ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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occidentale, dans l'endroit où la riviere de Luque,
entre dans l'Océan.
ARASSI
(Page 1:576)
* ARASSI, (Géog.) ville maritime d'Italie, dans
l'état de Genes. Long. 25. 50. lat. 44. 3.
ARATE
(Page 1:576)
ARATE, s. m. (Commerce.) poids de Portugal,
qui est aussi en usage à Goa & dans le Bresil; on le
nomme assez souvent arobe, qui est le nom qu'il a en
Espagne.
L'arate ou arobe Portugaise est de beaucoup plus
forte que l'arobe Espagnole, celle - ci ne pesant que
vingt - cinq livres, & celle - là trente - deux; ce qui
revient poids de Paris, à près de vingt - neuf livres
de Lisbonne, & celle de Madrid seulement, à vingt - trois
un quart. Voyez Arobe. (G)
ARATÉES
(Page 1:576)
* ARATÉES, (Myth.) fêtes qu'on célébroit dans
la Grece, en honneur d'Aratus, capitaine célebre,
qui mérita des monumens, par la constance avec laquelle
il combattit pour la liberté de sa patrie.
ARATICU
(Page 1:576)
* ARATICU, s. m. (Hist. nat. bot.) Ray fait mention
de trois astres différens sous ce nom. Le premier
a le tronc, les branches & l'écorce de l'oranger;
mais son fruit, sa fleur & ses feuilles sont très - différens. Sa feuille grillée sur le feu, trempée dans de
l'huile, & appliquée sur un abcès, le fait mûrir,
percer & cicatriser.
On n'attribue aucune vertu aux deux autres especes,
ce qui feroit presque croire que le premier a celles
qu'on lui donne.
ARATICUPANA
(Page 1:576)
* ARATICUPANA, s. m. (Hist. nat. bot.) arbre
du Bresil, de la grandeur de l'oranger, & portant
un fruit odorant, agréable au goût, mais dont il ne
faut pas manger souvent: description insuffisante &
mauvaise; il y a cent arbres au Bresil à qui ces caracteres
peuvent convenir.
ARAVA
(Page 1:576)
* ARAVA, (Géog.) forteresse de la haute Hongrie, dans le comté & sur la riviere de même nom.
Long. 37. 30. lat. 49. 20.
ARAUCO
(Page 1:576)
* ARAUCO, (Géog.) forteresse de l'Amérique
méridionale, dans le Chili, à la source de la riviere
de Tucapel. Long. 309. lat. 42. 30.
ARAW
(Page 1:576)
* ARAW, (Géog.) ville de Suisse dans l'Argow,
sur l'Aar. Long. 25. 30. lat. 47. 25.
ARAXE
(Page 1:576)
* ARAXE, autrefois Araxes, aujourd'hui Arais,
Arass, Achlar & Casacz. Voyez Aras.
Araxe
(Page 1:576)
* Araxe, fleuve de Perside, qui couloit près des
murs de l'ancienne Persepolis.
On donnoit le même nom au Pénée, fleuve de
Thessalie.
ARAYA
(Page 1:576)
* ARAYA, cap célebre de l'Amérique méridionale,
à 11 deg. 22 min. de latitude septentrionale.
ARBA ou ARBÉ
(Page 1:576)
* ARBA ou ARBÉ. (Géog. anc. & mod.) ville de
Palestine, appellée autrefois, Hébron, Mamré, Cariath, aujourd'hui Calil.
ARBALÊTE
(Page 1:576)
ARBALÊTE, s. f. (Art militaire.) espece d'arme
qui n'est point à feu. Elle consiste en un arc d'acier,
qui traverse un morceau de bois, garni d'une corde
& d'un enreyoir: on bande cette arme par le secours
d'un fer propre à cet usage; elle peut servir à jetter
des grandes fleches, des dards, &c.
Les anciens avoient de grandes machines, avec
lesquelles ils jettoient des fleches, qu'ils appelloient
arbalêtes ou balistes. Voyez Baliste. Le mot arbalête
vient d'arbalista ou arcu - ballista. (Q)
Les marins ont aussi un instrument appellé arbalête ou arbalestrille, qui leur sert à prendre hauteur.
Voyez
Rayon Astronomique, Fleche, Arbalestrille
, &c. (T)
Arbalête
(Page 1:576)
Arbalête, s. f. (Chasse.) espece de piége dont
on se sert pour prendre les loirs. Pour faire une arbalête, ayez une piece de bois ABCD (voyez les Planches de chasse) longue de deux piés & demi, large de
six pouces, & épaisse d'un bon demi - pouce; pratiquez
dans son épaisseur une coulisse EFGH, dans
laquelle puisse se mouvoir très - librement la piece de
bois IK, plus longue que l'entaille, de trois ou quatre
pouces. Fixez en K une forte verge de houx, LMN,
qui fasse l'arc; passez la corde IMN de cet arc, par
un trou pratiqué à l'extrémité I de la piece IK. Bandez cet arc en repoussant la piece IK, vers I, & en
plaçant en KO un petit bâton, qui empêche la piece
IK de revenir. Voilà l'arbalête tendue. Fixez en P un
fil de fer PQ, perpendiculaire au plan ABCD.
Attachez à l'extrémité Q de ce fil de fer, une noix,
une pomme, &c. & l'arbalête sera amorcée. Examinez
l'endroit ou le trou par lequel passent le loir, le rat,
en un mot tous les animaux de cette espece qui ravagent
vos fruits. Placez vis - à - vis de ce trou l'ouverture
KO. L'animal se présentant pour entrer & atteindre
l'amorce placée en Q, ne le pourra, sans déplacer
le bâton KO, dont l'extrémité O sera tout sur le
bord inférieur de l'entaille EFGH: mais le bâton
KO étant déplacé, la piece IK que rien n'arrêtera
plus, sera repoussée subitement vers O, par la force
de l'arc LMN, & l'animal sera pris par le milieu du
corps dans l'ouverture KO. On peut, en donnant à
toutes les parties de ce piége une plus grande force,
le rendre propre aux animaux les plus vigoureux.
Arbalête
(Page 1:576)
Arbalête, (Manége.) ou cheval en arbalête;
c'est un cheval attaché seul à une voiture devant les
deux chevaux du timon. (V)
Arbalête
(Page 1:576)
Arbalête, s. f. dans les manufactures en soie, on
distingue trois sortes d'arbalêtes. L'arbalête du battant, qui n'est autre chose qu'une corde doublée au
haut des deux lances du battant, & tordue avec une
cheville à laquelle on donne le nom de valet. Cette
corde sert à tenir la poignée du battant solide, & à
l'empêcher de remonter ou de badiner sur le peigne.
Voyez Valet & Battant.
Arbalête des étrivieres; c'est une corde passée à
chaque bout des lisserons de rabat, à laquelle on
attache les étrivieres pour faire baisser les lisses. Voyez
Lisses, Lisserons & Etrivieres.
Arbalête de la gavassiniere; c'est une grosse corde à
laquelle la gavassiniere est attachée. Voyez Gavassiniere.
Arbalête
(Page 1:576)
Arbalête, s. f. instrument à l'usage des Serruriers, des Taillandiers; d'autres ouvriers en métaux,
& même de ceux qui travaillent aux glaces dont on
fait des miroirs. L'arbalête des Taillandiers est composée
de deux lames d'acier élastiques, courbées en
arc, allant toutes deux en diminuant, appliquées le
gros bout de l'inférieure contre l'extrémité mince de
la supérieure, & retenues l'une sur l'autre dans cet
état, par deux especes de viroles quarrées, & de la
même figure que les lames: l'une de ces lames est
scellée fixement à un endroit du plancher qui correspond
perpendiculairement un peu en - deçà des mâchoires
de l'étau; l'autre lame s'applique sur une enchche
ou inégalité d'une lime à deux manches qu'elle
presse plus ou moins fortement à la discrétion de l'ouvrier
contre la surface de l'ouvrage à polir. L'ouvrier
prend la lime à deux manches, & n'a presque que la
peine de la faire aller; car pour la faire venir, c'est
l'arbalête qui produit ce mouvement par son élasticité.
L'arbalête le soulage encore de la pression qu'il seroit
obligé de faire lui - même, avec la lime contre l'ouvrage,
pour le polir. Voyez Tailland. vignette,
fig. 7. Pl. IV. un ouvrier qui polit à l'Arbaleste. 1, 2,
est l'arbalête; Voyez Planch. V. l'arbaleste séparée. 1 est
l'ouvrage à polit; 2, 3, les manches de la lime; 4, 5,
les deux lames ou parties de l'arbalête; 6, 7, les deux
viroles qui retiennent les lames appliquées, & qui
empêchent la lame inférieure de remonter, en glissant
contre la supérieure.
ARBALÊTRIERE
(Page 1:576)
ARBALÊTRIERE, s. f. (Marine.) c'est le poste
où combattent les soldats le long des apostis & des
courtois, ordinairement derriere une passevande.
Voyez Apostis, Courtois & Passevande. (Z)
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ARBALESTRIERS
(Page 1:577)
ARBALESTRIERS, s. m. (Charpente.) ce sont
deux pieces de bois dans un cintre de pont, qui portent
en décharge sur l'entrait.
ARBALESTRILLE
(Page 1:577)
ARBALESTRILLE, s. f. est un instrument qui
sert à prendre en mer les hauteurs du soleil & des
astres.
Cet instrument forme une espece de croix; il est
composé de deux parties, la fleche & le marteau,
voyez Planch. Navig. fig. 12; la fleche AB est un
bâton quarré, uni, de même grosseur dans toute sa
longueur, d'un bois dur, comme d'ébene, ou autre,
ayant environ trois piés de long & six à sept
lignes de grosseur. Le marteau CD est un morceau
de bois bien uni, applani d'un côté, & percé parfaitement
au centre d'un trou quarré de la grosseur
de la fleche; au moyen de ce trou, il s'ajuste
sur la fleche où il peut glisser en avant ou en arriere;
il est beaucoup plus épais vers le trou, afin qu'il soit
ferme sur la fleche, & qu'il lui soit toûjours perpendiculaire.
On pourroit en cas de nécessité, se contenter
d'un seul marteau: mais, comme on verra plus
bas, il est bon d'en avoir plusieurs; ils sont au nombre
de quatre. Voici la maniere d'observer. On fait
entrer le marteau sur la fleche, de façon que le côté
uni regarde sa partie A, où l'on pose l'oeil; l'oeil
étant au point A, on regarde ensuite l'astre par l'extrémité
supérieure du marteau; & par l'extrémité insérieure
D, l'horison: si l'on ne peut les voir tous les
deux à la fois, on fait avancer ou reculer le marteau
jusqu'à ce qu'on en vienne à bout. Ceci une fois
fait, l'observation sera achevée, & les deux rayons
visuels qui vont de l'oeil à l'astre & à l'horison, formeront
un angle égal à la hauteur de l'astre. On observe
de la même maniere l'angle que font deux astres
entre eux, en pointant à l'un par l'extrémité
du marteau C, & à l'autre par l'extrémité D; en
conséquence de cette façon d'observer, on divise la
fleche de la maniere suivante. On la place sur un
plan, fig. 13; & par l'extrémité A, qui est celle où
on applique l'oeil, on éleve une perpendiculaire AP
égale à la moitié du marteau: du point P, comme
centre, & du rayon AP, on décrit un quart de cercle,
que l'on divise en demi - degrés, & on tire depuis
le 45d jusqu'au 90d, par tous les points de division,
des rayons, du centre P à la fleche AF; les
points où ces rayons la couperont, seront autant
de degrés. On marquera les 90d à une distance du
point A égale à la moitié CE du marteau, les autres
angles se trouveront successivement, en marquant
sur la sleche le nombre de degrés d'un angle
double du complément de l'angle EPA; alors le
marteau se trouvant sur un de ces degrés indiquera
la hauteur de l'astre: car si on le suppose en E, &
que du point A, & par les points C & D, on tire
des rayons visuels qu'on suppose dirigés vers l'astre
& à l'horison, il est clair que l'angle CAD sera double
de l'angle CAE: mais ect angle CAE est égal
à l'angle PEA; puisque les triangles PAE, ACE
sont égaux & semblables, les angles PAE, AEC
étant droits, le côté AE commun, & les côtés AP,
CE égaux; ainsi l'angle CAD sera double de
l'angle PEA: mais cet angle PEA est le complément
de l'angle APE; par conséquent l'angle marqué
sur la fleche sera toûjours égal à l'angle formé
par les rayons visuels. De plus, on voit qu'il falloit
diviser le demi - cercle en demi - degrés, puisque chaque
angle formé par les rayons visuels est double du
complément de l'angle EPA; il est clair par cette
façon de diviser la fleche, qu'en approchant des
90d, les degrés deviennent plus petits; & qu'au contraire,
en s'en éloignant ils deviennent plus grands,
conséquemment qu'il faut donner au marteau une
certaine longueur, pour que les degrés vers E soient
distincts: mais si le marteau est grand, cela donnera
une trop grande longueur à la fleche; c'est pourquoi
au lieu d'un seul marteau, on en a quatre, comme
on a dit plus haut, autant que de faces: & ces marteaux
étant plus grands les uns que les autres, servent
à observer les différens angles. Par exemple, le plus
grand sert pour les angles au - dessus de 40d; celui
d'ensuite pour ceux au - dessus de 20: le troisieme
pour ceux au - dessus de 10; & enfin le quatrieme,
pour les plus petits angles. Il est inutile de dire que
chaque marteau à sa face particuliere, & qu'elle est
divisée comme nous venons de l'expliquer. Il y a
encore une autre façon d'observer avec cet instrument,
qui est plus sûre & plus exacte; parce que l'on
n'est obligé que de regarder un seul objet à la fois;
cela se fait de la maniere suivante. On ajuste le plat
du grand marteau dans le bout de la fleche A, (fig.
14.) desorte que le tout soit à l'uni; ensuite on passe)
dans la fleche le plus petit des marteaux qui a une
petite traverse M d'ivoire, son côté plat étant tourné
aussi vers le bout A; & l'on ajoûte une visiere au bout
d'en - bas D du marteau C, c'est - à - dire une petite piece
de cuivre, ou autre métal, qui ait une petite fente.
L'arbalestrille ainsi préparée comme le montre la
figure, on tourne le dos à l'astre, & on regarde l'horison
sensible par la visiere D, & par - dessous la traverse
M du petit marteau: en regardant ainsi par le
rayon visuel DM, on approchera ou on reculera le
petit marteau jusqu'à ce que l'ombre du bout C du
grand se termine sur la traverse M, à l'endroit qui
répond au milieu de la grosseur de la fleche. Alors le
petit marteau marquera sur la fleche les degrés de
hauteur du soleil, ce qui est sensible; puisque l'angle
formé par l'ombre qui tombe sur le petit marteau,
& par le rayon visuel DM, est égal à l'angle que
l'on auroit si observant par devant, l'oeil étant en
A, le grand marteau se trouvoit au point M.
Tel est l'instrument dont on s'est servi long - tems
en mer malgré tous ses défauts. Car, 1°. sans les détailler
tous, il est sûr que quelque attention que l'on
apporte dans la division de l'instrument, elle est toûjou's fort imparfaite. 2°. Etant de bois & d'une certaine
longueur, il est toûjours à craindre qu'il ne travaille
& ne se déjette; & enfin il est fort difficile de
s'en servir avec précision: on compte même généralement
qu'il ne vaut rien pour les angles au - dessus
de 60d. Ainsi on doit absolument l'abandonner, surtout
depuis l'instrument de M. Hadley, si supérieur
à tous ceux qui l'ont précédé. Voyez Instrument
de M. Hadley.
L'arbalestrille a eu différens noms, comme radiometre, tayon astronomique, bâton de Jacob, & verge d'or:
mais arbalestrille est aujourd'hui le plus en usage.
Comme les observations qui se font sur un vaisseau
donnent la hauteur du Soleil tantôt trop grande,
tantôt trop petite, selon qu'elles se font par - devant
ou par - derriere, & cela à cause de l'élévation de
l'observateur au - dessus de l'horison, on est obligé
de retrancher plusieurs minutes de l'angle trouvé
par l'observation, ou au contraire d'en ajoûter à cet
angle. Voyez là - dessus l'article Quartier Anglois
à la fin. (T)
ARBATA
(Page 1:577)
* ARBATA, (Géog. sainte.) ville de la tribu d'Issachar, qui fut détruite par Simon Macchabée.
ARBE
(Page 1:577)
* ARBE, (Geog. mod.) ville de la république de
Venise, dans l'île de même nom, près des côtes de
Dalmatie. Long. 32. 54. lat. 44. 55.
ARBELLE
(Page 1:577)
* ARBELLE, (Geog. anc.) ville de Sicile, dont les
habitans étoient si sots & si stupides, qu'on disoit de
ceux qui en faisoient le voyage, quid non fies Arbelas
profectus? Ce qui peut s'entendre de deux façons: que
vous serez sot, ou que vous serez riche à votre retour!
sot, pour avoir vécu si long - tems avec des sots; riche,
parce qu'il est facile de faire fortune avec des gens
aussi peu fins.
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