ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"411"> cette médaille, mais il ne paroit pas qu'il ait réussi. (D. J.)

HYPOÏASTIEN (Page 8:411)

HYPOÏASTIEN, un des modes de l'ancienne musique. Voyez Hypoionien. (S)

HYPOIONIEN (Page 8:411)

HYPOIONIEN, (Musique.) le second au grave des modes de l'ancienne musique, qu'Euclyde appelle aussi hypoïastien & hypophrygien grave. Sa fondamentale étoit une quarte au - dessous du mode ionien. Voyez Mode. (S)

HYPOLYDIEN (Page 8:411)

HYPOLYDIEN, (Musique.) est, dans l'ancienne musique, un mode qui tire son origine du lydien, & dont la fondamentale est une quarte au - dessous de la sienne. Voyez Mode.

Euclyde distingue deux modes hypolydiens; savoir, l'aigu dont nous venons de parler, & le grave qui est le même que l'hypoéolien. Voyez ce mot.

Quelques - uns attribuent l'invention du mode hypolydien à Polymneste, d'autres à Damon l'athénien. (S)

HYPOMIXOLYDIEN (Page 8:411)

HYPOMIXOLYDIEN, (Musique.) mode qu'on prétend avoir été ajoûté par Guy d'Arezzo à ceux de l'ancienne musique. C'est proprement le plagal du mode mixolydien, dont la fondamentale est une quarte au - dessus de la sienne, qui est la même que celle du mode dorien. Voyez Mode. (S)

HYPOMNEMATOGRAPHE (Page 8:411)

HYPOMNEMATOGRAPHE, (Antiq. ecclés.) nom qu'on donnoit dans la primitive Eglise à celui des officiers de l'évêque qui tenoit sous ses yeux le registre de ses consécrations. On voit que ce mot est composé de U)PO\, dessous, MNH/MH, mention, & GRA/FW, j'écris. (D. J.)

HYPOMOCHLION (Page 8:411)

HYPOMOCHLION, s. m. terme de Méchanique, c'est le point qui soûtient le levier, & sur lequel il fait son effort, soit qu'on le baisse, ou qu'on le leve. On l'appelle plus ordinairement point d'appai ou appui. Voyez Appui & Levier. Ce mot est grec, & vient d'U)PO\, sous, & MO/XLOS2, vectis, levier.

L'hypomochlion est souvent une roulette que l'on place sous le levier, ou une pierre, ou un morceau de bois, pour pouvoir soûlever le levier plus aisément. Chambers. (O)

HYPOPHASE (Page 8:411)

HYPOPHASE, s. f. (Med.) U)PO/FASIS2, subapparitio, du verbe U(PO/FAINOMAI, subappareo. C'est un terme employé pour exprimer ce qui arrive à ceux, qui, en dormant, ont les paupieres imparfaiternent jointes entre elles, en sorte qu'on voit une partie du blanc des yeux mal fermés; ce qui est une marque de grande foiblesse, & un très mauvais signe dans les maladies aiguës. Voyez Yeux, (Sémétotique.)

HYPOPHASIE (Page 8:411)

HYPOPHASIE, s. f. suspectio, (Med.) c'est un terme grec qui sert à désigner une sorte de clignotement dans lequel les paupieres restent tellement rapprochées, qu'elles ne laissent appercevoir qu'une très - petite portion des yeux par laquelle il n'entre par conséquent qu'une très - petite quantité de lumiere.

Ce resserrement des paupieres a lieu, lorsqu'on a beaucoup de sensibilité aux yeux, ou que l'on veut regarder quelque objet bien lumineux pendant que la pupille est encore dilatée; ou lorsqu'on ne veut que se conduire à travers un air chargé de fumée ou de poussiere, dont on veut se garantir les yeux. Voyez Clignotement, Paupieres.

HYPOPHILL OSPERMATEUSE (Page 8:411)

HYPOPHILL OSPERMATEUSE, plante, (nomencl. Botan.) c'est ainsi que les modernes nomment les plantes qui portent leurs semences sur le dos de leurs feuilles; ils disent tout cela dans un mot, qui ne doit pas paroitre barbare, parce qu'il exprime très bien ce qu'on veut désigner. Il est composé de UPO\, sous, FU/LLON, une feuille, & OPERMA\, graine. (D. J.)

HYPOPHORE (Page 8:411)

HYPOPHORE, s. f. terme de Chirurgie, ulcere ouvert, profond & fistuleux; ce mot est grec, UI/W=O - FORA/, qui signifie la même chose. Voyez Ulcere. (Y)

HYPOPHRYGIEN (Page 8:411)

HYPOPHRYGIEN, (Musique.) un des modes de l'ancienne musique. Il tiroit son origine du phrygien, dont la fondamentale étoit une quarte au dessus de la sienne. Voyez Mode.

Euclyde parle encore d'un autre mode hypophrygien au grave de celui - ci; c'est celui qu'on appelle plus correctement hypoïonien. Voyez ce mot. (S)

HYPOPHTALMION (Page 8:411)

HYPOPHTALMION, (Medec.) c'est un terme grec employé pour désigner la partie inférieure des yeux, ou, pour mieux dire, des paupieres, qui est bouffie, dans les cachectiques, les hydropiques.

Hippocrate se sert de ce mot dans ce sens, coac. text. 39. &c. Voyez Paupiere, Cachexie, Hydropisie

HYPOPHYSE (Page 8:411)

HYPOPHYSE, s. m. (Méd.) c'est une espece de trichiase, de chûte des cils. Voy. Trichiase, Cils, Paupieres .

HYPOPROPHETE (Page 8:411)

HYPOPROPHETE, s. m. (Antiq. greq.) U(POW=RQFE/TAI, prophete en sous ordre, de U(W=O\ & PRO/FETH; on appelloit ainsi chez les Grecs les subdélégués des devins, c'est - à - dire, de ceux qui rendoient la réponse des dieux qu'on venoit consulter. Il n'étoit pas de la dignité des oracles de rester muets faute d'organes; il falloit, en cas d'absence ou de maladie des prophetes, qu'il y eût des gens qui tinssent leurs places, qui exerçassent leurs fonctions, & cet honneur appartenoit alors aux hypoprophetes, qui étoient leurs vicaires. Voyez Prophetes. (D. J.)

HYPOPROSLAMBANOMENOS (Page 8:411)

HYPOPROSLAMBANOMENOS est, en Musique, le nom d'une corde ajoûtée, à ce qu'on prétend, par Guy Arétin, un ton plus bas que la proslambanomenos des Grecs; c'est - à - dire, au - dessous de tout le système, & qu'il exprima par la lettrer. Voyez Gamme, Système. (S)

HYPOPYON (Page 8:411)

HYPOPYON, s. m. terme de Chirurgie, maladie des yeux, qui consiste en un amas de pus derriere la cornée, qui couvre quelquefois toute la prunelle, & empêche la vue. Ce mot est grec, U(W=OPUON, composé de U(PO\, sous, & de PU/ON, pus.

Les auteurs ne sont pas d'accord sur la signification du mot hypopyon. Quelques - uns appellent ainsi tous les amas de pus qui viennent des abscès des parties intérieures de l'oeil, ou du sang épanché au - dedans de l'oeil & qui a suppuré; & d'autres entendent par hypopyon, l'abscès qui se fait entre les pellicules de la cornée, & l'épanchement du pus qui se fait au - dedans de l'oeil, lorsque cet abscès s'ouvre en - dedans. Ceux - ci restraignent la signification du terme.

L'hypopyon est causé par la rupture des vaisseaux de la cornée, occasionnée par quelque violence externe, ou par l'acrimonie du sang qu'ils contiennent.

On doit prévenir la suppuration par le moyen de cataplasmes convenables, secondés du régime & des saignées qu'on réitere relativement aux circonstances. Les auteurs prescrivent des sachets avec les fleurs de camomille, de mélilot, les sommités de sauge, d'euphraise, d'hyssope & la semence de fenouil qu'on fait bouillir dans le vin, & qu'on applique ensuite chaudement; ces secours peuvent procurer la résolution du pus dans l'hypopyon, & même celle du sang epanché sous la cornée par la rupture de quelques vaisseaux de l'uvée à l'occasion d'un coup ou d'une chûte violente. Si dans l'un & l'autre cas, les remedes sont inefficaces, & que les malades souffrent, il faut faire une ouverture à la cornée avec une lancette: cette opération a été pratiquée avec tout le succès possible. La nature produit quelquefois dans l'hypopyon des effets que l'art ne peut point imiter, car le pus se fait jour intérieurement entre l'iris & la cornée, il s'épanche & se desseche [p. 412] sans aucun inconvénient. Mais une piquûre avec la lancette n'étant point dangereuse; en la faisant, on évite aux malades des douleurs cruelles qui peuvent être l'effet de l'altération par laquelle la nature cherche à se débarasser de la matiere qui forme l'abscès.

L'appareil & la cure sont les mêmes que pour la cataracte. Voyez Cataracte & Hemalogie. (Y)

HYPORCHEME (Page 8:412)

HYPORCHEME, s. m. (Littérature.) on appelloit ainsi chez les Grecs une sorte de poésie, faite non seulement pour être chantée & jouée sur la flûte & sur la cythare, mais encore pour être dansée au son des voix & des instrumens. C'est un chant accompagné de danse, dit Proclus: or cette danse, selon Athénée, étoit une imitation ou une représentation des choses mêmes exprimées par les paroles que l'on chantoit. Lucien semble insinuer que ces hyporchemes se dansoient le plus ordinairement au son de la lyre ou de la cythare; aussi étoit - ce, comme l'assûre Athénée, lib. XIV. cap. vij. une des trois especes de poésie lyrique sur le chant desquelles on dansoit; & cette danse hyporchémétique, continue - t - il, avoit beaucoup de rapport avec la danse comique appellée cordax, l'une & l'autre étant enjouée & badine. Voyez Cordax.

Cependant, s'il en faut croire le rhéteur Ménandre, l'hyporcheme, ainsi que le péan, étoit consacré au culte d'Apollon, & en ce cas - là sans doute la danse devenoit plus sérieuse. Elle se faisoit, dit l'auteur du grand Etymologique, autour de l'autel de la divinité, pendant que le feu consumoit la victime. Sur quoi il est bon de remarquer d'après Athénée, lib. XIV. cap. vj. qu'anciennement les Poëtes eux - mêmes enseignoient ces danses à ceux qui devoient les exécuter, leur prescrivoient les gestes convenables à l'expression de la poésie, & ne leur permettoient pas de s'écarter du caractere noble & mâle qui devoit regner dans ces sortes de danses. On peut consulter sur ce point Meursius dans son traité intitulé orchestra. Du reste, Plutarque, dans son traité de la Musique, dit qu'il y avoit de la différence entre les péans & les hyporchemes. Sur quoi il prend à témoin Pindare, qui a cultivé l'un & l'autre genre de poésie. Mais comme nous n'avons rien aujourd'hui de ce poëte, ni en l'un ni en l'autre, nous ne pouvons fixer cette différence, ni le nombre & la qualité des piés qui entroient dans la poesie hyporchématique; on conjecture seulement que les vers étoient de mesure inégale, & que le pyrrhique y dominoit. Voyez Pyrrhique. Notes de M. Burette sur le traité de la musique de Plutarque. Mem. de l'acad. des belles - Lettr. tome X.

HYPOSPADIAS (Page 8:412)

HYPOSPADIAS, s. m. terme de Chirurgie, nom grec qu'on donne à celui qui n'a pas l'orifice du canal de l'uretre directement à l'extrémité du gland. Quand on est ainsi conformé, l'ouverture de l'uretre est entre l'os pubis & le frein; dans la direction naturelle de la verge, l'urine tombe perpendiculairement à terre, & pour pisser en - avant, il faut relever la verge de façon que le gland soit directement en - haut. Cette mauvaise conformation est très - préjudiciable à la génération, parce que l'éjaculation de l'humeur prolifique ne peut se faire en ligne directe: l'art peut quelquefois réparer le vice de la nature. Galien appelle aussi du nom d'hypospadias, ceux en qui le frein trop court fait courber la verge dans l'érection. On remédie facilement à ce petit inconvénient par la section du filet, qui n'exige qu'un pansément très - simple avec un peu de charpie qu'on laisse jusqu'à ce qu'elle tombe d'elle - même. Il suffit de laver la partie avec un peu de vin chaud, pour consolider les portions du filet que l'instrument tranchant a divisées. (Y)

HYPOSPATISME (Page 8:412)

HYPOSPATISME, s. m. terme de la Chirurgie des anciens, c'étoit une opération qui consistoit à faire sur le front trois incisions jusqu'à l'os, d'environ deux pouces de long, pour couper tous les vaisseaux qui étoient entre deux. Le but de cette opération étoit d'arrêter les fluxions sur les yeux. Ce mot est grec, U)W=OSW=AQISMOS2, formé d'U)W=O\, dessous, & SPAQH, spatule, parce que ceux qui pratiquoient cette opération, après avoir fait les trois incisions, passoient une spatule entre le péricrane & les chairs. Diction. de Trévoux.

Quelques auteurs proposent de couper ou détruire les gros vaisseaux du visage contre la maladie nommée goutte - rose, (voyez Goutte - rose), dans le dessein d'intercepter le cours du sang vers cette partie. Bayrus, pract. lib. VIII. cap. iij. dit que la rougeur du visage vient quelquefois de l'abondance du sang, qui, rapporté par la grande veine du front, se répand subitement dans tout le visage. Une comtesse l'ayant consulté à cette occasion, il apperçut que lorsqu'elle lui parloit, le sang se répandoit précipitamment de cette veine sur tout le visage. Il fit raser l'endroit de la veine un peu au - dessus de la suture coronale; il cautérisa la peau, & comprima avec un bandage convenable la veine dont le cautere fit l'ouverture, & la malade fut délivrée pour toûjours de ses rougeurs, la face se trouvant privée par la destruction de cette veine, du sang qu'elle lui rapportoit. (Y)

HYPOSPHAGMA (Page 8:412)

HYPOSPHAGMA, (Medecine.) c'est un terme grec qui signifie la même chose qu'échymose, en général, mais qui est employé particulierement pour désigner celui de la membrane de l'oeil, appellée conjonctive. Voyez Echymose, OEil.

On trouve aussi quelquefois des auteurs qui se servent du terme d'hyposphagma, comme synonyme d'hoemalops. Voyez Haemalops.

HYPOSTASE (Page 8:412)

HYPOSTASE, s. f. hypostasis, (Théolog.) est un mot grec qui signifie à la lettre substance ou essence, & en Théologie, personne. Voy. Personne. Ce mot est grec U(POSTASIS2, & composé d'U(PO\, sub, sous, & ISTHMI, sto, existo, je suis, j'existe, d'où subsistentia.

On dit qu'il n'y a qu'une seule nature en Dieu, & trois Hypostases, ou Personnes. Voyez Trinité, &c.

Le mot d'hypostase est très - ancien dans l'Eglise. S. Cyrille le répete souvent, aussi - bien qu'union, selon l'hypostase. Il se trouve pour la premiere fois dans une lettre de ce pere à Nestorius, où il l'emploie au lieu de PROSIOPON, que nous rendons ordinairement par celui de personne, & qui n'étoit pas assez expressif. Les philosophes, dit S. Cyrille, ont reconnu trois Hypostases. Ils ont étendu la Divinité jusqu'à trois Hypostases, & employé même quelquefois le terme de Trinité; de sorte qu'il ne leur manqueroit que d'admettre la consubstantialité des trois Hypostases, pour faire entendre l'unité de la nature divine à l'exclusion de toute triplicité par rapport à la distinction de nature, & de ne plus prétendre qu'il soit necessaire de concevoir aucune infériorité respective des hypostases.

Ce mot excita autrefois de grands démêlés entre les Grecs, & puis entre les Grecs & les Latins.

Dans le concile de Nicée, hypostase est la même chose que substance ou essence. Ainsi c'étoit une héréfie de dire que Jesus - Christ est d'une autre hypostase que le Pere, parce que hypostase signifioit essence; mais l'usage changea. Voyez Arien & Arianisme.

Dans le besoin qu'on eut de s'exprimer contre les Sabelliens, les Grecs choisirent le terme d'hypostase, & les Latins celui de personne, & ce changement fut la source de la contestation. La phrase TREIS2 U(POSTASEIS2, dont se servoient les Grecs, scandalisa les Latins, qui ont accoûtumé de rendre le mot U/POSTASIS2 par celui de substantia. La stérilité de la langue latine,

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