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Il n'est pas possible de parvenir à la guérison des
plaies ou des ulceres avec hypersarcose, sans avoir
détruit cette excroissance charnue: on la consomme
communément avec des escharotiques, comme les
trochisques de sublimé corrosif, l'alun calciné, le
précipité rouge, la pierre infernale, &c. les carnosités
de l'ulcere sont des hypersarcoses. Voyez
Il y a beaucoup d'observations qui ont fait voir que des excroissances fongueuses que l'amputation réïterée & l'usage des cathérétiques n'empêchoient pas de répulluler, ont cedé à l'usage des remedes fondans & des purgatifs. On a principalement cette expérience à l'occasion des hypersarcoses de la duremere après des plaies de tête qui avoient exigé l'opération du trépan. Les excroissances fongueuses qui se forment sur l'oeil, sont à - peu - près dans le même cas. On sait en général qu'elles peuvent être emportées par la ligature, ou par l'instrument tranchant, suivant que leur base est large ou étroite. On peut même, à moins qu'elles ne soient bien décidement carcinomateuses, employer des remedes cathérétiques pour consumer la racine, avec la circonspection que prescrivent la délicatesse & la sensibilité de l'organe à la circonférence de la tumeur. Bidloo se plaint du peu d'efficacité qu'il a reconnue dans les caustiques: il a vu que l'escarre étant tombée, l'hypersarcose se reproduisoit, & qu'il a été obligé de se réduire à la cure palliative. Cependant il a éprouvé depuis que le meilleur corrosif, dans le cas dont il s'agit ici, étoit le beurre d'antimoine affoibli par la teinture de safran ou d'opium, & dont on touche l'excroissance selon l'art avec un pinceau. L'histoire de l'académie royale des Sciences, année 1703, fournit un fait communiqué par M. Duverney le jeune, chirurgien de Paris, qui guérit un ecclésiastique de Lyon d'une excroissance à l'oeil qui se renouvelloit toûjours, malgré des extirpations réïterées. Cette observation est intéressante.
L'excroissance étoit fongueuse sur la conjonctive; elle commença par un point rouge au petit angle; elle s'accrut au point de couvrir absolument la cornée sans y être adhérente. On l'emporta avec la pointe d'une lancette, mais il en revint une seconde que l'ou emporta encore, & à laquelle succéda une troisieme. On proposa au malade d'y appliquer le feu; il ne put s'y résoudre. Ce fut alors que M. Duverney le vit: après avoir médité sur sa maladie, il lui fit user pendant quinze jours d'une tisane diaphorétique & purgative, & pendant tout ce tems, on bassinoit simplement l'excroissance avec de l'eau céleste; ensuite on lui appliqua un séton entre les deux épaules, pour faire diversion des humeurs & faciliter l'action des remedes. On mêla en même tems à l'eau céleste de l'alun calciné: le malade fut purgé une fois la semaine avec la grande hiere de Galien. Tous ces remedes joints ensemble tarirent en deux mois la source de l'humeur qui causoit l'excroissance, & elle disparut.
Le succès de cette cure fait voir qu'un chirurgien ne peut compter sur le fruit de ses opérations, qu'en sachant aider la nature par tous les secours qui peuvent favoriser son action. (Y)
HYPERTHYRON (Page 8:407)
HYPERTHYRON, s. m. terme d'Architecture antique, espece de table que l'on met en forme de
frise sur les jambages des portes & au - dessus des
linteaux des fenêtres dans l'ordre dorique. Voyez
HYPETHRE (Page 8:407)
HYPETHRE, s. m. (Archit. antiq.) en grec
Le temple de Jupiter olympien, que Cossutius, architecte de Rome, bâtit à Athènes, étoit dans ce goût - là. Pausanias parle aussi d'un temple de Junon sur le chemin de Phalere, semblable à celui de Jupiter, sans toît, ni portes: il ne faut pas s'en étonner; comme Jupiter & Junon sont pris souvent pour l'air ou le ciel, l'on pensa qu'il convenoit que leurs temples élevés à découvert, ne fussent point renfermés dans l'étroite étendue des murailles, puisque leur puissance embrassoit l'univers, & s'étendoit depuis les cieux jusqu'à la terre.
Strabon nous apprend que ces sortes de temples étoient remplis de statues de divinités de la main des plus excellens artistes. L'hypethre de Samos avoit entr'autres trois statues colossales du ciseau de Myron; Marc - Antoine les enleva toutes trois; mais Auguste en restitua deux, celle de Minerve & celle d'Hercule; il ne garda que celle de Jupiter, dont il embellit un temple qu'il fit bâtir au capitole. (D. J.)
HYPHIALTES (Page 8:407)
* HYPHIALTES, adj. m. pl. (Mythol.) nom que les Grecs donnoient à certaines divinités champêtres. Elles apparoissoient en songe, & les hyphialtes des Grecs étoient les incubes des Latins & les nôtres.
HYPIUS (Page 8:407)
HYPIUS, (Géog. anc.) riviere d'Asie dans la Bythinie; c'est celle qui suit le Sangar, & qui baigne la ville de Pruse. (D. J.)
HYPNOLOGIQUE (Page 8:407)
HYPNOLOGIQUE, s. f. (Med.)
L'ouvrage de cet auteur est intitulé, Manuductio ad medicinam, mis au jour par Schelhammer.
Le terme d'hypnologique vient d'
HYNOTIQUE (Page 8:407)
HYNOTIQUE, adj. (Med.) tout medicament dont la vertu est de procurer le sommeil.
HYPNUM (Page 8:407)
HYPNUM, s. m. (Hist. nat. Botaniq.) c'est le nom que Ray donne à un genre de mousses fertiles, qui produisent une infinité de petites têtes uniformes, couvertes de coëffes la plûpart obliques qui tombent de travers, & dont les bords sont quelquefois dentelés, & quelquefois entiers. Elles sont portées sur de longs pédicules, qui naissent des aisselles des feuilles le long des tiges & des rameaux. Leur extrémité inférieure est entourée d'une peau écailleuse, différente des feuilles. Ajoûtez que les branches des hypnums se répandent sur terre, & sont vivaces. La famille de ce genre de mousses est fort nombreuse; on les divise & subdivise en plusieurs ordres & en plusieurs especes; le détail de tout cela nous meneroit trop loin pour l'entreprendre ici, on le trouvera très - exactement dans le bel ouvrage de Dillenius sur les mousses, & en partie dans le supplément de l'Encyclopédie de Chambers. (D. J.)
HYPOCATHARSE (Page 8:407)
HYPOCATHARSE, s. f. (Med.)
HYPOCAUSTE (Page 8:408)
HYPOCAUSTE, s. m. (Antiq.) hypocaustum,
L'hypocauste étoit un très - grand fourneau maçonné
au - dessous de deux grandes étuves jointes ensemble,
que l'on nommoit laconium & tepidarium;
on remplissoit ce fourneau de bois & d'autres matieres
combustibles, dont l'ardeur se communiquoit
aux étuves à la faveur du vuide qu'on laissoit sous
leurs planchers; mais le principal usage de l'hypocauste étoit d'échauffer la chambre, appellée vasarium, située proche de ces mêmes étuves & des
bains chauds. Voyez
HYPOCHONDRE (Page 8:408)
HYPOCHONDRE, s. m. & f. (Med.) se dit vulgairement
d'une personne affectée de la mélancholie
hypochondriaque: les Medecins se servent du terme
d'hypochondriaque, comme synonyme d'hypochondre.
Voyez
Hypochondres (Page 8:408)
Les hypochondres composent la partie supérieure de l'épigastre: ils sont situés de chaque côté entre le cartilage ensiforme, les cartilages inférieurs des côtes, & la pointe de l'estomac. On les divise par rapport à leur situation en hypochondre droit, & en hypochondre gauche.
Le foie est dans l'hypochondre droit, & la rate &
une grande partie de l'estomac dans l'hypochondre
gauche. Voyez
Hippocrate donne quelquefois le nom d'hypochondre à tout le ventre inférieur. Voyez
Les hypochondres sont sujets à plusieurs maladies.
Voyez
Hypochondres (Page 8:408)
La région hypochondriaque est donc par conséquent
cet espace, dans lequel se trouvent renfermés
plusieurs des principaux organes de l'économie
animale. Voyez
C'est par cette considération, fondée sur l'expérience, que les anciens s'étoient fait une regle de s'assurer exactement de l'état des hypochondres, dans le cours des maladies, pour en tirer des connoissances, des indices, sur les suites qu'elles pourroient avoir, à en juger par la disposition actuelle de ces parties.
Hippocrate s'explique de la maniere qui suit, sur le bon état des hypochondres: on ne se trompera jamais à le prononcer tel, tant qu'ils seront souples au toucher, sans inégalité des deux côtés, & qu'il n'y aura aucun sentiment de douleur. Hyppochondria autem optima sunt, si dolore vacant, si mollia & oequalia sunt, dextrâ ac sinistrâ parte. in 1. progn. parce que c'est une preuve que le diaphragme, l'estomac, &
Le vénérable auteur des Coaques, text. 281, assure qu'on n'a rien à craindre du gonslement douloureux des hypochondres, & qu'il est sans inflammation, lorsqu'il est accompagné de bruits fréquens dans le ventre; parce que ce symptome se dissipe ordinairement avec les déjections qui suivent, sur - tout si elles sont flatueuses.
La tension des hypochondres, sans douleur, mais avec pesanteur de tête, surdité, éblouissement, annoncent selon Galien (in lib. III. de crisib. cap. xij.), l'hémorrhagie par les narines.
Les tensions douloureuses, les gonslemens des hypochondres sont très - souvent des effets du spasme, & ils deviennent très - dangereux, lorsqu'ils suppriment les évacuations qui doivent se faire, par la voie des selles, sur - tout dans les derniers tems des maladies; parce que cette suppression occasionne souvent des dépôts mortels. Quibus hypochondria tumore assurgunt, alvo suppressâ, malum quod, si & sopor accesserit, pestiferum. Hippoc. apud Duret, lib. I. coac. 32.
Lorsque les hypochondres résistent au tact sans tension, il y a lieu de craindre qu'il n'y ait engorgement inflammatoire dans les visceres qui y répondent. C'est ce qu'enseigne Galien, lorsqu'il dit: hypochondriorum mollem resistentiam sign ficare viscer aliquod esse inflammatum, quippe aut jecur, aut lienem. in 3. épid. tom. II. text. 1.
Mais lorsqu'ils sont affectés de tension douloureuse, il y a lieu de penser que le diaphragme ou les parties qui y répondent, sont enflammées, comme il arrive dans la pleurésie. Hypochondrium tenditur & dolet, ubi à septo transverso vicinoe partes trahuntur. Galen. in lib. III. epid. com. iij. tect. 1.
Aussi Hippocrate ne craint pas d'assurer que toute tumeur dure, avec douleur des hypochondres, surtout lorsqu'elle est considérable, & qu'elle se forme subitement au commencement des maladies, est un signe de mort prochaine, à - moins qu'elle ne dépende de l'inflammation des muscles abdominaux: mais si elle se forme lentement & qu'elle dure long tems, il y a lieu de craindre qu'elle ne tourne en abscès. Tumor durus & dolens, si magnus est, in utroque hypochondrio aut in dextro est pessimus; talis quoque significat, ab initio, mortem brevi fore. In I. libr. progn. text. 39. Et cet auteur ajoute, loco citato. Si febris vigesimum transcendit diem & sebris detinet & tumor non desistit, in suppurationem vergi contingit.
Pour avoir un plus grand détail sur tout ce qui
a rapport aux signes prognostics tirés de l'état
des hypoehondres, il faut consulter les oeuvres
mêmes d'Hippocrate, de Galien, sur - tout le commentaire
des Coaques, par Duret; le traité de proesagiendâ
vitâ & morte de Prosper Alpin; les observations
séméiotiques de Lommius, &c. Voyez
HYPOCHONDRIAQUE (Page 8:408)
HYPOCHONDRIAQUE, adj. (Med.) c'est l'épithete par laquelle on désigne les malades affectés de la mélancholie, qui a son siége, ou qui est censée l'avoir, dans les visceres des hypochondriaques, sur - tout le foie, la rate.
Hypochondriaque (Page 8:408)
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