RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"384">
LEMOVICES (Page 9:384)
LEMOVICES, ou LIMOVICE, (Géog. anc.) ancien peuple de la Gaule aquitanique; c'est aujourd'hui le Limousin, ou ce qui revient au même, les diocèses de Limoges & de Tulles; ce dernier n'étant qu'un démembrement de l'autre. César en parle dans ses commentaires, de bello gallico, lib. VII. cap. lxxv. & il semble résulter de ce chapitre, qu'il y avoit deux peuples nommés Lemovices; savoir les anciens habitans du Limosin, & un autre ancien peuple de la Gaule, vers la côte de Bretagne.
LEMOVII (Page 9:384)
LEMOVII, (Géog. anc.) ancien peuple de la Germanie, que Tacite, de morib. Germ. cap. xxviij. associe aux Rugiens. L'ile de Rugen décide du lieu où étoient les Rugiens, dont elle conserve le nom; mais il est difficile de découvrir les Lemovii. Cluvier conjecture que c'est le même peuple qui a été ensuite appellé les Hérules. (D. J.)
LEMPE (Page 9:384)
LEMPE, s. f. (Commerce.) sorte de perle qui se pêche dans quelques îles du Brésil.
LEMPSTER, ou LIMSTER (Page 9:384)
LEMPSTER, ou LIMSTER, (Géog.) petite ville à marché d'Angleterre en Herdsfordshire, avec titre de baronie: elle députe au parlement, & se distingue par son froment & par ses laines. Sa situation est près de la riviere de Lug, à 71 milles N. O. de Londres. Long. 14. 45. lat. 52. 16. (D. J.)
LEMURES (Page 9:384)
LEMURES, s. m. (Hist. anc.) c'etoient dans le systeme des payens des génies malfaisans, ou les ames des morts inquiets qui revenoient tourmenter les vivans. On institua à Rome les Lemuries ou Lemorales, pour appaiser les Lemures ou pour les chasser. On croyoit que le meilleur moyen de les écarter des maisons étoit de leur jetter des féves ou d'en brûler, parce que la fumée de ce légume rôti leur étoit insupportable. Apulée dit que dans l'ancienne langue latine, lemure signifioit l'ame de l'homme séparée du corps après sa mort; ceux qui étoient bienfaisans à leur famille, ajoute - t - il, étoient appellés Lares familiares; mais ceux qui pour les crimes qu'ils avoient commis pendant leur vie, étoient condamnés à errer continuellement sans trouver de repos, à épouvanter les bons & à faire du mal aux méchans, on les appelloit Larres ou Lemures.
Un commentateur d'Horace prétend que les Romains ont dit Lemures, pour Remures, & que ce dernier mot est formé du nom de Remus, qui fut tué par son frere Romulus, & dont l'ombre ou le spectre revenoit sur la terre pour tourmenter ce dernier. Mais on a déja vu que ce sentiment est contredit par Apulée, dont l'éty mologie du mot Lemures est plus simple & plus vraissemblable. Voyez le Dictionnaire de Trévoux.
LEMURIES, LEMURALIES (Page 9:384)
LEMURIES, LEMURALIES, s. f. pl. (Hist.
anc.) fête qu'on célébroit autrefois à Rome le 9 de
Mai, pour appaiser les mânes des morts, ou en
l'honneur des Lémures. Voyez
On attribue l'institution de cette fête à Romulus, qui pour se délivrer du fantôme de son frere Remus, qu'il avoit fait tuer, lequel se présentoit sans cesse à lui, ordonna une fête, qui du nom de Remus, s'appella Remuria, & ensuite Lémurie.
Dans les lémuries on offroit des sacrifices pendant trois nuits consécutives; durant ce tems tous les temples des dieux etoient fermés, & on ne permettoit point les mariages. Il y avoit dans cette fête quantité de cérémonies, dont l'objet principal étoit d'exorciser les lémures, de prévenir leurs apparitions & les troubles qu'elles auroient pù causer aux vivans. Celui qui sacrifioit étoit nuds piés, & faisoit
LENA (Page 9:384)
LENA, (Géog.) grand fleuve de la Sibérie, qui reçoit un grand nombre de rivieres considérables; & après avoir arrosé une étendue immense de pays, va se jetter dans la mer glaciale, à environ 120 lieues de la ville de Jakusk.
LENCICI ou LANZCHITZ, LANDCHUTZ (Page 9:384)
LENCICI ou LANZCHITZ, LANDCHUTZ, & par Delisle, LENCICZA, (Géog.) en latin moderne, Lencicia, ville de Pologne, capitale du palatinat de même nom, avec une forteresse sur un rocher. La noblesse de la province y tient sa diete. Elle est dans un marais, au bord de la riviere de Bsura, à 20 lieues S. E. de Gnesne, 32 O. de Warsovie, 55 N. O. de Cracovie. Long. 37. lat. 52. 12.
LÉNÉEN (Page 9:384)
LÉNÉEN, lenoeus, (Littérat.) surnom ordinaire
de Bacchus, du mot grec
LENÉES (Page 9:384)
LENÉES ou LÉNÉENNES, s. f. pl. (Littérat.)
en latin lenoea, en grec
LÉNÉON (Page 9:384)
LÉNÉON, lenoeon, (Littérat.) en grec
LÉNITIF, Électuaire (Page 9:384)
LÉNITIF,
Prenez trois livres de cette colature; jettez dedans deux livres & demie de sucre, & cuilez à consistance de syrop, dans lequel vous délayerez six onces de pulpe de pruneaux cuits avec une des deux livres restantes de colature, & passez; autant de pulple de tamarins préparée avec l'autre hvre de colature, & autant de casse; vous mélerez exactement senné en poudre cinq onces, & semence d'anis en poudre deux dragmes.
Cet électuaire est un purgatif doux, c'est - à - dire agissant sans violence, assez efficace pourtant à la dose d'une once jusqu'à deux.
Toute la vertu de cette composition réside dans
le senné, qui en est le seul ingrédient réellement purgatif: toutes les autres drogues ne servent qu'à en
masquer le goût & à en corriger l'activité. Voyez
LÉNOX ou LENNOX (Page 9:385)
LÉNOX ou LENNOX, (Géog.) en latin Levinia, province de l'Ecosse méridionale, sur la côte occidentale; elle est entre Menmeith au nord, & la riviere de Clyde au midi; on la nomme aussi Dumbartonshire, le comté de Dumbarton, du nom de sa capitale. Peut - être qu'elle s'appelle Lénox par contraction pour Lévenox, de la rivicre de Léven, qui sort du lac Lomond, & qui se jette dans la Clyde. Une partie de cette province est tres - fertile en blé, & ses montages fournissent d'excellens pâturages. Lénox a donné le titre de comté, & ensuite de duc, à une branche de la famille des Stuards; mais elle a plus fait encore en donnant la naissance au celebre Georges Buchanan. (D. J.)
LENS (Page 9:385)
LENS ou LENTICULA, (Hist. anc.) étoit chez
les Romains le nom d'un poids qui faisoit la 208
LENS (Page 9:385)
LENS, Lentium, (Géog.) petite ville de France
en Artois, dont les fortifications ont été rasées. Il
y a long tems que cette ville porte le nom de Lens,
car il se trouve dans les capitulaires de Charles le
Chauve, selon M. de Valois, page 187 de sa notice
gall. Cette ville fut cédée à la France par le traité
des Pyrénées. Elle est sur le ruisseau de Sonchets,
à 3 lieues d'Arras, 4 N. O. de Douay, 46 N. E. de
Paris. Long. selon Cassini, 20
La gloire dont se couvrit M. le prince de Condé en 1648 dans la bataille de Lens contre les Espagnols, a été immortalisée par ces beaux vers de Despréaux.
C'est ainsi, grand Condé, qu'en ce combat célebre, Où ton bras fit trembler le Rhin, l'Escaut & l'Ebre; Lorsqu'aux plaines de Lens nos bataillons poussés, Furent presque à tes yeux ouverts & renverses; Ta valeur arrêtant les troupes fugitives, Rallia d'un regard leurs cohortes craintives, Répandit dans leurs rargs ton esprit belliqueux, Et força la victoire à te suivre avec eux. (D. J.)
LENT (Page 9:385)
LENT, adj. (Gramm.) terme relatif au mouvement; c'est l'opposé de vîte ou prompt. On dit que plus les planetes sont éloignées, plus leur mouvement paroît lent; que le lievre est vîte & la tortue lente; que ce malade a une sievre lente; que ce feu est lent; qu'un homme a l'esprit lent, &c.
LENTE (Page 9:385)
LENTE, s. f. (Hist. nat.) c'est l'oeuf du pou, ou
le pou même nouvellement produit. Voyez
LENTEMENT (Page 9:385)
LENTEMENT, adv. Ce mot, en Musique, répond à l'italien adagio, & marque un mouvement lent & posé. Nous n'avons même, dans la musique françoise, que son superlatif pour exprimer un mouvement encore plus tardif. (S)
LENTER (Page 9:385)
LENTER, v. act. en terme de chauderonnier, c'est
LENTIBULAIRE (Page 9:385)
LENTIBULAIRE, s. f. (Botan.) plante aquatique, dont M. Vaillant a fait un genre, qu'il caractérise ainsi dans les mémoires de l'académie des Sciences, année 1719, pag. 21, où l'on trouvera sa figure.
La fleur est complette, monopétale, irréguliere & androgyne, renfermant l'ovaire qui devient une capsule, laquelle contient des semences entassées les unes sur les autres autour d'un placenta. Les feuilles sont laciniées, & les fleurs naissent à des tiges simples, dénuées de feuilles.
On connoît deux especes de ce genre de plante, lentibularia major, petiv. herb. brit. tab. 36, & lentibularia minor, ejusd. petiv.
Ces deux plantes se trouvent dans les prairies
marécageuses, les fossés & les étangs. Elles ont été
vûes & remarquées par M
Le nom de lentibulaire a été donné à cette plante, parce que ses feuilles sont chargées de petites vessies assez semblables à la lentille. (D. J.)
LENTICULAIRE (Page 9:385)
LENTICULAIRE, adj. (Diopt.) qui a la figure
d'une lentille. On dit verre lenticulaire pour dire un
verre en forme de lentille. Voyez
Lenticulaires, Pierres (Page 9:385)
Les Naturalistes sont très - partagés sur la formation des pierres lenticulaires; bien des gens se sont imaginé que c'étoient en effet des lentilles petrifiées; mais pour sentir le ridicule de cette opinion, on n'a qu'à faire attention à leur tissu intérieur garni d'une spirale, qui ne se remarque point dans les lentilles qui d'ailleurs n'ont jamais un pouce de diametre.
Woodward pense que ce sont des os détachés qui se trouvent dans la tête de quelques poissons inconnus, & qui servent à l'organe de l'ouie; d'autres ont cru que c'étoient des coquilles appellées opercules ou couvercles, de la nature de celles qu'on nomme umbilicus veneris: mais ce sentiment paroît aussi peu fondé que celui de Woodward.
M. Gesner regarde les pierres lenticulaires comme
formées par de petites cornes d'ammon, de la nature
de celles qui se trouvent à Rimini sur les bords
de la mer Adriatique, que M. Plancus, dans son
traité de conchis minus notis, appelle cornu hammonis
littoris ariminensis minus vulgare, orbieulatum, striatum,
umbiculo prominente, ex quo stria & loculamenta om<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.