ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"134"> assurent que les négres en font tant de cas, que dix noix de kola sont dans leur esprit un présent magnifique, & que cinquante de ces noix suffisent pour acheter une négresse. (D. J.)

Kola (Page 9:134)

Kola, (Géog.) petite ville de Russie, capitale de la Laponie moscovite, avec un port proche la mer Glaciale, à l'embouchure de la riviere du même nom. Long. 33. 2. lat. 68. 55. (D. J.)

KO - LAOS (Page 9:134)

KO - LAOS, s. m (Hist.mod.) c'est ainsi que l'on nomme à la Chine les grands mandarins ou ministres, qui, après avoir passé par les places les plus éminentes de l'empire, sont appellés par l'empereur auprès de sa personne, afin de l'aider de leurs conseils dans les tribunaux supérieurs, établis à Pékin, ou pour présider en son nom à ces tribunaux, & pour veiller à la conduite des autres mandarins qui les composent, de la conduite desquels ils rendent compte à l'empereur directement. L'autorité des ko - laos est respectée même par les princes de la maison impériale.

KOLDINGEN, ou KOLDING (Page 9:134)

KOLDINGEN, ou KOLDING, (Géog.) ville de la province de Jutlande, sur les frontieres du duché de Schleswig.

KOLIN (Page 9:134)

KOLIN, s. m. (Hist. nat.) oiseau des îles Philippines, qui est de la grosseurd'une grive, d'une couleur noire & cendrée; il n'a sur la tête qu'une crête ou couronne de chair sans plumes.

KOLLMENSKE (Page 9:134)

KOLLMENSKE, (Géog.) ville de l'empire Russien, dans le voisinage de Moscou. Elle est agréablement située sur une éminence. Long. 57. 28. lat. 55. 28. (D. J.)

KOLO (Page 9:134)

KOLO, s. m. (Hist. mod.) nom qu'on donne en Pologne aux assemblées des états provinciaux, qui précedent la grande diéte ou l'assemblée générale des états de Pologne. La noblesse de chaque palatinat ou way wodie, se rassemble dans une enceinte couverte de planches, en plaine campagne, & délibere sur les matieres qui doivent être traitées à la grande diéte, & sur les instructions qu'on doit donner aux députés qui doivent y être envoyés. Habner, Dictionn. géog.

KOLOMBO (Page 9:134)

KOLOMBO, (Géog.) ville capitale des établissemens que les Hollandois possedent aujourd'hui dans l'île de Ceylan, & residence du gouverneur. Elle est bâtie au fond d'une baie qui fournit un port assez commode.

KOLTO (Page 9:134)

KOLTO, (Médecine.) nom que les Polonois donnent à la maladie qui nous est plus connue sous le nom de plica polonica. Voyez cet article.

KOLYMA (Page 9:134)

KOLYMA, (Géog.) fleuve de la Sibérie septentrionale, qui a son embouchure dans la mer Glaciale, après avoir reçu les eaux de la riviere d'Amalon.

KOM (Page 9:134)

KOM, (Géog.) l'une des plus grandes villes de Perse, dans l'lrac - Agémi, dans un pays plat, abondant en ris, en excellens fruits, & particulierement en grosses & délicieuses grenades. Il y a une grande & magnifique mosquée, où sont les sépultures de Cha - séfi, de Cha - Abas second, de Sidi Fatima, petite - fille d'Ali, & de Fatima Zuhra, fille de Mahomet. Il y a dans la mosquée, des chambres qui servent d'asile à ceux qui ne peuvent payer leurs dettes, & où ils sont nourris gratis. Kom est à 50 lieues sud de Casbin, 64 N. O. d'Ispahan. Voyez Tavernier, dans son voyage de Perse. Les géographes orientaux donnent à cette ville 75. 40'. de long. & 36. 35. de lat. (D. J.)

KOMOS (Page 9:134)

KOMOS, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on nomme en Ethiopie des prêtres qui remplissent dans le clergé les fonctions de nos archiprêtres & curés, & qui sont à la tête des autres prêtres & diacres, sur qui ils ont une espece de jurisdiction qu'ils étendent même aux séculiers de leurs paroisses. Les komos sont eux - mêmes soumis au patriarche des Abissins que l'on appelle abuna, qui est le seul évêque de l'Ethio<cb-> pie & de l'Abissinie; ce patriarche est indépendant du roi; il est nommé par le patriarche d'Alexandrie en Egypte, qui, comme on sait, est de la secte des Jacobites. C'est souvent un étranger, ignorant la langue du pays, qui est élevé à la dignité d'abuna. Les komos ne peuvent jamais y parvenir, cependant c'est ce patriarche qui confere les ordres sacrés aux Abissins, maisil ne lui est point permis de consacrer d'autres évêques ou métropolitains dans l'étendue de sa jurisdiction. Les komos ont la liberté de se marier.

KONGAL, ou KONGEL (Page 9:134)

KONGAL, ou KONGEL, (Géog.) petite ville de Norwege, au gouvernement de Bahus, sur la Gothelba. Les Danois la céderent aux Suédois en 1636, par le traité de Roschild. Long. 29. 10. lat. 57. 50. (D. J.)

KONG - PU (Page 9:134)

KONG - PU, s. m. (Hist. mod.) c'est chez les Chinois le nom qu'on donne à un tribunal ou conseil, qui est chargé des travaux publics de l'empire, tels que les palais de l'empereur, les grands chemins, les fortifications, les temples, les ponts, les digues, les écluses, &c. Ce tribunal en a quatre autres au - dessous de lui, qui sont comme autant de bureaux où l'on prépare la besogne. Cette cour ou jurisdiction est présidée par un des premiers mandarins du royaume, qui rend compte à l'empereur en personne.

KONGSBACKA (Page 9:134)

KONGSBACKA, (Géogr.) ville maritime de la Suede, dans la province de Halland, à l'embouchure de trois rivieres qui s'y jettent dans la mer Baltique.

KONJAKU (Page 9:134)

KONJAKU, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est une plante du Japon, dont la tige est marquée de taches vertes; la feuille longue & partagée en lobes inégaux; la racine, longue, chaude & purgative.

KONIGSBERG (Page 9:134)

KONIGSBERG, (Géog.) Regiomons, ville de la Prusse ducale, ou pour parler selon l'usage présent, capitale du royaume de Prusse, avec un palais, dans lequel il y a une sale sans piliers, de 274 piés de long, sur 59 de large.

La ville a été fondée au treizieme siecle par les chevaliers de l'ordre Teutonique. Son université doit sa naissance en 1544, à Albert de Brandebourg, premier duc de Prusse. Cette ville est sur la riviere de Pregel: proche la mer, à 25 lieues N. E. d'Elbing, 30 N. E. de Dantzick, 65. N. de Warsovie. Long. selon Cassini, 38. 31.'15'', & selon Linnemarnus, 39 19. Lat. selon tous deux, 54. 43.

Il y a un autre Kontgsberg au cercle de Franconie, appartenant à la maison de Saxe Weimar, & située à trois lieues de Schwenfurth.

On nomme encore quatre autres petites villes de ce nom; une dans la haute Lusace, une en Silésie, une au pays de Hesse, & finalement la quatrieme dans l'électorat de Brandebourg.

Comme le mot koenig signifie roi, & koenigsberg, montagne de roi, on a donné ce nom à plusieurs villes stuées sur des hauteurs. Il répond à nos mots françois, Royaumont, & Mont - royal.

Entre les savans dont Konigsberg, capitale du royaume de Prusse, est la patrie, je ne dois pas oublier de nommer MM Gottsched, Grabe, Guillandin & Sandius.

M. Gottsched est célebre en Allemagne par ses poésies; & son épouse s'est aussi distinguée dans la même carriere.

Grabe (Jean) né en 1666, mourut à Londres en 1711; il étoit plein d'érudition, & très - versé dans la lecture des anciens peres de l'Eglise; cependant il n'a pas toujours témoigné un discernement habile à distinguer les écrits supposés, des véritables.

Guillandin (Melchior) céda, des sa premiere jeunesse, à la passion de voyager; mais la curiosité qui le porta à voir l'Asie, l'Afrique & l'Amérique, lui coûta cher; car en passant d'Egypte en Sicile, il fut [p. 135] pris par des pirates, qui le menerent à Alger, où on le fit servir comme forçat. Fallope paya généreusement sa rançon, & le tira d'esclavage. Il se rendit à Padoue pour remercier son bienfaireur, s'y établit & y mourut professeur de Botanique en 1689, extrémement âgé. Ses commentaires sur les trois chapitres de Pline de Papyro, sont un excellent ouvrage.

Sandius (Christophle) né à Konigsberg, & mort à Amsterdam en 1680, à l'âge de trente six ans, est auteur de la bibliotheque des Antitrinitaires, sagement rédigée dans l'ordre chronologique, seule bonne méthode. Il est encore connu par son Nucleus historioe ecclesiasticoe, matiere qu'il possedoit à merveille; ses remarques sur les historiens latins de Vossius, sont une preuve de son savoir dans la littérature. (D. J.)

KONIGSDALLER (Page 9:135)

KONIGSDALLER, s. m. (Commerce.) monnoie de plusieurs endroits de l'Allemagne. Elle vaut 50 s. du pays, ou 3 liv. 6 s. 8 d. de France.

KONIGS - ECK (Page 9:135)

KONIGS - ECK, (Géog.) château, bourg & comté d'Allemagne en Suabe, entre Uberlingen & Buchan. Long. 27. 5. lat. 47. 53. (D. J.)

KONIGSFELD; ou KUNIGSFELDEN (Page 9:135)

KONIGSFELD; ou KUNIGSFELDEN, (Géog.) builliage de Suisse, dépendant du canton de Berne, à une demi lieue de Brouk. C'étoit autrefois un riche monastere, possedé par des religieux de saint François, & des religieuses de sainte Claire; qui demeuroient fraternellement ensemble sous un même couvert, mais dans des appartemens différens. Les Bernois en ont fait un petit & riche bailliage. Voyez l'Histoire de la réformation de la Suisse. (D. J.)

KONIESGRATZ (Page 9:135)

KONIESGRATZ, (Géog.) ville de Boheme, avec un évêché suffragant de Prague, sur l'Elbe, à 14 lieues S. O. de Glatz, 25. E. de Prague, 46. N. O. de Vienne. Long. 33. 50. lat. 50. 10. (D. J.)

KONIGSHOFEN (Page 9:135)

KONIGSHOFEN, (Géog.) c'est - à - dire, la cour du roi; petite ville d'Allemagne en Franconie, dans l'evêché de Wurtzbourg. Elle est à 6 lieues S. O. de Wurtzbourg. Long. 27. 18. lat. 49. 38.

Cette ville est la patrie de Gaspard Schot, né en 1608; il entra dans la société des Jésuites; s'attacha aux études de mathématiques, publia plusieurs ouvrages en ce genre, & s'y dévoua jusqu'à fa mort arrivée en 1666. (D. J.)

KONIGSLUTTER (Page 9:135)

KONIGSLUTTER, Lutera regia, (Géog.) petite ville d'Allemagne, avec une célebre abbaye, dans le pays de Brunswick - Wolfenbutel; c'est l'ab - Laye qui donne son nom à la ville, & elle tient elle - même le sien, du ruisseau nommé Lutter, qui a sa source au - dessus, dans une roche, au pié de la monragne. Long. 28. 6. lat. 52. 2. (D. J.)

KONIGSTEIN (Page 9:135)

KONIGSTEIN, (Géog.) petite ville dans l'électorat de Saxe, avec un fort regardé comme imprenable. Elle est sur l'Elbe, à 4 lieues S. O. de Pirn en Misniè. Long. 31. 36. lat. 50. 56. (D. J.)

KONITZ (Page 9:135)

KONITZ, (Géog.) ville de Pologne, dans la Prusse - Rovale, sur le torrent de Broo, à 6 lieues N. O. de Culin, 20. S. O. de Dantzick. Long. 36. 15. lat. 33. 36. (D. J.)

KONNARUS (Page 9:135)

KONNARUS, s. m. (Hist. nat. Bot.) nom donné dans Athenée, à une plante d'Arabie, qui, suivant sa description, est la même chose que le saduc des Arabes modernes, dont le fruit s'appelle nabac ou nabech. On croit que c'est le lotus de Dioscoride. Voyez Lotus.

KONQUER (Page 9:135)

KONQUER, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme le chef de chaque nation des Hottentots. Cette dignité esl héréditaire; celui qui en jouit, porte une couronne de cuivre; il commande dans les guerres, négocie la paix, & préside aux assemblées de la nation, au milieu des capitaines qui sont sous lui. Il n'y a aucun revenu attaché à sa place, ni aucune distinction personnelle. En prenant pos<cb-> session de son emploi, il s'engage de ne rien entreprendre contre les privileges des capitaines & du peuple.

KOOKI (Page 9:135)

KOOKI, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est un arbre épineux du Japon, dont les feuilles sont en très grand nombre, ovales & longues d'un pouce, sans aucune découpure; ses fleurs qui naissent une ou deux sur chaque pédicule, sont de couleur purpurine, à cinq pétales, & ressemblent à la fleur d'hyacinthe. On se sert en médecine de ses baies & de ses semences, aussi bien que de ses feuilles, dont l'insusion se boit en maniere de thé.

KOP (Page 9:135)

KOP, s. m. (Commerce.) c'est la plus petite mesure dont les détailleurs se servent à Amsterdam pour la vente des grains. 8 kops font un vierdevat, 4 vierdevats font un schepel, 4 schepels un mudde, & 27 muddes un lart. Voyez Lart, Mudde, Schepel, Vierdevat . Dictionn. de commerce.

KOPEIK (Page 9:135)

KOPEIK, s. m. (Commerce.) petite monnoie de Russie, dont 100 sont un rouble, ce qui revient par conséquent à un sol argent de France.

KOPERSBERG (Page 9:135)

KOPERSBERG, (Géog.) montagne de Suede dans la Dalécarlie, aux confins de la Gestricie. Elle renferme les plus riches mines de cuivre du royaume, d'où lui vient son nom par excellence, qui signifie montagne de cuivre, nom commun à la montagne & à la petite ville qui est voisine, quoique la ville soit plus particulierement appellée Fahlun.

Olaus Nauclerus a fait une description complete des mines de cuivre de cette montagne, dans une dissertation rare, intitulée de magnâ Fodinâ Cuprimontanâ, où il nomme cette mine la huitieme merveille du monde.

Indépendamment de la grande mine cuivreuse de cette montagne, il y en a plusieurs moyennes & plusieurs petites; les unes où l'on travaille toujours, & d'autres que l'on a abandonnées, ou qu'on reprend après les avoir long - tems délaissées.

On a fait dans cette montagne, pour l'exploitation de ces mines, plusieurs ouvertures ou especes de puits qui servent la plupart à tirer la matiere. Pour cet effet, on a creusé la terre en perçant la roche. Les Suédois appellent ces puits ou fosses schachtes; & ils leur ont donné des noms de rois de Suede, ou de personnes illustres qui présidoient au collége métallique, en mémoire des soins & des dépenses qu'elles ont faites généreusement.

Ces puits sont plus ou moins profonds; le puits dit de Charles XI. a 567 piés de profondeur; celui de la Régence 567; celui de Vrede 466; celui de Charles XII 444; celui de Gustave 423, &c. Ces puits sont très - obscurs & pleins de vapeurs; tout homme qui n'y est pas accoutumé, n'y sauroit entrer sans éprouver des vertiges. Au bord de ces puits, il y a des engins que deux, trois ou quatre chevaux font tourner, & qui par le moyen de cables de chanvre, élevent dans des corbeilles, ou dans des tonneaux, la matiere que l'on tire de la mine.

Outre ces engins, il y a d'autres machines nommées opfordrings wark, que l'eau fait tourner. Les Suédois les appellent spcel & spelhuns; ce sont de grands réservoirs d'eau sur la terre, bâtis de bois, ils reçoivent l'eau qui tombe des hauteurs voisines ou qui y est rassemblee par des tuyaux, & la versent sur des roues d'environ cent piés de circonférence, sur l'aissieu desquelles se roulent des cordes de cuir. Ces roues élevent les métaux, la terre, & les pierres des mines dans des corbeilles ou dans des caisses.

Auprès de chacune de ces machines, il y a deux logemens; l'un pour celui qui la gouverne, spellyarens; & l'autre pour l'écrivain qui tient compte des corbeilles que l'on en tire.

Ces machines ingénieuses ont été inventées par

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