ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"136"> Christophe Polhammars; car il faut consacrer les noms des méchaniciens qui ont rendu service au public. Celles qui servent à faire écouler les eaux dont les mines se remplissent, ne sont pas moins dignes d'éloges. Avant que l'on eût l'usage de ces machines, on emportoit l'eau dans des sacs de cuirs, ce qui demandoit du tems & des peines incroyables; à présent, il y a telle mine où l'on fait remonter aisément l'eau par le moyen de dix - huit ou vingt pompes.

Sur la terre, il y a des bâtimens qui forment une espece de bourg, & dans quelques - uns de ces bâtimens on garde les métaux jusqu'à ce que l'on puisse les transporter commodément aux sorges, où l'on les prépare. Le sénat, la cour de justice & la chambre des comptes, y ont une maison pour leurs assemblées.

Enfin, comme ces mines rapportent un revenu considérable à la Suede, on a établi dans ces endroits des logemens pour les charpentiers, forgerons & autres ouvriers, ainsi que des magasins de tous les outils qui leur sont nécessaires. (D. J.)

KOPFSTUCK (Page 9:136)

KOPFSTUCK, s. m. (Comm.) monnoie d'argent en usage dans quelques parties d'Allemagne. En Souabe elle vaut 20 kreutzers, c'est - à - dire le tiers d'un florin d'Allemagne. Il en faut quatre & demi pour faire un écu d'Empire, qui vaut trois livres quinze sols de notre argent.

KOPIE (Page 9:136)

KOPIE, s. f. (Hist. mod.) nom qu'on donne en Pologne à une espece de lances que portent les hussards & la cavalerie de ce royaume; elles ont environ six piés de long; on les attache autour de la main par un cordon, & on les lance à l'ennemi: si le coup n'a point porté, on retire le trait au moyen du cordon; mais s'il a frappé l'ennemi, on le laisse dans la blessure, on coupe le cordon, & l'on met le sabre à la main pour achever de tuer. Hubner. dictionn. géogr.

KOPING (Page 9:136)

KOPING, (Géog.) Kopingia, ville de Suede dans le territoire appellé Westmanie, & présentement l'Uffund ou Ukerbo, au nord du lac Maler. Jean Gustave Halman a publié en 1728 à Stockolm l'histoire & la description de cette ville. Elle est située, selon lui, entre le 36 & 37 degré de longit. & entre le 59 & le 60 degré de latit.

Le mot de koping veut dire marché, & entre dans la terminaison de plusieurs noms de villes ou de bourgs en Suede, tels sont Falkoping, Lidkoping, Nordkoping, Nykoping, Suderkoping. (D. J.)

KOPPUS (Page 9:136)

KOPPUS, s. m. (Hist. mod.) c'est le nom que les habitans de l'isle de Ceylan donnent à des prêtres consacrés au service des dieux du second ordre. Ces prêtres ne sont point si respectés que les Gonnis qui forment une classe supérieure de pontifes, pour qui le peuple a autant de vénération que pour le dieu Buddou ou Poutza, dont ils sont les ministres, & qui est la grande divinité des chingulais; les Gonnis sont toujours choisis parmi les nobles, ils ont su se soumettre le roi lui - même, qui n'oseroit les réprimer ou les punir lors même qu'ils ont attenté à sa propre personne; ces prêtres si puissans & si redoutables suivent la même régle, & ont les mêmes prérogatives que ceux, que l'on nomme talapoins chez les Siamois. Voyez cet article. Quant aux koppus dont il s'agit ici, ils sont soumis aux taxes & aux charges publiques dont les gonnis sont exempts, & souvent ils sont obligés de labourer & de travailler comme les autres sujets pour gagner dequoi subsister, tandis que les gonnis menent une vie fainéante & s'engraissent de la substance du peuple. Les habitans de Ceylan ont encore un troisieme ordre de prêtres qu'ils nomment jaddeses. Voyez cet article.

KOPYS (Page 9:136)

KOPYS, (Géog.) petite ville fortifiée de Lithuanie, au Palatinat de Meislaw, sur le Dnieper; elle appartient à la maison de Radzivil. Longit. 49. 8. latit. 34. 30. (D. J.)

KOQUET (Page 9:136)

KOQUET, s. m. (Com.) on appelle ainsi en Anglerre ce que nous nommons en France droit de sortie, Les François en payent le double de ce qu'en payent les Anglois, en conséquence d'un tarif que ces derniers nomment coutume de l'étranger. Dictionn. de commerce.

KORATES ou TAQUES DE CAMBAYE (Page 9:136)

KORATES ou TAQUES DE CAMBAYE, s. f. (Commerce.) grosses toiles de coton qui viennent de Surate. La piece a trois aulnes deux tiers de long, sur deux de large. On en fait des cravates communes.

KORBAN (Page 9:136)

KORBAN, s. m. (Hist. eccl. d'Orient.) ce mot, dit la Boulaye, signifie dans le Levant, une réjouissance qu'on célebre par la mort de quelque animal, que l'on fait cuire tout entier pour le manger ensuite entre plusieurs convives. Mais on lit dans les mémoires des missions du Levant, tom. IV. p. 37. que le korban étoit autrefois un sacrifice d'usage parmi les Chrétiens orientaux, qui consistoit à conduire avec pompe un mouton sur le parvis de l'église; le prêtre sacrificateur bénissoit du sel & le mettoit dans le gosier de la victime; il faisoit ensuite quelques prieres, après lesquelles il égorgeoit le mouton. La victime étant égorgée, le sacrificateur s'en approprioit ûne bonne partie, & abandonnoit le reste aux assistans, qui en faisoient un festin. Korban en hébreu signifie offrande, oblation, de karab, offrir. Dictionn. de Trévoux. (D. J.)

KOREIKI (Page 9:136)

KOREIKI, (Geog.) peuple de la Sibérie qui habite les bords septentrionaux du golfe de Lama, au nord - ouest de la presqu'isle de Kamtschatka. Ils n'ont que quelques poils de barbe sur les joues.

KORSOÉ ou KORSOR (Page 9:136)

KORSOÉ ou KORSOR, (Géog.) petite ville de Danemark dans l'isle de Sélande, avec un fort sur le grand Belt, à 14 lieues O. de Coppenhague. Long. 28. 55. lat. 55. 22. (D. J.)

KORSUM (Page 9:136)

KORSUM, (Géog.) petite ville de l'Ukraine polonoise, sur la Ross, bâtie par le roi Etienne Battori en 1581. Les Polonois y furent défaits en 1588 par les Cosaques; elle appartient aujourd'hui à la Russie. Long. 49. 55. lat. 49. 3. (D. J.)

KORZEC (Page 9:136)

KORZEC, s. m. (Com.) mesure de liquide usitée en Pologne, mais qui varie en différens endroits. A Cracovie le korzec est de 16 pintes, à Varsovie & à Sendomir il est de 24, & à Lublin de 28 pintes.

KOSEL ou KOSSEL (Page 9:136)

KOSEL ou KOSSEL, (Géog.) petite ville fortifiée de Silésie, au duché d'Oppelen, près de l'Oder entre le petit Clogau & Beuten. Long. 35. 58. lat. 50. 24. (D. J.)

KOSKOLTCHIKS (Page 9:136)

KOSKOLTCHIKS, s. m. (Hist. mod.) nom que l'on donne en Russie à des schismatiques séparés de l'ég lise grecque établie dans cet empire. Ces schismatiques ne veulent rien avoir de commun avec les Russes; ils ne fréquentent point les mêmes églises; ils ne veulent point se servir des mêmes vases ni des mêmes plats; ils s'abstiennent de boire de l'eau - devie; ils ne se servent que de deux doigts pour faire le signe de la croix. Du reste on a beaucoup de peine à tirer d'eux quelle est leur croyance, dont il paroît qu'ils sont eux - mêmes très - peu instruits. En quelques endroits ces schismatiques sont nommés staroviersi.

KOSMOS ou KIMIS (Page 9:136)

KOSMOS ou KIMIS, s. m. (Hist. mod.) liqueur forte en usage chez les Tartares, & qui suivant Rubruquis se fait de la maniere suivante: on remplit une très - grande outre avec du lait de jument; on frappe cette outre avec un bâton au bout duquel est une masse ou boule de bois, creuse par dedans & de la grosseur de la tête. A force de frapper, le lait commence à fermenter & à aigrir; on continue à frapper l'outre jusqu'à ce que le beurre se soit séparé; alors on goûte le petit lait pour voir s'il est assez acide, dans [p. 137] ce cas on juge qu'il est bon à boire. Ce petit lait pi que la langue, & a, dit - on, le goût de l'orgeat ou du lait d'amandes. Cette liqueur qui est fort estimée des Tartares enivre & est fort diurétique.

On nomme kara - kosmos ou kosmos noir, une liqueur semblable à la premiere, mais qui se fait différemment. On bat le lait qui est dans l'outre jusqu'à ce que les parties les plus grossieres se soient déposées au fond; la partie la plus pure du petit lait occupe la partie supérieure; c'est celle que boivent les gens de qualité. Elle est fort agréable, suivant le moine Rubruquis; quant au dépôt, on le donne aux valets qu'il fait dormir profondément.

KOSS (Page 9:137)

KOSS, s. m. (Hist. mod.) mesure suivant laquelle les Jakutes, peuples de la Sibérie, comptent les distances. Le koss fait 12 wertes ou milles russiens, ce qui revient à quatre lieues de France.

KOSSENBLADEN (Page 9:137)

KOSSENBLADEN, s. m. (Commerce.) étoffes grossieres, propres pour la traite des négres à Cagongo & à Louango. Les Hollandois y en débitent beaucoup.

KOSZODREWINA (Page 9:137)

KOSZODREWINA, s. m. (Hist. nat.) nom que les Hongrois donnent à un arbre qui est une espece de melese, qui croît sur les monts Krapacks; il est résineux, & on en tire un baume que l'on nomme baume d'Hongrie. Bruckman, epist. itiner. cent. I. epist. 23.

KOTBAH (Page 9:137)

KOTBAH, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme chez les Mahométans une priere que l'iman ou prêtre fait tous les vendredis après midi dans la mosquée, pour la fanté & la prospérité du souverain dans les états de qui il se trouve. Cette priere est regardée par les princes mahométans comme une prérogative de la souveraineté, dont ils sont très jaloux.

KOTAI (Page 9:137)

KOTAI, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est un olivier sauvage du Japon qui fleurit au printems; différent du sim - kotai ou akim - gommi, qui est un olivier des montagnes, & qui fleurit en automne.

KOTVAL (Page 9:137)

KOTVAL, s. m. (Hist. mod.) c'estle nom que l'on donne à la cour du grand - mogol à un magistrat distingué, dont la fonction est de juger les sujets de ce monarque en matiere civile & criminelle. Il est chargé de veiller à la police, & de punir l'ivrognerie & les débauches. Il doit rendre compte au souverain de tout ce qui se passe à Dehli; pour cet effet, il entretient un grand nombre d'espions, qui sous prétexte de nettoyer les meubles & les appartemens, entrent dans les maisons des particuliers, & observent tout ce qui s'y passe; & tirent des domestiques les lumieres dont le kotval a besoin. Ce magistrat rend compte au grand - mogol des découvertes qu'il a faites, & ce prince décide sur son rapport du sort de ceux qui lui ont été déférés; car le kotval ne peut prononcer une sentence de mort contre personne sans l'aveu du souverain, qui doit avoir confirmé la sentence en trois jours différens avant qu'elle ait son exécution. La même regle s'observe dans les provinces de l'Indostan, où les gouverneurs & vice - rois ont seuls le droit de condamner à mort.

KOUAKEND (Page 9:137)

KOUAKEND, (Géogr.) ville d'Asie, de la dépendance de Farganah, & dans la contrée supérieure de Nessa. Abulféda & les tables persiennes lui donnent de long. 90. 50. latit. 42. (D. J.)

KOUAN - IN (Page 9:137)

KOUAN - IN, s. f. (Hist. de la Chine.) c'est dans la langue chinoise le nom de la divinité tutélaire des femmes. Les Chinois font quantité de figures de cette divinité sur leur porcelaine blanche, qu'ils débitent à merveille. La figure représente une femme tenant un enfant dans ses bras. Les femmes stériles vénérent extrèmement cette image, persuadées que la divinité qu'elle représente a le pouvoir de les rendre fécondes. Quelques Européens ont imaginé que, c'étoit la vierge Marie, tenant notre Sauveur dans ses bras; mais cette idée est d'autant plus chimérique, que les Chinois adoroient cette figure longtems avant la naissance de J. C. La statue, qui en est l'original, représente une belle femme dans le goût chinois; on a fait, d'après cet original, plusieurs copies de la divinité Kouan - in en terre de porcelaine. Elles different de toutes les statues antiques de Diane ou de Venus, en ces deux grands points, qu'elles sont très - modestes & d'une exécution très - médiocre. (D. J.)

KOUBAN (Page 9:137)

KOUBAN, (Géog.) grande riviere de Tartarie; elle a sa source dans la partie du mont Caucase, que les Russes appellent Turki - Gora, & vient se jetter dans le Palus méotide, à 46 degrés 15 minutes de latitude, au nord - est de la ville de Daman. Les Tartares Koubans habitent en partie les bords de cette riviere. (D. J.)

KOUBANS ou KUBANS (Page 9:137)

KOUBANS ou KUBANS (les), Géogr. peuple tartare qui habite le long de la riviere du méme nom, dans le pays situé au sud d'Asow & à l'orient du Palus méotide. Ce peuple est une branche des Tartares de la Crimée, & se maintient dans une entiere indépendance de ses voisins. Il ne subsiste que de vol & de pillage. Le Turc le ménage, parce que c'est principalement par leur moyen qu'il se fournit d'esclaves circassiennes, géorgiennes & abasses; & le grand - seigneur craint qne s'il vouloit détruire les Koubans, ils ne se missent sous la protection de la Russie. Voyez l'hist. des Tartares. (D. J.)

KOUCHT (Page 9:137)

KOUCHT, (Géog.) ville de Perse, dont le terroir porte d'excellent blé & de très - bons fruits. Elle est, selon Tavernier, à 83. 40. de long. & à 33. 20. de latitude. (D. J.)

KOUGH DE MAVEND (Page 9:137)

KOUGH DE MAVEND, (Géog.) ville de Perse, dont la long. est à 74. 15. lat. 36. 15. (D. J.)

KOUROU ou KURU (Page 9:137)

KOUROU ou KURU, s. m. (Hist. mod.) Les bramines ou prêtres des peuples idolâtres de l'Indostan, sont partagés en deux classes; les uns se nomment kourou ou gourou, prêtres, & les autres sont appellés shastiriar, qui enseignent les systèmes de la théologie indienne. Dans la partie orientale du Malabare, il y a trois especes de kourous, que l'on nomme aussi buts, & qui sont d'un ordre inférieur aux nambouris & aux bramines; leur fonction est de préparer les offrandes que les prêtres ou bramines font aux dieux. Quant aux shastiriars, ils sont chargés d'enseigner les dogmes & les mystères de la religion à la jeunesse dans les écoles. Leur nom vient de shaster, qui est le livre qui contient les principes de la religion des Indiens. Voyez Shaster.

KOUROUK (Page 9:137)

KOUROUK, s. m. (Hist. mod.) Lorsque le roi de Perse, accompagné de son haram ou de ses femmes, doit sortir d'Ispahan pour faire quelque voyage ou quelque promenade, on notifie trois jours d'avance aux habitans des endroits par où le roi & ses femmes doivent passer, qu'ils ayent à se retirer & à quitter leurs demeures; il est défendu sous peine de mort, à qui que ce soit, de se trouver sur les chemins, ou de rester dans sa maison; cette proclamation s'appelle kourouk. Quand le roi se met en marche, il est précédé par des eunuques, qui le sabre à la main font la visite des maisons qui se trouvent sur la route, ils font main - basse impitoyablement sur tous ceux qui ont eu le malheur d'être découverts ou rencontrés par ces indignes ministres de la tyrannie & de la jalousie.

KOWNO (Page 9:137)

KOWNO, (Géog.) ville de Pologne en Lithuanie, dans le palatinat de Troki, aux confins de la Samogitie, à l'embouchure de la Vilia, à 8 milles de Troki & à 13 de Vilna. Long. 43. 40. latit. 54. 28. (D. J.)

KRAALS (Page 9:137)

KRAALS, s. m. (Hist. mod.) espece de villages

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