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M. Léibnitz a résolu ces problèmes synthétiquement
sans en donner l'analyse: elle a été donnée
depuis par M
ISOCHRONISME (Page 8:927)
ISOCHRONISME, s. m. (Géom. & Mech.) égalité de durée dans les vibrations d'un pendule,
ou en général d'un corps quelconque. Voyez
Il y a cette différence entre isochronisme & synchronisme, que le premier se dit de l'égalité de durée
entre les vibrations d'un même pendule; & le second
de l'égalité de durée entre les vibrations de
deux pendules différens. Voyez
ISOLA (Page 8:927)
ISOLA, (Géogr.) il y a trois villes de ce nom en Italie; la premiere est dans le duché de Milan, au comté d'Anghiera. La seconde est tout auprès de la premiere, sur la riviere d'Anza. La troisieme s'appelle Isola della scala, dans le Veronois.
Il y a encore une ville de ce nom en Istrie, dans une île du golfe de Trieste.
ISOLÉ, ISOLER (Page 8:927)
* ISOLÉ, ISOLER, (Gramm.) c'est séparer du reste, rendre seul. On isole un corps des autres; un bâtiment du reste d'une habitation, une statue dans un jardin, une figure sur un tableau, une colonne du mur, &c.
Un homme isolé est un homme libre, indépendant, qui ne tient à rien. On s'épargne bien des peines; mais on se prive de beaucoup de plaisirs en s'isolant. Y a - t - il plus à gagner qu'à perdre? je n'en sais rien. L'expérience m'a appris qu'il y a bien des circonstances ou l'homme isolé devient inutile à lui - même & aux autres: si le danger le presse, personne ne le connoît, ne s'intéresse à lui, ne lui tend la main. Il a négligé tout le monde, il ne peut dans le besoin solliciter pour personne.
Les connoissances prennent beaucoup de tems; mais on les trouve dans l'occasion. On est tout à soi dans la solitude; mais on est seul dans le monde.
En ne se montrant point, on laisse aux autres la liberté de nous imaginer comme il leur plaît; & c'est un inconvénient; on risque tout à se montrer. Il vaut encore mieux qu'ils nous imaginent comme nous ne sommes pas, que de nous voir comme nous sommes.
En vous répandant, vous vous attacherez aux autres, les autres à vous; vous ferez corps avec eux, on vous rompra difficilement; en vous isolant, rien ne vous fortifiera, & il en sera d'autant plus aisé de vous briser.
Isolé (Page 8:927)
ISOMERIE (Page 8:927)
ISOMERIE, s. f. terme d'Algebre, maniere de
délivrer une équation de fractions. Voyez
ISOPÉRIMÈTRE (Page 8:927)
ISOPÉRIMÈTRE, adj. (Géom.) les figures isopérimètres, sont celles dont les circonférences sont
égales. Voyez
Il est démontré en Géométrie qu'entre les figures isopérimètres, celles - là sont les plus grandes qui ont le plus de côtés ou d'angles. D'où il suit que le cercle est de toutes les figures, qui ont la même circonférence que lui, celle qui a le plus de capacité.
Cette proposition peut se démontrer aisément, si
on compare le cercle aux seuls poligones réguliers.
Il est facile de voir que de tous les poligones réguliers
isopérimètres, le cercle est celui qui a la plus grande
surface. En effet, supposons par exemple, un cercle
& un octogone régulier, dont les contours soient
égaux, le cercle sera au poligone commele rayon du
cercle est à l'apothème du poligone. Or l'apothème
du poligone est nécessairement plus petit que le rayon
du cercle: car s'il étoit égal ou plus grand, alors en
plaçant le centre de l'octogone sur celui du cercle,
l'octogone se trouveroit renfermer entierement le
cercle, & le contour de l'octogone seroit plus grand
que celui du cercle, ce qui est contre la supposition.
Voyez
De deux triangles isopérimètres qui ont même base, & dont l'un a deux côtés égaux, & l'autre deux côtés inégaux; le plus grand est celui dont les côtés sont égaux.
Entre les figures isopérimètres qui ont un même nombre de côtés, celle - là est la plus grande qui est équilatérale & équiangle.
De - là résulte la solution de ce problême faire que les haies qui renferment un arpent de terre, ou telle autre quantité déterminée d'arpens, servent à enfermer un nombre d'arpens de terre beaucoup plus grand. Chambers. (E)
Car si une portion de terre, par exemple, a la figure d'un parallélogramme, dont un des côtés soit de 20 toises & l'autre de 40, l'aire de ce parallélogramme sera de 800 toises quarrées; mais si on change ce parallélogramme en un quarré de même circonférence, dont l'un des côtés soit 30, ce quarré aura 900 toises quarrées de superficie.
La théorie des figures isopérimètres curvilignes est beaucoup plus difficile & plus profonde que celle des figures isopérimètres rectilignes.
M. Jacques Bernoulli a été le premier qui l'ait traitée avec exactitude, il proposa le problème à son frere Jean Bernoulli, qui le résolut assez promprement; son mémoire est imprimé parmi ceux de l'Académie des Sciences de 1706, mais il manquoit quelque chose à sa solution, comme ce grand géomètre en est convenu depuis la mort de son frere, dans un nouveau mémoire imprimé parmi ceux de l'Académie de 1718, & dans lequel le problème qui consiste à trouver les plus grandes des figures isopérimetres est résolu avec beaucoup de simplicité & de clarté.
M. Euler a aussi publié sur cette matiere plusieurs
morceaux très - profonds dans les Mémoires de l'Académie de Pétersbourg, & on a imprimé à Lausanne en
1744 un ouvrage fort étendu du même auteur sur
ce sujet. Il a pour titre: Methodus inveniendi lineas
curvas, maximi minimive proprietate gaudentes. Sive
solutio problematis isoperimetrici in latissimo sensu accepti. On peut lire dans les tomes I. & II. des oeuvres
de M. Jean Bernoulli, les différens écrits publiés
par lui & par son frere sur ce problème. M. Jean
Bernoulli dans son premier écrit n'avoit considéré
que deux petits côtés consécutifs de la courbe; au
lieu que la vraie méthode de résoudre ce problème
en général demande qu'on considere trois petits
côtés, comme on peut s'en assurer en examinant les
deux solutions. Voyez
On trouve aussi dans les Mém. de Berlin de 1752, un mémoire de M. Cramer qui mérite d'être lu, & dans lequel il se propose de demontrer en général ce [p. 928]
ISOPSÈPHE (Page 8:928)
ISOPSÈPHE, adj. (Littérat. Grecq.) mot composé
de
Il faut donc savoir, pour se former une idée claire
du sens de ce terme, que l'adjectif
Comme le mot
Les Grecs n'avoient point d'autres chiffres que les
lettres de leur alphabeth, de sorte que leur A signifioit
un dans leur arithmétique,
Mais les anciens grecs n'avoient pas seulement des mots isopsèphes, ils avoient des vers entiers qu'ils appelloient du même nom, & pour les mêmes raisons. C'étoient des vers construits de maniere que les lettres numérales du premier distique, produisoient le même nombre que celles du second.
Un certain Léonide se distingua dans ce genre bisarre
de poësies; il faisoit des épigrammes, dont les
deux premiers vers étoient isopsèphes aux deux seconds;
quand l'épigramme étoit de deux vers, il
opposoit vers à vers. M. Huet a remarqué l'isopséphisme dans l'épigramme du xij. chap. du VI. liv de
l'Antologie, qui commence par ces mots,
On prétend aussi qu'on trouve dans Homere quelques vers isopsèphes; mais si cela est, ce sont de purs effets du hasard; un si grand Poëte n'a surément jamais perdu son tems à un amusement qui n'étoit pas moins frivole que celui de nos faiseurs d'anagrammes & d'acrostiches du siecle passé. (D. J.)
ISORA (Page 8:928)
ISORA, s. f. (Bot.) genre de plante à fleur ou monopétale ou polypétale, mais irréguliere, ouverte & bien découpée. Il s'éleve du fond de la fleur un pistil dont la tête devient dans la suite un fruit arrondi, composé de plusieurs gaines en forme de cuillieres & remplies de semences qui ont presque la figure d'un rein. Plumier.
ISOSCELE (Page 8:928)
ISOSCELE, adj. (Géom.) le triangle isoscèle est
celui qui a deux côtés égaux. Voyez
Dans tout triangle isoscèle F, D, E, (
ISPAHAN (Page 8:928)
ISPAHAN, (Géog.) ou HISPAHAN, en persan Sephaon, & par les Arabes Esfahan, capitale de la Perse, la plus grande, la plus belle ville de l'orient, & celle où les Sciences, si je puis user ici de ce terme, étoient le plus cultivées du tems de Chardin,
Il nous la peint aussi peuplée que Londres ou Paris le sont actuellement, dans un air sec & pur; un terroir fertile, où les vivres se vendent pour rien, & où abordent pour le commerce une foule incroyable de négotians de toute la terre, & de toutes les sectes, Banians, Bramins, Chrétiens, Juifs, Mahométans, Gentils, Guèbres, &c. Les Banians vont du cap de Comorin jusqu'à la mer Caspienne trafiquer avec vingt nations sans s'être jamais mêlés à auc une.
Les mémoires représentent Ispahan ayant au moins 7 lieues de tour, & possédant dans l'enceinte de ses murailles 162 mosquées, 1802 caravansérais, 273 bains, 48 colléges, des ponts superbes, 100 palais plus beaux les uns que les autres, quantité de rues ornées de canaux, dont les côtés sont couverts de platanes, pour y donner de l'ombre, des bazards magnifiques placés dans tous les quartiers & dans les fauxbourgs, un nombre prodigieux de salles immenses qu'on appelle maisons à caffé, où les uns prenoient de cette liqueur devenue à la mode parmi nous sur la fin du xvij. siecle; les autres jouoient, lisoient ou écoutoient des faiseurs de contes, tandis qu'à un bout de la salle, un ecclésiastique prêchoit pour quelque argent, & qu'à un autre bout, ces especes d'hommes qui se sont fait un art de l'amusement des autres, déployoient tous leurs talens; tout son détail montre un peuple sociable dans une ville trèsopulente.
Mais quand on parcourt la description que Chardin fait du Maydan ou marché royal, celle du palais de l'empereur qui a plus d'une lieue de circuit, la magnificence de sa cour, de ses serrails, de ses écuries, du nombre de ses chevaux, couverts de riches brocards, de leurs harnois brillans de pierreries, de ces quatre mille vases d'or qui servoient pour sa table, on croit lire un roman, un conte de fées, ou du moins une relation du tems de Xerxès.
Telle étoit toutefois la magnificence de Sha - Abas
II, dans le tems de notre voyageur; telle étoit alors
Ispahan. Dans notre siecle la Perse entiere a été
désolée & boulversée pendant trente années de suite
par tous ses voisins; la célebre, la riche & superbe
ville d'Ispahan a été pillée, saccagée, ruinée de fond
en comble; son commerce a été anéanti; enfin ses
habitans ont presque tous péri par la famine ou par
le fer dans les deux étranges révolutions survenues
depuis 1722, & qui ont jetté le royaume de l'état
le plus florissant dans le plus grand abysme de malheurs.
Voyez
Ispahan est très - ancienne, quoique ce ne soit pas
l'Hécatompolis des Grecs. Il est vraissemblable
qu'elle a succédé à l'Aspadana de Ptolomée, l'Aspachan de Cédrene, & l'Aspada de l'anonime de Ravenne; Sha - Abas I. qu'on a surnommé le Grand,
parce qu'il fit de très - grandes choses, la choisit pour
la capitale de son empire, & ne négligea ni soins ni
dépenses pour l'embellir, jusqu'à percer une montagne
pour amener une riviere dans le Zendérond, sur
lequel elle est située, à 108 lieues S. E. de Casbin,
& 106 N. E. de Bassora. Long. selon Cassini, Desplaces, & Lieutaud, 70
ISPARA (Page 8:928)
ISPARA, s. m. (Mythol.) divinité adorée par les Malabares sur la côte de Coromandel. On la représente avec trois yeux & huit mains; elle a une sonnette pendue au col, une demi - lune & des serpens sur le front. Les Malabares croyent que ce dieu embrasse les sept ciels & les sept terres.
ISSANT (Page 8:928)
ISSANT, adj. terme de Blason, qui se dit du lion
& des autres animaux qui se mettent sur le chef de
l'écu, qui ne paroissent qu'à demi - corps, ou qui sor<pb->
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