ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"140"> semblent à celles du telephium commun. Ses baies sont de la grosseur des petites prunes sauvages. On en distingue une espece qui se nomme kuro - kaki.

KUROGGI (Page 9:140)

KUROGGI, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est un arbre sauvage du Japon; il a ses feuilles ovales, terminées en pointe, longues de deux pouces, & légerement dentelées. Ses fleurs sont doubles, d'un jaune pàle, petites, garnies d'un grand nombre d'étamines qui environnent le pistil. Il a plusieurs fleurs sur un seul pédicule. Les pétales extérieurs sont écailleux & recourbés. Ses baies sont plus grosses qu'un pois, oblongues, charnues & purpurines.

KURPIECKS (Page 9:140)

KURPIECKS, s. m. (Géog. Hist. mod.) nom qu'on donne en Pologne à des paysans qui habitent un canton du Palatinat de Mazovie. Ils sont indépendans, ne vivent que de la chasse & de leurs bestiaux. Dans des tems de troubles ils ont souvent incommodé la république.

KURTCHY (Page 9:140)

KURTCHY, s. m. (Art. milit.) espece de milice ou corps de troupes chez les Persans. Ce motsignifie dans son origine une armée; mais il est restraint à un corps de cavalerie composé de la noblesse de l'empire, & des descendans de ceux qui placerent le Sophi - Ismael sur le trone. Ils font environ 18000 hommes.

Leur colonel s'appelle kurtchy - bascha. C'étoit jadis le premier poste du royaume; & le kurtchy - bascha étoit chez les Perses ce que le connétable étoit anciennement en France. Chambers.

KURULTAI (Page 9:140)

KURULTAI, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que sous Genghis - Kan, & sous Tamerlan, on nommoit la diete ou l'assemblée générale des princes & seigneurs tartares, vassaux ou tributaires du grandkan. On convoquoit ces dietes lorsqu'il s'agissoit de quelque expédition ou de quelque conquête, & l'on y régloit la quantité de troupes que chacun des vassaux devoit fournir. C'est aussi là que les grandskans publioient leurs lois & leurs ordonnances.

KURUME (Page 9:140)

KURUME, (Géog.) ville de l'empire du Japon, avec un château où réside un prince feudataire de l'empereur. Cette ville a environ deux mille maisons.

KUS - KUS (Page 9:140)

KUS - KUS, s. m. (Hist. mod. OEcon.) nom que l'on donne dans le royaume de Maroc à une espece de gâteau de farine en forme de boule, que l'on fait cuire à la vapeur de l'eau bouillante, dans un pot troué par son fond, que l'on place au - dessus d'un autre pot qui est rempli d'eau, & dont le premier reçoit la vapeur. On dit que ces gâteaux sont d'un goût fort - agréable.

KUSMA DEMIANSKI (Page 9:140)

KUSMA DEMIANSKI, (Géog.) ville de l'empire russien, dans la Tartarie, à 13 lieues nord - est de Vasiligorod. Long. 69. 5. lat. 56. 2. (D. J.)

KUSNOKI (Page 9:140)

KUSNOKI, s. m. (Hist. mod. Bot.) nom que les Japonois donnent à l'arbre dont ils tirent le camphre. Il croît dans les forêts sans culture, est fort élevé, & si gros que deux hommes peuvent à peine l'embrasser. Ses feuilles sont d'un beau verd, & sentent le camphre. Pour en tirer le camphre, ils prennent les racines & les feuilles les plus jeunes de cet arbre, les coupent en petits morceaux, & les font bouillir pendant quarante - huit heures dans l'eau pure, le camphre s'attache au couverele du chapiteau du vaisseau de cuivre où s'est fait la décoction; ce vaisseau a un long col auquel on adapte un très - grand chapiteau. Voyez Ephemerides natur. curios. Decuriâ II. ann. X. obs. 37. pag. 79.

KUTKROS (Page 9:140)

KUTKROS, s. m. (Hist. mod.) espece de tablier de peau de mouton, dont les hommes & les femmes se servent parmi les Hottentots pour couvrir les parties que la pudeur défend de montrer.

KUTTENBERG (Page 9:140)

KUTTENBERG, (Géog.) Kuthoe mons, ou Guteberga, petite ville de Bohème, remarquable par les mines d'argent qui sont dans la montagne du voisinage, dont elle prend le nom. Elle est à sept milles sud - est de Prague. Long. 33. 12. lat. 49. 56. (D. J.) [p. 141]

L (Page 9:141)

L, s. f. c'est la douzieme lettre, & la neuvieme consonne de notre alphabet. Nous la nommons èle; les Grecs l'appelloient lambda, & les Hébreux lamed: nous nous sommes tous mépris. Une consonne représente une articulation; & toute articulation étant une modification du son, suppose nécessairement un son, parce qu'elle ne peut pas plus exister sans le son, qu'une couleur sans un corps coloré. Une consonne ne peut donc être nommée par elle - même, il faut lui prêter un son; mais ce doit être le moins sensible & le plus propre à l'épellation: ainsi l doit se nommer le.

Le caractere majuscule L nous vient des Latins qui l'avoient reçu des Grecs; ceux - ci le tenoient des Phéniciens ou des Hébreux, dont l'ancien lamed est semblable à notre l, si ce n'est que l'angle y est plus aigu, comme on peut le voir dans la dissertation du P. Souciet, & sur les médailles hébraïques.

L'articulation représentée par l, est linguale, parce qu'elle est produite par un mouvement particulier de la langue, dont la pointe frappe alors contre le palais, vers la racine des dents supérieures. On donne aussi à cette articulation le nom de liquide, sans doute parce que comme deux liqueurs s'incorporent pour n'en plus faire qu'une seule resultée de leur mélange, ainsi cette articulation s'allie si bien avec d'autres, qu'elles ne paroissent plus faire ensemble qu'une seule modificatiou instantanée du même son, comme dans blâme, clé, pli, glose, flûte, plaine, bleu, clou, gloire, &c.

L triplicem, ut Plinio videtur, sonum habet; exilem, quando geminatur secundo loco posita, ut ille, Metellus; plenum, quando finit nomina vel syllabas, & quando habet ante se in eâdem syllabâ aliquan consonantem, ut sol, sylva, flavus, clarus; medium in aliis, ut lectus, lecta, lectum (Prisc. lib. I. de accidentibus litterarum. Si cette remarque est fondée sur un usage réel, elle est perdue aujourd'nui pour nos organes, & il ne nous est pas possible d'imaginer les différences qui faisoient prononcer la lettre l, ou foible, ou pleine, ou moyenne. Mais il pourroit bien en être de cette obiervation de Pline, répétée assez modestement par Priscien, comme de tant d'autres que font quelques - uns de nos grammairiens sur certaines lettres de notre alphabet, & qui, pour passerpar plusieurs bouches, n'en acquierent pas plus de vérité; & telle est par exemple l'opinion de ceux qui prétendent trouver dans notre langue un i consonne différent de j, & qui lui donnent le nom de mouillé foible. Voyez I.

On distingue aussi un l mouillée dans quelques langues modernes de l'Europe; par exemple, dans le mot françois conseil, dans le mot italien meglio (meilleur), & dans le mot espagnol llamar (appeller). L'ortographe des Italiens & des Espagnols à l'égard de cette articulation ainsi considérée, est une & invariable; gli chez les uns, ll chez les autres, en est toujours le caractere distinctif: chez nous, c'est autre chose.

1°. Nous représentons l'articulation mouillée dont il s'agit, par la seule lettre l, quand elle est finale & précédée d'un i, soit prononcé, soit muet; comme dans babil, cil, mil (sorte de graine), gentil (payen), péril, bail, vermeil, écueil, fenouil, &c. Il faut seulement excepter fil, Nil, mil (adjectif numérique qui n'entre que dans les expressions numériques composées, comme mil - sept - cent - soixante, & les adjectifs en il, comme vil, civil, subtil, &c. où la lettre l garde sa prononciation naturelle: il faut aussi excepter les cinq mots fusil, sourcil, outil, gril, gen<cb-> til (joli), & le nom fils, où la lettre l est entierement muette.

2°. Nous représentons l'articulation mouillée par ll, dans le mot Sulli; & dans ceux où il y a avant ll un i prononcé, comme dans fille, anguille, pillage, cotillon, pointilleux, &c. Il faut excepter Gilles, mille, ville, & tous les mots commençant par ill, comme illégitime, illuminé, illusion, illustre, &c.

3°. Nous représentons la même articulation par ill, de maniere que l'i est réputé muet, lorsque la voyelle prononcée avant l'articulation, est autre que i ou u; comme dans paillasse, oreille, oille, feuille, rouille, &c.

4°. Enfin nous employons quelquefois lh pour la même fin, comme dans Milhaut, ville du Rouergue.

Qu'il me soit permis de dire ce que je pense de notre pretendue l mouillée; car enfin, il faut bien oser quelque chose contre les préjugés. Il semble que l'i prépositif de nos diphtongues doive par - tout nous faire illusion; c'est cet i qui a trompé les Grammairiens, qui ont cru démêler dans notre langue une consonne qu'ils ont appellée l'i mouillé foible; & c'est, je crois, le même i qui les trompe sur notre l mouillée, qu'ils appellent le mouillé fort.

Dans les mots feuillages, gentillesse, semillant, carillon, merveilleux, ceux qui parlent le mieux ne font entendre à mon oreille que l'articulation ordinaire l, suivie des diphtongues iage, iesse, iant, ion, ieux, dans lesquelles le son prépositif i est prononcé sourdement & d'une maniere très - rapide. Voyez écrirenos dames les plus spirituelles, & qui ont l'oreille la plus sensible & la plus délicate; si elles n'ont appris d'ailleurs les principes quelquefois capricieux de notre ortographe usuelle, persuadées que l'écriture doit peindre la parole, elles écriront les mots dont il s'agit de la maniere qui leur paroîtra la plus propre pour caractériser la sensation que je viens d'analyser; par exemple feuliage, gentiliesse, semiliant, carilion, merveilieux, ou en doublant la consonne, feuilliage, gentilliesse, semilliant, carillion, merveillieux. Si quelques - unes ont remarqué parhazard que les deux ll sont précédées d'un i, elles le mettront; mais elles ne se dispenseront pas d'en mettre un second après: c'est le cri de la nature qui ne cede dans les personnes instruites qu'à la connoissance certaine d'un usage contraire; & dont l'empreinte est encore visible dans l'i qui précede les ll.

Dans les mots paille, abeille, vanille; rouille, & autres terminés par lle, quoique la lettre l ne soit suivie d'aucune diphtongue écrite, on y entend aisément une diphtongue prononcée ie, la même qui termine les mots Blaie (ville de Guienne), paye, foudroye, truye. Ces mots ne se prononcent pas tout - à - fait comme s'il y avoit palieu, abélieu, vanilieu, roulieu; parce que dans la diphtongue ieu, le son post - positif eu est plus long & moins sourd que le son muet e; mais il n'y a point d'autre différence, pourvu qu'on mette dans la prononciation la rapidité qu'une diphtongue exige.

Dans les mots bail, vermeil, péril, seuil, fenouil, & autres terminés par une seule l mouillée; c'est encore la même chose pour l'oreille que les précédens; la diphtongue ie y est sensible après l'articulation l; mais dans l'ortographe elle est supprimée, comme l'e muet est supprimé à la fin des mots bal, cartel, civil, seul, Saint - Papoul, quoiqu'il soit avoué par les meilleurs grammairiens, que toute consonne fi<pb->

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