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Jesus - Christ (Page 8:521)
Jesus - Christ (Page 8:521)
Jesus et Marie (Page 8:521)
JET (Page 8:521)
* JET, s. m. (Gramm.) il se dit, 1°. du mouvement d'un corps lancé avec le bras, ou avec un instrument; le jet de la pierre avec la fronde est plus violent qu'avec le bras: 2°. de l'espace qu'il mesure à deux jets de pierre: 3°. de la poussée d'une branche: 4°. des essains d'abeilles: 5°. des eaux jaillissantes: 6°. du calcul par les jettons: 7°. en fauconnerie, en pêche, en fonderie, en peinture, en marine, en artifice, en plusieurs autres arts, voyez les articles suivans.
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Mariotte démontre qu'un jet d'eau ne peut jamais monter aussi haut qu'est l'eau dans son réservoir. En effet, l'eau qui sort d'un ajutage devroit monter naturellement à la hauteur de son réservoir, si la résistance de l'air & les frottemens des tuyaux ne l'en
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Jet se dit particulierement de la bombe jettée ou
lancée par le moyen du mortier. On appelle le jet
des bombes, l'art ou la science de les tirer avec méthode
pour les faire tomber sur des lieux déterminés.
Cette science fait la principale partie de la balistique,
qui traite du mouvement des corps pesans jettés ou
lancés en l'air suivant une ligne de direction oblique
ou parallele à l'horison. Voyez
On a vû au mot
Ils avoient observé que le mortier, plus ou moins incliné à l'horison, portoit la bombe à des distances inégales; qu'en éloignant la direction du mortier de la verticale, la bombe alloit tomber d'autant plus loin que l'angle formé par la verticale & la direction du mortier approchoit de 45 degrés; & que lorsqu'il surpassoit cette valeur, les distances où la bombe etoit portée, alloient en diminuant; ce qui leur avoit fait conclure que la plus grande portée de la bombe étoit sous l'angle de 45 degrés. Muni de cette connoissance que la théorie a depuis confirmée, lorsqu'il s'agissoit de jetter des bombes, on commençoit à s'assûrer, par quelques épreuves, de la portée sous l'angle de 45 degrés; & lorsqu'on vouloit jetter les bombes à une distance moins grande, on faisoit faire au mortier un angle avec la verticale plus grand ou plus petit que 45 degrés. Cet angle se prenoit au hasard; mais après avoir tiré quelques bombes, on parvenoit à trouver à peu - près la direction ou l'inclinaison qu'il falloit donner au mortier pour faire tomber les bombes sur les lieux proposés.
Telle étoit à peu - près la science des premiers bombardiers; elle leur servoit presque autant que si elle avoit été plus exacte, parce que la variation de l'action de la poudre, la difficulté de faire tenir fixement & solidement le mortier dans la position qu'on veut lui donner, sont des causes qui dérangent presque toûjours les effets déterminés par la théorie.
Les premiers auteurs qui ont écrit sur l'Artillerie, comme Tartaglia de Bresce, Diego Ufano, &c... croyoient que la bombe, ainsi que le boulet, avoit trois mouvemens particuliers; savoir, le violent ou le droit, le mixte ou le courbe, & le naturel ou perpendiculaire.
Le mouvement étoit droit, selon ces auteurs, tant que l'impulsion de la poudre l'emportoit considérablement sur la pesanteur de la bombe: aussi tôt que cette impulsion venoit à être balancée par la pesanteur, la ligne du mouvement du mobile devenoit [p. 522]
C'est à Galilée, mathématicien du grand duc de
Florence, qu'on doit les premieres idées exactes sur
ce sujet. Il considéra la bombe comme se mouvant
dans un milieu non résistant; & en supposant que la
pesanteur fait tendre les corps au centre de la terre,
il trouva, comme nous allons bien - tôt le faire voir,
que la courbe décrite par la bombe est une parabole.
Voyez
Si l'on suppose qu'un corps soit poussé par une force quelconque dans une direction oblique ou parallele à l'horisontale, elle sera celle de projection de ce corps, c'est - à - dire, la ligne dans laquelle il tend à se mouvoir; son mouvement le long de cette ligne sera appellé mouvement de projection.
Par le mouvement de projection, le corps ou le mobile avance uniformément dans la même direction (en supposant qu'il soit sans pesanteur, & que le milieu dans lequel il se meut ne résiste point), il parcourt des espaces égaux dans des tems égaux; mais si l'on considere que la pesanteur qui agit toujours sur lui, l'approche continuellement du centre de la terre lorsqu'il se meut librement, on verra bien - tôt que son mouvement sera composé de celui de projection, & de celui que lui imprime sa tendance au centre de la terre; qu'ainsi il doit s'écarter de la direction qui lui a d'abord été donnée.
Si le mouvement de pesanteur étoit uniforme comme celui de projection, le corps se mouvroit dans une ligne droite qui seroit la diagonale d'un parallélograme dont les deux côtés seroient entr'eux comme le mouvement de projection est à celui de la pesanteur.
Mais comme la pesanteur fait parcourir au corps des espaces inégaux dans des tems égaux, la ligne qui résulte du concours de ces deux mouvemens doit être une ligne courbe.
Pour trouver cette ligne, il faut diviser celle de projection en plusieurs parties égales; ces parties étant parcourues dans des tems égaux, peuvent exprimer le tems de la durée du mouvement du corps: & comme les espaces que la pesanteur fait parcourir au mobile sont comme les quarrés des tems, ces espaces sont donc entr'eux comme les quarrés des parties de la ligne de projection.
Ainsi A 6 (
Si par le point A on mene A b égale & parallele à 6 B, & que par les points D, E, F, G, H, B, on tire des paralleles à A 6, les parties de la ligne A b, A d, A e, &c. seront égales aux espaces que la pesanteur aura fait parcourir à la bombe; elles seront les abscisses de la courbe A D E F G H B, & les ordonnées D d, E e, F f, seront égales aux divisions correspondantes de A 6. D'où il suit que les quarrés des ordonnées de cette courbe sont entr'eux comme les abscisses. Mais cette propriété appartient à la parabole: donc la courbe décrite par la bombe est une parabole.
Si le milieu dans lequel la bombe ou le mobile
Les lignes de projection des bombes jettées parallelement ou obliquement à l'horison, sont autant de tangentes à la courbe qu'elles décrivent; car comme la pesanteur agit toûjours sur les corps qui se meuvent librement, elle doit les détacher d'abord de la ligne de projection; par conséquent cette ligne ne doit toucher celle qu'ils décrivent que dans un point.
On sait que les bombes se tirent avec des especes
de canons courts appellés mortiers. Voyez
En supposant que les bombes décrivent des paraboles, on peut des différentes propriétés de ces courbes tirer les regles générales & particulieres du jet des bombes; mais comme on peut aussi les déduire du mouvement des corps pesans, nous allons en donner un précis, en ne supposant que la connoissance de la théorie de ce mouvement.
Pour exprimer la vitesse avec laquelle la bombe
est poussée suivant les différentes directions qu'on
peut lui donner, nous supposerons qu'elle a acquis
cette vitesse en tombant d'une hauteur déterminée
B A (
Il est démontré que si un corps pesant qui a acquis
une vitesse en tombant d'une hauteur déterminée
B A, est poussé de bas en haut avec cette vitesse,
qu'il remontera à la même hauteur d'un mouvement
retardé, dans le même tems que celui de la
durée de sa chûte le long de cette hauteur. Voyez
Si l'on suppose qu'il se meuve d'un mouvement uniforme pendant le même tems, avec la vitesse acquise en tombant de B en A, il parcourra un espace double de A B, c'est - à - dire A C: dans le tems qu'il employeroit à tomber d'un mouvement accéléré de B en A, & à remonter de A en B d'un mouvement retardé, il parcourra d'un mouvement uniforme A E quadruple de A B.
Si le corps pesant est poussé suivant une ligne de
direction quelconque A F, ( Next page
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