ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"507"> Pyrénées, à 8 lieues S. E. de Bayonne, 12 N. E. de Pampelune, 176 S. O. de Paris. Long. 16. 22. lat. 43. 8. (D. J.)

Jean d'Ulua (Page 8:507)

Jean d'Ulua, S. (Géog.) petite île de l'Amérique septentrionale sur la mer du nord, dans la nouvelle Espagne, à l'entrée du port de la Véra - Crux; elle a été découverte vers l'an 1518, par Grijalva. Long. 280. 20. lat. 19. (D. J.)

JEANNE, l'île de sainte (Page 8:507)

JEANNE, l'île de sainte, (Géog.) île de la mer des Indes, l'une des quatre îles de Comore, proche l'extrémité de l'île de Madagascar; on conjecture qu'elle a environ 30 milles de longueur, & 15 de largeur; sa fertilité engage les vaisseaux d'Europe qui vont vers Surate, & les parties septentrionales des Indes, à aller s'y raffraîchir; elle abonde en ritz, en poivre, en bananes, en oranges, en citrons, en limons, & autres fruits, dont la plûpart viennent sans culture. On y voit aussi beaucoup de miel & de cannes de sucre; tous les fruits y sont communs, à l'exception des noix de coco. La religion des habitans est la mahométane, mêlée des superstitions; il y a dans cette île de belles mosquées. Les femmes y sont en quelque maniere esclaves, car elles cultivent seules la terre, servent leurs maris, & leur préparent à manger: on y marie les filles à l'âge de 11 ou 12 ans, au plus tard. Lat. mérid. 12. 30. (D. J.)

JEBLE (Page 8:507)

JEBLE. Voyez Yeble.

JEBUSES (Page 8:507)

JEBUSES, s. f. pl. (Hist. mod. superstition.) espece de prêtresses de l'île de Formosa ou de Tay - Van, qui est située vis - à - vis de la province de To - Kyen. Ces prêtresses, qui font le métier de sorcieres & de devineresses, en imposent au peuple par des tours de forces au - dessus de leur portée; elles commencent leurs cérémonies par le sacrifice de quelques porcs ou d'autres animaux; ensuite, à force de contorsions, de postures indécentes, de chants, de cris & de conjurations, elles parviennent à s'aliéner, & entrent dans une espece de frénésie, à la suite de laquelle elles prétendent avoir eu des visions, & être en état de prédire l'avenir, d'annoncer le tems qu'il fera, de chasser les esprits malins, &c. Une autre fonction des jébuses ou prêtre des de Formosa, est de fouler aux piés les femmes qui sont devenues grosses avant l'âge de trente - sept ans, afin de les faire avorter, parce qu'il n'est, dit - on, point permis par les lois du pays de devenir mere avant cet âge.

JÉÇO (Page 8:507)

JÉÇO, (Géog.) grande île d'Asie, au nord de la partie septentrionale de Niphon, gouvernée par un prince tributaire, & dépendant de l'empereur du Japon. Elle est remplie de bois; les habitans ne vivent presque que de chasse & de poisson. Quelques cartes mettent ce pays d'Asie entre les 200 & 230 deg. de long. mais c'est une erreur de plus de 50 degrés. Koempfer assure que cette île est à 42 degrés de lat. sept. N. N. E. vis - à - vis la grande province d'Osin. (D. J.)

JECTIGATION (Page 8:507)

JECTIGATION, s. f. (Méd.) jectigatio, ce terme a plus d'une signification; il est pris pour une espece de tremblement, de mouvement convulsif, de palpitation que l'on ressent dans tout le corps ou dans le coeur seulement, ou dans tout autre organe ou membre en particulier; ensorte que, selon Wanhelmont (tr. de caduc.), la jectigation est une espece d'épilepsie. Voyez Epilepsie, Palpitation.

Sennert emploie ce mot dans un autre sens; selon cet auteur (oper. tom. II. lib. I. part. II. cap. xxiij.), on doit le regarder comme barbare, & signifie la même chose qu'inquiétude, anxiété, jactation, qui sont un symptome de maladie. Voyez Jactation.

JEDBINSK (Page 8:507)

JEDBINSK, (Géog.) ville de la petite Pologne, dans le Palatinat de Sendomir.

IÉDO (Page 8:507)

IÉDO, (Géog.) ville d'Asie, capitale du Japon, dans l'île de Niphon, avec un superbe palais fortifié, où l'empereur fait sa résidence.

Iédo est une des cinq grandes villes de commerce qui appartiennent au domaine de l'empereur, ou aux terres de la couronne; mais elle est comptée comme la premiere, la plus considérable & la plus vaste de tout l'empire. Koempser la regarde comme une des plus grandes villes du monde connu; il mit un jour entier pour aller d'un bout à l'autre dans sa longueur: le nombre de ses habitans est prodigieux. La riviere de Tonkaw la traverse, & se jette dans la mer par cinq embouchures. On a construit sur cette riviere un pont de 42 brasses de longueur. Les maisons des particuliers sont petites, basses, & bâties de bois, ce qui occasionne souvent des incendies; mais il y a quantité de palais bâtis de pierre, & de temples superbes consacrés aux dieux de toutes les sectes & religions établies au Japon. Le château destiné pour l'empereur & sa cour, a environ 5 lieues du pays de circuit; celui que l'empereur habite en particulier, est fortifié de toutes parts; la structure des appartemens qui le composent, & qui sont immenses pour la grandeur, est d'une beauté exquise selon l'architecture du pays, qui n'est pas la nôtre, & qui ne connoît ni regle, ni dessein, ni proportion; les plafonds, les solives, & les piliers, sont de cedre, de camphre, de bois de jeseri, dont les veines forment naturellement des fleurs & d'autres figures. Le lecteur trouvera la description complette d'Iédo dans Koempfer. Long 157. lat. 35. 32. (D. J.)

JEDOGAWA - TSUTSUSI (Page 8:507)

JEDOGAWA - TSUTSUSI, (Hist. nat. Botan.) c'est un cytise fort célebre au Japon; ses rameaux sont hérissés de pointes; sa feuille est couverte de poils, & de la figure d'un fer de lance. On en distingue un à fleurs blanches, un autre à fleurs purpurines, & un autre à fleurs incarnates.

JEJUNUM (Page 8:507)

JEJUNUM, s. f. (Anat.) le second des intestins grêles, à qui l'on a donné ce nom parce qu'on le trouve toûjours moins plein que les autres. Voyez Intestins.

JEGUR (Page 8:507)

JEGUR, (Hist. nat.) C'est le nom qu'on donne en Tartarie à une espece de graine dont la tige ressemble assez à une canne de sucre, & s'éleve aussi haut qu'elle; la graine est semblable à du ris, & forme comme une espece de grappe au sommet de la tige. Les habitans du pays la mangent; elle croît abondamment sur les bords de la riviere d'Amon, qui est l'Oxus des anciens.

JEHOVA ou JEHOVAH (Page 8:507)

* JEHOVA ou JEHOVAH, s. m. (Gramm. & Hist.) nom propre de Dieu dans la langue hébraïque. Son étymologie, sa force, sa signification, ses voyelles & sa prononciation ont enfanté des volumes; il vient du mot être; Jehovah est celui qui est.

JELLE (Page 8:507)

JELLE, s. m. (Navigation.) c'est le nom que l'on donne à des bâtimens pointus par la poupe & par la proue, qui sont fort en usage en Norvege & en Russie.

JEMMA ou GEMENÉ (Page 8:507)

JEMMA ou GEMENÉ, (Géog.) riviere de l'Indoustan, qui passe par les villes d'Agra & de Dehli, & qui se jette dans la Gange à environ 23 dégrés de latitude septentrionale.

JEMPTERLAND (Page 8:507)

JEMPTERLAND, Jemptia, (Géog.) contrée de Suede dans sa partie septentrionale, entre la Laponie, l'Angermanie, la Médelpadie, l'Helsingie, & la Dalécarlie. Elle est pauvre, dépeuplée, & n'a que quelques bourgs & quelques villages. (D. J.)

JEMSÉE (Page 8:507)

JEMSÉE, (Géog.) ville du Royaume de Suede, en Finlande, dans la province de Tavasthus, près d'un lac fort - poissonneux.

JENCKAU (Page 8:507)

JENCKAU, (Géog.) ville de Bohème, dans le cercle de Czaslau, sur la route de Prague à Vienne.

JENDAYA (Page 8:507)

JENDAYA, s. m. (Ornith. exot.) espece de perroquet du Brésil, qui est de la grosseur du merle, & a comme cet oiseau le bec & les jambes noires. Son [p. 508] dos, ses ailes & sa queue sont d'un verd bleuâtre; le bout des aîles est noirâtre; sa tête, le cou & la poitrine sont d'un jaune pâle, avec un mélange d'un jaune plus foncé en quelques endroits. Margrave, Hist. brasil. (D J.)

JÈNE (Page 8:508)

JÈNE, (Géog.) ville d'Allemagne en Thuringe, dans les états de la maison de Saxe - Eisenac, avec une université qui fait tout son lustre. Elle est sur la Sala, à 2 lieues sud - est de Weimar, 4 sud - ouest de Naunbourg, 7 sud - est d'Erford. Schutteus (Joh. Henr.) a donné une description de ses fossiles & de ses minéraux, sous le titre de Orychtographia Jenensis. Lipsiae, 1720, in - 8°. Long. selon Cassini, 28, 55, 30, lat. 54, 25.

Entre les médecins qu'a produits Jène, car la médecine y est cultivée, je me contenterai de nommer Schelhammer (Gonthier Christophe), qui a publié plusieurs ouvrages dont les principaux sont: In physiologiam introductio, Helmstad 1681, in - 4°. De auditu, Lugd. Batav. 1684. in - 8°. De tumoribus, Jenae 1695, in - 4°. De nitro, vitriolo, alumine & atramentis, Amstel 1709, in - 8°. (D. J.)

JENÉEN (Page 8:508)

JENÉEN, (Géog.) vieille ville d'Asie, dans la Palestine, avec un ancien château & deux mosquées. C'est le lieu de la résidence d'un émir qui leve un caphar sur tous ceux qui vont de Jérusalem à Nazareth. On seroit tente de croire que c'est la Naiin de l'Ecriture, si Maundred ne les distinguoit dans son voyage d'Alep à Jérusalem. (D. J.)

JENJAPOUR (Page 8:508)

JENJAPOUR, (Géog.) ville de l'Indoustan, dans les états du Grand - Mogol, capitale d'une petite contrée de même nom, sur la riviere de Chaul, à 50 lieues nord ouest de Déhly, long. 49. lat. 30. 30. (D. J.)

JENIPAN ou JENIPAPAN (Page 8:508)

JENIPAN ou JENIPAPAN, s. m. (Hist. nat. Bot.) espece de calbasse des Indes, de la grosseur d'un oeuf de canard; l'écorce n'en est point dure, la chair qui est à l'intérieur est blanche, mêlée de petits grains applatis; le goût en est un peu âpre, sans cependant être desagréable; l'arbre qui porte ce fruit ressemble au frêne; son écorce, comme celle du fruit, est d'un gris clair. Dict. de Habner.

JÉNISESKOI (Page 8:508)

JÉNISESKOI, autrement JÉNISCÉA, ou<-> NISEISK, (Géog.) ville assez peuplée de l'empire russien dans la Tartarie, en Sibérie, sur la riviere dont elle prend le nom, aux confins des Ostiaques & des Tunguses. On y a du bled, de la viande de boucherie, & de la volaille. Les Tunguses payens qui habitent le long de la riviere, y payent au souverain de Russie un tribut de toutes sortes de pelleteries. La grande riviere qu'on nomme la Jeniscéa, se déborde comme le Nil, l'espace de 70 milles, & fertilise les terres qu'elle inonde. Ce fleuve ne peut être navigé fort loin, à cause de neuf poroges ou chutes d'eau qui étant à quelque distance les unes des autres, interrompent la navigation; il forme l'isle de Gansko à son embouchure, & après un très long cours, il se jette dans la mer Glaciale, au midi de la nouvelle Zemble. Long. de Jéniseskoi, suivant le P. Gaubil, 100. 42. 45. lat. 53.

Le froid qui y regne empêche que les arbres fruitiers n'y portent de fruit; il n'y croît que des especes de groseilles sauvages, rouges & noires, mais ce n'est pas tout: il faut ajouter que le plus grand froid observé jusqu'à ce jour par le thermometre, l'a été dans cette ville de Siberie, où, le 16 Janvier 1735, le mercure du thermometre baissa pendant quelques heures à 70 dégrés au dessous de la congélation.

On sait que le dégré de froid de 1709 à Paris, exprimé par 15 dégrés ½ au - dessous de la congélation, a passé long tems pour le plus consi lérable dont on ait eu connoissance dans nos climats. On sait que MM. les académiciens qui en 1737 allerent en Laponie pour déterminer la figure de la terre, éprouverent un froid tout autrement violent, puisque lorsqu'on ouvroit la chambre chaude dans laquelle ils s'étoient enfermés, l'air du dehors convertissoit en neige la vapeur qu'on exhaloit; le thermometre qui mesuroit ce froid descendit au trente - septieme dégré de celui de M. de Réaumur; mais 37 dégrés comparés à 70 dégrés, font qu'on peut regarder ce terrible froid de Tornéo comme médiocre, relativement à celui de Jéniseskoi en 1735.

Cependant si l'on juge du froid par ses effets, on en trouvera peut - être d'aussi cruels rapportés dans plusieurs voyages. Quand, par exemple, les Hollandois cherchant le chemin de la Chine par la mer septentrionale, furent obligés de passer l'hyver à la nouvelle Zemble en 1596, ils ne se garantirent de la mort, qu'en s'enfermant bien couverts d'habits & de fourrures, dans une hutte qui n'avoit aucune ouverture, & dans laquelle, avec un feu continuel, ils eurent bien de la peine à s'empêcher de périr de froid; leur vin de Chérès y étoit si parfaitement gelé en masses, qu'ils se le distribuoient par morceaux. Voyez encore l'article Hudson, baie de. (Géog.) (D. J.)

JENKOPING (Page 8:508)

JENKOPING. Janocopia, (Géog.) ville ouverte de Suede, dans la province de Smaland, sur le lac Water, avec une citadelle, à 22 lieues nord - ouest de Calmar, 18 sud - est de Falkoping. Long. 31. 55. lat. 57. 22. (D. J.)

JÉNIZZAR (Page 8:508)

JÉNIZZAR, (Géog.) ville de Grece dans la Macédoine, près du golfe de Salonique, dans le Coménolitari, bâtie sur les ruines de l'ancienne Pella, patrie d'Alexandre le Grand. Elle est à 5 lieues sudouest de Salonique, 7 nord - est de Caravéria. Long. 40. 12. lat. 40. 38.

Il y a une autre petite ville de ce nom dans la Janna, & qui est l'ancienne Pheroe de Thessalie. (D. J.)

JENO (Page 8:508)

JENO, (Géograp.) ville & château de la haute - Hongrie, vers les frontieres de la Transylvanie, sur la riviere de Keres, entre Gyalay & Temesvar.

JENUPAR (Page 8:508)

JENUPAR, (Géog.) royaume & ville d'Asie, dans la péninsule de l'Inde, en - deçà du Gange, sous la domination du Grand - Mogol.

JEN - Y - CÉRIS - EFFENDI (Page 8:508)

JEN - Y - CÉRIS - EFFENDI, s. m. (Hist. Turq.) officiers des janissaires, dont la charge répond à celle de prevôt d'armée dans nos régimens. Il juge des différends & de légers délits qui peuvent survenir parmi les janissaires; s'il s'agit de délits considérables, & de choses très - graves, il en fait son rapport à l'aga qui décide en dernier ressort. Voyez Janissaire. (D. J.)

JEQUITINGUACU (Page 8:508)

JEQUITINGUACU, (Hist. natur. Botan.) fruit qui croît au Bresil, & qui ressemble à nos grosses fraises; ce fruit recouvre un noyau très - dur, noir & luisant comme du jais, & dont l'écorce est très amere. On écrase ce noyau qui est de la grosseur d'un pois, pour en tirer une huile dont on fait du savon.

JERA (Page 8:508)

JERA, (Géograp.) riviere d'Allemagne, dans le duché de Wolfembuttel, qui prend sa source dans la principauté d'Halberstadt.

JÉRÉMIE (Page 8:508)

JÉRÉMIE, (Prophétie de) Théolog. livre canonique de l'ancien Testament, ainsi appellé de Jérémie son auteur, l'un des quatre grands prophetes, & fils d'Helcias, du bourg d'Anatoth, dans la tribu de Benjamin, proche de Jérusalem.

Jérémie étoit de race sacerdotale. Il commença fort jeune à prophétiser, sur la fin du regne de Josias, & continua ses prophéties jusqu'à la captivité des Juifs en Babylone. La prophétie de Jérémie est terminée à la fin du chapitre 51 par ces mots: huc usque verba Jeremioe, V. 64. Le 52 est de Baruch ou d'Esdras.

Outre la prophétie de Jérémie, nous avons en<pb->

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