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On peut faire cette balance de deux façons, ou en mettant le stile au milieu du levier auquel le poids E est attaché, & en joignant à ce stile un index d'un pied & demi de long qui marqueroit les divisions sur une lame graduée comme dans la figure 12.
Ou bien, on peut suspendre le bassin qui contient
la liqueur au bout du fleau près du stile, & faire
l'autre extrémité si longue qu'elle puisse décrire un
arc d'une grandeur considérable sur un ais placé
pour cet effet, comme dans la
M. Coniers conclud d'une suite d'observations hygroscopiques, dont on peut voir la description dans les Transactions philosophiques, 1°. que le bois se resserre en été & s'enfle en hiver, mais qu'il est plus sujet à ces altérations dans le printems: 2°. que ce mouvement arrive sur - tout pendant le jour, n'y ayant presque point de variations pendant la nuit: 3°. qu'il s'y fait un changement même dans les tems secs, le bois s'enflant le matin & se resserrant après - midi: 4°. que le bois se resserre de nuit comme de jour, lorsque le vent est au nord, au nord - est & à l'est en hiver & en été. Le même auteur ajoute qu'on peut connoître par le moyen de l'hygrometre les saisons de l'année; car il se meut beaucoup plus vîte au printems qu'en hiver; il se resserre plus dans l'autonne qu'au printems, & il a moins de mouvement en autonne qu'en été; mais l'auteur n'a pas sans doute prétendu donner cette regle pour sure ni pour exacte. Elle est d'ailleurs tout - à - fait inutile, puisqu'on a d'autres moyens que les hygrometres de connoître les saisons. Wolf & Chambers.
Le plus simple de tous les hygrometres se fait avec une corde de dix à douze piés que l'on tend foiblement dans une situation horisontale & dans un endroit à couvert de la pluie, quoiqu'exposé à l'air libre: on attache au milieu un fil de laiton, au bout duquel on fait pendre un petit poids qui sert d'index, & qui marque, sur une échelle divisée en pouces & en lignes, les degrés d'humidité en montant, & ceux de sécheresse en descendant. Tel est l'hygrometre que l'on voit suspendu sous une des portes du vieux Louvre, mais qui est trop vieux à présent pour être bon. Assez souvent on fait des hygrometres avec un bout de corde à boyau qu'on fixe d'un côté à quelque chose de solide, & que l'on attache par l'autre perpendiculairement à une petite traverse qui se tourne à mesure que la corde se tord ou se détord; aux extrémités de cette petite traverse on place deux petites figures, dont l'une rentre & l'autre sort d'une petite maison qui a deux portiques, lorsque le sec ou l'humide fait tourner la corde, & l'on fait porter un petit parapluie à celle des deux figures que le mouvement de la corde fait sortir, lorsque l'humidité augmente. Les hygrometres que l'on fait de cette façon ou d'une maniere équivalente, en cachant la corde pour y mettre un air de mystere, ne sont bons que pour amuser les enfans:
Le bois verd, humide, lorsqu'on l'emploie, le devient moins à mesure qu'on le garde dans la chambre, & par conséquent il se retire & ce retrécit naturellement. Les cordes, ayant leurs fils entrelacés les uns sur les autres, se lâchent & se détordent d'elles - mêmes; devenant plus humides, elles se tordent davantage, mais non pas à proportion des vapeurs qu'elles reçoivent. La chose réussit assez bien les premiers mois, mais ce tems passé, il s'en faut bien qu'elle ait le même succès. La corde à boyau se racourcit trop lorsqu'elle n'est que peu humide, & s'allonge trop lorsqu'elle se trouve chargée de beaucoup de vapeurs. Le parchemin n'est pas assez épais pour rassembler long - tems l'humidité; il se desseche aussi trop vîte, & n'a pas assez de mouvement. Quant au coton suspendu à une balance, pour faire un hygrometre, il est bien vrai qu'il devient plus pesant au commencement, mais il reste dans la suite trop pesant, & son poids dépend aussi de celui de l'air, & de la poussiere qui se trouve dans l'air. Pour ce qui est du tuyau d'épi de blé, dont on fait aussi un hygrometre, il tourne très - sensiblement, tandis qu'il est verd, mais cela ne dure pas long - tems. L'éponge que l'on trempe dans du vinaigre, où l'on a fait fondre auparavant du sel marin & du sel ammoniac, & que l'on suspend ensuite à une balance, après l'avoir pressée, reste bonne pendant quelques mois; elle devient beaucoup plus pesante, lorsqu'elle est humide; elle rassemble même autant d'humidité qu'il en découle; mais elle perd par - là beaucoup de son sel qui devient volatil, de sorte que cet instrument ne reste jamais le même toute une année. On fait grand cas du cuir de brebis, trempé dans la liqueur précédente; mais quand il fait un tems humide, ce cuir s'humecte & s'allonge trop; & si l'humidité augmente extrèmement, le cuir se charge de tout côté d'une quantité prodigieuse d'humidité, de sorte qu'il en découle plusieurs gouttes, & qu'il s'accourcit au lieu de s'allonger, sans compter qu'il ne sauroit rester une demi - année au même état. Tous ces instrumens sont donc fautifs, & on doit prendre garde qu'ils ne jettent dans l'erreur. Mussch. Essai de Physiq. (O)
Hygrometre (Page 8:389)
C'est par cette considération qu'Hofman, dans
son Hygiene (oper. tom. I. lib. II. cap. iij.) recommande
fort le bon usage des hygrometres, comme
celui des thermometres, des barometres, pour
juger des différens dégrés de chaleur & de pesanteur
de l'atmosphere; parce qu'il y a un tres - grand avantage
à retirer des observations météorologiques,
tant pour servir à déterminer la nature des maladies
qui dominent plus dans une saison, dans un pays,
que dans d'autres; que pour acquérir des connoissances,
à la faveur desquelles on peut en prévoir,
pour ainsi dire, la futurition contingente, & tâcher
d'en préserver par les correctifs de l'air, ou par le
régime. Voyez
HYGROPHOBIE (Page 8:390)
HYGROPHOBIE, s. f. (Méd.) ce terme grec
signifie aversion des liquides; en général il est employé
pour désigner un des principaux symptomes de la
rage que l'on sait être appellée aussi hydrophobie;
parce que cette aversion est plus particulierement
marquée à l'égard de l'eau, ce qu'exprime ce mot;
Voyez
HYGROSCOPE (Page 8:390)
HYGROSCOPE, s. m. (Phys.) est un mot que
l'on emploie communément dans le même sens qu'hygrometre. Voyez
Wolfius néanmoins faisant attention à l'étymologie de ce mot, met quelque différence entre l'hygroscope & l'hygrometre. Le premier, suivant lui, ne sert qu'à montrer les altérations de l'air par rapport à l'humidité & à la sécheresse, au lieu que l'hygrometre sert à les mesurer. L'hygroscope, selon lui, est donc un instrument beaucoup moins exact que l'hygrometre. Cependant on pourroit dire que l'hygrometre ne mesure proprement les altérations de l'air, qu'en indiquant ces altérations, c'est - à - dire, en les montrant, & en ce sens l'hygrometre & l'hygroscope sont la même chose. (O)
HYLEG ou HYLECH (Page 8:390)
HYLEG ou HYLECH, terme d'Astrologie, par lequel
on distingue chez les Arabes la planete ou le
point du ciel qui domine au moment de la naissance
d'un homme, & qui influe sur toute sa vie. Voyez
HYLICA (Page 8:390)
HYLICA, (Géog. anc.) lac ou marais de Grece
dans la Phocide, à l'orient méridional du lac Copais,
auquel il communique par une coupure. Whéler le
décrit exactement dans son voyage; il dit qu'il ne
paroît pas plus long que large, qu'il a plus de deux
lieues de traverse, & qu'on l'appelle aujourd'hui le
lac de Thébes,
HYLLIS (Page 8:390)
HYLLIS, (Géog. anc.) presqu'isle qu'on appelle aussi le promontoire de Diomede, capitale de la Liburnie, sur la mer Adriatique. Niger dit que c'est présentement Capo Cista. (D. J.)
HYLOBIENS (Page 8:390)
HYLOBIENS, Hylobii, s. m. (Hist. de la Philos.)
sont des philosophes indiens à qui les Grecs donnerent
ce nom, parce quils se retiroient dans les
forêts pour vaquer plus commodément à la contemplation
de la nature. Ce mot est composé de
HYLOPATHIANISME (Page 8:390)
HYLOPATHIANISME, s. m. (Hist. de la Phylologie.) espece d'athéisme philosophique, qui consistoit à dire que tout ce qu'il y a dans l'univers n'est
Pour Thalés il est justifié par Ciceron, Diogene
Laërce, Clément d'Alexandrie. Aristote lui - même,
dans son traité de l'ame, dit que Thalés a cru que
tout étoit plein de dieux. Il y a donc toute apparence
qu'il n'a parlé de Thalés comme du chef des athées
Hylopathiens, que parce que ses disciples l'étoient
en effet, & qu'il a jugé du sentiment de ce philosophe
par ceux de ses sectateurs. C'est ce qui est souvent
arrivé & qui a fait tort à la mémoire des fondateurs
des sectes, qui ont eu de meilleurs sentimens
que leurs disciples. On devoit penser que les philosophes
ne se gênoient pas si fort, qu'ils ne recherchassent
& qu'ils ne soutinssent autre chose que les
sentimens de leurs maîtres, & qu'ils y ajoutoient
souvent du leur, soit que cela se fît par voie d'explication
ou de conséquence, ou même de nouvelles
découvertes qu'ils mêloient avec les opinions de leurs
prédécesseurs. On a fait encore plus de tort aux sectes
anciennes, en attribuant à tous ceux d'une secte
les sentimens de chacun des particuliers qui faisoient
profession de la suivre. Qui peut néanmoins douter
que, dans une secte un peu nombreuse, il ne pût y
avoir grande diversité de sentimens, quand même
on supposeroit que tous les membres s'accordoient
à l'égard des principes généraux? On en use de même,
pour le dire en passant, dans des recherches de
plus grande conséquence que celle des opinions des
philosophes payens; par exemple, quand on trouve
dans deux ou trois rabbins cabalistes quelques propositions
que l'on croit avoir intérêt de soutenir,
on dit, en termes généraux, que c'est - là l'ancienne
cabale & même les sentimens de toute l'église judaïque,
qui n'en avoit apparemment jamais oui parler.
Quand deux ou trois peres ont dit quelque chose,
on soutient hardiment que c'est - là l'opinion de tout
leur siecle, duquel il ne nous reste peut - être que ces
seuls écrivains - là, dont on ne sait point si les ouvrages
reçurent l'applaudissement de tout le monde, ou
s'ils furent fort connus. Il seroit à souhaiter qu'on
parlât moins affirmativement, sur - tout des points
particuliers & des conséquences éloignées, & qu'on
ne les attribuât directement qu'à ceux dans les écrits
desquels on les trouve. J'avoue que l'histoire des
sentimens de l'antiquité n'en paroîtroit pas si com<pb->
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