ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"146"> lice écailleux qui n'est ni doré, ni luisant: cet embryon se change en une semence garnie d'une aigrette. (D. J.)

Herbe cachée (Page 8:146)

Herbe cachée, voyez Clandestine.

Herbe aux Chats (Page 8:146)

Herbe aux Chats, (Botan.) cataria, genre de plante à fleur monopétale labiée; la levre supérieure est relevée, arrondie & découpée en deux pieces; la levre inférieure est découpée en trois pieces, celle du milieu est creusée en forme de cuiller, les deux autres bordent l'ouverture de la fleur; il sort du calice un pistil attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & entouré de quatre embryons qui deviennent dans la suite autant de semences arrondies & renfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Boerhaave compte sept especes de cataire, dont la principale est nommée par les Botanistes cataria major vulgaris, ou menta cataria.

Sa racine est blanche, ligneuse, divisée en plusieurs branches; elle pousse une tige qui s'éleve à la hauteur de trois piés & plus, quarrée, velue, rameuse, rougeâtre en bas près de la terre, du reste blanchâtre, & produisant des rameaux opposés deux à deux; ses feuilles sont semblables à celles de la grande ortie, dentelées en leurs bords, pointues, lanugineuses, blanchâtres, attachées à de longues queues, d'une odeur de menthe, forte, d'un goût âcre & brûlant.

Ses fleurs naissent aux sommités des branches, ordinairement pressées, formées en gueule, purpurines ou blanchâtres, disposées en maniere d'épics; chacune de ces fleurs est un tuyau découpé par le haut en deux levres, & soutenu par un calice fait en cornet, & à cinq pointes, dans lequel les semences sont renfermées; elles sont ovales, au nombre de quatre, qui succedent à la fleur quand elle est tombée.

Cette plante croît dans les jardins le long des sentiers, parmi les haies, sur le bord des levées & des fossés, dans les endroits humides: elle fleurit en été, a une odeur forte qui tient de la menthe & du pouliot. On l'appelle herbe aux chats, parce que ces animaux l'aiment beaucoup, sur - tout quand elle est un peu fannée: elle est aromatique, âcre, amere, & ne rougit point le papier bleu, ce qui fait voir qu'elle contient un sel volatil, aromatique, huileux, dans lequel la partie urineuse domine de même que dans le sel volatil huileux artificiel. (D. J.)

Herbe aux Chats (Page 8:146)

Herbe aux Chats, (Mat. med.) on emploie fort rarement cette plante dans les prescriptions magistrales; on pourroit y avoir recours cependant comme aux autres plantes emménagogues & hystériques, auxquelles elle est très - analogue: elle entre dans les compositions suivantes de la Pharmacopée de Paris, savoir l'eau générale, l'eau hystérique, les trochisques hystériques, le syrop d'armoise, & la poudre d'acier. (B)

Herbe de Saint - Christophe (Page 8:146)

Herbe de Saint - Christophe, christophoriana, (Bot.) genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond; il sort du milieu de la fleur un pistil, qui devient dans la suite un fruit mou ou une baie en forme d'oeuf remplie de semences qui tiennent ordinairement les unes aux autres, & qui forment deux files. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Boerhaave en nomme quatre especes étrangeres; il doit nous suffire de parler de la christophoriane commune, appellée par Tournefort, christophoriana nostras, racemosa & ramosa.

Elle pousse des tiges à la hauteur d'un ou deux piés, menues, tendres, rameuses; ses feuilles sont assez grandes, divisées en plusieurs parties, oublongues, pointues, dentelées en leurs bords, de couleur verte - blanchâtre: ses fleurs naissent aux sommités, formées en grapes ou épics, composées chacune de cinq pétales blancs, disposés en rose. Quand cette fleur est passée, il lui succede une baie molle, ovale, peu charnue, laquelle noircit comme le raisin en meurissant. Elle renferme deux rangées de semences plates, posées les unes sur les autres. La racine de cette christophoriane est assez grosse, garnie de quelques fibres, noire en - dehors, jaune ou de couleur de buis en - dedans.

Il faut prendre garde d'user de cette plante intérieurement; car elle est un poison semblable à celui de l'aconit ordinaire. Elle vient plus haut dans les vallons que dans les montagnes, & cependant elle se plaît sur leur sommet, au rapport de Simler; c'est pour cela que M. de la Mothe le Vayer, domicilié à la cour, disoit joliment de lui: « Je ressemble ici à la christophoriane, qui se tient d'autant plus petite, qu'elle se trouve dans un lieu plus élevé ». (D. J.)

Herbe à coton (Page 8:146)

Herbe à coton, (Mat. med.) l'herbe à coton est rarement d'usage, ou plutôt elle est absolument inusitée; elle est appellée dans les livres vulnéraire & astrigente. (B)

Herbe aux cuillers (Page 8:146)

Herbe aux cuillers, cochlearia, (Bot.) genre de plante à fleur composée de quatre pétales disposés en croix; il sort du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit presque rond, divisé en deux loges par une cloison qui porte deux coques ou panneaux; il se trouve dans chaque loge des semences presque rondes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe à l'Epervier (Page 8:146)

Herbe à l'Epervier, hieraceum, (Botan.) genre de plante à fleur composée de plusieurs demi-fleurons portés sur un embryon & soutenus par un calice: les embryons deviennent des fruits garnis d'aigrette & ramassés en bouquet. Ajoutez à ces caracteres que les tiges sont fortes & branchues, ce qui fait distinguer l'herbe à l'épervier du scorsonere, de la dent - du - lion, &c. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe a éternuer (Page 8:146)

Herbe a éternuer, ptarmica, (Bot.) genre de plante à fleur radiée, dont le disque est composé de fleurons, & la couronne de demi - fleurons, portés sur des embryons, & soutenus par un calice écailleux; les embryons deviennent dans la suite de petites semences. Ajoutez à ces caracteres que les feuilles sont dentelées ou découpées profondément & différemment des feuilles du mille - feuille. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe a éternuer (Page 8:146)

Herbe a éternuer, (Mat. méd.) cette plante a tiré son nom de la propriété sternutatoire qu'elle possede. Nous n'en faisons presque point d'usage, parce que nous avons des sternutatoires plus sûrs.

Herbe aux hémorrhoïdes (Page 8:146)

Herbe aux hémorrhoïdes, (Bot.) Voyez Scrophulaire (petite.)

Herbe au lait (Page 8:146)

Herbe au lait, glaux, (Bot.) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme de cloche, quelquefois ouverte, quelquefois fermée, & toujours découpée; il sort du milieu de la fleur un pistil, qui devient dans la suite un fruit ou une coque ordinairement sphérique; elle s'ouvre par la pointe, & elle renferme de petites semences attachées à un placenta. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe aux mites (Page 8:146)

Herbe aux mites, blattaria (Bot.) Les plantes de ce genre ne different du bouillon blanc qu'en ce que leur fruit est plus arrondi. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

L'espece la plus commune nommée par Tournefort, & autres Botanistes, blattaria lutea, folio longo laciniato, a quelque rapport avec le bouillon blanc; mais ses feuilles sont plus petites, plus étroi<pb-> [p. 147] tes, plus vertes, dentelées, & découpées sur leurs bords; les tiges sont hautes de trois à quatre piés, branchues, arrondies, garnies vers le bas de quelques feuilles plus courbées que les supérieures. Ses fleurs sont d'une seule piece, jaunes, taillées en rosette, dont les cinq quartiers sont obtus & arrondis; du calice de ces fleurs qui répandent une odeur douce, s'élevent cinq étamines purpurines, à sommets jaunes; le pistil qui enfile la fleur, devient une coque dure, arrondie, & qui s'ouvre en deux parties, contenant des semences menues & anguleuses; lorsque cette plante est répandue par terre, elle attire les mites, dit Pline, c'est pourquoi nous l'appellons à Rome blattaria; mais je ne sais si la blattaire de Pline est la nôtre. (D. J.)

Herbe musquée (Page 8:147)

Herbe musquée, moschatellina. (Bot.) genre de plante à fleur radiée & découpée; il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou au milieu de la fleur, & qui devient dans la suite, suivant l'observation de Ray, un fruit mou ou une baie, pleine de suc & de semence applatie. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe aux nombrils (Page 8:147)

Herbe aux nombrils, omphalodes, (Bot.) genre de plante à fleur radiée & découpée; il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou au milieu de la fleur; il devient dans la suite un fruit composé de quatre capsules concaves; elles forment chacune une sorte de nombril, & elles portent une semence presque plate, & attachée à un placenta qui a la figure d'une pyramide à quatre faces. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Herbe paris (Page 8:147)

Herbe paris, (Bot.) Les racines de cette plante, que presque tous les Botanistes appellent herba paris, & que nous nommons vulgairement raisin de renard, rampent sur la surface de la terre; elles sont foibles, de couleur brune, poussent çà & là des branches ou des tiges longues, & à la hauteur d'un demi - pié; ces tiges ont ordinairement quatre, quelquefois cinq ou six feuilles, larges, rondelettes, & terminées en une pointe aiguë. Du milieu de ces feuilles, s'éleve une foible tige qui a deux ou trois pouces de haut, & qui porte une fleur composée de quatre feuilles vertes, au - dessous desquelles il y en a autant qui sont étroites, & de la même couleur; au milieu d'elles, croît une baie noire, ovoïde, environ de la grosseur d'un grain de raisin, insipide au goût.

On trouve l'herbe paris dans les lieux humides & couverts; elle fleurit au printemps, & sa baie est mûre en Juillet; on regardoit autrefois cette plante comme venéneuse, ensuite on est tombé dans un excès opposé; on l'a vanté comme un contrepoison; elle n'a ni ce défaut, ni cette qualité. (D. J.)

Herbe a pauvre homme (Page 8:147)

Herbe a pauvre homme, (Mat. med.) Voyez Gratiole.

Herbe - aux - perles (Page 8:147)

Herbe - aux - perles, (Mat. med.) Voyez Gremil.

Herbe a la puce (Page 8:147)

Herbe a la puce, toxicodendrum, (Bot.) genre de plante à fleur composée de plusieurs petales disposés en rose; il sort du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit arrondi & sec; il est ordinairement cannelé, & il renferme une semence. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe aux puces (Page 8:147)

Herbe aux puces, psylliun. (Bot.) Les plantes de ce genre ne different du plantain & de la corne de cerf, qu'en ce quelles s'élevent en tiges & en branches; tandis que les fleurs & les fruits du plantain & de la corne de cerf sont soutenus par de simples pedicules. Tournefort, Instit. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe aux puces (Page 8:147)

Herbe aux puces, (Mat. med.) la semence de cette plante est la seule partie qui soit d'usage en Médecine. On en tire, soit par la digestion avec l'eau commune tiede, soit par l'eau de rose, l'eau de fe<cb-> nouil, l'eau de plantain, &c. un mucilage dont plusieurs auteurs ont vanté l'utilité particuliere dans tous les cas où il faut rafraîchir, adoucir, calmer, à qui Mesué attribue avec aussi peu de fondement, une acreté maligne, cachée, qui doit rendre suspect son usage intérieur; mais auquel nous ne connoissons véritablement que les qualités communes des mucilages. Voyez Mucilages. Au reste cette plante est plus connue dans les boutiques sous le nom de psyllium que sous celui - ci.

Herbes aux rhagades (Page 8:147)

Herbes aux rhagades, rhagadiolus, (Bot.) genre de plante à fleur composée de plusieurs demi-fleurons portés sur un embryon dont le filet s'emboite dans un trou qui est au bas de chaque demi-fleuron; ils sont soutenus par un calice dont les feuilles deviennent des gaînes, qui sont pour l'ordinaire disposées en étoiles, & qui renferment une semence le plus souvent longue & pointue. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Herbe a robert (Page 8:147)

Herbe a robert, geranium robertianum. (Bot.) Sa racine est menue, de la couleur du buis. Ses tiges sont hautes de neuf à dix pouces, velues, noueuses, rougeâtres, sur - tout près des noeuds & de la terre, branchues & garnies de quelques poils. Ses feuilles sortent en partie de la racine, & en partie des noeuds; elles sont cotonneuses, un peu rouges à leurs bords, quelquefois toutes rouges, découpées à peu - près comme celles de la matricaire, en trois segmens principaux; ses fleurs sont purpurines, rayees de pourpre clair, à cinq pétales disposés en rose, renfermés dans un calice velu, d'un rouge foncé, partagé en cinq quartiers, garni à son milieu d'étamines jaunes. Quand ces fleurs sont tombées, il leur succede des fruits en forme de becs pointus, chargés de petites graines oblongues, & brunes dans leur maturité.

Toute cette plante a une odeur assez forte, mais cependant agréable; ses feuilles ont une saveur styptique, salée & acidule. Elles rougissent le papier bieu, & sentent le bitume, ou le pétrol. Il paroît de là, que la plante contient un sel essentiel & alumineux, uni avec un peu d'huile foetide & de sel ammoniacal. (D. J.)

Herbe a robert (Page 8:147)

Herbe a robert, ou Bec de grue, (Mat. med.) Cette plante est regardée comme un bon vulnéraire, astringent, tempéré. On le donne dans les décoctions vulnéraires pour l'usage intérieur. On croit que ces décoctions, ou le vin dans lequel on a fait macérer cette plante, arrête toutes sortes d'hémorrhagies.

On l'employe encore extérieurement en cataplasme & en lotion, pour déterger les ulceres, & dans la vue de résoudre les tumeurs oedémateuses. Fabrice de Hilden recommande l'application de la décoction de cette plante, sur les cancers des mamelles; mais toutes ces propriétés sont peu constatées.

On emploie presque indifféremment l'herbe à robert, le bec de grue sanguin, & le pié de pigeon, qui sont trois especes du même genre; l'herbe à robert est cependant la plus usitée des trois; au reste elles ne le sont beaucoup ni les unes ni les autres. (b)

Herbe du siége (Page 8:147)

Herbe du siége, (Bot.) plante du genre appellé scrophulaire. Voyez Scrophulaire.

Herbe du siége (Page 8:147)

Herbe du siége, (Mat. med.) Voyez Scrophulaire aquatique.

Herbe aux teigneux (Page 8:147)

Herbe aux teigneux, (Mat. med.) Voyez Bardane.

Herbe aux varices (Page 8:147)

Herbe aux varices, circium, (Bot.) genre de plante à fleur composée de plusieurs fleurons découpés, portés sur un embryon, & soutenus par un calice écailleux qui n'a point d'épines; l'embryon devient dans la suite une semence garnie d'aigrettes. Ajoutez à ces caracteres que les feuilles ont des épines molles; l'herbe aux varices a donc des épines sur

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