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On trouve des pierres lenticulaires en plusieurs endroits de l'Europe. En France il y en a beaucoup dans le voisinage de Soissons & de Villers - Coterêts; ces dernieres ont 5 ou 6 lignes de diametre: on en rencontre aussi en Transilvanie, en Silésie, en Saxe, en Angleterre, &c.
On a donné différens noms à la pierre lenticulaire, suivant les différens aspects qu'elle présentoit: c'est ainsi qu'on l'a nommée salicites, lorsque quelquefois on l'a trouvée tranchée suivant son épaisseur, parce qu'alors elle est terminée en pointe par les deux bouts comme la fleur du saule; dans ce même cas on l'a aussi nommée lapis frumentarius, lapis seminalis, lapis cumini. On l'a aussi désignée sous le nom de lapis vermicularis & de helicites, &c.
On trouve en Suede, dans le lac d'Asnen, une mine de fer, qui est en petites masses semblables à des lentilles; on la nomme minera ferri lenticularis: ce lac est situé dans la provinoe de Smaland; il y a aussi des pyrites qui ont une forme lenticulaire.
Il ne faut point confondre les pierres lenticulaires,
qui font l'objet de cet article, avec des pierres qui
leur ressemblent assez au premier coup d'oeil, &
qu'on nomme nummi Bratenburgici, qui ont une origine
différente. Voy. l'art.
Lenticulaire (Page 9:386)
LENTILLAT (Page 9:386)
LENTILLAT, s. m. (Hist. natur. Icthyologie.) on donne ce nom en Languedoc à un chien de mer, qui a sur le corps des taches blanches de la grandeur d'une lentille, & d'autres marques en forme d'étoiles, qui lui ont aussi fait donner le nom de chien de mer étoilé. Rondelet, hist. des poissons, liv. XIII.
LENTILLE (Page 9:386)
LENTILLE, lens, s. f. (Hist. nat. Bot.) genre de
plante à fleur papillionacée; il sort du calice un
pistil qui devient dans la suite une silique courte,
remplie de semences rondes, mais applatties, convexes
sur chaque face, c'est - à - dire plus épaisses au
centre que sur les bords. Tournefort, Inst. rei herb.
Voyez
Lentille (Page 9:386)
La petite lentille, la lentille commune, lens arvensis
Il sort des aisselles des feuilles, des pédicules grêles, oblongs, qui portent deux ou trois fleurs légumineuses petites, blanchâtres, dont cependant le petale supérieur ou l'étendart est marqué intérieurement de petites lignes bleues. Il s'éleve du calice de la fleur un pistil qui se change en une gousse lisse, courte, large, plate, contenant deux ou trois graines; ces graines sont fort grandes à proportion de cette petite plante; elles sont orbiculaires, applaties, convexes des deux côtés, c'est - à - dire un peu plus épaisses vers le centre que sur les bords, dures, lisses, jaunâtres quand elles sont mûres, rougeâtres dans quelques especes, & noirâtres dans d'autres.
La grande lentille, lens major, lens arvensis major, est la plus belle à tous égards, & plus grande que la lentille commune. Sa tige est plus haute, ses feuilles sont plus grandes, ses fleurs sont plus blanches; ses siliques & ses graines sont deux fois plus grosses que dans la précédente.
On seme beaucoup de l'une & de l'autre dans les champs, parce qu'il se fait une grande consommation de leurs graines. Elles sont une des principales nourritures du petit peuple dans les pays chauds catholiques & dans l'Archipel. Il est constant par les monumens des anciens, que l'on les estimoit beaucoup autrefois dans la Grece. Athénée dit que le sage assaisonnoit toujours bien ses lentilles; mais on n'a jamais trop essayé d'en faire du pain, peut - être a - t - on pensé que leur sécheresse & leur friabilité n'y convenoient pas.
On trouve au reste plusieurs variétés dans les deux especes de lentilles que nous venons de décrire, tant pour la couleur des fleurs que des graines, mais ce ne sont que des variétés accidentelles.
La lentille de marais, lens ou lenticula palustris des Botanistes ne se plait que dans les eaux qui croupissent; elle surnage au - dessus de l'eau comme une espece de mousse verte; elle en couvre toute la superficie d'une multitude infinie de feuilles très - petites, noirâtres en - dessous, vertes en - desfus, luisantes, orbiculaires & de la forme des lentilles. Ces feuilles sont unies étroitement ensemble par des filamens blancs très - menus, & de chaque feuille part un filet ou racine par le moyen de laquelle la plante se nourrit. On trouve cette lentille dans les lâcs, dans les fossés des villes, & dans les eaux dormantes. Elle fait les délices des canards, d'où vient que les Anglois l'appellent duck - meat. (D. J.)
Lentille (Page 9:386)
Les auteurs plus modernes n'ont pas dit à la vérité [p. 387]
Il y a done grande apparence que toutes ces prétentions
sont purement rationelles & de tradition:
l'usage rare & modéré des lentilles peut être regardé
comme très - indifférent pour les sujets sains, du moins
n'en connoissons - nous point les bons effets ou
le danger, encore moins les qualités spécifiques qui
pourroient distinguer les lentilles des autres légumes,
voyez
La premiere décoction des lentilles est laxative selon Galien, & la seconde astringente; la substance qui pourroit faire les vertus de ces décoclions, est tournie par l'écorce: on peut reprocher à cette écorce un vice plus réel; elle est épaisse & dure, elle n'est point ramollie & ouverte dans l'estomac: ensorte que les lentilles qui ne sont point mâchées passent dans les excrémens presqu'absolument inaltérées, & par conséquent sans avoir fourni leur partie nutritive. C'est pour cela qu'il vaut mieux réduire les lentilles en purée que de les manger avec leur peau.
La décoction des lintilles passe pour un excellent remede dans la petite vérole & dans la rougeole: Riviere, que nous avons déja cité, fait l'eloge de ce remede, aussi bien que plusieurs autres auteurs qui ont emprunté cette pratique des Arabes; plusieurs auteurs graves en ont au contraire condamné l'usage dans cette maladie. Geosfioy rapporte fort au long, dans sa matiere médicale, les diverses prétentions des uns & des autres; mais cette querelle ne nous paroît pas assez grave pour nous en occuper plus long - tems. Les lentilles ne sont plus aujourd'hui un remede ni dans la partie vérole, ni dans d'autres cas.
Au reste ce que nous venons de dire convient également aux grandes lentilles & aux petites lentilles rouges, appellées à Paris lentilles a la reine. (b)
Lentille (Page 9:387)
La lentille de matais passe pour faire rentrer la hernie des enfans.
On l'a recommandée encore contre la goutte & contre les douleurs de la tête, appliquée extérieurement sur cette partie.
La lentille d'eau est fort peu employée. (b)
Lentille (Page 9:387)
Lentile d'eau (Page 9:387)
Lentilles (Page 9:387)
Les lentilles paroissent être formées des parties terrestres, huileuses & salines de la sueur, qui sont retenues dans la substance réticulaire de la peau: tandis que les parties aqueuses qui leur servoient de véhicule, s'évaporent par la chaleur du corps, ces parties plus grossieres s'amassent peu - à - peu, jusqu'à ce que les mailles de la peau en soient remplies.
Il y a continuellement quelques parties de sucur qui suintent de la cuticule; & comme elles sont d'une nature visqueuse, elles retiennent la poussiere & tout ce qui voltige dans l'air: cette matiere visqueuse s'arrête sur la surface des lentilles, & plus on l'essuie, plus on la condense, ce qui la force de s'introduire dans les petites cavités des lentilles.
On trouve plus de lentilles au - tour du nez que partout ailleurs, & cela parce que la peau y étant plus tendue, les pores sont plus ouverts & plus propres à donner entrée à la poussiere.
Il suit de là qu'on ne peut guere trouver un remede sûr pour garentir des lentilles; il peut y en avoir qui dissipent pour un tems la matiere déja amassée, mais les espaces vuides se remplissent de rechef.
Le meilleur remede, selon M. Homberg, est le fiel de boeuf mêlé avec de l'alun: il faut que cet alun ait été précipité & exposé au soleil dans une phiole fermée pendant trois ou quatre mois; il agit comme une lessive, en pénétrant les pores de la peau & dissolvant le coagulum des lentilles. Mém. de l'académ. des Scienc. année 1709, p. 472, &c.
Lentille (Page 9:387)
Maniere de tourner les lentilles. Après avoir mastiqué
un petit morceau de cuivre au bout de l'arbre
d'un tour à lunette, avec un foret d'acier applati &
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