ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"51"> point semblables aux formes des cieux. Ces élemens constituent le feu, l'air, l'eau & la terre.

11. Le feu est le plus proche de la lune: au - dessous de lui suivent l'air, l'eau & la terre; & chacun de ces élémens enveloppe de toutes parts celui qui est au - dessous.

12. Ces quatre élémens n'ont ni ame ni connoissance; ce sont comme des corps morts qui cependant conservent leur rang.

13. Le mouvement du feu & de l'air est de monter du centre de la terre vers le ciel; celui de l'eau & de la terre est d'aller vers le centre.

14. La nature du feu qui est le plus léger de tous les élémens, est chaude & seche; l'air est chaud & humide; l'eau froide & humide; la terre, qui est le plus pesant de tous les élémens, est froide & seche.

15. Comme tous les corps sont composés de ces quatre élémens, il n'y en a point qui ne renferme en même tems le froid & le chaud, le sec & l'humide; mais il y en a dans lesquels une de ces qualités domine sur les autres.

Principe de morale des Juifs. 1. Ne soyez point comme des mercenaires qui ne servent leur maitre qu'à condition d'en être payés; mais servez votre maître sans aucune espérance d'en être récompensés, & que la crainte de Dieu soit toujours devant vos yeux.

2. Faites toujours attention à ces trois choses, & vous ne pécherez jamais. Il y a au - dessus de vous un oeil qui voit tout, une oreille qui entend tout, & toutes vos actions sont écrites dans le livre de vie.

3. Faites toujours attention à ces trois choses, & vous ne pécherez jamais. D'où venez - vous? où allez - vous? à qui rendrez - vous compte de votre vie? Vous venez de la terre, vous retournerez à la terre, & vous rendrez compte de vos actions au roi des rois.

4. La sagesse ne va jamais sans la crainte de Dieu, ni la prudence sans la science.

5. Celui là est coupable, qui, lorsqu'il s'éveille la nuit, ou qu'il se promene seul, s'occupe de pensées frivoles.

6. Celui - là est sage qui apprend quelque chose de tous - les hommes.

7. Il y a cinq choses qui caractérisent le sage. 1. Il ne parle point devant celui qui le surpasse en sagesse & en autorité. 2. Il ne répond point avec précipitation. 3. Il interroge à propos, & il répond à propos. 4. Il ne contrarie point son ami. 5. Il dit toujours la vérité.

8. Un homme timide n'apprend jamais bien, & un homme colere enseigne toujours mal.

9. Faites - vous une loi de parler peu & d'agir beaucoup, & soyez affable envers tout le monde.

10. Ne parlez pas long - tems avec une femme, pas même avec la vôtre, beaucoup moins avec celle d'un autre; cela irrite les passions, & nous détourne de l'étude de la loi.

11. Défiez - vous des grands, & en général de ceux qui sont élevés en dignité; ils ne se lient avec leurs inférieurs que pour leurs propres intérêts. Ils vous témoigneront de l'amitié, tant que vous leur serez utile; mais n'attendez d'eux ni secours ni compassion dans vos malheurs.

12. Avant de juger quelqu'un, mettez - vous à sa place, & commencez toujours par le supposer innocent.

13. Que la gloire de votre ami vous soit aussi chere que la vôtre.

14. Celui qui augmente ses richesses, multiplie ses inquiétudes. Celui qui multipsie ses femmes, remplit sa maison de poisons. Celui qui augmente le nombre de ses servantes, augmente le nombre des femmes débauchées. Enfin, celui qui augmente le nombre de ses domestiques, augmente le nombre des voleurs.

JUIFVERIE (Page 9:51)

JUIFVERIE, s. f. (Commerce) lieu où demeurent les Juifs. On donne ce nom dans quelques villes de France aux rues & marchés dans lesquels se fait le négoce des vieilles hardes, ou parce que les Juifs qui y demeuroient anciennement, y exerçoient ce trafic, ou parce qu'en général ils s'en mêloient. Dictionnaire du Commerce.

JUILLET (Page 9:51)

JUILLET, s. m. (Hist. anc. & mod.) Ce mot vient du Latin Julius. Marc Antoine dans son consulat ordonna que ce mois, qui s'appelloit auparavant Quintilis, porteroit dorénavant le nom de Julius, qui étoit celui de la naissance de Jules - César. On l'appelloit Quintilis, parce qu'il étoit le cinquieme mois de l'année, laquelle ne commençoit qu'en Mars dans le premier calendrier, établi assez grossierement par Romulus. Détaillons la distribution de ce mois.

Chez les Romains, le jour des calendes du mois de Juillet, étoit celui auquel finissoient & commençoient les baux des maisons de Rome. C'est ce que nous apprenons d'une épigramme assez piquante de Martial, Epigram. xxxij. 12.

Au 3 des nones, ou au cinquieme du mois, tomboit la fête appellée Poplifugia, en mémoire de la retraite du peuple sur le mont Aventin, après que les Gaulois eurent pris la ville de Rome.

La veille des nones, ou le sixieme du mois, on faisoit cette fête de la fortune féminine, qui avoit été fondée par la femme & la mere de Coriolan, quand elles eurent obtenu de lui la paix, & le salut de la patrie.

Le lendemain des nones, ou le huitieme du mois, se célébroit la fête de la déesse Vitula, voyez Vitula.

Le iv. des ides, ou le douzieme du mois, se fêtoit du tems des empereurs, à cause de la naissance de Jules - César.

La veille des ides, ou le quatorze du mois, on commençoit les mercuriales, qui duroient six jours.

Les ides, ou le quinze du mois, étoit particulierement consacré à Castor & à Pollux, & l'on donnoit ce jour - là des jeux & des combats solemnels.

Le xvj. des calendes d'Août, ou le dix - sept Juillet, passoit pour un jour funeste, à cause de la bataille d'Allia.

Le x. des calendes, ou le vingt - trois Juillet, se célébroient les jeux de Neptune, & les femmes enceintes sacrifioient à la déesse Opigena.

Le xxiv. on faisoit les festins des pontifes.

Le viij. des calendes, ou le vingt - cinq du mois, on célébroit les furinales, & le même jour arrivoient les ambarvales.

Le vingt - huit, on faisoit un sacrifice de vin & de miel à Cérès; & le reste du mois, on égorgeoit quelques chiens roux à la canicule, pour détourner les trop grandes chaleurs qui regnent dans cette saison.

Enfin c'étoit en Juillet qu'on donnoit les jeux appolinaires, ceux du cirque & les minervales.

Les Grecs nommerent ce mois *METAGEITNI/WN, à cause de la fête appellée métagitnie, qu'ils consacrerent en l'honneur d'Apollon. Ils célébroient aussi dans le même mois la fête d'Adonis, favori de Venus, voyez Adonis.

Les Syracusains faisoient le vingt - quatre de ce mois une fête qu'ils nommoient Asinaire, en mémoire de la victoire qu'Euriclés, preteur de Syracuse, avoit remportée sur les Athéniens.

Le mois de Juiliet étoit censé sous la protection de Jupiter. Il est personifié dans Ausone sous la figure d'un homme nud, qui montre ses membres hâlés par le soleil: il a les cheveux roux, liés de tiges & [p. 52] d'épis; il tient dans un panier des mùres, fruit qui paroît sous le signe du lion.

Voyez sur tous ces détails, Ausone, Hospinien, Meursius, Danet & Pitiscus. (D. J.)

C'est le septieme mois de notre année. Le soleil entre au signe du lion. Voyez Mois, An, &c.

JUIN (Page 9:52)

JUIN, s. f. (Hist. anc. & mod.) en latin Junius, que quelques - uns dérivent de Junon, à Junone; Ovide le croit ainsi, car il fait dire à cette déesse:

Junius à nostro numine, nomen habet.

Le premier jour de Juin, les Romains faisoient quatre fêtes, l'une à Mars hors de la ville, parce qu'en tel jour F. Quintius, duumvir des sacrifices, lui avoit dédié un temple hors de la porte capène, La seconde fête regardoit Carna, en mémoire du temple que Junius Brutus lui consacra sur le mont Célius, après avoir chassé Tarquin. La troisieme fête se faisoit à la gloire de Junon, surnommée moneta, pour accomplir un voeu qu'avoit fait Camille de lui bâtir un temple. La quatrieme fête étoit consacrée à la Tempête, & fut instituée du tems de la seconde guerre punique. Parcourons les autres jours de Juin.

Le iij. des nones étoit dédié à Bellone, & le jour suivant à Hercule dans le cirque.

Le jour des nones, ou le cinquieme du mois, on sacrifioit au dieu Fidius, à qui les Romains bâtirent un temple sur le mont Quirinal.

Le vij. des ides, ou le septieme du mois, les pêcheurs faisoient les jeux piscatoriens au - delà du Tibre.

Le vj. des ides, ou le huitime du mois, étoit la fête de la déesse Mens, c'est - à - dire de la déesse de l'entendement. Ce jour - là on sacrifioit solemnellement à cette déesse dans le capitole, où Otacilius Crassus, préteur lors de la seconde guerre punique, lui dédia un temple, après la défaite du consul C. Flaminius au lac de Thrasimene.

Le v. des ides, ou le neuvieme du mois, les vestales chommoient la fête de leur divinité.

Le iv. des ides, ou'le dixieme du mois, étoit la fête des Matutales, en l'honneur de la déesse Matuta, que les Grecs appelloient Leucothéa. Le même jour étoit dédié à la Fortune.

Le iij. des ides, ou le onzieme du mois, tomboit la fête de la Concorde.

Le xiij. qui étoit le jour des ides, arrivoit la fête de Jupiter, invictus, ou l'invincible, à qui l'empereur Auguste crut devoir dédier un temple, en mémoire des victoires qu'il avoit remportées. On célébroit ce même jour la fête de Minerve, appellée quinquatrus minores, qui étoit la fête des ménétriers.

Le xvij. des calendes de Juillet, ou le quinze du mois de Jain, on transportoit les immondices du temple de Vesta dans le Tibre, & cette cérémonie donnoit lieu à une fête particuliere.

Le xvj. des calendes, ou le dix - huitieme du mois, on faisoit la fête de la dédicace du temple de Pallas sur le mont Aventin.

Le xij. des calendes, ou le vingt de Juin, venoit la fête du dieu Summanus, en mémoire de la dédicace du temple faite en son honneur pendant la guerre de Pyrrhus.

Le x. des calendes, ou le vingt - deux du mois, passoit pour un jour funeste, parce que Titus Flaminius fut vaincu ce jour - là par les Carthaginois.

Le viij. des calendes, ou le vingt - quatre, étoit la Fortune forte. Ce jour - là Syphax fut défait par Massinissa, & le même jour fut appellé dies fortis fortunoe, parce que Servius lui avoit dédié un temple hors de la ville, au - delà du Tibre. Les artisans & les esclaves, couronnés de fleurs, alloient se promener en bateaux sur la riviere, se régaler & se divertir.

Le v. des calendes, ou le vingt - sept du mois, se consacroit à Jupiter stator.

Le iv. des calendes, ou le vingt huit du mois, venoit la fête des dieux Lares.

Le iij. des calendes, ou le vingt - neuf du mois, étoit voué à Quirinus ou à Romulus, pour la dédicace de son temple au mont Quirinal.

Le dernier jour de Juin étoit consacré à Hercule & aux Muses.

Les jeux olympiques, si fameux dans toute la Grece, commençoient au mois de Juin Les Athéniens, qui le nommoient *EKATOUBAIW\N, le solemnisoient par la fête des Hécatombes, & ensuite par la fête des Istéries. Le huitieme du même mois ils célébroient la mémoire de l'entrée de Thésée dans leur capitale, & le douzieme ils célébroient les chronies en l'honneur de Saturne.

Les Béotiens faisoient vers le même tems les jeux de l'hippodromie ou des courses de chevaux; mais la plus illustre des fêtes de la Grece, étoit celle des grandes panathénées, qui avoit lieu tous les cinq ans, qui étoit indiquée au 28 Juin. Voyez Panathénées.

Voici comme Ansone personnifie ce mcis, dont Mercure étoit la divinité tutélaire. « Juin, dit - il, va tout nud, nous montre du doigt un horloge solaire, pour signifier que le soleil commence à descendre. Il porte une torche ardente & flamboyante, pour marquer les chaleurs de la saison, qui donne la maturité aux fruits de la terre. Derriere lui est une faucille; cela véut dire qu'on commence dans ce mois à se disposer à la moisson. Enfin on voit à ses piés une corbeille remplie des plus beaux fruits qui viennent au printems dans les pays chauds ».

C'est le sixieme mois de notre année. Le soleil entre au signe du cancer; c'est dans ce mois qu'arrive le solstice d'été, & que les jours sont les plus longs; ils commencent à décroître vers la fin. Voyez Solstice. (D. J.)

JUINE (Page 9:52)

JUINE, (Géog.) riviere de France en Gatinois; elle vient de la Ferté - Alais, & est la même que celle qu'on appelle la riviere d'Essone, qui se jette dans la Seine â Corbeil: on la nomme aussi la riviere d'Etampes, car on s'accorde à dire qu'Etampes est sur la Juine, donc la riviere d'Etampes & la Juine sont la même riviere. (D. J.)

JUITZ (Page 9:52)

JUITZ, (Hist. mod. superstit.) c'est ainsi que l'on nomme au Japon les partisans orthodoxes de la religion du Sintos, qui ont toujours adhéré aux dogmes & au culte de leurs ancêtres, sans jamais admettre les innovations de la religion de Budsdo; on donne le nom de Rio - bus à la secte qui leur est opposée. Voyez Sintos, Budso, Siaka

JUJUBE (Page 9:52)

JUJUBE, s. f. (Diete & Mat. med.) les jujubes avant leur parfaite maturité ont un goût aigrelet, vineux très - agréable; c'est dans cet état qu'on les mange en Languedoc & en Provence où elles sont assez communes. Elles rafraîchissent & calment un peu la soif; mais comme leur chair est ferme & peu succulente, elles ne sont pas très - faciles à digérer: on n'a cependant jamais observé qu'elles produisissent de mauvais effets.

Ce fruit mûr & séché est compté parmi les béchiques adoucissans; c'est un des fruits doux & pectoraux des boutiques. Voy. Fruitsdoux, Pharmacie.

On trouve dans la Pharmacopée de Paris un syrop de jujubes compose, dans lequel ce fruit se trouve associé à d'autres substances qui lui sont parfaitement analogues; ce syrop a par conséquent les mêmes vertus que les jujubes mêmes. Voyez Béchique & Fruit doux.

Les jujubes entrent encore dans le syrop de tortues & dans l'électuaire lénitif. (b)

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