ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"138"> mobiles, qui servent d'habitations aux Hottentots. Elles sont ordinairement composées de vingt cabanes, bâties fort près les unes des autres & rangées en cercle. L'entrée de ces habitations est fort étroite. On les place sur les bords de quelques rivieres. Les cabanes sont de bois; elles ont la forme d'un four, & sont recouvertes de nattes de jonc si serrées que la pluie ne peut point les pénétrer. Ces cabanes ont environ 14 ou 15 piés de diamètre; les portes en sont si basses que l'on ne peut y entrer qu'en rampant, & l'on est obligé de s'y tenir accroupi faute d'élévation: au centre de la cabane est un trou fait en terre qui sert de cheminée ou de foyer, il est entouré de trous plus petits qui servent de sieges & de lits. Les Hottentots vont se transporter ailleurs, lorsque les pâturages leur manquent, ou lorsque quelqu'un d'entre eux est venu à mourir d'une mort violente ou naturelle. Chaque kraal est sous l'autorité d'un capitaine, dont le pouvoir est limité. Cette dignité est héréditaire; lorsque le capitaine en prend possession, il promet de ne rien changer aux lois & coutumes du kraal. Il reçoit les plaintes du peuple, & juge avec les anciens les procès & les disputes qui surviennent. Les capitaines, qui sont les nobles du pays, sont subordonnés au konquer. Voyez cet article. Ils sont aussi soumis au tribunal du kraal, qui les juge & les punit lorsqu'ils ont commis quelque faute. D'où l'on voit que les Hottentots vivent sous un gouvernement très - prudent & très - sage, tandis que des peuples, qui se croient beaucoup plus éclairés qu'eux, gémissent sous l'oppression & la tyrannie.

KRAIBOURG (Page 9:138)

KRAIBOURG, Carrodunum, (Géog.) bourgade d'Allemagne en Baviere, sur l'Inn, à six lieues de Burckhausen. Long. 36. 6. latit. 48. 5. (D. J.)

KRANOSLOW (Page 9:138)

KRANOSLOW, (Géog.) petite ville de la Russie rouge en Pologne, dans le palatinat de Chelm, avec évêché: elle est sur la riviere de Wieprz.

KRANOWITZ (Page 9:138)

KRANOWITZ, (Géogr.) petite ville de la haute Silésie, dans la principauté de Troppan, entre Ratibor & Troppau. Long. 35. 48. lat. 50. 10. (D. J.)

KRAPPITZ (Page 9:138)

KRAPPITZ, (Géogr.) petite ville de Silésie sur l'Oder, au duché d'Oppolen. Long. 35. 40. lat. 50. 38. (D. J.)

KRASNOBROD (Page 9:138)

KRASNOBROD, (Géogr.) village de Pologne, dans le palatinat de Lublin, au milieu d'une forêt. Il est à jamais célebre, par la victoire que Jean Sobiesky, depuis roi de Pologne, y remporta sur les Tartares, qu'il vainquit en trois batailles sanglantes; ensuite il s'avança vers le roi Michel, & le fit reculer à douze lieues au - delà de Varsovie. Voy. les Mém. du chevalier de Beaujeu. (D. J.)

KRASNOJAR (Page 9:138)

KRASNOJAR, (Géogr.) ville de l'empire Rusfien en Sibérie, sur les bords du fleuve Jenisei.

KRASNOJE DEREWO (Page 9:138)

KRASNOJE DEREWO, s. m. (Hist. nat.) arbre propre au pays de Tunguses ou Tartares qui habitent en Sibérie sur les frontieres de la Chine. Il ressemble au cerisier sauvage qui produit des guignes, excepté que ses feuilles sont plus longues & d'un verd plus foncé, & ont des fibres aussi fortes que celles de la feuille du citronier; il produit des baies. Son bois est rouge comme du santal, & fort dur; son nom en langue du pays fignifie arbre rouge. M. Gmelin dit que c'est le rhamnus, ramis spinâ terminatis, floribus quadrifidis, divicis linnai, ou rhamnus catharticus, Bauhini, ou cornus folüs citri angustioribus. Voyez Gmelin, voyage de Sibérie.

KREMBS (Page 9:138)

KREMBS, (Géogr.) Cremisium petite ville d'Allemagne dans la basse Autriche, sur le Danube, à 12 lieues est de Vienne. Long. 52. 22. lat. 48. 22. (D. J.)

KREMPE ou KREMPEN (Page 9:138)

KREMPE ou KREMPEN, (Géogr.) petite ville de Dannemarck dans le Holstein, avec un château sur un ruisseau de même nom, à 2 lieues N. O. de Hambourg, 11 N. O. de Lubeck, 1 N. de Gluckstat. Long. 42. 40. lat. 53. 55.

Je connois deux hommes de lettres nés dans cette ville, Alard & Ruarus.

Alard (Lambert), mort en 1672 à l'âge de 70 ans, a fait quelques livres qui n'étoient pas méprisables, comme ses Delicioe Atticoe, Leips. 1624, in - 12. Ephillides philologicoe, Schleusingae 1636, in - 12. De veterum musicâ, Schleusingae 1646, in - 12. Historia nordalbingioe (du Holstein). A Carolo Magno, ad ann. 1637.

Ruarus (Martinus) est un des plus savans hommes d'entre les Sociniens. Il aima mieux perdre son patrimoine que d'abjurer ses sentimens. Il voyagea par toute l'Europe, apprit les langues mortes & vivantes, & acquit de grandes connoissances du droit naturel, du droit public, de l'histoire & des dogmes de toutes les sectes anciennes & modernes. Ses lettres écrites en latin, sont aussi rares que curieuses. Il est mort en 1657, à 70 ans. (D. J.)

KREUTZER ou CREUTZER (Page 9:138)

KREUTZER ou CREUTZER, s. m. (Commerce.) petite monnoie usitée en Allemagne, sur - tout en Baviere, en Souabe & sur les bords du Rhin. Elle ne vaut pas tout - à - fait un sol argent de France. 60 kreutzers font un florin d'Empire, ou cinquante sols argent de France; & 90 kreutzers font un écu d'Empire, ou rixdalles, ou 3 livres 15 sols de notre argent. En Franconie, le kreutzer est plus haut & vaut environ un sol de notre monnoie. 48 kreutzers y font un florin ou cinquante sols de France.

KRICZOW ou KRUZOW (Page 9:138)

KRICZOW ou KRUZOW, (Géogr.) petite ville épiscopale de Lithuanie, au palatinat de Mécilaw, sur le Lors. Long. 50. 50. lat. 53. 50. (D. J.)

KRINOCK (Page 9:138)

KRINOCK, (Géogr.) bourg d'Ecosse, avec un bon port; c'est le passage de la poste des paquebots de ce royaume en Irlande. Il est sur le golfe de même nom. (D. J.)

KRISNA (Page 9:138)

KRISNA, (Géogr.) ville & comté d'Esclavorsie, dans un pays fort abondant en vin & en grains.

KRIT (Page 9:138)

KRIT, s. m. (Hist. mod.) espece de poignard que portent les Malais ou habitans de Malacque dans les Indes orientales, & dont ils savent se servir avec une dextérité souvent funeste à leurs ennemis. Cette arme dangereuse a depuis douze jusqu'à dix - huit pouces de longueur: la lame en est par ondulations, & se termine en une pointe très - aiguë; elle est presque toûjours empoisonnée, & tranche par les deux côtés. Ces lames coûtent quelquefois un prix très considérable, & sont, dit - on, très - difficiles à faire.

KRUSWICK (Page 9:138)

KRUSWICK, (Géogr.) petite ville & châtellenie de Pologne, dans la Cujavie, au palatinat de Brzzet, sur le lac de Cuplo. C'est la patrie du fameux Piaste, qui de simple bourgeois fut élevé sur le trône, à ce que prétend le Laboureur dans son voyage de Pologne. Long. 36. 32. lat. 52. 34. (D. J.)

KRUZMANN (Page 9:138)

KRUZMANN, s. m. (Mythol.) divinité qui étoit autrefois adorée par les peuples qui habitoient sur les bords du Rhin, près de Strasbourg. Il y a tout lieu de croire que sous ce nom ils rendoient un culte à Hercule, que les Romains leur avoient fait connoître: c'est ce qu'on peut juger par la figure de Kruzmann, représentée avec une massue & un bouclier, qui s'est conservée dans une chapelle de l'eglise de saint Michel, jusqu'en 1525. On ne sait ce que cette statue est devenue depuis ce tems; on prétend que le conseil de la ville en fit présent à M. de Louvois, ministre de la guerre sous Louis XIV.

KRYLOW (Page 9:138)

KRYLOW, (Géogr.) il y a deux villes de ce nom; l'une est dans la Russie - rouge, dépendante de la Pologne, dans le palatinat de Belczo, sur la riviere de Bug; l'autre est en Volhinie, à l'endroit où le Tamin se jette dans le Bory stene ou Niéper.

KSEI (Page 9:138)

KSEI, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est un gui du Japon à baies rouges, dont les feuilles sont semblables [p. 139] à celles du kenkoo, & viennent une à une, alternativement opposées. Le nom japonois signifie toute plante parasite, & par excellence le gui. Koempfer n'en vit au Japon que dans un bois de melese, de la province de Mikowa. Aussi les païsans de ce canton l'appellent - ils gomi - maaz, c'est - à - dire gui de melese.

KUBBÉ (Page 9:139)

KUBBÉ, s. m. (Hist. mod.) les Turcs nomment ainsi une tour ou un monument d'un travail léger & délicat, qu'ils élevent sur les tombeaux des visirs ou des grands - seigneurs. Les gens du commun n'ont que deux pierres placées de bout, l'une à la tête & l'autre au pié. On grave le nom du défunt sur l'une de ces pierres, avec une petite priere. Pour un homme on met un turban au - dessus de la pierre, & pour une femme, on met quelqu'autre ornement. Voyez Cantemir, hist. ottomane.

KUBO - SAMA (Page 9:139)

KUBO - SAMA, (Hist. du Japon.) on écrit aussi CUBO - FAMA, nom de l'empereur, ou, comme s'exprime Kaempfer, du monarque séculier de l'empire du Japon; voyez ce que nous en avons dit à l'article du Japon; & voyez aussi le mot Dairi, qui désigne l'empereur ecclésiastique héréditaire du royaume. (D. J.)

KUDACH (Page 9:139)

KUDACH, (Géogr.) forteresse de Pologne dans l'Ukraine, au palatinat de Kiovie, sur le Niéper, vers les frontieres de la petite Tartarie. Cette forteresse appartient aux Cosaques. Long. 53. 20. latit. 47. 58. (D. J.)

KUFSVEIN (Page 9:139)

KUFSVEIN, (Géogr.) Zeyler dit KOPFSTEIN, petite ville avec un château pris par le due de Baviere en 1703. Elle revint à la maison d'Autriche après la bataille d'Hochstet. Kuftein est sur l'Inn, à 20 lienes S. E. de Munich, 14 N. E. d'Inspruck. Long. 29. 46. lat. 47. 20. (D. J.)

KUGE (Page 9:139)

KUGE, s. m. (Hist. mod.) ce mot signifie seigneur. Les prêtres japonois, tant ceux qui sont à la cour du Dairi que ceux qui sont répandus dans le reste du royaume, prennent ce titre fastueux. Ils ont un habillement particulier qui les distingue des laïques; & cet habillement change suivant le poste qu'un prêtre occupe à la cour. Les dames de la cour du Dairi ont aussi un habit qui les distingue des femmes laïques.

KUHRIEM (Page 9:139)

KUHRIEM, s. m. (Hist. nat. Min.) c'est ainsi que l'on nomme dans les fonderies du Hartz une espece de mine de fer, assez peu chargée de ce métal, qui est jaune ou brune, & dans l'état d'une ochre; on la joint à d'autres mines de ser plus riches, dont on a trouvé qu'elle facilitoit la fusion. ( - )

KUL ou KOOL (Page 9:139)

KUL ou KOOL, s. m. (Hist. mod.) en turc, c'est proprement un domestique ou un esclave. Voyez Esclave.

Nous lisons dans Meninski que ce nom est commun à tous les soldats dans l'Empire ottoman; mais qu'il est particulier à la garde du grand - seigneur & à l'infanterie. Les capitaines d'infanterie & les capitaines des gardes, s'appellent kûl zabtlers, & les gardes, kapu kûlleri, ou esclaves de cour. D'autres auteurs nous assurent que tous ceux qui ont quelques places qui les approchent du grand - seigneur, qui tiennent à la cour par quelqu'emploi, qui sont gagés par le sultan, en un mot, qui le servent de quelque façon que ce soit, prennent le titre de kûl ou kol, ou d'esclaves, & qu'il les éleve fort au - dessus de la qualité de sujets. Un kûl ou un esclave du grand - seigneur, a droit de maltraiter ceux qui ne font que ses domestiques; mais un sujet qui maltraiteroit un kûl, seroit séverement puni. Les grands - vifirs & les bachàs ne dédaignent point de porter le nom de kûl. Les kûls sont entierement dévoués au caprice du sultan; ils se tiennent pour fort heureux, s'il leur arrive d'être étranglés ou de mourir par ses ordres; c'est pour eux une espece de martyre qui les mene droit au ciel.

KULKIEHAIA (Page 9:139)

KULKIEHAIA, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que les Tures nomment un officier général qui est le lieutenant de leur milice, & qui occupe le premier rang après l'aga des janissaires parmi les troupes, mais qui prend le rang au - dessus de lui dans le conseil ou dans le divan. C'est lui qui qui tient le rôle des janissaires, aussi - bien que du reste de l'infanterie; les affaires qui regardent ces troupes se terminent entre lui & l'aga. Voyez Cantemir, hist. ottomane.

KULP la (Page 9:139)

KULP la, ou KULPE, (Géog.) en latin Colapis, riviere du royaume de Hongrie en Croatie. Elle a sa source dans la Windischmarsch en Carniole, vers Bucariza, & après un assez long cours elle se jette dans la Save à Craslowitz, un peu au - dessus d'Agram. (D. J.)

KUPFERNIKKEL (Page 9:139)

KUPFERNIKKEL, s. m. (Hist. nat. Min.) nom que les mineurs de Saxe donnent à une espece de mine d'arsenic qui est d'un rouge semblable à celui du cuivre, mais qui très - souvent ne contient réellement que peu ou point de ce métal. Quelquefois il est mêlé avec les mines de cobalt; ce qui fait que quelques auteurs l'ont regardé comme étant lui - même une mine de cobalt; mais il ne fait que nuire au saffre ou à la couleur bleue que l'on en retire M. Henckel croit que cette mauvaise qualité vient d'une terre étrangere qui s'y trouve & qu'on ne peut point en dégager. Le kupfernikkel ne contient communément que de la terre, de l'arsenic, & une quantité de souffre qui est tantôt plus, tantôt moins grande: quelquefois il y a outre cela un peu de cuivre qui s'y trouve accidentellement, voilà pourquoi ce minéral colore en verd l'acide nitreux dans lequel on le fait dissoudre. On prétend aussi qu'on y trouve quelquefois de l'argent, mais c'est encore par accident, & cela vient, suivant M. Henckel, d'un cobalt tenant argent qui s'est mêlé avec ce minéral. ( - )

KUR (Page 9:139)

KUR, (Géogr.) riviere d'Asie qui sort du Caucase, selon Chardin, & se jette dans la mer Caspienne. Le P. Avril prétend que cette riviere a sa source en Géorgie, & qu'elle enrichit les pays qu'elle arrose, par la quantité d'esturgeons qu'on y pêche: c'est le même que le Cyrus des anciens. (D. J.)

KURAB (Page 9:139)

KURAB, (Géogr.) petite ville de Perse à demi-lieue de la mer Caspienne, & presque cachée dans ses arbres. Quelques - uns l'appellent Kesker, du nom de la province dont elle est la capitale. Long. 67. 50. lat. 37. 36. (D. J.)

KURGAN le (Page 9:139)

KURGAN le, (Géogr.) riviere d'Asie. Elle a sa source dans la province de Korazan, vers le 85 deg. de long. & le 35 deg. de lat. au nord des montagnes qui regnent dans la partie méridionale de cette province. Après un cours d'environ 60 lieues d'Allemagne, elle se jette dans la mer Caspienne à l'ouest de la ville d'Astrabath. C'est une riviere fort poissonneuse, & qui fertilise les cantons du Khorasan qu'elle arrose. (D. J.)

KURILI (Page 9:139)

KURILI, (Géog.) peuple de Sibérie qui habite la partie méridionale de la presqu'île de Kamtschaka; il est plus policé que ses voisins, & l'on croit que c'est une colonie venue du Japon: leur climat est plus chaud que celui de la partie plus septentrionale de la presqu'île de Kamtschaka; ils sont fort pauvres, vivent de poisson, & se vêtissent de fourrures; ils ne payent tribut à personne; ils brûlent leurs morts malgré les défenses qui leur en ont été faites de la part de la Ruffie. Voyez Description de l'empire russien.

KURO - GANNI (Page 9:139)

KURO - GANNI, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est un arbre du Japon, dont le bois, suivant la signification de son nom, approche de la dureté du fer. Ses feuilles qui sont sans poils & sans découpures, res<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.