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On dit, on écrit qu'il faut ignorer son propre mérite; cette phrase bien prise, signifie qu'il faut être aussi éloigné de se vanter de son propre mérite, que si on l'ignoroit. On dit qu'il faut oublier les biens qu'on a faits & les maux qu'on a reçus; cela veut dire seulement, qu'il ne faut point oublier ceux - là, ni reprocher ceux - ci sans nécessité. Cependant, pour avoir pris ces sortes d'expressions trop à la lettre, on a fait de la morale un tas de paradoxes absurdes & de maximes outrées. (D. J.)
HYPERBOLEON (Page 8:405)
HYPERBOLEON, en Musique, est le nom que
donnoient les Grecs au cinquieme ou au plus aigu de
leurs tétracordes. Voyez
Ce mot est le génitif pluriel de l'adjectif grec
HYPERBOLIFORME (Page 8:405)
HYPERBOLIFORME, adj. (Mathém.) on appelle
ainsi les courbes dont les équations ont une forme
analogue à celle de l'hyperbole ordinaire. Voyez
HYPERBOLIQUE (Page 8:405)
HYPERBOLIQUE, adj. se dit de tout ce qui a rapport à l'hyperbole, dans quelque sens que l'on prenne ce mot. (O)
HYPERBOLOÏDE (Page 8:405)
HYPERBOLOÏDE, subst. f. (Géom.) est le nom
qu'on donne en général à toutes les courbes dont la
nature est exprimée par l'équation a y
HYPERBORÉENS (Page 8:405)
HYPERBORÉENS, s. m. pl. (Géog. anc.) peuples qui avoient coutume d'envoyer à Délos chaque année les prémices de leurs fruits pour être consacrés à Apollon fils de Latone, qu'ils honoroient particuliérement.
Pausanias rapporte qu'ils faisoient passer leurs offrandes de main en main jusqu'à Délos; qu'ils les donnoient d'abord aux Arimaspes, les Arimaspes aux Assédons, & les Assédons aux Scythes, qui les portoient à Sinope; là des Grecs se chargeoient de les remettre à Prasies, bourgade de l'Attique, d'où les Athéniens les envoyoient à Délos.
Tous les auteurs de l'antiquité qui nous restent, Hérodote, Strabon, Pausanias, Pline, Pindare, Callimaque, Apollonius de Rhodes, mettent les peuples Hyperboréens sous le pole, sous le nord, sous le vent du nord, au - delà du nord, au - delà de borée, ultra aquilonem, & c'est de - là que vient leur nom; par ces expressions au - delà de Borée, le commun des hommes entendoit un peuple, un pays, qui étoit tellement sous le nord, que le vent du nord n'y pouvoit soufler. Le poëte Olen de Lycie débita le premier cette fable, qui fit fortune, & donna lieu à plusieurs autres fictions.
Les Grecs qui aimoient le merveilleux) & leurs philosophes le leur ont reproché), imaginerent qu'un pays où le vent du nord ne se faisoit jamais sentir, devoit être admirable; ils en firent comme nous dirions nous, un paradis terrestre. Si l'on veut les croire, les habitans de cette heureuse terre ne mouroient que quand ils étoient las de vivre; ils couloient leurs jours dans la paix & dans l'abondance, sans que ja<cb->
Cette idée étoit si généralement adoptée des Grecs, qu'ils disoient en proverbe, la fortune des Hyperboréens; cependant les bons auteurs, bien loin de regarder ces peuples d'un oeil si favorable, nous les peignent sous un climat très - âpre, où l'éloignement du soleil, les frimats, la glace & la neige, n'inspiroient ni la gaieté, ni les plaisirs. Virgile nous représente ces peuples comme des gens farouches, & dont les moeurs se ressentoient de la froideur des vents qui les accabloient, & pecudum fulvis velantur corpora setis.
Mais la question importante est de désigner quel étoit en Géographie, le lieu de l'habitation des Hyperboréens; plus l'on lit les écrits des anciens, plus on trouve qu'ils different de sentimens & d'idées pour fixer ce lieu.
Strabon donne pour contrée aux Hyperboréens les environs du Pont - Euxin. Pline & Pomponius Mela les placent derriere les Monts - Riphées, & par - delà la mer glaciale. Hécatée de Milet mettoit leur pays à l'opposite de la Celtique, nom qui dans son opinion, comprenoit une infinité de peuples & de pays de l'Europe, tant au septentrion qu'à l'occident; en un mot, suivant les uns, ce peuple dont ils ne désignent point la résidence particuliere, étoit en Europe, & suivant les autres, il étoit en Asie. Que tant d'écrivains s'accordent si mal sur la position des peuples Hyperboréens; on n'en sera pas surpris si l'on considere que Strabon avoue que de son tems, on ne connoissoit pas même les pays situés au - delà de l'Elbe, bien moins ceux qui sont plus au nord vers l'océan septentrional; & cette ignorance, ajoute - tii, est cause que l'on a écouté tous les conteurs de merveilles au sujet des monts Riphées & des Hyperboréens.
De savans Géographes modernes, qui ont bien vû que les anciens ne pouvoient connoître les habitans du pole, puisqu'on ne les connoît guere encore, ont établi les Hyperboréens dans les extrémités de notre continent, dans les sombres demeures des Sibériens & des Samoyedes; c'est ainsi qu'en parlent Hoffman & Cellarius; selon eux, les nations hyperboréennes dans les écrits des anciens, ne sont autre chose que les nations septentrionales du nord, sans qu'ils aient fixé ce nom à aucun peuple particulier; les montagnes hyperborées sont les montagnes septentrionales où Ptolomée met la source du Volga, ne connoissant rien au - delà de cette source. Les peuples Hyperboréens de nos jours, sont les Russes septentrionaux, entre le Volga & la mer blanche.
Cluvier a pris une autre route, il prétend que les Hyperboréens comprenoient les peuples qui s'étendoient du Pont - Euxin, jusqu'aux bords de l'océan, & selon lui, le nom de Celtes étoit synonyme avec celui d'Hyperboréens.
M. l'abbé Banier, qui a fait sur ce sujet un mémoire exprès dans le recueil de l'académie des Inscriptions, ayant grand égard au système des poëtes grecs, qui font venir le vent borée de la Thrace, pense que les peuples du nord qui habitoient au - delà de cette province, sont les Hyperboréens de l'antiquité. Voyez sa dissertation, voyez aussi le discours [p. 406]
On n'est pas sans doute en peine de savoir quel a été le sentiment de Rudbeck sur les peuples que nous cherchons, & l'on se doute bien que cet auteur qui aregardé la Suede sa patrie, comme le grand théatre de l'Histoire ancienne, qui en a fait le séjour des descendans de Japhet, de Saturne, d'Atlas, qui y établit le délicieux jardin des Hespérides, & tous les héros de la Fable, Persée, les Gorgones & le reste, n'a pas manqué d'y placer aussi les Hyperboréens.
Caligine tectus Orithyam amans, caris amplectitur alis. (D. J.)
HYPERCATALECTIQUE (Page 8:406)
HYPERCATALECTIQUE, adj. (Littér.) terme
de Poësie greque & latine, qui se dit des vers où il y
a une ou deux syllabes de trop, au - delà de la mesure
d'un vers régulier. Voyez
On distingue les vers grecs & latins par rapport
à la mesure en quatre sortes; en vers acatalectiques,
qui sont ceux à la fin desquels il ne manque rien; en
catalectiques, qui sont ceux à la fin desquels il manque
une syllabe; en brachicatalectiques, auxquels il
manque un pié à la fin; & en hypercatalectiques, qui
ont une ou deux syllabes de plus, on les nomme aussi
hypermetres. Voyez
HYPERCATHARSE (Page 8:406)
HYPERCATHARSE, s. f. (Med.)
HYPERCHIRIA (Page 8:406)
HYPERCHIRIA, (Mythol.) surnom donné à Junon, sous lequel elle étoit adorée dans la Laconie. On lui avoit élevé un temple après un débordement de l'Eurotas.
HYPERCRISE (Page 8:406)
HYPERCRISE, s. f. (Med.)
HYPERCRITIQUE (Page 8:406)
HYPERCRITIQUE, s. m. (Littér.) censeur outré,
critique qui ne laisse passer aucune faute, qui
ne pardonne rien. Voyez
La requête des Dictionnaires de Menage à l'Académie françoise commence ainsi,
A nosseigneurs académiques, Nosseigneurs les hypercritiques. où le terme hypercritiques est pris dans le sens de critiques, souverains juges en dernier ressort des ouvrages d'esprit, & c'est ce qu'il signifie à la lettre. (G)
HYPERDIAZEUXIS (Page 8:406)
HYPERDIAZEUXIS est, en Musique, au rapport
du vieux Bacchius, l'intervalle entier du diapason
entre deux tétracordes. Telle est la disjonction qui
regne entre les rétracordes hypaton & hyperboléon.
Voyez
HYPERDORIEN (Page 8:406)
HYPERDORIEN, ad. (Musiq.) est une des modes
de l'ancienne musique appellée autrement mixolydien. Le nom d'hyperdorien lui fut donné, parce que
sa fondamentale étoit une quarte au - dessus de celle
du mode dorien. Voyez
On attribue à Pythoclide l'invention de ce mode. (S)
HYPERDULIE (Page 8:406)
HYPERDULIE, s. f. terme de Théologie, culte
qu'on rend à la sainte Vierge. Voyez
On appelle dulie le culte qu'on rend aux saints,
& hyperdulie celui qu'on rend à la mere de Dieu,
parce qu'il est d'un ordre supérieur à l'autre. Voyez
HYPER (Page 8:406)
HYPER - ÉOLIEN, (Musique.) le pénultieme à l'aigu des quinze modes de la musique des Grecs. Ce mode, non plus que l'Hyperlydien qui le suit, n'étoit pas si ancien que les autres. Aristoxene n'en fait aucune mention, & Ptolomée, qui n'en admettoit que sept, le retranchoit avec plusieurs autres. Ce mode portoit le nom d'hyper - éolien, parce que sa fondamentale étoit une quarte au - dessus de celle du mode éolien, dont il tiroit son origine. (S)
HYPERÉPHIDROSE (Page 8:406)
HYPERÉPHIDROSE, s. f. (Med.)
HYPERIASTIEN, ou MIXOLYDIEN AIGU (Page 8:406)
HYPERIASTIEN, ou MIXOLYDIEN AIGU,
(Musique.) c'est le nom qu'Euclide & plusieurs anciens
donnent au mode de la musique greque, appellé
hyperionien par d'autres auteurs. Voyez
HYPERICOIDE (Page 8:406)
HYPERICOIDE, s. f. (Hist. nat. Bot.) genre de
plante, dont la fleur est composée de quatre pétales
disposés en rond & inégaux: les deux plus rands
sont opposés l'un à l'autre comme les deux plus petits: le calice est composé de deux feuilles; il en
sort un pistil, qui devient dans la suite un fruit
oblong: ce fruit s'ouvre d'un bout à l'autre en deux
parties, & renferme de petites semences. Plumier,
nova plant. Amer. gener. Voyez
HYPERIONIEN (Page 8:406)
HYPERIONIEN, (Musique.) est le nom d'un des modes de la musique des Grecs, appellé aussi par quelques - uns hyperiastien & mixolydien aigu.
Ce mode avoit sa fondamentale, une quarte au - dessus
de l'ionien dont il tiroit son origine; & c'est
le douzieme mode du grave à l'aigu, selon le dénombrement
d'Alypius. Voyez
HYPERLYDIEN (Page 8:406)
HYPERLYDIEN, en Musique, le plus aigu des
quinze modes des Grecs, dont on trouve le dénombrement
dans Alypïus. Ce mode, non plus que son
voisin l'hyper - éolien, n'étoit pas si ancien que les
treize autres; & Aristoxene, qui les nomme tous,
ne fait aucune mention de ces deux - là. Celui dont il
est ici question, s'appelloit hyperlydien, parce que sa
fondamentale étoit une quarte au - dessus de celle du
modelydien, dont il tiroit son origine. Voy.
HYPERMETRE (Page 8:406)
HYPERMETRE, adj. (Littér.) terme de poésie
ancienne. Voyez
HYPERMIXOLYDIEN (Page 8:406)
HYPERMIXOLYDIEN, (Musique.) un des modes
de la musique des anciens. Voyez
HYPEROCHE (Page 8:406)
HYPEROCHE, (Musiq.) différence qui se trouve entre les dièses enharmonique & chromatique; & cette différence est exprimée par la proportion de 3125 à 3072, car [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. (D. J.)
HYPERO - PHARINGIEN (Page 8:406)
HYPERO - PHARINGIEN, en Anatomie, nom de
deux muscles du pharinx. Voyez
HYPERPHRYGIEN (Page 8:406)
HYPERPHRYGIEN, (Musique.) appellé aussi par Euclide hypermixolydien, est, en Musique, le plus aigu des treize modes d'Aristoxene, faisant le diapason avec l'hypodorien le plus grave de tous. (S)
HYPERSARCOSE (Page 8:406)
HYPERSARCOSE, s. f. terme de Chirurgie, excroissance charnue, qui se forme dans les plaies & les ulceres.
C'est précisément une végétation qui differe d'une
excroissance, proprement dite, en ce que celle - ci
forme une tumeur revêtue des tégumens naturels
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