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Les femmes & les domestiques du roi défunt étoient aussi sacrifiés dans les funérailles; on les brûloit en même tems que son corps, & sur le même bucher. Voyez l'histoire des incas par Garcilasso de la Vega.
Incas (Page 8:642)
Les plus belles mines connues de cette pierre sont dans la province de Santafé de Bogora; on y nomme cette pierre sorotché.
INCAMÉRATION (Page 8:642)
INCAMÉRATION, s. f. (Jurisprud.) c'est l'union
de quelque terre, droit ou revenu au domaine
du pape. Ce terme paroît venir de ce qu'anciennement
on disoit chambre pour exprimer le domaine du
prince; cela étoit ainsi usité en France. Voyez au mot
INCANTATION (Page 8:642)
INCANTATION, s. f. Voyez
INCAPABLE (Page 8:642)
INCAPABLE, adj. (Gramm. & Jurisprud.) est celui qui n'a pas les qualités & dispositions nécessaires pour faire ou recevoir quelque chose.
Par exemple il y a des personnes incapables des effets civiles, comme les aubains & les morts civilement.
Les enfans exhérédés sont incapables de succéder.
Certaines personnes prohibées sont incapables de recevoir des dons & legs.
Les fils de famille sont incapables de s'obliger sans le consentement de leur pere. (A)
INCAPACITÉ (Page 8:642)
INCAPACITÉ, s. f. (Gramm. & Jurisprud.) signifie le défaut de pouvoir.
Il y a incapacite de s'obliger, & de contracter,
de disposer entre - vifs, & par testament, de donner à
certaines personnes, ou de recevoir d'elles, ester
en jugement. Voyez
INCARNADIN (Page 8:642)
INCARNADIN, adj. (Gramm.) synonyme d'incarnat. Voyez celui - ci.
INCARNAT (Page 8:642)
INCARNAT, adj. (Peinture & Teinture.) couleur de chair fraîche & vermeille. L'incarnat des roses. Bouche incarnate.
INCARNATIF, IVE (Page 8:642)
INCARNATIF, IVE, adj. terme de Chirurgie qui se dit des bandages, des sutures & des remedes.
On appelle bandage incarnatif celui qui est capable
de procurer la réunion des levres d'une plaie. On
donne plus particulierement ce nom à l'espece de
bandage qu'on applique pour les plaies en long, &
qui se fait avec une bande roulée à deux chefs, &
fendue dans le milieu. Voyez
La suture incarnative est celle qui rejoint les levres
d'une plaie, & qui les tient unies ensemble. On la
fait de plusieurs manieres, dont on parlera au mot
Les remedes incarnatifs sont, suivant tous les auteurs,
des médicamens qui ont la vertu de faire
croître la chair dans les ulceres; on leur a aussi donné
le nom de sarcotiques. Quand on examine avec
reflexion la nature des médicamens qu'on donne pour
incarnatifs, on voit qu'ils n'ont d'autre vertu que
celle de déterger & de dessécher. Les auteurs se sont
abusés dans l'énumération des indications curatives
des ulceres, qu'ils disent être la suppuration, la mondification,
l'incarnation, & l'exsiccation. Il n'y a
aucun tems de la cure où il soit question de reproduire
des chairs, si cette régénération est un être de
raison; & c'est ce qu'on trouve prouvé dans les livres
mêmes qui ont approfondi cette question, quoiqu'on y explique cette prétendue régénération. La
plaie qui résulte d'une amputation, n'offre aucunes
indications pour la régénétation des chairs; il suffit
que leur surface desséchée, ou mastiquée avec le
sang qui s'y est répandu, soit humectée & nettoyée
par la suppuration, & que ces chairs fournissent le
peu de séve qui est nécessaire pour la production de
la cicatrice. M. Quesnay premier medecin ordinaire
du Roi, dont les lumieres & l'expérience garantissent
la solidité de sa doctrine, rapporte à ce sujet une observation
très - importante.
Si la nature agit sans régénération de chairs dans la plaie d'une amputation qu'on mene à cicatrice, peut - on supposer un autre mécanisme pour la réunion d'une plaie profonde dans un membre que l'on conserve? Les parties sont les mêmes dans l'un & dans l'autre cas: la réunion ne doit pas se faire par des lois différentes dans des parties qui ont la même texture, la même organisation, & à l'action desquelles la forme ou la figure de la plaie n'apporte ni [p. 643]
INCARNATION (Page 8:643)
INCARNATION, s. f. terme de Théologie; union du
verbe divin avec la nature humaine, ou mystere par
lequel le verbe éternel s'est fait homme, afin d'opérer
notre rédemption. Voyez
Les Indiens reconnoissent une espece de trinité en Dieu, & disent que la seconde personne de cette trinité s'est déja incarnée neuf fois, & s'incarnera encore une dixieme. Ils lui donnent un nom particulier dans chacune de ces incarnations. Voyez Kirc. Chin. illust.
L'ere en usage chez les Chrétiens, suivant laquelle
ils comptent leurs années, est celle de l'incarnation,
c'est - à - dire de la conception de J. C. dans le sein de
la Vierge. Voyez
C'est Denys le petit qui a le premier établi cette
ere vers le commencement du vj. siecle; car on avoit
suivi jusqu'à lui la maniere de composer les années
par l'ere de Dioclétien. Voyez
On fit reflexion quelque tems après que l'on ne comptoit point les années des hommes du tems de leur conception, mais de celui de leur naissance, & on retarda d'un an le commencement de cet ere, en gardant du reste le cycle de Denys en son entier.
A Rome on compte les années de l'incarnation,
ou de la naissance de J. C. c'est - à - dire du 25 de Décembre; c'est le Pape Eugene IV. qui le premier en
1431, a daté ses bulles de l'incarnation. En France,
en Angleterre, & dans plusieurs autres pays, on compte
aussi de l'incarnation, mais les uns la prenant de
la naissance, & les autres de la conception de Notre - Sauveur. Les Florentins se fixent au jour de la naissance,
& commencent l'année à Noël. Voyez Petav. de Doct. temp. Grandamiens, de die nat. &
Incarnation (Page 8:643)
Cette doctrine quoique généralement admise, ne paroît pas fondée sur les faits. C'est un principe certain que les vaisseaux sensibles, les nerfs remarquables, & les tendons ne se réparent pas, lorsqu'ils ont souffert une déperdition de substance; car on ne trouve jamais aucune de ces parties dans le corps des cicatrices. Les fibres charnues, ou la chair qui forme les muscles, ne se réparent point non plus: on peut s'en convaincre par l'examen des cicatrices qui se font aux grandes plaies des muscles; car non - seulement la substance de ces cicatrices n'est point fibreuse, mais nous voyons que chaque extrémité de muscle se resserre & se rabat à l'endroit de la division; & que la consolidation étant faite, il reste toujours à l'endroit de la plaie, un enfoncement proportionné à la déperdition de la substance musculeuse. Les cicatrices qu'on voit aux membres qui ont recu des blessures profondes par des armes à feu, montrent clairement la vérité du principe posé.
Supposons un ulcere large & profond à la partie antérieure de la cuisse, avec déperdition de la substance des muscles, & dans lequel l'os soit découvert. Il restera une fistule, fi l'os n'est préalablement recouvert de chairs vives & vermeilles, susceptibles de consolidation semblable à celle qui se fait aux parties molles. Mais si l'ulcere de l'os est mondifié & bien détergé, ainsi que les parois de la solution de continuité des parties molles, la cure se fera promptement, & s'achevera solidement par une bonne cicatrice. On remarque dans le progrès de la
M. Van Switen dans ses commentaires sur l'aphorisme 158 de Boerhaave, dit positivement que la matiere vive & vermeille qui remplit la cavité des plaies, & qui en fait l'incarnation, n'est pas de la chair musculeuse, quoiqu'on lui donne le nom de matiere charnue; que c'est une nouvelle substance qui croît dans les plaies par un travail merveilleux de la nature, mirabili naturoe artificio. Il admire la sagesse infinie du créateur dans la prétendue génération de cette substance reproductive; & en parlant de la consolidation, il n'oublie pas de dire qu'après l'extirpation des tumeurs considérables, telles que sont les mammelles, la cicatrice est enfoncée, immobile, & adhérente aux parties subjacentes. On voit dans l'exposé de l'illustre auteur que je cite, le flambeau de l'expérience qui éclaire une des faces de l'objet, pendant que l'autre reste couverte du voile de la prévention. Il est facile de le lever. Il y a des observations sans nombre qui prouvent la non - régénération; je vais en prendre une qui mérite une considération particuliere. Les plaies faites pour l'inoculation de la petite vérole paroissent fermées le troisieme & le quatrieme jour, mais le cinquieme la plaie forme une ligne blanchâtre, environnée d'une petite rougeur. Dès le sixieme jour les plaies s'ouvrent, leurs bords deviennent blancs, durs & élevés, avec une rougeur inflammatoire ou érésipélateuse, plus ou moins étendue dans la circonférence. A mesure que la maladie fait du progrès, les levres de la plaie s'ecartent davantage, l'inflammation & la suppuration avancent d'un pas égal avec l'inflammation & la suppuration des pustules; de sorte que ces petites plaies qui n'étoient dans leur origine qu'une ligne sur la peau, semblable à une égratignure, forment ensuite des ulceres pénétrans dans le corps graisseux, & quelquefois larges d'un demi - pouce. Voilà donc une plaie si légere qu'elle en mérite à peine le nom; une simple égratignure, qui par l'engorgement des parties circonvoisines, se montre sous les apparences d'une plaie large & profonde, qui fournit une suppuration abondante. Pour consolider cette plaie, il ne faut pas que des chairs se régénerent & remplissent le vuide qu'on apperçoit; l'affaissement des parois, par le dégorgement de la suppuration, rapprochera les levres de cette plaie de son fond; tout se rétablit dans l'ordre naturel, la légere égratignure se desseche, à peine en reste - t - il un vestige.
Un auteur moderne a admis deux sortes de suppu<pb->
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