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Dans la suite, on a encore uni d'autres ordres à celui de saint Augustin, comme des pauvres catholiques, & maintenant cet ordre comprend quarantedeux provinces.
Après tous ces réunions, cet ordre s'est divisé en plusieurs congrégations, auxquelles les relâchemens qui s'y introduisirent donnerent lieu. Telles sont celle des hermites déchaussés de saint Augustin, celle de Centorbi ou la réforme de Sicile, celle des Coloristes dans la Calabre.
Il y a aussi plusieurs congrégations de religieuses,
sous le nom d'hermites de saint Augustin, & un tiersordre
qui porte le nom. Voyez
Hermites de Brittini, est une congrégation formée sous Gregoire IX. qui lui donna la regle de saint Augustin.
Ces religieux établirent leur premiere demeure dans un lieu solitaire appellé Brittini, dans la Marche d'Ancone, d'où on les appella Brittiniens. Ils menoient une vie très - austere, ne mangeoient jamais de viande, & jeûnoient souvent.
Hermite de Camaldoli. Voyez
Hermite de saint Jérôme. Voyez
Hermite de saint Jean - Baptiste de la pénitence; ordre religieux en Navarre, dont le principal couvent ou hermitage étoit à sept lieues de Pampelune.
Jusqu'à Grégoire XIII. ils vécurent sous l'obéissance de l'évêque de cette ville; mais le pape confirma cet ordre, approuva leurs constitutions, & leur permit de faire des voeux solemnels. Leur maniere de vivre étoit très - austere; ils marchoient nuds piés sans sandales, ne portoient point de linge, couchoient sur des planches, ayant pour chevet une pierre, & portant jour & nuit une grande croix de bois sur la poitrine.
Ils habitoient une espece de laure plutôt qu'un
couvent, demeurant seuls dans des cellules séparées
au milieu d'un bois. Voyez
Hermites de saint Paul, premier hermite, est un ordre qui se forma dans le xiij. siecle de l'union de deux corps d'hermites; savoir, de ceux de saint Jacques de Patache, & de ceux de Pisilie près de Zante.
Après cette réunion, ils choisirent pour patron & pour protecteur de leur ordre saint Paul premier hermite, & en prirent le nom. Cet ordre se multiplia beaucoup dans la suite en Hongrie, en Allemagne, en Pologne, & en d'autres provinces; car il y avoit autrefois soixante & dix monasteres en Hongrie seulement; mais ce nombre diminua beaucoup à l'occasion des révolutions & des guerres dont ce royaume fut affligé. Voyez le Dict. de Trév. (G)
HERMODACTE (Page 8:174)
HERMODACTE, s. m. hermodactilus, (Bot.)
genre de plante à fleur liliacée, monopétale, ressemblante
à la fleur de la flambe; mais la racine est tuberculeuse,
& presque disposée en forme de doigts.
Tournefort, inst. rei herb. coroll. Voyez
L'hermodacte ou la racine du colchique oriental, que les Botanistes appellent colchicum, radice siccatâ, albâ, est une racine dure, tubéreuse, triangulaire, ou représentant la figure d'un coeur coupé par le milieu, applati d'un côté, relevé en bosse de l'autre, & se terminant comme par une pointe, avec un sillon creusé de la base à la pointe sur le dos. Elle est d'un peu plus d'un pouce de longueur, jaunâtre en dehors, blanche en dedans; étant pilée, elle se réduit facilement en une substance farineuse, d'un goût visqueux, douceâtre, avec une légere acrimonie.
Quand cette racine est dépouillée de ses enveloppes, on la distingue seulement de celle du colchique commun, par le goût, la couleur & la dureté. M. Tournefort a souvent trouvé l'hermodacte dans l'Asie mineure, avec des feuilles & des fruits semblables à ceux du colchique. On ne nous apporte d'Orient que la partie intérieure dépouillée de ses tuniques.
Les Arabes ont enrichi la pharmacie de ce remede, qui étoit inconnu des anciens Grecs; & Paul Eginete est le premier des nouveaux Grecs qui en a fait mention. (D. J.)
Hermodactes (Page 8:174)
On dit que les hermodactes récentes purgent la pituite & la sérosité, par le vomissement & par les selles; & que lorsqu'elles sont séchées & rôties, elles servent de nourriture aux Egyptiens, & surtout aux femmes, ce qui les engraisse à ce que l'on croit.
Lorsqu'elles sont séchées, telles qu'on les trouve dans nos boutiques, leur vertu purgative est très foible, plusieurs les recommandent comme une panacée pour les goutteux; & dans le tems même de la fluxion, selon AEginette, il faut les donner en substance ou en décoction. Geoffroy, Mat. med.
On ne fait point d'usage des hermodattes dans les prescriptions magistrales; elles entrent dans plusieurs compositions pharmaceutiques purgatives, telles que la bénédicte laxative, l'électuaire cariocoxtin, l'électuaire dicarthami, les pillules foetides, &c. (b)
HERMODE (Page 8:174)
HERMODE, s. m. (Myth.) divinité révérée par les anciens peuples du Nord, ou Goths. Suivant leur mythologie, Hermode, surnommé l'Agile, étoit fils d'Odin, le premier de leurs dieux; il descendit aux enfers pour en aller retirer Balder son frere, qui avoit été tué. Voyez l'Edda, ou la Mythologie celtique.
HERMOGENIENS (Page 8:174)
HERMOGENIENS, s. m. pl. (Hist. eccles.) secte
d'anciens hérétiques ainsi nommés de leur chef Hermogene, qui vivoit vers la fin du second siecle.
Voyez
Hermogene établissoit la matiere pour premier
principe, & disoit que l'idée étoit la mere des élémens. Voyez
Les Hermogéniens se partagerent en diverses branches
sous leurs chefs respectifs, savoir d'Hermiotites, d'Hermiens, de Séleuciens, de Matériaires,
&c. Voyez
Quelques - uns prétendent que les Hermogéniens
sont des rejettons des Manichéens. Voyez
HERMOPAN (Page 8:174)
* HERMOPAN, s. m. (Antiq.) symbole de divinité, composé d'un Mercure & d'un Pan.
Hermopan (Page 8:174)
HERMOSELLO (Page 8:174)
HERMOSELLO, (Géog.) ville d'Espagne au royaume de Léon, au confluent des rivieres de Duro & de Tormes.
Hermosiris (Page 8:174)
HERMULES (Page 8:174)
* HERMULES, s. m. (Myth.) c'étoit deux petites statues de Mercure, placées à Rome dans le cirque, devant l'endroit d'où les chevaux partoient, ou plûtôt où ils étoient retenus jusqu'à ce que le signal de [p. 175]
HERMUNDURES (Page 8:175)
HERMUNDURES, s. m. pl. (Géog. anc.) ancien peuple de la Germanie. Tacite les range sous les Sueves, & les étend jusqu'au Danube; il parle, lib. XIII. cap. lvij. des guerres qu'ils eurent contre les Cattes, pour des salines qui étoient à la bienséance de ces deux peuples, ce qui prouve qu'ils étoient voisins l'un de l'autre. Cluvier ose marquer leur habitation & leurs bornes, par des conjectures qui, quoique très - savantes, ne sont pas certaines; selon lui, leur pays comprenoit la principauté d'Anhalt, la partie du duché de Saxe, située entre la Saala & l'Elbe, presque toute la Misnie, excepté la lisiere qui est au - delà de l'Elbe, tout le Voigtland, partie du duché de Cobourg, partie de la Franconie sur la gauche du Meyn, partie du haut Palatinat, & enfin une petite portion de la Suabe.
Cette partie de la Sueve qui, dit Tacite, sacrifioit à Isis, pars Suevorum Isidi sacrificat, étoit vraissemblablement les Hermundures; car outre qu'ils occupoient un grand canton jusqu'au Danube, où l'on adoroit Isis, ils étoient aussi entre les sept peuples de l'ancienne Sueve, ceux qui approchoient le plus près de la Vindélicie, du pays des Noriques & de la Rhétie, où le culte de cette déesse avoit pris racine. (D. J.)
HERMUS (Page 8:175)
HERMUS, (Géog. anc.) riviere d'Asie dans l'AEolie, selon Ptolomée. Elle avoit sa source en Phrygie,
recevoit le Pactole qui venoit de Sardis, puis arrosoit
les murs de Magnésie, du mont Sipyle, & se
rendoit finalement à la mer. L'Hermus s'appelle aujourd'hui le Sarabat; M. de Tournefort, en lui conservant
son ancien nom, dit:
Cette riviere forme à son embouchure de grands bans de sable, à l'occasion desquels les vaisseaux qui entrent dans la baye de Smyrne, sont obligés de ranger la côte, & de venir passer à la vûe du château de la Marine.
L'auteur de la vie d'Homere attribuée à Hérodote, rapporte que les habitans de Cumes bâtirent dans le fond du golfe Herméen, une ville à laquelle Thesée donna le nom de Smyrne, qui étoit celui de sa femme, dont il vouloit perpétuer la mémoire. On voit par ce passage curieux, que le golfe de Smyrne, qui a pris le nom de la ville que l'on y bâtissoit alors, portoit le nom de cette riviere qui s'y perd, & s'appelloit Hermeus sinus, le golfe d'Hermus. (D. J.)
HERNANDIE (Page 8:175)
HERNANDIE, s. f. hernandia, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom vient de celui de François Hermandez, Espagnol. La fleur des plantes de ce genre est monopétale, faite en forme de cloche évasée & découpée, ou en forme de rose composée de plusieurs pétales disposés en rond. Les unes sont stériles & les autres fertiles. Le calice de ces fleurs devient un fruit presque sphérique, enflé comme une vessie, & percé par le bout. Il renferme un
HERNATH (Page 8:175)
HERNATH, (Géog.) riviere de la haute Hongrie dans le comté de Barzod.
HERNDAL (Page 8:175)
HERNDAL, (Géog.) petit pays de Scandinavie en Norvege, dans le gouvernement de Drontheim, cédé à la Suede par la paix de Bromsbreo en 1645. (D. J.)
HERNIAIRE (Page 8:175)
HERNIAIRE, adj. m. & f. (terme de Chirurgie) ce
qui appartient à la hernie. On appelle sac herniaire,
la production du péritoine qui forme la poche dans
laquelle sont renfermées les parties du bas - ventre
dont le déplacement est appellé hernie ou descente.
On donne aussi le nom de tumeur herniaire à l'élévation
contre nature formée par le déplacement de
quelque partie. Voyez
Herniaire (Page 8:175)
HERNIE (Page 8:175)
HERNIE, s. f. (terme de Chirurg.) tumeur contre nature produite par le déplacement de quelquesunes des parties molles qui sont contenues dans la capacité du bas - ventre.
La différence des hernies se tire des parties contenantes par où elles se font, & de la nature des parties contenues qui sont déplacées.
Par rapport aux endroits de la circonférence du bas - ventre par lesquels les parties s'échappent, lorsque la tumeur se manifeste à l'ombilic, soit que les parties ayent passé par cette ouverture, soit qu'elles se soient fait une issue à côté, on la nomme hernie ombilicale ou exomphale.
Les hernies qui paroissent dans le pli de l'aine,
parce que les parties ont passé dans l'anneau de l'oblique
externe, s'appellent bubonoceles, hernies inguinales, ou incomplettes. Si les parties qui forment
la tumeur dans le pli de l'aine descendent aux hommes
jusque dans le scrotum, & aux femmes jusque
dans les grandes levres, l'hernie s'appelle complette
& oschéocele. On donne le nom d'hernies crurales à
celles qui paroissent au pli de la cuisse le long des
vaisseaux cruraux, par le passage des parties sous le
ligament de Fallope. Ces hernies sont plus communes
aux femmes qu'aux hommes; voyez - en la raison
au mot
Les tumeurs herniaires qui se manifestent au - des<pb->
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