ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"244"> teurs) s'éleverent en Hollande vers l'an 1350, lorsque Marguerite, comtesse de Hollande, vint à se brouiller avec son fils Guillaume V. à l'occasion de la régence. Les kabelianws étoient pour le fils, & portoient des bonnets gris; les hoëks tenoient pour la mere, & portoient des bonnets rouges. Les villes & les grands seigneurs entrant dans l'un ou dans l'autre des deux partis, se firent la guerre avec une animosité furieuse, qui subsista plus de 140 ans; car elle commença en 1350, & ne finit qu'en 1492.

L'histoire dit que les kabeljanws étoient les plus forts en nombre & les plus cruels, & que les hoëks étoient les plus braves & les moins barbares. La bravoure est communément accompagnée de générosité; la cruauté & la lâcheté se donnent toujours la main. (D. J.)

HOEXTER (Page 8:244)

HOEXTER, (Géog.) ville d'Allemagne en Westphalie sur le Weser.

HOFF (Page 8:244)

HOFF, (Géog.) ville d'Allemagne dans le Voigtland, avec un collége sur la Lecta. Long. 29. 45. lat. 50. 23. (D. J.)

HOFMANISTES (Page 8:244)

* HOFMANISTES, s. m. pl. (Théolog.) hérétiques qui ont prétendu que le Christ s'étoit fait chair de lui - même, au contraire de l'Ecriture qui nous apprend qu'il est né d'une femme. Cette erreur n'étoit pas la seule à laquelle ils étoient attachés. Ils refusoient le pardon à ceux qui étoient retombés dans le péché, & réduisoient ainsi l'action de la grace & la bonté de Dieu à la mesure de leurs caracteres inhumains & durs.

HOGHLANDE (Page 8:244)

HOGHLANDE (l'Isle de) Géog. petite île du golfe de Finlande, par les 60d. de latit. & vers le 45. 30. de long. On n'y voit que des sapins, des rochers, des broussailles, & quelques liévres blancs, comme par - tout ailleurs en Livonie. (D. J.)

HOGHSHEAD (Page 8:244)

HOGHSHEAD, s. m. (Commerce.) mesure des liquides dont on se sert en Angleterre: c'est proprement le muid: il faut deux hoghsheads pour la pipe ou botte, & deux pipes pour le tonneau de deux mille trois cens pintes, ou, comme disent les Anglois, de livres d'avoir du poids, à raison de seize onces chaque livre. Diction. de Commerce. (G)

HOG'R ou HADGRE (Page 8:244)

HOG'R ou HADGRE, (Géog.) ville d'Asie dans l'Arabie heureuse, à 28 lieues S. E. de Yamamah. Long. 66. 30. latit. 23. 40. (D. J.)

HOGUE (Page 8:244)

HOGUE (la) Géog. voyez Hougue (la).

HOHENBERG (Page 8:244)

HOHENBERG, (Géog.) comté d'Allemagne, dans la Forêt - noire en Suabe, sur la riviere de Necker. Il y en a un autre, près des frontieres de Bohème, sur la riviere d'Eger.

HOHEN - ELB (Page 8:244)

HOHEN - ELB, (Geog.) ville de Bohème, près de la source de l'Elbe & des frontieres de la Silésie.

HOHEN - FRIEDBERG (Page 8:244)

HOHEN - FRIEDBERG, (Géog.) ville de Silésie, dans la principauté de Schweidnitz, près de Strigau.

HOHEN - LOÉ (Page 8:244)

HOHEN - LOÉ, (Géog.) petit pays d'Allemagne en Franconie, entre l'archevêché de Mayence, l'évêché de Wurtzbourg, le Margraviat d'Ansbach, le comté d'OEtingen, le territoire de Hall, le comté de Louvenstein, le duché de Wurtemberg, & l'ordre Teutonique. (D. J.)

HOHENSTEIN (Page 8:244)

HOHENSTEIN, (Géog.) comté d'Allemagne dans la Thuringe, aux frontieres de la principauté d'Anhalt. (D. J.)

HOHENZOLLERN (Page 8:244)

HOHENZOLLERN, (Géog.) comté de l'empire d'Allemagne, situé en Suabe entre le Danube & le Necker, près du duché de Wirtemberg. Il est possedé par des souverains qui ont les titres de princes de l'empire.

HOHLFELD (Page 8:244)

HOHLFELD, (Géog.) petite ville d'Allemagne en Franconie, dans l'évêché de Bamberg sur le Wisend.

HOILDE sainte (Page 8:244)

HOILDE sainte, vulg. SAINTE - HOUD, (Hist. eccl.) abbaye de filles, ordre de Citeaux, de la filia<cb-> tion de Clairvaux, au duché de Bar, diocese de Toul, fondée au xiij. siecle. Elle est deux lieues au N. O. de Bar - le - Duc.

HOIRIN (Page 8:244)

HOIRIN, s. m. (Marine.) quelques - uns prennent aussi hoirin pour bouée. Voyez Orin. (Z)

HOIRIE (Page 8:244)

HOIRIE, s. f. (Gram. & Jurisprud.) succession, hérédité. C'est une hoirie, ou succession jacente, abandonnée. Donner en avancement d'hoirie, c'est avancer à un enfant à condition que dans le partage après la mort il tiendra compte de l'avance à ses cohéritiers.

HOIRS (Page 8:244)

HOIRS, s. m. (Jurisprud.) du latin oriri; sont ceux qui sont issus de quelqu'un, tels que les enfans & petits - enfans, c'est pourquoi on dit quelquefois les hoirs de sa chair.

Hoir de quenouille, dans la coûtume de la Rue d'Indre locale de celle de Blaisois, signifie la fille qui est héritiere. (A)

HOITLALOTL (Page 8:244)

HOITLALOTL, s. m. (Hist. nat.) nom qu'on donne en Amérique à un oiseau decrit par Nieremberg, & qu'il nomme avis longa. Il est fort long, & court avec une rapidité singuliere. Son bec est aussi très long, il est noir par - dessus & gris en - dessous; sa queue est verte, & est éclatante comme celle du paon; son corps est d'un jaune clair, & près de la queue il devient brun; le haut des aîlerons est noir moucheté de blanc; il ne s'éleve point fort haut en volant, mais il court d'une vîtesse incroyable. Voyez Ray, Ornithológie.

HOK - CHU (Page 8:244)

HOK - CHU, s. m. (Diéte.) espece de liqueur fermentée, semblable à de la biere forte, que les Chinois font avec le froment: elle est d'un brun foncé & d'un goût assez agréable. Les mêmes peuples font encore usage d'une autre liqueur appellée chamchu; on dit qu'elle s'obtient par la distillation du ris fermenté, ce qui annonce une liqueur spiritueuse, qui est peut - être la même que celle qu'on connoît dans l'Indostan & en Europe sous le nom de rack ou d'arack; cependant quelques voyageurs en parlent comme d'une espece de vin, & disent qu'il est d'un jaune clair ou légerement rougeâtre. On dit que les Tartares, établis à la Chine depuis la conquête, savent tirer une liqueur spiritueuse de la chair du mouton, mais on ne nous apprend point la maniere dont on l'obtient.

HOKEL - DAY, HOCK - DAY, ou HOCKLUESDAY (Page 8:244)

HOKEL - DAY, HOCK - DAY, ou HOCKLUESDAY, s. m. (Hist. mod.) le second mardi après la semaine de Pâques, jour où l'on célebroit autrefois en Angleterre une fête en mémoire de l'expulsion des Danois hors de ce royaume.

HOLA (Page 8:244)

HOLA, interjection. Cette voix appelle, hola quelqu'un. Elle suspend une action. Après l'Agésilas, hélas! après l'Attila, hola!

HOLBECK (Page 8:244)

HOLBECK, (Géog.) ville & port de Danemarck, dans l'île de Séeland.

HOLDERNESS (Page 8:244)

HOLDERNESS, (Géog.) petit canton d'Angleterre, dans la partie orientale de l'Yorckshire, avec titre de comté; il a la figure d'un triangle irrégulier; sa pointe la plus méridionale, entre l'entrée de l'Humber & la mer du nord, s'appelle Spunhead. (D. J.)

HOLECA (Page 8:244)

HOLECA, (Géog.) royaume d'Afrique dans la haute Ethiopie, borné au couchant par le Nil, au nord par le royaume d'Amhara, à l'orient par la riviere de Queca, & au midi par Xaoa.

HOLE - GASS (Page 8:244)

HOLE - GASS, (Géog.) c'est - à - dire le chemin creux, lieu de Suisse dans le canton de Schwitz, près du bourg de Kusnacht; c'est dans cet endroit mémorable pour la nation suisse, que Guillaume Tell tua d'un coup de fléche le gouverneur, que l'empéreur Albert d'Autriche avoit dans le pays, & qui, par sa tyrannie, donna lieu à la naissance de la république; en mémoire de cet événement, on a bâti dans ce lieu une chapelle où on lit cette inscription: [p. 245]

Brutus erat nobis, uro Guillelmus in arvo, Assertor patrioe, vindex, ultorque tyrannum. (D. J.)

HOLER (Page 8:245)

* HOLER, s. m. (Commerce.) petite monnoie d'Allemagne d'un prix fort bas. C'est une espece de denier; elle est si mince, que pour pouvoir la prendre commodément, on l'a faite un peu concave; ce qui la fait ressembler à une tête de clou.

HOLESCHAU (Page 8:245)

HOLESCHAU, (Géog.) ville d'Allemagne en Moravie, près de la Morave.

HOLLAND (Page 8:245)

HOLLAND, (Géog.) petite ville de Prusse dans le Hockerland, à 5 lieues S. E. d'Elbing; on la nommoit anciennement Wesela; elle appartient au roi de Prusse. (D. J.)

HOLLANDE (Page 8:245)

HOLLANDE (Comté de), Géogr. la plus considérable des sept Provinces - Unies.

Le nom de Hol - land veut dire pays creux; soit que par le mot de creux on ait entendu un pays bas & enfoncé, soit qu'on ait voulu dire un pays dont la terre semble creusée intérieurement, les deux sens conviennent également: cependant le nom de Holland ne se trouve point usité avant le milieu de l'onzieme siecle.

L'ancienne Hollande propre étoit bornée au nord par le vieux canal du Rhin, & c'est ce qu'on peut appeller la vraie Hollande: du tems des Romains, elle faisoit partie de la Gaule Belgique, ses peuples étoient les Caninéfates, peuples que les anciens plaçoient dans la partie maritime & occidentale de l'île des Bataves.

Cette île s'étendoit jusqu'auprès de Gortrnydenberg: tout ce qui étoit au nord du vieux canal du Rhin (j'appelle ainsi le canal qui passe à Leyden, & qui avoit son embouchure à Catwyck) s'appelloit la Frise, & étoit possédé par les Marsatiens (peuple dont le Kennemerland conserve en partie le pays & le nom), & par les Frisons qui occupoient portion du Rhinland, l'Amstelland, le Goyland, le Waterland, & tout ce qui est présentement de la Westfrise. Tout ce pays, aussi - bien que la véritable Frise d'aujourd'hui, & même le pays d'Utrecht., s'appelloit encore Frise dans l'onzieme siecle.

Les Romains firent des tentatives inutiles pour dompter les Frisons qui demeurerent indépendans, & reçurent la foi chrétienne sous le regne de Charlemagne. Les Danois, connus alors sous le nom de Normands ou Nordalbingiens, se rendirent maîtres de la Frise jusqu'à l'an 900: mais du tems de Charles le Simple, les Frisons secouerent le joug de ces barbares; & ce même Charles donna le titre de comte de Frise à Thierry.

Voilà le seigneur que l'on tient pour avoir été le premier comte de Hollande. Il s'établit à Vlaërding ou Flarding, bourgade au - dessous de Roterdam, qui étoit autrefois une ville capitale du pays. Ce fut là que commença le marquisat de Flarding ou Fladerting, qui est l'ancien nom de la véritable Hollande. En effet, Hermanus Contractus, moine bénédictin, qui écrivoit l'an 1066, la nomme Fladirtinga, & ne se sert pas une seule fois du mot Hollande.

Ce que nous appellons aujourd'hui la Nord Hollande, habitée alors par les Frisons, demeura dans l'indépendance jusqu'en 1313, que Jean de Baviere, comte de Hollande, prit leur capitale & la ruina. Ce pays ayant depuis fait partie du comté de Hollande, on l'appella Nord Hollande, quoique dans les actes publics le nom de Westfrise se soit conservé jusqu'à ce jour.

Avant que ce pays fût soumis aux comtes de Hollande, il étoit gouverné par divers seigneurs particuliers, qui n'avoient de supériorité les uns sur les autres, que celle que leurs forces, leur génie, ou leurs alliances pouvoient leur donner. Ainsi le comté de Hollande méridional & septentrional s'est formé peu à peu sur les ruines de plusieurs seigneurs particuliers, comme tous les autres grands états de l'Europe.

La succession des comtes de Hollande a subsisté jusqu'à Philippe pere de Charles V. qui laissa ce comté à Philippe II. roi d'Espagne: on sait de quelle maniere ce monarque le perdit, de même que les autres états dont se forma la république des Provinces - Unies.

Les premiers comtes de Hollande faisoient leur capitale de Vlaerding, laquelle ayant été ruinée vers l'an 1200, par le débordement de la Meuse, les comtes s'établirent à Gravesande, & finalement à la Haie: ce détail suffit pour l'ancienne Hollande.

La Hollande moderne se divise, comme autrefois, en Hollande septentrionale, ou Westfrise, & en Hollande méridionale, ou Zuyde - Hollande; mais les limites en sont différentes. Aujourd'hui l'on prend la Hollande septentrionale à l'Ye: ce petit golfe, qui est une extinction du Zuydersée, sépare la Hollande méridionale de la Westfrise. Ce qui est au midi est la Hollande proprement dite; ce qui est au nord est la Westfrise, ou la Nord - Hollande: & les deux ensemble ne font qu'une province, dont les états prennent la qualité d'états d'Hollande & de Westfrise.

L'assemblée des états de Hollande & de Westsrise est composée des députés des conseils de chaque ville. Originairement il n'y avoit que la noblesse, laquelle fait un corps, & six villes principales, qui eussent voix & séance aux états: ces six villes étoient Dordrecht, Harlem, Delft, Leyden, Amsterdam & Gouda. Aujourd'hui, outre la Noblesse, il y entre des députés de dix - huit villes; savoir, des six que nous venons de nommer, & des douze villes suivantes, Roterdam, Gorcum, Schiedam, Schoomhoven, la Brille, Alkmaer, Hoorn, Enckuysen, Edam, Monichendam, Medenblick, & Purmerend.

La noblesse a la premiere voix, & Amsterdam le plus grand crédit. L'assemblée des états de Hollande & de Westfrise est fixée à la Haie par une résolution de l'année 1581; résolution qui porte néanmoins qu'on pourroit changer le lieu si le cas le requéroit: mais cela n'est jamais arrivé.

Cette assemblée se forme quatre fois par an, aux mois de Mars, de Juillet, de Septembre & de Novembre. Si les nobles ou quelques villes trouvent qu'il soit nécessaire de convoquer extraordinairement les états, on s'adresse aux conseillers - députés, qui jugent de l'importance de la matiere; lorsqu'ils pensent qu'elle requiert l'assemblée des états, ils ont droit de les convoquer, & en fixent le jour. Les députés qui composent les états de Hollande n'en sont pas les souverains; ce droit réside dans le collége des nobles & le conseil des villes.

La province de Hollande & de Westfrise n'a point de ports sur l'Océan immédiatement; les siens sont ou dans la Meuse, ou dans le Zuyder - sée. Elle est bordée à l'occident par des dunes qui arrêtent l'impétuosité des flots de la mer; & du côté des rivieres & du Zuyder - sée, par de fortes digues qui sont entretenues avec beaueoup de soins & à grands frais; sans quoi le terrein seroit bientôt submergé. La nature a fait la Hollande pour avoir une attention perpétuelle sur elle même, & jamais pour être abandonnée à la nonchalance ou au caprice. Tout y est entrecoupé de canaux qui servent à dessécher les prairies & à faciliter le transport des denrées d'un lieu à l'autre. On ne voyage nulle part ni si sûrement, ni si commodément, ni si fréquemment, soit de jour soit de nuit, de ville en ville; & l'on sait toûjours, à quelques minutes près, l'heure à laquelle on arrivera.

D'un bout de la Hollande à l'autre regnent sans

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