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Wallerius distingue aussi deux especes d'hystérolites; il appelle l'une simple, & l'autre ailée; peut - être entend - il par - là la même distinction que Langius.
Wormius parle d'une hystérolite qu'il décrit de même que nous avons fait, avec cette différence que l'on voyoit de l'autre côté les parties naturelles de l'homme, représentées très - distinctement, d'où il conclut que l'on devroit nommer cette pierre diphyis, plutôt qu'hysterolite, à cause que les parties naturelles des deux sexes s'y trouvoient réunies. Voyez Musoeum Wormianum, pag. 83 & 84.
Les hystérolites ne paroissent redevables de leur figure qu'à l'empreinte d'une coquille bivalve, dans l'intérieur de laquelle elles ont été moulées, ou à qui elles ont servi de noyau. Les auteurs sont partagés sur la coquille qui a pû donner cette empreinte. Klein prétend qu'elle est entiérement inconnue. Baier croit que l'hystérolite est la même chose que la bucardite, ou le coeur de boeuf. Langius croit que c'est la même chose que l'urtica marina, à qui il trouve qu'elle ressemble beaucoup. Wallerius dit que l'hystérolite est le novau d'une coquille bivalve, qu'il appelle ostreopectinites ventricosa. Le musoeum Richterianum la regarde comme formée par l'empreinte du concha veneris.
Les hysterolites ne se trouvent nulle part en si grande abondance que près du château de Braubach sur le Rhin, sur les confins du landgraviat de Hesse. On en trouve aussi, suivant Gesner, dans la montagne nommée Ehrenbreitstein, vis - à - vis de Coblentz, à l'endroit où la Moselle se jette dans le Rhin. On en rencontre, quoique assez rarement dans le duché de Brunswick, près de la ville de Wolfembutel; ces dernieres ne sont point fort dures, elles n'ont que la consistence de la terre ou de l'argille séchée. Les hystérolites de la petite espece, dont parle Langius, se trouvent en Suisse.
Il ne faut point confondre les hystérolites dont il est question dans cet article, avec d'autres pierres plus grandes, qui représentent assez bien la partie naturelle de la femme, & qu'on nomme communément bijoux de Castres, parce qu'elles se trouvent en Languedoc dans le voisinage de cette ville: ces dernieres doivent être regardées comme une espece de madrépore, elles sont formées par plusieurs couches concentriques.
M. Falconet croit que l'hystérolite est la même
pierre que celle que les anciens appelloient pierre de
la mere des dieux, & qu'ils croyoient tombée du ciel;
elle étoit d'une grandeur médiocre, d'une couleur
noire, & l'on y voyoit une apparence de bouche.
Ce savant académicien ajoute, que
HYSTÉROLOGIE (Page 8:421)
HYSTÉROLOGIE, s. f. (Rhét.) figure de pensée
où l'ordre naturel des choses est renversé, comme
I'indique l'étymologie du mot; les Grecs l'appellent
autrement,
Cette figure que nous appellons renversement de pensée, est rare en prose, parce qu'on s'en appercoit aisément en relisant ses productions à tête reposée. Mais elle est fréquente chez les Poëtes, à qui la mesure des vers, la nécessité de la rime, le feu de l'enthousiasme, & peut - être encore la paresse, la peine du changement, la difficulté d'y remédier, font dire souvent une chose, avant celle qui la doit précéder; la seconde avant la premiere, la plus foible avant la plus forte; & ce défaut plus ou moins grand, est toujours condamnable. D'habiles critiques n'exceptent pas même de cette censure ces trois vers si connus & si goutés.
Mais au moindre revers funeste, Le masque tombe, l'homme reste, Et le héros s'évanouit.
Le pléonasme, ajoutent ces critiques, s'y joint à l'hystérologie, ou renversement de pensée. Quand on a dit qu'il ne reste plus que l'homme, il est inutile de dire que le héros s'évanouit, parce qu'il est de toute nécessité que le héros ait disparu, pour qu'on ne voye plus que l'homme; de même qu'il faut avoir conçû pour enfanter. Mais si le poëte avoit pû dire, le masque tombe, le héros s'évanouit, & l'homme reste, il auroit peint la chose telle qu'elle est, & nous auroit offert une image exacte.
Quelque condamnables cependant que soient les
renversemens de pensées, on ne dira rien qui s'écarte
de la doctrine de Longin, si l'on avance qu'ils pourroient
être très bons dans la bouche d'un personnage
troublé par le premier mouvement d'une passion impétueuse,
parce qu'alors ils serviroient à peindre de
mieux en mieux le caractere même de cette passion.
Il est vrai que ce qu'on propose ici n'est pas d'une
exécution facile, néanmoins un beau génie, qui
connoîtroit bien la nature, ne manqueroit pas de
succès, en cherchant à imiter son langage. Voyez
HYSTEROMOTOCIE, ou HYSTÉROTOMIE (Page 8:421)
HYSTEROMOTOCIE, ou HYSTÉROTOMIE,
s. f. terme de Chirurgie, opération qu'on appelle autrement
& plus ordinairement, opération césarienne.
Voyez
HYSTÉROPOTME (Page 8:421)
HYSTÉROPOTME, s. m. (Antiq.) on nommoit ainsi chez les Grecs les personnes qui revenoient chez leurs parens, après un si long voyage dans les pays étrangers, qu'on les avoit cru morts. On ne leur permettoit d'assister à la célébration d'aucune cérémonie religieuse, qu'après leur purification, qui consistoit dans une sorte d'enveloppement de robe de femme, afin que de cette maniere ils parussent comme de nouveaux nés. (D. J.)
HYSTEROTOMIE (Page 8:421)
HYSTEROTOMIE, s. f. terme d'Anatomie, dissection
anatomique de la matrice. Voyez
HYSTRICITE (Page 8:421)
HYSTRICITE, s. f. (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à une pierre ou bézoard, qui se forme quelquefois dans le corps des porc - épics de la péninsule de Malacque; c'est le même que l'on nomme bézoard de porc, ou en espagnol, piedra de puerco, bézoard de Goa, pierre de Malaque, &c. Cette pierre s'est vendue souvent un prix très - considérable à cause des grandes vertus qu'on lui attribue. Le cardinal de Sintzendorf, évêque de Breslau, en avoit payé une mille florins d'Hollande, ou deux mille li<pb-> [p. 224]
HYVOURAHÉ (Page 8:224)
HYVOURAHÉ, s. m. (Hist. nat. Botan.) grand arbre du Brésil, dont l'écorce est blanche & luisante comme de l'argent, son bois est rougeâtre; quand on fend l'écorce, il en sort un suc laiteux d'un goût
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