9:587)
LITHOMANCIE, s. f. (Divinat.) divination par
les pierres, comme le porte ce nom tiré du grec, &
composé de
On n'a que quelques conjectures incertaines sur cette espece de divination. Dans le poëme des pierres attribué à Orphée, il est fait mention d'une qu'Apollon donna à Helenus le troyen. Cette pierre, dit le poëte, s'appelle siderités, & a le don de la parole; elle est un peu raboteuse, dure, pesante, noire, & a des rides qui s'étendent circulairement sur sa surface. Quand Helenus vouloit employer la vertu de cette pierre, il s'abstenoit pendant 21 jours du lit conjugal, des bains publics, & de la viande des animaux; ensuite il faisoit plusieurs sacrifices, il [p. 588]
Dans ce qui nous reste des prétendus oracles de Zoroastre, il est mention d'une pierre que Pline nomme astroite, qu'il faut offrir en sacrifice, dit Zoroastre, lorsqu'on verra un demon terrestre s'approcher. Delrio & Psellus appellent cette pierre mizouris, minzouris, & minsuris, & ajoutent qu'elle avoit la vertu d'évoquer les génies & d'en tirer les réponses qu'on souhaitoit; mais les poëmes d'Orphée & de Zoroastre sont des ouvrages supposés: cherchons donc dans des sources plus certaines des traces de la lithomancie.
On en trouve dans l'Ecriture au livre du Lévitique,
chap. xxvj. vers. 1. où Moïse défend aux Israélites
d'ériger des pierres pour objet de leur culte. La
vulgate porte insignem lapidem, quelques - uns croyent
qu'il faut in signum lapidem, & que c'est une faute
des copistes, car la version des septante porte
LITHOMARGA (Page 9:588)
LITHOMARGA, (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à une espece de craie ou de marne, que Wallerius regarde comme formée par la décomposition de la stalactite: elle est pierreuse.
LITHONTRIPTIQUE (Page 9:588)
LITHONTRIPTIQUE, adj. (Thérapeut.) médicament
qui a la vertu de briser les pierres renfermées
en différentes cavités du corps humain, & spécialement
dans la vessie urinaire. Voyez
Lithontriptique (Page 9:588)
Prenez une dragme de cantharides sans les aîles, & une dragme du petit cardamome (cardamomi minoris) sans les gousses; pulverisez - les; versez ensuite dessus une once d'esprit de vin rectifié, & demi - once d'esprit de tartre; laissez - les en infusion froide pendant cinq ou six jours, en les remuant de tems en tems. Il ne faut pas boucher exactement la phiole, car elle se casseroit par la fermentation perpétuelle qui s'y fait. La dose est depuis quatre jusqu'à quinze ou vingt gouttes dans un véhicule convenable, com<cb->
Le singulier de cette mixture de Tulpius, c'est qu'elle ne cesse point de fermenter durant plusieurs années. Si on bouche un peu fortement la phiole qui la contient, elle éclate en morceaux; si on la bouche foiblement, elle fait sauter le bouchon avec explosion.
M. Homberg a éprouvé que cette liqueur a toujours travaillé pendant plus de deux ans, & qu'elle ne s'est jamais clarifiée parfaitement, même après l'avoir séparée par inclination de dessus ses féces.
Le sel d'urine ou l'alkali volatil qui se trouve dans les cantharides, est vraissemblablement si fort enveloppé des matieres huileuses & des autres parties de cet insecte, que l'acide quoique mineral ne peut l'atteindre qu'à la longue, & qu'il se fait pendant tout ce tems - là une ébullition continuelle. La même chose arrive à peu près de l'esprit de nitre avec la cochenille & avec la chair seche de viperes; mais les substances liquides animales, comme l'urine ou la liqueur de la vésicule du fiel, font avec les mêmes acides des ébulitions très - promtes & très - peu durables. (D. J.)
LITHOPHAGE (Page 9:588)
LITHOPHAGE, s. m. (Hist. nat. Insectolog.) petit ver qui s'engendre dans la pierre, & qui y vit en la rongeant. Il y en a de plusieurs especes: on en a trouvé de vivans & de morts entre les lits de la pierre la plus dure. D'autres ont une petite coquille fort tendre, de couleur verdâtre & cendrée: on apperçoit les traces du lithophage dans l'ardoise où il s'est creusé un chemin, lorsqu'elle étoit encore molle.
LITHOPHYTE (Page 9:588)
LITHOPHYTE, s. m. (Hist. nat.) lithophyton,
production d'insecte de mer que l'on a regardée presque
jusqu'à présent comme une plante, & qui porte
encore le nom de plante marine. Il est vrai que les
lithophytes ressemblent beaucoup aux plantes; ils
ont une tige, des branches, des rameaux, &c. Si
on les coupe transversalement, on voit à l'intérieur
des couches concentriques, une écorce, &c. Cependant les lithophytes appartiennent au regne animal;
ils sont produits par des insectes, comme les gâteaux
de cire sont l'ouvrage des abeilles: au lieu de
racines, ils ont une base adhérente à un rocher, à
un caillou, à une coquille, ou à tout autre corps
solide qui se rencontre à l'endroit où les insectes
commencent leur édifice: ils l'élevent peu à peu &
le ramifient. Les lithophytes sont recouverts d'une
écorce molle & poreuse: chaque pore est l'ouverture
d'une cellule dans laquelle reside un insecte. Cette
écorce est de différentes couleurs dans diverses especes
de lithophytes: il y en a de blancs, de jaunes,
de rougeâtres, de pourprés, &c. M. Tournefort en rapporte vingt - huit especes dans ses institutions
botaniques. Après avoir enlevé l'écorce du lithophyte, on trouve une substance qui a rapport à
celle de la corne, lorsqu'elle est bien polie & d'un
beau noir, on lui donne improprement le nom de
corail noir. Il y a des lithophytes qui forment une sorte
de rézeau. Voyez
LITHOPHOSPHORE (Page 9:588)
LITHOPHOSPHORE, s. m. (Hist. nat.) nom
donné par quelques naturalistes à une espece de spath
qui après avoir été calciné doucement dans le feu, a
comme bien d'autres pierres, la propriété de luire
dans l'obscurité. La pierre de Bologne est une pierre
de la même nature. Le lithophosphorus suhlensis ou
de Suhla, dans le comté d'Henneberg en Thuringe,
est un spath violet ou pourpre. Ces sortes de pierres
sont calcaires; ainsi, si on les calcinoit trop fortement,
elles se changeroient en chaux, & ne seroient
plus phosphoriques. Voyez Next page
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