ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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KITTIS (Page 9:132)

KITTIS, (Géog.) montagne de la Laponie suédoise, voisine de Pello, village habité par quelques sinnois, à 66d 48'20" de latit. On la suppose dans ce calcul, plus orientale que Paris, de 1" 23'. En y montant, on trouve une abondante source d'eau la plus claire, qui sort d'un sable très - fin, & qui dans les plus grands froids de l'hiver, conserve sa liquidité. Pendant que la mer du fond du golfe de Bothnie, & tous les fleuves sont aussi durs que le marbre, cette eau coule comme au fort de l'été. Voyez les mémoir. de l'Acad. des Scienc. ann. 1737, pag. 401 & 433. (D. J.)

KITZINGEN (Page 9:132)

KITZINGEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, en Franconie, au diocèse de Wurtsbourg, sur le Meyn. Long. 27. 41. lat. 49. 45. (D. J.)

KIVAC (Page 9:132)

KIVAC, (Géog.) ville d'Asie dans le pays de Khovaresem, au sud - ouest du Gihon, à 95. 35. de long. & à 39. 20. de lat. (D. J.)

KIU - GIN (Page 9:132)

KIU - GIN, s. m. (Hist. mod.) c'est le nom que l'on donne à la Chine au fecond grade des lettrés; ils y parviennent après un examen très - rigoureux, qui se fait tous - les trois ans en presence des principaux mandarins & de deux commissaires de la cour, qui se rendent pour cet effet dans la capitale de chaque province. Les kiu - gin portent une robbe brune avec une bordure bleue, & un oiseau d'argent doré sur leur bonnet. Ils peuvent être élevés au rang des mandarins; c'est parmi eux que l'on choisit les lettrés du troisieme ordre, appelles tsin - sé ou docteur. Voyez Tsin - sé.

KIZILBACHE (Page 9:132)

KIZILBACHE, s. m. (Hist. mod.) mot turc, qui signifie tête rouge. Les Turcs appellent les Persans de ce nom depuis qu'Ismaël Sofi, fondateur de la dynastie des princes qui regnent aujourd'hui en Perse, commanda à ses soldats de porter un bonnet rouge, autour duquel il y eût une écharpe ou turban à douze plis, en mémoire & à l'honneur des douze Imans, successeurs d'Ali, desquels il prétendoit descendre.

Vigenere écrit kezeilbais, & il dit que, suivant l'interprétation vulgaire des Persans, les douze plis signifient les douze sacremens de leur loi; & parce que cela ne le satisfait pas, il en cherche une autre cause, & prétend que c'est un mystere émané de l'antiquité payenne, où les Perses adoroient le feu, dont l'ardeur est dénotée par la couleur rouge, & comme symbolisant au soleil, qu'ils avoient aussi en grande vénération. Il ajoute que ces douze plis désignent les douze mois de l'année & les douze signes où cet astre fait son cours. C'est chercher à plaisir du mystere dans une chose fort simple. Les Persans ont adopté le rouge, parce que c'étoit la couleur d'Ali, & les Turcs le verd, comme celle de Mahomet.

KLETGOW (Page 9:132)

KLETGOW, (Géog.) petite contrée aux confins d'Allemagne & de Suisse, entre Wallshut & Schaffhouse, l'Hégow & le Rhin; elle comprend plusieurs bailliages. (D. J.)

KLINGENAW (Page 9:132)

KLINGENAW, (Géog.) l'une des quatre villes forestieres de Suisse, au comté de Bade sur l'Aure, à une lieue de Wals d'hut: elle appartient à l'évêque de Constance, quant au fief & à la jurisdiction; mais la souveraineté appartient aux cantons, seigneurs du comté de Bade. Long. 25. 56. lat. 47. 35. (D. J.)

KLODA (Page 9:132)

KLODA, s. m. (Comm.) mefure usitée dans la petite Pologne & dans la Russie rouge; elle contient quatre scheffel ou boisseaux.

KLUFFT ou KLOUFTE (Page 9:132)

KLUFFT ou KLOUFTE, s. f. (Hist. nat. Min.) mot allemand adopté dans plusieurs mines de France pour désigner les fentes des rochers & des montagnes qui accompagnent les filons métalliques, & qui quelquefois contribuent à les rendre plus abondantes, en ce que, semblables aux ruisseaux qui se jettent dans les grandes rivieres, ils vont leur porter les richesses dont elles sont chargées; quelquefois ces fentes contribuent à l'appauvrir, c'est surtout lorsqu'elles sont vuides, & lorsqu'elles donnent passage à l'air & aux eaux qui peuvent entrer & décomposer les mines des filons.

Les kluffis ont des directions & des inclinations auxquelles on fait attention comme à celle des filons. Elles varient pour les dimensions; quelquefois elles sont remplies des mêmes matieres que les filons qu'elles accompagnent; quelquefois elles en contiennent une toute différente; souvent elles sont vuides, d'autrefois elles sont remplies, soit de quartz, soit de spath, soit de crystallisations, soit de terres, &c. Il y a des kluffis qui se joignent au filon principal & prennent le même cours que lui; d'autres le coupent suivant différens angles, & continuent à avoir leur premiere direction même apres qu'elles l'ont rencontré. Il y a des kluffis qui vont jusqu'à la surface de la terre; d'autres ne vont point si loin; enfin les kluffis sont sujettes aux mêmes vicissitudes que les filons métalliques. Voyez Filons. ( - )

KNAH (Page 9:132)

KNAH, s. f. (Hist. des drog.) « C'est ainsi, dit M. de la Condamine (mémoires de l'Acad. ann. 1732, pag. 310.), que les Turcs nomment la feuille de l'alcana, pilée & réduite en poudre, dont on fait un grand débit dans toute la Turquie; on la tire d'Alexandrie d'Egypte, & l'arbrisseau qui la produit, croît dans toute la Barbarie; c'est une espece particuliere de ligustrum ou de troesme: il est décrit dans les mémoires de M. Shaw. Quoique cette poudre soit verdâtre, étant seche, l'eau dans laquelle on la met infuser prend une couleur rouge. Les femmes Turques & les Juives du levant s'en servent pour se teindre les ongles, & quelquefois les cheveux ». Voyez l'abrégé des Trans. phys. tom. Il, pag. 645, & le mot Alcana. (D. J.)

KNAPDAIL (Page 9:132)

KNAPDAIL, (Géog.) Gnapdalia, petite contrée d'Ecosse, dans la province d'Argyle, dont elle est la partie la plus fertile. Kilmore en est la ville unique. (D. J.)

KNARESBOROUG (Page 9:132)

KNARESBOROUG, (Géog.) ville à marché d'Angleterre, en Yorchshire, à 50 lieues N. E. de Londres. Elle envoie deux députés au parlement. Long. 15. 59. lat. 53. 56. (D. J.)

KNAWEL (Page 9:132)

KNAWEL, (Botan.) genre de plante ainsi nommée par Gérard, Ray, Parkinson, Buxbaum & Boerhaave; c'est le polygonum tenuifolium de J. B. Voici ses caracteres: son calice s'etend & se divise en cinq segmens aigus qui forment une étoile; ses fleurs sont à étamines, placées aux sommités du calice & à la divergence des branches; chaque calice contient une graine. On distingue trois especes de kna W el; dans la principale est le kna W el de Pologne, nommé cocciferum Polonicum par C. B. P. polygonum Polonicum cocciferum par J. B. alchimilla, gramineo solio, majore flore par Tournefort. C'est sur les racines de cette plante qu'on trouve la graine d'écarlate, autrement dite le kermès de Pologne, qui est un véritable insecte, sur lequel voyez l'article Kermés de Pologne. Insectol. (D. J.)

KNEES (Page 9:132)

KNEES, s. m. (Hist. mod.) nom d'une dignité héréditaire parmi les Russes, qui répond à celle de prince parmi les autres nations de l'Europe. On compte en Russie trois especes de knees ou de princes; 1°. ceux qui descendent de Wolodimir I. grand duc de Russie, ou qui ont été élevés par lui à cette dignité; 2°. ceux qui descendent de princes souverains étrangers établis en Russie; 3°. ceux qui ont été créés princes par quelqu'un des grands ducs. Voyez la description de l'empire Russien. [p. 133]

KNEUSS, KNEISS ou GNEISS (Page 9:133)

KNEUSS, KNEISS ou GNEISS, s. m. (Hist. nat. Minér.) nom que les Minéralogistes allemands donnent à une espece de roche qui accompagne très - fréquemment les mines & les métaux dans le sein de la terre. Cette pierre est si dure, que les outils des ouvriers ont beaucoup de peine à la briser. Elle ressemble ordinairement à de l'ardoise; elle est ou grise ou verdâtre, mêlée de points luisans; son tissu est très - fin & très - serré: on n'aime point à trouver cette pierre jointe aux mines, parce qu'elle nuit à leur exploitation & à leur traitement, attendu qu'elle est très - réfractaire. Le kneuss est, suivant quelques auteurs, une pierre mélangée, dans la composition de laquelle il entre des particules de talc ou de mica, ou de quartz ou de grès & d'ardoise.

On dit que le kneuss est une pierre formée par le limon; qu'elle a pour base une terre grasse & visqueuse, & qu'elle n'est ni pierre à chaux, ni spath, ni caillou. Les filons des mines de Freyberg en Misnie & de plusieurs endroits de Hongrie, sont presque toujours accompagnés de cette espece de roche. On croit que quand on la rencontre, on a lieu d'espérer qu'on trouvera bientôt une mine bonne & abondante. M. Henckel.

KNOCKFERGUS ou CARRICFERGUS (Page 9:133)

KNOCKFERGUS ou CARRICFERGUS, (Géogr.) ville à marché d'Irlande, capitale d'un comté de même nom dans la province d'Ulster, avec un château & un excellent fort, à 8 milles de Belfast, & à 90 de Dublin. Long. 11. 42. lat. 54. 45. (D. J.)

KNOPFFSTEIN (Page 9:133)

KNOPFFSTEIN, s. m. (Hist. nat. Min.) ce qui signifie pierre a boutons; nom que l'on donne en Allemagne à une espece de pierre ou de substance minérale noire, ferrugineuse, qui se trouve dans plusieurs mines de fer: elle se fond très - aisément, & se convertit en un verre noir qui imite le jais, & dont on fait des boutons. Voyez Henckel, introd. à la Mineralogie. ( - )

KNORCOCK (Page 9:133)

KNORCOCK, s. m. (Hist. nat.) les Heilandois établis au cap de Bonne - Espérance, donnent ce nom à un oiseau de la grosseur d'une poule, dont le bec est noir & court; son plumage est mêlé de rouge, de blanc & de gris; les plumes de la couronne sont noires. Ces animaux servent, pour ainsi dire, de sentinelles aux autres, & les avertissent par leur cri de la presence des chasseurs. Leur chair est bonne à manger. La femelle s'appelle knorhen.

KNOUTE ou KNUT (Page 9:133)

KNOUTE ou KNUT, s. m. (Hist. mod.) supplice en usage parmi les Russes; il consiste à recevoir sur le dos un certain nombre de coups d'un fouet fait avec un morceau de cuir fort épais, qui a 2 ou 3 pieds de longueur, & taillé de façon qu'il est quarré & que ses côtés sont tranchants: il est attaché à un manche de bois. Les bourreaux appliquent les coups sur le dos avec tant d'adresse, qu'il n'y en a point deux qui tombent sur le même endroit; ils sont placés les uns à côté des autres de maniere qu'il est aisé de les distinguer, parce chaque coup emporte la peau. Le supplice du knoute n'est point tenu pour un deshonneur, & on le regarde plûtôt comme une punition de faveur, à moins qu'il ne soit suivi de l'exil en Sibérie. Le knoute, dans de certains cas, est aussi une espece de question ou de torture qu'on met en usage pour faire avouer quelque chose à ceux qui sont accusés de quelque crime; alors à l'aide d'une corde & d'une poulie, on les suspend par les bras à une potence; on leur attache des poids aux pieds, & dans cette posture on leur applique des coups de knoute sur le dos nud jusqu'à ce qu'ils ayent avoué le crime dont ils sont accusés.

KOBBERA - GUION (Page 9:133)

KOBBERA - GUION, s. m. (Hist. nat.) animal am<cb-> phybie, semblable à l'alligator, qui se trouve dans l'isle de Ceylan. Il a cinq ou six piés de longueur; il demeure presque toujours sur terre, mais il se plonge souvent dans l'eau; il mange les corps morts des bêtes & des oiseaux; sa langue est bleuâtre & fourchue, & s'allonge en forme d'aiguillon; ce qui joint à son sifflement, rend cet animal tres - effrayant; il n'attaque point les hommes, mais il frappe tres fortement de la queue les chiens qui s'approchent de lui.

KOBOLT ou KOBALD (Page 9:133)

KOBOLT ou KOBALD, (Hist. nat. Minéral.) Voyez Cobalt.

KOCHERSBERG (Page 9:133)

KOCHERSBERG, (Géog.) bourgade de France dans la basse Alsace, avec un château, entre Strasbourg & Saverne. Long. 26. 17. lat. 48. 41. (D. J.)

KOCKENHAUSEN (Page 9:133)

KOCKENHAUSEN, (Géog.) ville forte & cháteau en Livonie, dans le district de Letten, sur la riviere de Duna. Voyez Kokenhausen.

KODDA - PAIL (Page 9:133)

KODDA - PAIL, (Bot.) genre de plante dont la fleur est monopetale en masque; il s'eleve du fond de la fleur un pishl dont le sommet est en forme de bouclier; ce pistil devient dans la suite un fruit membraneux, en forme de vessie, renfermé dans une capsule remplie de semences oblongues. Plumier.

KOEGE (Page 9:133)

KOEGE, (Géog.) ville du royaume de Danemark, dans l'isle de Séeland, avec un port sur la mer Baltique.

KOENDERN (Page 9:133)

KOENDERN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le duche de Magdebourg, sur la Sala.

KOGIA (Page 9:133)

KOGIA, s. m. (Hist. mod. & Comm.) qualité honorable que les Turcs ont coutume de donner aux marchands qui font le commerce en gros. Dict. de Commerce.

KOHOBRAN (Page 9:133)

KOHOBRAN, s. m. (Chimie.) nom donné par quelques auteurs à la préparation de zinc, qu'on nomme communément tutie. Voyez Tutie.

KOISU (Page 9:133)

KOISU, (Géog.) riviere d'Asie dans la Perse, qui a sa source au mont Caucase. Elle est de la largeur de l'Elbe, très - profonde, d'un cours fort rapide, & roulant des eaux extremement troubles. Quelques - uns croyent que c'est l'albanus de Ptolomée. (D. J.)

KOKENHAUSEN ou KOHENHUGS (Page 9:133)

KOKENHAUSEN ou KOHENHUGS, (Géog.) viile forte de Livonie, dans la province de Letten, sur la Dwine, avec un cháteau. Elle appartient à la Russie, & est à 17 lieues S. E. de Riga. Long. 43. 38. lat. 56. 40. (D. J.)

KOKOB (Page 9:133)

KOKOB, s. m. (Hist. nat.) serpent très - venimeux d'Amérique, plus petit que la vipere; il est d'une couleur brune, avec des taches vertes & rouges.

KOKURA (Page 9:133)

KOKURA, (Géog.) grande ville de l'empire du Japon, située dans la province de Busen, avec un château où réside un prince qui dépend de l'empereur.

KOLA, ou COLA (Page 9:133)

KOLA, ou COLA, s. m. (Botan.) fruit de Guinée, que les voyageurs nous donnent pour être assez semblable à la chataigne, excepté pour le goût qui en est fort amer.

Ce fruit vient de l'intérieur des terres du royaume de Congi, & de la région de Sierra - Léona. Barbot, qui prétend avoir vu l'arbre qui le porte, n'a pas su le caractériser; il dit que c'est un arbre de grosseur médiocre, & dont le tronc a cinq ou six pies de circonférence; que son fruit croît en peloton de plusieurs noix sous une même coque, que le dehors de chaque noix est rouge, & le dedans d'un violet foncé. Labbat n'en a parlé qu'à l'exemple des autres; il paroît qu'il n'a jamais vû ni le fruit, ni l'arbre, & pour se tirer d'affaire, il se plaint de n'en avoir point trouvé de bonnes descriptions dans ses mémoires. Lemeri a copié Bauhin, qui n'étoit pas mieux instruit que lui. En un mot, non - seulement l'arbre qui porte le kola est inconnu à tous les botanistes, mais même aucun voyageur n'a pris la peine de nous apporter de ce fruit sec en Europe, dans le tems qu'ils nous

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