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Ligne blanche (Page 9:525)
Elle est appellée ligne, parce qu'elle est droite, & blanche, à cause de sa couleur.
La ligne blanche reçoit un rameau de nerf de l'intercostal dans chacune de ses digitations ou dentelures, qui sont visibles à l'oeil, sur - tout dans les personnes maigres.
On donne aussi ce nom à une espece de ligne qui
se remarque le long de la partie moyenne & postérieure
du pharinx. Voyez
Ligne (Page 9:525)
Les Portugais dans le xv. siecle demanderent aux papes la possession de tout ce qu'ils découvriroient dans leurs navigations; la coutume subsistoit de demander des royaumes au saint siege, depuis que Grégoire VII. s'étoit mis en possession de les donner. On croyoit par - là s'assurer contre une usurpation étrangere, & intéresser la religion à ces nouveaux établissemens. Plusieurs pontifes confirmerent donc au Portugal les droits qu'il avoit acquis, & qu'un pontife ne pouvoit lui ôter.
Lorsque les Espagnols commencerent à s'établir dans l'Amérique, le pape Alexandre VI, en 1493, divisa les deux nouveaux mondes, l'américain & l'asiatique, en deux parties. Tout ce qui étoit à l'orient des îles Açores, devoit appartenir au Portugal; tout ce qui étoit à l'occident, fut donné par le saint siege à l'Espagne. On traça une ligne sur le globe qui marqua les limites de ces droits réciproques, & qu'on appella la ligne de marcation, ou la ligne alexandrine; mais le voyage de Magellan dérangea cette ligne. Les îles Marianes, les Philippines, les Molucques, se trouvoient à l'orient des découvertes portugaises. Il falut donc tracer une autre ligne, qu'on nomme la ligne de démarcation; il n'en coûtoit rien à la cour de Rome de marquer & de démarquer.
Toutes ces lignes furent encore dérangées, lorsque les Portugais aborderent au Brésil. Elles ne furent pas plus respectées par les Hollandois qui débarquerent aux Indes orientales, par les François & par les Anglois qui s'établirent ensuite dans l'Amérique septentrionale. Il est vrai qu'ils n'ont fait que glaner après les riches moissons des Espagnols; mais enfin ils y ont eu des établissemens considérables, & ils en ont encore aujourd'hui.
Le funeste effet de toutes ces découvertes & de ces transplantations, a été que nos nations commerçantes se sont fait la guerre en Amérique & en Asie, toutes les fois qu'elles se la sont faites en Europe; & elles ont réciproquement détruit leurs colonies naissantes. Les premiers voyages ont eu pour objet d'unir toutes les nations. Les derniers ont été entre<cb->
Ligne (Page 9:525)
Ligne ascendante (Page 9:525)
Ligne collaterale (Page 9:525)
Ligne defaillante (Page 9:525)
Dans ce cas les coutumes de Bourbonnois, Anjou, Maine & Normandie, font succéder le seigneur à l'exclusion des parens d'une autre ligne. Mais la coutume de Paris, art. 30, & la plûpart des autres coutumes font succéder une ligne au défaut de l'autre par préférence au seigneur.
Ligne descendante (Page 9:525)
Ligne directe (Page 9:525)
La ligne directe, est ascendante ou descendante; c'est - à - dire, qu'on considere la ligne directe en remontant ou descendant; en remontant, c'est le fils, le pere, l'ayeul; en descendant, c'est tout le contraire, l'ayoul, le pere, le fils, &c.
Ligne égale (Page 9:525)
Ligne éteinte (Page 9:525)
Ligne franche (Page 9:525)
Ligne inégale (Page 9:525)
Ligne maternelle (Page 9:525)
Ligne paternelle (Page 9:525)
Ligne transversale (Page 9:525)
Ligne (Page 9:525)
Lorsqu'il s'agit d'évolutions navales, on dit garder sa ligne, venir à sa ligne, marcher en ligne, &c.
Ligne, (Marine), vaisseau de ligne, se dit d'un vaisseau de guerre, assez fort pour se mettre en ligne un jour de combat. [p. 526]
Ligne du fort, (Mar.) en parlant d'un vaisseau, se dit de l'endroit où il est le plus gros.
Ligne de l'eau, (Mar.); c'est l'endroit du bordage jusqu'où l'eau monte, quand le bâtiment a sa charge & qu'il flote.
Ligne, (Mar.); c'est un petit cordage. Les lignes, soit pour sonder ou pour plusieurs autres usages, sont ordinairement de trois cordons, & trois à quatre fils à chaque cordon.
Lignes d'amarrage, (Mar.), ce sont les cordes qui servent à lier & attacher le cable dans l'arganeau, & qui renforcent & assurent les hausieres & les manoeuvres.
Lignes ou équillettes, (Mar.); elles servent à lasser les bonnettes aux grandes voiles.
Lignes de sonde, (Mar.) Voyez
Ligne de compte (Page 9:526)
Tirer hors de ligne ou hors ligne: c'est mettre les
sommes en marge des articles, devant & proche la
derniere ligne. Voyez
Lignes (Page 9:526)
Ligne (Page 9:526)
Les mâçons & limosins appellent lignes, une petite cordelette ou ficelle, dont ils se servent pour élever les murs droits, à plomb, & de même épaisseur dans leur longueur.
Ligne (Page 9:526)
Ainsi l'on dit vous êtes hors la ligne, votre épée est hors la ligne, pour faire sentir qu'on est déplacé.
Ligne (Page 9:526)
Ligne (Page 9:526)
Ligne (Page 9:526)
Ligne (Page 9:526)
Les cordons de fil valent moins que ceux de soie, & ceux - ci moins que ceux de crin de cheval; les uns & les autres veulent être d'une seule matiere, c'est - à - dire, qu'il ne faut point mêler ensemble le fil & la soie, ou la soie & le crin.
Les crins de cheval doivent être ronds & tortillés, de même grosseur & grandeur, autant qu'il est possible; on les trempe une heure dans l'eau après les avoir cordonnés, pour les empêcher de se froncer; ensuite on les retord également, ce qui les renforce beaucoup, pourvû qu'on ne les serre point en les tordant.
Les meilleures couleurs dont on puisse teindre les cordons d'une ligne, sont le blanc ou le gris, pour pêcher dans les eaux claires, & le verd - d'oseille, pour pêcher dans les eaux bourbeuses; mais le verd d'eau pâle seroit encore préférable.
Pour avoir cette derniere couleur, on fera bouillir dans une pinte d'eau d'alun, une poignée de fleurs de souci, dont on ôtera l'écume qui s'éleve dessus dans le bouillonnement; ensuite on mettra dans la liqueur écumée, demi - livre de verd de gris en poudre, qu'on fera bouillir quelque tems. Enfin, on jettera un ou plusieurs cordons de ligne dans cette liqueur, & on les y laissera tremper dix ou douze heures, ils prendront un verd d'eau bleuâtre qui ne se déteindra point. (D. J.)
Ligne (Page 9:526)
Les lignes consistent en une corde menue & forte,
sur laquelle de distance en distance sont frappés des
piles ou ficelles de huit piés de long qui portent l'ain
à leur extrémité; à un pié de distance de l'ain est fixé
un petit morceau de liege, que le pêcheur nomme consiron ou cochon. C'est le corsiron qui fait flotter l'ain.
Toutes les cordes, tant grosses que petites, sont aussi
garnies de liege, soit qu'il faille pêcher à la côte ou
à la mer. Voyez
De la pêche à la ligne à pié sur les roches. Ceux qui font cette pêche, prennent une perche légere de dix à douze piés de long, au bout de laquelle est frappée une ligne un peu forte, longue d'environ une brasse & demie. A deux piés environ de l'ain est frappé un plomb, pour faire caler bas l'hameçon garni d'appâts différens, selon les saisons. Le pêcheur se plante debout sur la pointe de la roche. Il y place sa perche, de maniere que cette pointe fasse fonction de point d'appui, & sa perche levier, & qu'il puisse la lever promptement, lorsqu'il arrive que le poisson mord à l'appât. Il ne faut pas que le vent pousse trop à la cale. Le tems favorable ce sont les mois d'Octobre & de Novembre. On prend ainsi des congres, des merlus, des colins & des urats ou carpes de mer, tous poissons de roche.
Des lignes au doigt, ou qu'on tient à la main, pour mieux sentir que le poisson a pris l'appât: elles ne different des autres qu'en ce qu'elles n'ont que deux ains; & elles ont, comme le libourne, un plomb qui les fait caler.
Les pêcheurs & riverains de Plough ou Molin,
dans le ressort de l'amirauté de Vannes, se servent
de lignes différemment montées, & ont leur manoeuvre.
Ils sont deux à trois hommes au plus d'équipage
dans leurs petits bateaux, qu'ils nomment fortans.
Chaque pêcheur a une ligne de dix à douze brasses
de long au plus. Le bout qui joint la pile ou l'avancart,
est garni de plommées à environ deux brasses
de long, pour faire jouer la ligne sur le fond avec plus
de facilité. L'hameçon est garni de chair de poisson,
ou d'un morceau de leur peau, pris sur le dos, &
coupé en long en forme de sardine. Le pêcheur qui
est debout dans le fortan, traîne & agite continuel<pb->
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