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Voyez le glossaire de Ducange au mot dies; celui de Lauriere au mot jours. Fontanon, tom. I, liv. I. tit. 17. (A)
Jour (Page 8:895)
On dit qu'une lettre de change est payable à jour
préfix, à jour nommé, lorsque le jour qu'elle doit être
payée est exprimé & fixé dans la lettre de change.
Les lettres à jour préfix ne jouissent point du bénéfice
des dix jours de faveur ou de grace. Voyez
Une lettre de change à deux, à quatre, à six jours
de vûe préfixe, est celle qui doit être payée deux,
quatre ou six jours après celui de son acceptation.
Voyez
Jours de grace (Page 8:895)
En Angleterre on accorde trois jours de grace,
ensorte qu'une lettre de change acceptée pour être
payée, par exemple, dans dix jours à vûe, peut
n'être payée que dans treize jours. Par toute la France
l'on accorde dix jours de grace, autant à Dantzick;
huit à Naples; six à Venise, à Amsterdam, à Rotterdam, à Anvers; quatre à Francfort; cinq à Leipsic; douze à Hambourg; six en Portugal, quatorze
en Espagne, trente à Genes, &c. Remarquez que
les dimanches & les fêtes sont compris dans le nombre
des jours de grace. Voyez
Jour nommé (Page 8:895)
Jour de Planche (Page 8:895)
Jour, Journal (Page 8:895)
Jour (Page 8:895)
Jour droit, celui d'une fenêtre à hauteur d'appui.
Faux - jour, celui qui éclaire quelque petit lieu, comme une garde - robe, un retranchement, un petit escalier.
Jour d'en - haut, celui qui est comm>niqué par un
Jour - à - plomb, celui qui vient directement par - enhaut, comme au Panthéon à Rome.
Jour de coûtume, voyez
Jour d'escalier, c'est le vuide ou l'espace quarré ou rond qui reste entre les limons droits ou rampans de bois ou de pierre, sur lesquels est porté la rampe de fer.
Jour (Page 8:895)
Jour (Page 8:895)
Il y a des auteurs qui prétendent qu'on appelle jour, les endroits les plus éclairés d'un tableau; mais on ne se sert point de cette expression: on dit la lumiere, les lumieres d'un tableau, & non les jours d'un tableau.
Jours (Page 8:895)
JOURA (Page 8:895)
JOURA (
JOURDAIN (Page 8:895)
JOURDAIN (
Le Jourdain, après avoir tiré sa seule source de Panéas, forme à quelque distance le lac Séméthon, & parcourt (sans pouvoir acquérir cent piés de largeur dans le fort de son cours) environ 50 lieues, jusqu'à son embouchure dans la mer Morte, où il se perd. Ses bords sont couverts de joncs, de roseaux, [p. 896]
Le pere Hardouin dérive son nom de l'hébreu Jor - Edon, qui veut dire fleuve de Délices; & c'est à sa source que plusieurs mettent le paradis terrestre; cependant Josephe assure que toute la plaine qu'il arrose est deserte, extrêmement aride pendant l'été, & que l'air en est mal sain à cause de l'excessive chaleur.
Quoi qu'il en soit, il n'y a point de fleuve, si je puis en parler ainsi, plus célebre dans les livres sacrés: on sait par coeur les miracles qui s'opérerent dans le Jourdain, lorsqu'il se partagea pour laisser un passage libre aux Hébreux sous la conduite de Josué, chap. ij. vers. 13. & suivans; lorsqu'Elie & Elisée le passerent en marchant sur les eaux, IV. liv. des Rois, c. xj. v. 8. & 14. lorsqu'Elisée fit marcher le fer de la coignée qui étoit tombée dans le Jourdain, IV. liv. des Rois, c. vj. v. 6. & 71. Enfin, lorsque le Sauveur du monde fut baptisé dans le même fleuve, que le ciel s'ouvrit, & que le Saint - Esprit descendit sur lui, Mathieu, ch. iij. v. 16.
Cette derniere circonstance du batême de J. C.
a donné aux Chrétiens une grande vénération pour
cette petite riviere; aussi c'étoit anciennement une
dévotion commune de se faire baptiser dans le Jourdain, ou du - moins de s'y baigner, comme font encore
tous les pélerins qui parcourent la Palestine.
Voyez
JOURNAL (Page 8:896)
JOURNAL, s. m. (Gram. Littérat. Commerce, &c.) memoire de ce qui se fait, de ce qui se passe chaque jour.
Journal (Page 8:896)
On donne aujourd'hui le nom de journal à certains
ouvrages qui contiennent le détail de ce qui
se passe journellement en Europe. Voyez
Journal (Page 8:896)
Le premier journal de cette espece qui ait paru en France, est celui qu'on appelle le Journal des Savans, qui a été inventé pour le soulagement de ceux qui sont ou trop occupés ou trop paresseux pour lire les livres entiers. C'est un moyen de satisfaire sa curiosité, & de devenir savant à peu de frais. Comme ce dessein a paru très - commode & très - utile, il a été imité dans la plûpart des autres pays sous une infinité de titres différens.
De ce nombre sont les Acta eruditorum de Leipsic, les Nouvelles de la république des Lettres de M. Bayle, la Bihliotheque universelle, choisie, & ancienne, & moderne de M. le Clerc, les Memoires de Trévoux, &c. En 1692, Juncker a publié en latin un Traité historique des journaux des Savans, publiés en divers endroits de l'Europe jusqu'à présent. Wolfius, Struvius, Morhoff, Fabricius, ont fait à - peu - près la même chose.
Les memoires & l'histoire de l'académie des Sciences, celle de l'académie des Belles - Lettres, les Ephemerides, ou Miscellanea naturoe curiosorum, les Saggi di naturali esperienze fatte nel academia del cimento; les acta philo - exoticorum naturoe & artis, qui ont paru depuis Mars 1686, jusqu'en Avril 1687, & qui sont une histoire de l'académie de Brescia; les Miscellanea Berolinensia, qui sont en latin l'histoire de l'académie royale des Sciences & Belles - Lettres de Prusse, qui est en françois. Les commentaires de l'académie impériale de Petersbourg; les memoires
On donne communément la gloire de l'invention des journaux à Photius; sa bibliotheque n'est pourtant pas tout - à fait ce que sont nos journaux, ni son plan le même. Ce sont des abregés & des extraits des livres qu'il avoit lûs pendant son ambassade en Perse.
M. de Salo commença le premier le journal des Savans à Paris en 1665, sous le nom de sieur d'Hedouville; mais sa mort survenue quelque tems après, interrompit cet ouvrage. L'abbé Gallois le reprit au commencement de 1666, & le céda en 1674 à l'Abbé de la Roque, qui le continua pendant huit à neuf ans, & qui eut pour successeur M. Cousin, qui le fit jusqu'en 1702, que M. l'abbé Bignon institua une nouvelle compagnie, à qui il donna le soin de continuer ce journal. On lui donna en même tems une nouvelle forme, & on l'augmenta. Cette compagnie subsiste encore; & c'est aujourd'hui M. de Malesherbes qui en a l'inspection. Le journal des Savans n'est donc plus d'un seul auteur, plusieurs personnes y travaillent.
Depuis ce tems il a paru de tems à autres différens journaux françois; tels sont les Memoires & conférences sur les Sciences & les Arts, par M. Denys, pendant les années 1672, 1673, & 1674; les nouvelles découvertes sur toutes les parties de la Medecine par M. de Blegny, en 1679; le journal de Medecine commencé en 1684, & quelques autres semblables, qui ont été discontinués aussi - tôt que commencés; celui - ci vient de reprendre depuis quelque tems; M. Roux med. est celui qui le continue à présent.
Les Nouvelles de la république des Lettres, que M. Bayle commença en 1684, & que M. de la Roque & quelques autres amis de M. Bayle, & M. Bernard ont continué depuis Février 1687, qu'une maladie obligea M. Bayle de les quitter, jusqu'en 1689. Après une interruption de neuf à dix ans, M. Bernard les reprit au commencement de 1699, & les continua jusqu'en 1710. L'histoire des ouvrages des Savans, par M. Basnage, commença en 1686, & finit en 1710. La Bibibliotheque universelle & historique de M. le Clerc, a été continuée jusqu'en 1693, & contient 25 volumes; la Bibliotheque choisie du même auteur commença en 1703. Le Mercure de France, est un de nos plus anciens journaux; il s'est continué par différentes mains jusqu'à présent: il en est de même du journal de Verdun.
Les Memoires pour l'histoire des Sciences & des beaux Arts, appellés communement Journal de Trévoux, du lieu où ils s'imprimoient autrefois, ont commencé en 1701. C'étoient les R R. P P. Jesuites qui composoient ce journal, qui se continue à présent par des particuliers, gens de Lettres.
On a fait & on fait encore plusieurs journaux françois
dans les pays étrangers; tels sont la bibliotheque
raisonnée, la bibliotheque germanique continuée sous
le titre de nouvelle bibliotheque germanique, par M.
Formey. Il y a eu de plus en françois le journal littéraire, commencé à la Haie en 1713; le Mercure historique
& politique, qui se continue jusqu'à ce jour.
On imprime aussi en Hollande un journal dans le<pb->
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