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Il est difficile de distinguer le lion issant du naissant.
Quelques uns croyent que le lion issant est celui qui
sort du champ de derriere un ample blason, montrant
la tête, le col, les bouts des jambes de devant
& la queue contre le chef de l'écu; au lieu que le
naissant prend sa source vers le milieu du champ de
l'écu, & paroît dehors du train de devant & du
bout de sa queue, comme s'il sortoit de terre. Voyez
Montainard en Dauphiné, de vair au chef de gueules, au lion issant d'or.
ISSAS (Page 8:929)
ISSAS, (Marine.) Voyez
ISSEL (Page 8:929)
ISSEL, (Géog.) riviere. Voyez
ISSELMONDE (Page 8:929)
ISSELMONDE, (Géog.) ville de Hollande, bâtie au confluent de la Merwe & de l'Issel, dans une île qui se trouve entre Dortrecht & Rotterdam.
ISSER (Page 8:929)
ISSER, (Marine.) Voyez
ISSOIRE (Page 8:929)
ISSOIRE, (Géog.) ancienne petite ville de France dans la basse - Auvergne sur la Gouze, proche
l'Allier, à 7 lieues S. E. de Clermont, 13 N. E. de
S. Flour, 95 S. E. de Paris. Long. 20
Ici naquit Antoine du Prat, chancelier de France, & depuis cardinal, ayant embrassé l'état ecclésiastique après la mort de sa femme. Il sera long - tems connu dans notre histoire, pour avoir établi le concordat, & avoir aboli la pragmatique sanction; de plus, & c'est le pire, il persuada, par ses conseils, à François I. de rendre vénales les charges de judicature, d'augmenter les tailles, & de créer de nouveaux impôts, sans attendre l'octroi des états du royaume; je ne veux point prévenir les réflexions qui naissent en foule contre les auteurs de pareils projets, c'est assez de dire, que ce ministre de France emporta au tombeau la haine publique en 1535, à l'âge de 72 ans. (D. J.)
ISSONG (Page 8:929)
ISSONG, s. m. (Hist. nat. Med.) nom d'une plante de Guinée que l'on fait infuser dans de l'eau & bouillir ensuite; on en lave la tête à ceux qui y ont mal, & on dit que c'est un remede souverain contre tous les maux de tête. Les Botanistes out décrit cette plante sous le nom de pisum vesicarium fructu nigro, dont le fruit est noir avec une tache blanche. Les habitans du Malabar l'appellent ulinga. Il s'en trouve aussi en Jamaïque & aux Barbades. Transactions philosoph. n°. 232.
ISSONS (Page 8:929)
ISSONS, s. m. pl. (Marine.) cordages blancs de 50 brasses de long & de 4 pouces de grosseur, qui servent à hisser les vergues. (Z)
ISSOP (Page 8:929)
ISSOP, (Marine.) commandement qui se fait entre les matelots pour s'animer à hisser quelque chose. (Z)
ISSOUDUN (Page 8:929)
ISSOUDUN, (Géog.) ville de France en Berry, avec un vieux château. Quelques géographes prennent Issoudun pour l'ancienne Ernodurum, ville de la Gaule celtique, que d'autres placent à saint Ambrois sur Arnon, village du Berry; elle est dans une belle plaine, sur la petite riviere de Théols, à sept lieues de Bourges, 54 sud - ouest de Paris, long. 18. 39. 49. lat. 46. 56. 53.
Baron (Michel) le plus grand acteur tragigue, l'Esope de la France, nâquit à Issoudun, & mourut à Paris en 1729, âgé de 77 ans. Il se nommoit Boyron; mais Louis XIV. l'ayant appellé plusieurs fois Baron, ce nom lui est resté. Baron dès sa plus tendre jeunesse, marqua ses talens supérieurs dans une petite troupe que la demoiselle Raisin avoit formée sous le titre de Comédiens de M. le Dauphin. Moliere l'ayant vû & entendu déclamer, l'attira dans celle dont il étoit le chef; Baron y joua toujours avec de nouveaux applaudissemens, jusqu'en 1691, qu'il se retira du théatre, ayant obtenu du roi une pension de mille écus; il passa trente ans dans une vie
La nature sembloit s'être épuisée en formant cet homme rare. Il avoit une taille avantageuse, la mine haute & fiere, la parole aisée, la prononciation nette & d'une grande précision; sa voix étoit sonore, forte, juste & flexible, ses tons énergiques & variés; ses gestes vrais, précis, nobles, ménagés; tout exprimoit en lui, son visage, son regard, ses attitudes, & son silence même; il n'étoit point seulement acteur, il étoit Achille, Agamemnon, Pirrhus, Auguste, Cinna, Venceslas; il termina au mois de Septembre 1729 sa seconde carriere, en jouant dans la tragédie de Rotrou le même rôle de Vinceslas, par lequel il avoit débuté la derniere fois qu'il monta sur le théatre; il sentit un peu d'oppression, & s'arrêta sur ce vers:
Si proche du cercueil où je me vois descendre.
Trois mois après il mourut, & n'a pas été remplacé, mais la Champmeslé & la Lecouvreur l'ont été.
On sait les quatre vers que fit Despréaux pour mettre au bas de l'estampe de Baron.
Du vrai, du pathétique il a fixé le ton; De son art enchanteur l'illusion divine Prêtoit un nouveau lustre aux beautés de Racine, Un voile aux défauts de Pradon. (D. J.)
ISSUE (Page 8:929)
* ISSUE, subst. fém. (Gramm.) sortie étroite d'un lieu dans un autre. Un labyrinthe n'a qu'une entrée & qu'une issue difficiles à reconnoître.
Il se dit du tems qui suit immédiatement: à l'issue du dîner.
Les Bouchers appellent issues les extrémités des animaux & autres parties, comme fraise, piés, tête, &c.
Il se prend aussi au moral; il y a des maux dont la seule issue est celle de la vie.
Issue (Page 8:929)
Dans la coutume de Hesdin, art. IV. & dans celle
de Saint - Pol sous Artois, il est parlé d'un autre
droit d'issue dû au seigneur haut - justicier par celui
qui prend ou leve quelque chose en sa justice par
achat ou autrement, & la transporte en une autre
jurisdiction. Voyez le gloss. de M. de Lauriere, au
mot
Issue - foraine (Page 8:929)
IS - SUR - TILLE (Page 8:929)
IS - SUR - TILLE, (Géog.) petite ville de France [p. 930]
ISSUS (Page 8:930)
ISSUS, (Géog. anc.) ancienne ville d'Asie dans la Cilicie, remarquable par la victoire qu'Alexandre y remporta contre Darius. Cette bataille où toute l'armée des Perses montant à 500 mille hommes, fut mise en déroute, est une belle preuve de l'ascendant que le courage a sur le nombre. La mere, la femme, la soeur, les filles & le fils de Darius demeurerent au pouvoir du vainqueur, & Darius lui - même n'échappa que par la vitesse de son cheval. C'est encore de la ville d'Issus que le golfe sur lequel elle est située, tiroit sa dénomination, Le nom moderne d'Issus est Ajazzo, ou la Jasso; mais il ne reste ni bourg ni ville. (D. J.)
ISTAMBOL (Page 8:930)
ISTAMBOL, (Hist. mod.) nom que les Turcs
donnent à la ville de Constantinople. C'est une corruption
du grec
ISTERBOURG (Page 8:930)
ISTERBOURG, (Géog.) ville & château de la Prusse Brandebourgeoise, sur la riviere de Pregel.
ISTHME (Page 8:930)
ISTHME, s. m. (Géog.) langue de terre entre deux mers ou deux golfes, laquelle joint une presqu'île au continent, de la même maniere que le cou joint la tête au tronc du corps. Les plus considérables entre les isthmes sont:
L'isthme de Corinthe, qui joint la Morée au reste de la Grece; il est situé entre le golfe de Lépante & le golfe d'Engia.
L'isthme d'Erizzo qui joint le mont Athos au reste de la Macédoine.
L'isthme de Malacca, qui joint la presqu'île de ce nom au royaume de Siam, entre le détroit de Malacca & le golfe de Siam.
L'isthme de Panama, qui joint l'Amérique septentrionale à l'Amérique méridionale, ou en d'autres termes, le Mexique au Pérou; il est situé entre la mer du nord & la mer du sud. Wafer (Lionnel) en a donné la description en Anglois, Lond. 1704. in - 8°.
L'isthme de Romanie, qui joint la presqu'île de Romanie au reste de cette province; il est situé entre le golfe de Mégarisse & la mer de Marmora.
L'isthme de Suez, qui joint l'Afrique à l'Asie, entre la Méditéranée & la mer Rouge.
L'isthme de Zacala, qui joint la Tartarie Crimée, ou Chersonese Taurique, avec la Tartarie précopite; il est placé entre la mer Noire & le Palus méotide.
Mais il faut remarquer ici que dans tous les auteurs
grecs, quand ils disent simplement l'isthme,
sans rien ajouter, ils entendent l'isthme de Corinthe, situé, comme on l'a dit, dans le passage qui
joint la Grece méridionale à la septentrionale, ou
ce qui revient au même, le Péloponese au reste de
la Grece: il a de largeur 36 stades selon Hérodote,
5 mille pas selon Méla, c'est - à - dire une grande
lieue d'Allemagne, ou environ deux lieues de
France. On a tenté plusieurs fois mais inutilement
de le percer, & de joindre les deux mers par un
canal. Quatre empereurs romains ont formé ce
projet, & pour l'exécuter se sont engagés dans de
grandes dépenses; mais avec toute leur puissance
ils ne purent en venir à bout, ce qui donna lieu au
proverbe grec, entreprendre de percer l'isthme, pour
dire tenter l'impossible. Neptune avoit dans cet
isthme un temple célebre, à côté duquel étoit un
bois de pins qui lui avoit été consacré, & c'est près
de là qu'on célébroit les jeux isthmiques. Voyez
Isthme (Page 8:930)
ISTHMIENS Jeux (Page 8:930)
ISTHMIENS
Ces jeux se nommerent isthmiens, parce qu'on les donnoit dans l'isthme de Corinthe; car lorsque les Grecs disent simplement l'isthme, ils entendent l'isthme de Corinthe, du nom de cette ville située dans le passage qui joignoit le Péloponnèse au reste de la Grece, ou pour parler avec les géographes modernes, qui sépare les golfes de Lépante & d'Engia, & joint la Morée à la Livadie. Neptune avoit dans cette isthme un superbe temple, à côté duquel se trouvoit un bois de pins qui lui étoit consacré; & c'est près de ce bois qu'on célébroit les jeux isthmiques.
Ils furent d'abord institués par Sisiphe roi de Corinthe, en l'honneur de Mélicerte, environ 1350 ans avant J. C. & voici quelle en fut l'occasion.
Ino femme d'Athamas, roi d'Orchomène en Béotie, pour eviter la juste vengeance de son mari qu'elle n'avoit que trop méritée, se précipita dans la mer avec son fils Mélicerte. Neptune, dit la fable, à la priere de Vénus dont Ino étoit petite fille, les reçut l'un & l'autre au nombre des divinités de son empire; il nomma la mere Leucothoé, & le fils Palémon; cependant le corps de Mélicerte ayant été porté par un dauphin, ou pour parler plus simplement, ayant été jetté par les flots sur le rivage de l'isthme, Sisyphe le trouva & l'ensevelit.
Quelques années après le pays fut affligé d'une cruelle peste, sur laquelle l'oracle ayant été consulté, fit réponse que ce mal ne cesseroit que par la célébration de jeux funebres en l'honneur de Mélicerte. Comme les Corinthiens s'acquittoient de ce devoir avec assez de négligence, la contagion recommença. Sisyphe recourut une seconde fois à l'oracle qui lui prescrivit d'établir des jeux perpétuels en l'honneur de Mélicerte. Alors il insti ua les jeux isthmiques qu'on donna d'abord pendant la nuit, & qui ressembloient moins à des spectacles qu'à des mysteres nocturnes. On fut même obligé de les interrompre, à cause des vols & des meurtres qui se commettoient dans le tems de leur célébration, sur les grands chemins de l'isthme.
Thesée, onzieme roi d'Athenes, fut le restaurateur de ces jeux, & purgea le pays des infames brigands qui l'infestoient; mais leur chef nommé Sinnis existoit encore; ce scélérat non content de piller les passans, les crucifioit de la maniere la plus barbare; il les attachoit aux branches de deux pins qu'il courboit avec violence, & qu'il abandonnoit ensuite à leur resfort naturel. Thesée le poursuivit, le prit, & le fit périr par le même supplice.
Au retour de cette expédition il rétablit les jeux isthmiques avec tant d'éclat qu'on peut en quelque forte le regarder comme le premier instituteur de ces jeux. Il voulut qu'on les célébrât pendant le jour, & les consacra solemnellement à Neptune dont il se vantoit d'être fils, comme au Dieu qui présidoit particulierement sur l'isthme.
Suivant Pline & Solin les jeux isthmiques se renouvelloient
tous les cinq ans, c'est - à - dire au bout de
quatre années révolues, & au commencement de
la cinquieme année; mais Pindare qui sur cette
matiere est plus croyable que Pline & Solin, marque
expressément qu'on les donnoit tous les trois
ans. Nous ignorons dans quel tems de l'année, &
nous conjecturons seulement que c'étoit en automne,
sur ce qu'Hésychius & Suidas disent qu'on les
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