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On me permettra de parler ici de quelques - uns des avantages d'une société ou académie d'Horlogerie.
Quoique l'Horlogerie soit maintenant portée au très - grand point de perfection, sa position est cependant critique; car si d'un côté elle est parvenue à un degré de perfection fort au - dessus de l'Horlogerie angloise par le seul amour de quelques artistes, de l'autre elle est prête à retomber dans l'oubli. Le peu d'ordre que l'on peut observer pour ceux que l'on reçoit; & plus que tout cela, le commerce qu'en font les marchands, des ouvriers sans droit ni talens, des domestiques & autres gens intrigans, qui trompent le public avec de faux noms, ce qui avilit cet art: toutes ces choses ôtent insensiblement la confiance que l'on avoit aux artistes célebres, lesquels enfin découragés & entraînés par le torrent, seront obligés de faire comme les autres, cesser d'être artistes pour devenir marchands. L'Horlogerie dans son origine en France paroissoit un objet trop foible pour mériter l'attention du gouvernement, on ne prévoyoit pas encore que cela pût former dans la suite une branche de commerce aussi considérable qu'elle l'est devenue de nos jours; de sorte qu'il n'est pas étonnant qu'elle ait été abandonnée à elle - même; mais aujourd'hui elle est absolument différente, elle a acquis un très - grand degré de perfection: nous possedons au plus haut degré l'art d'orner avec goût nos boëtes de pendules & de montres, dont la décoration est fort au - dessus de celle des étrangers qui veulent nous imiter: il ne faut donc plus envisager l'Horlogerie comme un art seulement utile pour nous - mêmes: il faut de plus le considérer relativement au commerce qu'on en peut faire avec l'étranger.
C'est de l'établissement d'une telle société que l'art de l'Horlogerie acquerra le plus de confiance de l'étranger.
Car 1°. une telle académie serviroit à porter l'Horlogerie au plus haut point de perfection par l'émulation qu'elle exciteroit parmi les artistes, ce qui est certain, puisque les arts ne se perfectionnent que par le concours de plusieurs personnes qui traitent le même objet.
2°. Les registres de cette société serviroient comme d'archives, où les artistes iroient déposer ce qu'ils auroient imaginé; les membres de ce corps plus éclairés & plus intéressés à ce qu'il ne se commît aucune injustice, empêcheroient les vols qui se font tous les jours impunément: sur les mémoires que l'on rassembleroit, on parviendroit à la longue à publier un traité d'Horlogerie très - différent de ceux que nous avons; c'est faute de pareilles archives que l'on voit renaître avec succès tant de constructions proscrites, & c'est ce qui continuera d'arriver toutes les fois que l'on approuvera indifféremment toutes sortes de machines nouvelles ou non.
Or le public imagine que l'art se perfectionne,
(a) MM. Clairaut & Desparcieux ont été Membres de la Société des Arts. (b) De MM. Gaudron & Leroy.
3°. L'émulation que donneroit cette société, serviroit à former des artistes qui partant du point où leurs prédecesseurs auroient laissé l'art, le porteroient encore plus loin; car pour être membre du corps, il faudroit étudier, travailler, faire des expériences, ou se résoudre à être confondu avec le nombre très - considérable des mauvais ouvriers.
4°. Il en résulteroit un avantage pour chaque membre; car alors le public étant instruit de ceux à qui il doit donner sa confiance, cesseroit d'aller acheter les ouvrages d'Horlogerie chez ce marchand qui le trompe, assûré de ne trouver chez l'artiste que d'excellentes machines; enfin de ces différens avantages, il en résulteroit que la perfection où notre horlogerie est portée, étant par - là plus connue de l'étranger, ceux - ci la préféreroient en total à celle de nos voisins.
Nota. J'ai fait un Discours préliminaire à mon Essai sur l'Horlogerie, de cet article que j'avois composé d'abord pour ce Dictionnaire.
HORMEZION (Page 8:310)
HORMEZION. s. f. (Hist. nat.) pierre précieuse, dont parle Pline, & qui, selon lui, étoit d'un rouge tirant sur le jaune, & jettoit beaucoup de feu; elle étoit blanche à ses extrémités, ou bordée d'un cercle blanc.
HORMIN (Page 8:310)
HORMIN, s. m. (Hist. nat. Botan.) l'hormin sauvage, horminum sylvestre, lavanduloe folio, est la principale espece qui mérite d'être décrite.
Sa racine ligneuse ne meurt pas tous les ans, ainsi que celle de la sclarée, à qui cette plante ressemble à tant d'égards. Ses feuilles les plus basses croissent sur d'assez longs pédicules; elles sont rudes, un peu inégales, découpées en plusieurs endroits, & dentelées par les bords: ses tiges sont quarrées, un peu velues, communément inclinées vers la terre, garnies de feuilles, opposées deux à deux aux jointures, sans pédicules, & dentelées par les bords.
Ses fleurs sont rares, verticillées, plus petites que celles de la sclarée, & d'un bleu foncé; leur petit casque s'éleve un peu au - dessus du calice; les ombelles sont à quelque distance les uns des autres, ils ont chacun au dessus deux feuilles très - petites: le calice de ces fleurs est assez large, & divisé en deux parties; l'inférieure est ouverte dans le milieu, & la supérieure divisée en deux cavités par une cloison. Elle contient quatre graines ovales, noires, gluantes & polies.
Toute la plante répand une odeur assez forte, & qui n'est point desagréable; les lieux pierreux lui sont propres; elle fleurit en Juin & Juillet. On lui attribue les mêmes vertus qu'à la sclarée, mais dans un degré inférieur; on ne la cultive gueres dans les jardins. (D. J.)
HORMINODES (Page 8:310)
HORMINODES, (Hist. nat.) pierre précieuse, décrite par Pline & par d'autres anciens naturalistes; elle étoit, dit - on, ou blanche ou noire; on y voyoit une tache verte, entourée d'un cercle d'un jaune très - vif.
HORMUS (Page 8:310)
HORMUS, (Art orchestriq.) une des danses principales des Lacédémoniens, dans laquelle des jeunes garçons & des jeunes filles, disposés alternativement & se tenant tous par la main, dansoient en rond.
Les plus anciennes traditions rapportent que ces danses circulaires avoient été instituées à l'imitation du mouvement des astres, & que, dans leur origine, elles s'exécutoient avec gravité.
Les chants de ces danses étoient divisés en strophes & antistrophes: dans les strophes, on tournoit en rond d'orient en occident, ou de droite à gauche; [p. 311]
Les hormès ou danses en rond se trouvent chez toutes les nations, & jusques dans les ballets dansans des modernes: elles existoient déjà du tems d'Homere, qui ne les a pas oubliées dans la description du bouclier d'Achille. On y voyoit, dit - il, de jeunes garçons & de jeunes filles qui dansoient ensemble, en se tenant par la main; les filles portoient des robes de gaze, avec des couronnes sur la tête, & les garçons étoient vêtus d'étoffes lustrées, ayant à leurs côtés des épées d'or, soûtenues par des baudriers d'argent; tantôt ils se partageoient en plusieurs files qui se mêloient les unes avec les autres, & bientôt après d'un pié savant & léger, toutes les filles se formoient en rond pour danser; ces danseurs étoient environnés d'une foule de peuple, qui prenoit grand plaisir à ce spectacle; & au milieu du cercle, il y avoit deux sauteurs qui faisoient des sauts merveilleux...... (D. J.)
HORN (Page 8:311)
HORN, (Géogr.) petite ville d'Allemagne dans la basse Autriche, sur les confins de la Moravie, à quinze lieues nord - est de Vienne. Long. 35. 20. lat. 48. 25. (D. J.)
Horn (Page 8:311)
Horn (Page 8:311)
HORNBACH (Page 8:311)
HORNBACH, (Géog.) petite ville d'Allemagne au duché de Deux - Ponts, sur l'Horn, avec une abbaye de bénédictins, à un mille sud - est de Deux - Ponts. Long. 26. 11. latit. 49. 13. (D. J.)
HORBERG (Page 8:311)
HORBERG, (Géogr.) ancienne ville & baronnie d'Allemagne, dans la Forêt - noire, au duché de Wurtemberg, avec une espece de forteresse sur une montagne; elle est sur la riviere de Gutach, à cinq lieues nord - ouest de Rotweil, six nord - est de Fribourg. Long. 24. 56. lat. 48. 10. (D. J.)
HORNEDEN (Page 8:311)
HORNEDEN, (Géogr.) ville d'Angleterre dans la province d'Essex.
HORNSTEIN (Page 8:311)
HORNSTEIN, s. m. (Hist. nat. Minéral.) espece
de pierre ainsi nommée par les mineurs d'Allemagne. Voyez
HORODISCZE (Page 8:311)
HORODISCZE, (Géogr.) petite ville d'Ucraine, au nord de Pultawa, sur la riviere de Prisol.
HOROGRAPHIE (Page 8:311)
HOROGRAPHIE, s. f. (Astronomie.) c'est l'art
de faire des cadrans; on l'appelle encore Horologiographie, Sciatérique, Photosciatérique, & plus communément
Gnomonique. Voyez
Ce mot vient du grec
HOROLOGE (Page 8:311)
HOROLOGE, (Lithur.) est le nom que les Grecs
donnent à un de leurs livres d'office, parce qu'il
contient les heures ou l'office que l'on doit réciter
tous les jours. Voyez
HOROLOGIOGRAPHIE (Page 8:311)
HOROLOGIOGRAPHIE, s. f. l'art de faire des cadrans. Le P. de la Madeleine, feuillant, a donné un traité sur la construction des cadrans, qui a pour titre traité d'Horologiographie. Cet ouvrage est assez complet pour ce qui regarde la pratique & la description de toutes sortes de cadrans; mais les méthodes que donne l'auteur ne sont point accom<cb->
On a aussi donné quelquefois le nom d'Horologiographie à l'art de faire des horloges, plus communément
appellé Horlogerie. Voy.
HOROLOGION (Page 8:311)
HOROLOGION, s. m. (Théol.) est le nom d'un des livres ecclésiastiques des Grecs, qui leur sert comme de breviaire, où sont marqués tous leurs offices; sçavoir, celui qu'ils appellent mésonycticon, ou de minuit; celui qu'ils disent dès le grand matin, prime, tierce, sexte, none, vêpres, &c. Les Grecs ont un grand nombre de livres qui sont consacrés aux usages de l'église: de sorte qu'ils sont obligés d'avoir recours à tous ces livres lorsqu'ils chantent leur office. C'est ce qui donna occasion à Antoine Arcudius, sous le pape Clément VIII. de recueillir de tous leurs livres un office qui leur pût servir comme de breviaire, & qui fût compris dans un seul volume; mais les Grecs l'ont rejetté, bien qu'il leur fût plus commode: de sorte que ce recueil est demeuré inutile, si ce n'est à l'égard de quelques moines grecs qui ne sont pas éloignés de Rome, & qui en dépendent. Mém. des sav. (G)
HOROMÉTRIE (Page 8:311)
HOROMÉTRIE, s. f. l'art de mesurer ou de diviser les heures, & de tenir compte du tems.
Ce mot vient des mots grecs
HOROPTERE (Page 8:311)
HOROPTERE, s. m. terme d'Optique; c'est la
ligne droite qui est tirée par le point où les deux
axes optiques concourent ensemble, & qui est parallele
à celle qui joint les centres des deux yeux, ou
des deux prunelles. Voyez
Telle est la ligne A B (
On appelle cette ligne horoptere, parce qu'on a
crû, d'après quelques expériences, qu'elle étoit la
limite de la vision distincte. Voyez
Le plan de l'horoptere est un plan qui passe par l'horoptere, & qui est perpendiculaire à celui des deux axes optiques. Chambers.
Les auteurs d'Optique se sont servis principalement de l'horoptere, pour expliquer la cause qui fait quelquefois paroître les objets doubles. Ils prétendent que toutes les fois qu'un objet est hors du plan de l'horoptere, il doit paroître double; parce que, selon ces auteurs, c'est à l'horoptere qu'on rapporte toûjours tous les objets qu'on voit; de sorte que les objets paroissent simples lorsqu'ils sont placés dans l'horoptere, & doubles lorsqu'ils n'y sont pas. Nous ne prétendons point décider de la justesse de cette explication; il nous paroît seulement qu'elle se réduit à ceci, qu'un objet est vû simple, quand il est dans le concours des axes optiques, ou plutôt des deux axes des yeux; & que cet objet paroît double, quand il ne se trouve point dans le concours de ces axes.
Un des auteurs qui ont fait le plus d'usage de l'horoptere, est le P. Aquilon, Franciscus Aquilonius, Jésuite, dans un gros traité d'Optique, in - folio, imprimé à Anvers en 1613. (O)
HOROSCOPE (Page 8:311)
HOROSCOPE, s. m. (Divinat.) c'est le degré
de l'ascendant, ou l'astre qui monte sur l'horison
en certain moment qu'on veut observer pour prédire
quelque événement; la fortune d'un homme
qui vient au monde, le succès qu'aura une entreprise,
la qualité du tems, &c. Voyez
Ce mot est purement grec, & composé d'
Mercure & Vénus étoient dans l'horoscope. On
étoit autrefois si infatué d'horoscopes, qu'Albert le
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