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JAFA (Page 8:433)
JAFA, (Géog.) autrefois dite par les étrangers Joppé, ancienne ville d'Asie dans la Palestine, & fameuse dans l'Ecriture - sainte, à 8 lieues de Jérusalem, avec un mauvais port. Saladin la ruina; quelques années après, S. Louis tâcha de la rétablir, & y donna des exemples de sa charité; elle est aujourd'hui si misérable, qu'on y comptoit à peine 300 pauvres habitans, au rapport de Paul Lucas, qui la vit en 1707. Le plus beau bâtiment consiste en deux vieilles tours quarrées, où demeure un aga du grand - seigneur, qui y reçoit quelque tribut des pélerins du lieu. Long. 52. 55. lat. 32. 20. (D.J.)
JAFANAPATAN (Page 8:433)
JAFANAPATAN, (Géog.) ville forte des Indes orientales, capitale d'un royaume ou d'une presqu'île de même nom, dans l'île de Ceylan. Les Hollandois la prirent sur les Portugais le 21 Juin 1658, & depuis ce tems - là elle leur est demeurée. Long. 98. lat. 9. 30. (D. J.)
JAFISMKE (Page 8:433)
JAFISMKE, s. m. (Commerce.) c'est ainsi que les Russes appellent les écus blancs d'Allemagne, de la figure de S. Joachim empreinte sur cette monnoie, qui fut battue en 1519 à Joachimstal, en Bohème. Les jafismkes passent en Russie sur le pié des écus de France.
JAGARA (Page 8:433)
JAGARA, s. m. (Hist. nat.) nom que les Indiens donnent à une espece de sucre que les Indiens tirent d'une liqueur, qu'on obtient en coupant la pointe des bourgeons du tenga ou cocotier; ce sucre est fort blanc, mais il n'a point la délicatesse de celui qu'on tire des cannes.
JAGAS, GIAGAS ou GIAGUES (Page 8:433)
JAGAS, GIAGAS ou GIAGUES, s. m. (Hist. mod. & Géog.) peuple féroce, guerrier, & anthropophage, qui habite la partie intérieure de l'Afrique méridionale, & qui s'est rendu redoutable à tous ses voisins par ses excursions & par la desolation qu'il a souvent portée dans les royaumes de Congo, d'Angola, c'est - à - dire sur les côtes occidentales & orientales de l'Afrique.
Si l'on en croit le témoignage unanime de plusieurs voyageurs & missionnaires qui ont fréquenté les Jagas, nulle nation n'a porté si loin la cruauté & la superstition: en effet, ils nous presentent le phénomene étrange de l'inhumanité la plus atroce, autorisée & même ordonnée par la religion & par la législation. Ces peuples sont noirs comme tous les habitans de cette partie de l'Afrique; ils n'ont point de demeure fixe, mais ils forment des camps volans, appellés kilombos, à - peu - près comme les Arabes du désert ou Bédouins; ils ne cultivent point la terre, la guerre est leur unique occupation; non seulement ils brûlent & détruisent tous les pays par où ils passent, mais encore ils attaquent leurs voisins, pour faire sur eux des prisonniers dont ils mangent la chair, & dont ils boivent le sang; nourriture que leurs préjugés & leur éducation leur fait préférer à toutes les autres. Ces guerriers impitoyables ont eu plusieurs chefs fameux dans les annales africaines, sous la conduite desquels ils ont porté au loin le ravage & la desolation: ils conservent la mémoire de quelques héroïnes qui les ont gouvernés, & sous les ordres de qui ils ont marché à la victoire. La plus célebre de ces furies s'appelloit Ten - ban - dumba; après avoir mérité par le meurtre de sa mere, par sa valeur & par ses talens militaires de commander aux Jagas, elle leur donna les lois les plus propres qu'elle put imaginer pour étouffer tous les sentimens de la nature & de l'humanité, & pour exciter une valeur foroce, & des inclinations cruelles qui font frémir la raison; ces lois, qui s'appellent Quixillos, méritent d'être rappor<cb->
JAGERNDORFF (Page 8:434)
JAGERNDORFF, (Géog.) ville & château de Silésie, sur l'Oppa, à 6 lieues O. de Tropaw, 26 S. E. de Breslaw. Long. 35. 22. lat. 50. 4.
C'est la patrie de Georges Frantzkius, savant jurisconsulte d'Allemagne; il devint par son mérite chancelier d'Ernest, duc de Gotha, fut annobli, & gratifié du titre de comte Palatin par l'empereur, perdit dans un incendie sa bibliotheque & ses manuscrits, & mourut en 1659, âgé de 65 ans. La plûpart de ses ouvrages, entr'autres ses Commentarii in pandectas juris civilis, & ses Exercitationes juridicoe, ont été réimprimés plusieurs fois. (D. J.)
JAGGORI (Page 8:434)
JAGGORI, s. m. (Hist. nat.) nom donné par les habitans de Ceylan à une espece de sucre, qui se tire d'un arbre appellé ketule. Voyez ce mot.
JAGIR ou JAQUIR (Page 8:434)
JAGIR ou JAQUIR, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme dans l'empire du mogol un domaine ou district assigné par le gouvernement, soit pour l'entretien d'un corps de troupes, soit pour les réparations où l'entretien d'une forteresse, soit pour servir de pension à quelque officier favorisé.
IAGO de los (Page 8:434)
IAGO
Iago (Page 8:434)
Iago (Page 8:434)
Iago (Page 8:434)
Iago (Page 8:434)
Iago (Page 8:434)
Elle a éprouvé de fréquens tremblemens de terre, & quelques - uns qui l'ont fort endommagé, entr'autres ceux de 1647 & 1657. Le premier renversa cette ville de fond en comble, & répandit dans l'air des vapeurs si vénéneuses, que tous les habi<cb->
Cependant les chaleurs de ce climat, qui gît sous
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JAGOARUM (Page 8:434)
JAGOARUM, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) animal assez mal décrit. Ce qu'on nous en dit, c'est qu'il aboie comme le chien; qu'il se trouve au Brésil; qu'il est comme le chien de cette contrée; qu'il est fort vorace; qu'il vit de fruit & de proie; qu'il est marqueté de brun & de blanc, & qu'il a la queue fort touffue.
JAGODNA (Page 8:434)
JAGODNA, (Géog.) ville de la Turquie européenne,
dans la Servie, près de la Moravie, à 25
lieues N. O. de Nissa, 38 S. E. de Belgrade. Long.
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JAGOS (Page 8:434)
JAGOS, s. m. (Géog) nom d'un peuple d'Afrique, dont il est parlé dans Maty & de la Croix: ce sont des Arabes errans, adorateurs de la lune & du soleil, hommes agiles & robustes, & voleurs de profession. Ils sont armés d'une hache, d'arc & de fleches, & passent pour anthropophages; ils habitent la basse Ethiopie, & sur - tout le royaume d'Anzico.
JAGRE (Page 8:434)
JAGRE, s. m. (Hist. natur.) espece de sucre, qu'on fait avec le tari ou vin de palmier & de cocotier. Si lorsque le tari est récemment tiré de l'arbre, on le met bouillir dans un chaudron avec un peu de chaux vive, il s'épaissit, & devient en consistance de miel; en le laissant bouillir plus long - tems, il acquiert la solidité du sucre, moins délicat à la vérité que celui qu'on prépare avec le jus de cannes, mais cependant presqu'aussi blanc; c'est avec ce sucre que le menu peuple des Indes orientales fait toutes ses confitures, au rapport de Dellon; les Malabares appellent ce sucre jagara, & les Portugais jagre. Dict. de Trévoux. (D. J.)
JAGRENATE ou JAGANAT (Page 8:434)
JAGRENATE ou JAGANAT, (Géog.) lieu des
Indes, située à 45 milles de Ganjam, sur l'une des
embouchures du Gange; c'est - là où le grand bramine,
c'est - à - dire le grand - prêtre des Indiens, fait
sa résidence, à cause du pagode qu'on y a bâti, &
dont nous allons parler. Long. 103
L'édifice de ce temple indien, le plus célebre d'Asie, est extrèmement élevé, & renferme une vaste enceinte. Il donne son nom à la ville qui l'environne, & à toute la province; mais la grande idole qui est sur l'autel, en fait la gloire & la richesse: cette idole, nommée Késora, a deux diamans à la place des yeux; un troisieme diamant, attaché à son cou, lui descend sur l'estomac; le moindre de ces diamans est d'environ 40 karats, au rapport de Tavernier; les bras de l'idole étendus & tronçonnés un peu plus bas que le coude, sont entourés de bracelets, tantôt de perles, tantôt de rubis; elle est couverte, depuis les épaules jusqu'aux piés, d'un grand manteau de brocard d'or ou d'argent, selon les occasions; ses mains sont faites de petites perles, appellées perles à l'once; sa tête & son corps sont de bois de santal.
Ce dieu, car c'en est un dans l'esprit des Indiens,
quoiqu'il soit assez semblable à un singe, est continuellement
frotté avec des huiles odoriférantes qui
l'ont entierement noirci; il a sa soeur à sa main
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