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Héraut (Page 8:144)
Du Cange tire ce mot de l'Allemand Heere - ald, qui signifie gendarme, sergent d'armes, ou de camp; d'autres le dérivent de heer - houd, fidele à son seigneur; ce sont là les deux étymologies les plus vraissemblables.
On divisoit ces officiers de guerre & de cérémonie,
en roi d'armes, hérauts, & poursuivans. Le premier
& le plus ancien s'appelloit roi d'armes. Voyez
Les hérauts, y compris le roi d'armes, étoient au nombre de trente, qui avoient tous des noms particuliers qui les distinguoient. Montjoie Saint Denis étoit le titre affecté au roi d'armes; les autres portoient le nom des provinces de France, comme de Guienne, Bourgogne, Normandie, Dauphiné, Bretagne, &c.
Ils étoient revêtus aux cérémonies, de leur cotte d'armes de velours violet cramoisi, chargée devant & derriere de trois fleurs - de - lis d'or; de brodequins pour les cérémonies de paix, & de bottes pour celles de la guerre. Aux pompes funebres, ils portoient une longue robe de deuil traînante, & tenoient à la main un bâton, qu'on appelloit caducée, couvert de velours violet, & semé de fleurs - de - lis d'or en broderie.
Plusieurs auteurs ont décrit fort au long, les fonctions, droits & privileges de nos anciens hêrauts d'armes, en paix & en guerre; mais nous ne rapporterons ici que quelques - unes des particularités sur lesquelles ils s'accordent.
Le principal emploi des hérauts étoit de dresser des armoiries, des généalogies, des preuves de noblesse, de corriger les abus & usurpations des couronnes, casques, timbres, & supports; de faire dans leurs provinces les enquêtes nécessaires sur la noblesse, & d'avoir la communication de tous les vieux titres qui pouvoient leur servir à cet égard.
Il étoit de leur charge de publier les joûtes & tournois, de convier à y venir, de signifier les cartels, de marquer le champ, les lices, ou le lieu du duel, d'appeller tant l'assaillant que le tenant, & de partager également le soleil aux combattans à outrance. Ils publioient aussi la fête de la célébration des ordres de chevalerie; & s'y trouvoient en habit de leur corps.
Ils assistoient aux mariages des rois, & aux festins royaux qui se faisoient aux grandes fêtes de l'année, quand le roi tenoit cour pléniere, où ils appelloient le grand - maître, le grand pannetier, le grand bouteillier, pour venir remplir leur charge. Aux cérémonies des obseques des rois, ils enfermoient dans le tombeau les marques d'honneur, comme sceptre, couronne, main de justice, &c.
Ils étoient chargés d'annoncer dans les cours des princes étrangers, la guerre ou la paix, en faisant connoître leurs qualités & leurs pouvoirs; leurs per<cb->
Le jour d'une bataille, ils assistoient devant l'étendard, faisoient le dénombrement des morts, redemandoient les prisonniers, sommoient les places de se rendre, & marchoient dans les capitulations devant le gouverneur de la ville. Ils publioient les victoires, & en portoient les nouvelles dans les cours étrangeres alliées.
Les premiers commencemens des hérauts d'armes
ne furent pas brillans; nous voyons par les anciens
livres de Romancerie, & par l'histoire des rois qui
ont précédé S. Louis, qu'on ne regardoit les hérauts
que comme de vils messagers, dont on se servoit en
toutes sortes d'occasions. Ils eurent un démêlé avec
les trouveres & chanterres sur la préséance. Pour
établir contre eux leur dignité, ils produisirent un
titre, par lequel Charlemagne leur accordoit des
droits excessifs, & c'étoit un faux titre; cependant
ils parvinrent insensiblement à s'accréditer, à obtenir
des privileges, & à composer leur corps de gens
nobles; mais, dit Fauchet,
Il arriva seulement que lorsque Louis XIII. vint en 1621 dans les provinces méridionales de son royaume, pour contenir les chefs de parti, il fit renouveller l'ancienne formalité suivante, qui est aujourd'hui entiérement abolie.
Lorsqu'on s'approchoit d'une ville où commandoit
un homme suspect, un héraut d'armes se présentoit
aux portes; le commandant de la ville l'écoutoit
chapeau bas, & le héraut crioit:
Le même Louis XIII. en 1634, envoya déclarer la guerre à Bruxelles par un héraut d'armes; ce héraut devoit présenter un cartel au cardinal infant, fils de Philippe III. gouverneur des pays - bas. C'est - là la derniere déclaration de guerre qui se soit faite par un héraut d'armes; depuis ce tems on s'est contenté de publier la guerre chez soi, sans l'aller signifier à ses ennemis. Et pour ce qui regarde les fonctions des hérauts à l'armée, c'est en partie les trompetes & les tambours qui les remplissent aujourd'hui.
Si quelqu'un est curieux de plus grands détails, il peut consulter Du Cange au mot Heraldus; le Glossar. Archoeolog. de Spelman; Jacob. Spencer de Art. heraldicâ, Francof. 2 vol. in - fol. la Science héraldique de Vulson de la Colombiere; Fauchet, Traité des Chevaliers; André Favin, Théâtre d'honneur; & finalement le livre intitulé, Traité du héraut d'armes, Paris 1610, in - 12. (D. J.)
Héraut d'armes (Page 8:144)
Les hérauts d'armes anglois sont assez instruits des généalogies du royaume; ils tiennent registre des armoiries des familles, reglent les formalités des couronnemens, des mariages, des baptêmes, des funérailles, &c. On les distingue en trois classes, les kings of arms, les heralds & les pursevants at arms.
Il y a trois kings of arms; le premier qui s'appelle [p. 145]
Clarencieux & Norroy, les deux autres hérauts d'armes, sont appellés hérauts provinciaux, parce que la jurisdiction de l'un est bornée aux provinces qui sont au nord de la Trente, & l'autre a dans son district celles qui se trouvent au midi; ils ordonnent des funérailles de la petite noblesse, savoir des baronnets, chevaliers & écuyers: ils sont tous deux créés à peu près comme le Garter, avec le pouvoir par patentes, de blasonner les armes des nobles.
Ceux qu'on nomme simplement héralds sont au nombre de six, distingués par les noms de Richemond, de Lancaster, de Chester, de Windsor, de Sommerset & d'York. Leur office est d'aller à la cour du grand maréchal pour y recevoir ses ordres, d'assister aux solemnités publiques, de proclamer la paix & la guerre.
Les poursuivans, au nombre de quatre, s'appellent blue - mantles, ou manteaux bleus, rouge - croix, rouge - dragon & port - cullice; en françois, portecoulisse, probablement des marques de décoration, dont chacun d'eux jouissoit autrefois. Outre ces quatre poursuivans, il y en a deux autres qu'on appelle poursuivans extraordinaires.
Le college des hérauts a pour obiet tout ce qui regarde les honneurs, parce qu'ils sont considérés tanquam sacrorum custodes, & templi honoris oeditui. Ils assistent le grand maréchal dans sa cour de chevalerie, qui se tient ordinairement dans la sale des hérauts, où ils prenoient place autrefois vêtus de leur cotte - d'armes. Il faut qu'ils soient, à l'exception des poursuivans, gentlemen de naissance, & les six hérauts sont faits écuyers, squiers, lors de leur création. Ils ont tous des gages du Roi; mais le Garter a double salaire, outre certains droits à l'instaliation des chevaliers de l'ordre, & quelques émolumens annuels de chacun d'eux. (D. J.)
Herbacé (Page 8:145)
HERBAGE (Page 8:145)
HERBAGE, s. m. (Gram. Bot.) nom collectif, qui comprend toutes sortes de plantes basses qui croissent dans les prés, dans les marais, dans les potagers. Ce qui donne au lait sa bonne ou mauvaise qualité, ce sont les herbages dont les bestiaux se nourrissent. Il y a des moines qui ne vivent que d'eau, de pain & d'herbages. Cette terre a beaucoup d'herbages. Il y a un droit qu'on appelle droit d'herbage. Il consiste à pouvoir mener paître ses troupeaux, ou à couper l'herbe en certains cantons pour leur nourriture.
HERBAN (Page 8:145)
HERBAN, s. m. (Jurisprud.) c'est un cri public, par lequel un souverain fait armer ses vassaux; ou l'amende payée par les vassaux pour n'avoir pas obéi à la convocation; ou en général toutes les
HERBE (Page 8:145)
HERBE, subst. f. (Botan.) selon M. Tournefort, le nom d'herbe, à proprement parler, convient à toutes les plantes, dont les tiges poussent tous les ans après que les semences sont mûres.
Il y a des herbes dont les racines vivent pendant quelques années, & d'autres dont les racines périssent avec les tiges; on appelle annuelles celles qui meurent dans la même année après avoir porté leurs fleurs & leurs graines, comme le froment, le segle & autres. On nomme bisannuelles celles qui ne donnent des fleurs & des graines que la seconde ou même la troisieme année après qu elles ont levé, & qui périssent ensuite; telles sont l'angélique des jardins & quelques autres. Les herbes dont la racine ne périt pas après qu'elles ont donné leurs semences, s'appellent des herbes vivaces; telles sont le fenouil, la menthe & autres: nous en trouvons plusieurs parmi celles qui sont toujours vertes, comme le cabaret, le violier, &c. & d'autres qui perdent leurs feuilles pendant une partie de l'année, comme le pas - d'asne, le pied de - veau, la fougere, &c.
Herbe aux anes (Page 8:145)
Herbe Saint - Antoine (Page 8:145)
Herbe blanche (Page 8:145)
Herbe à coton (Page 8:145)
L'Herbe à coton ou gnaphalium vulgare est d'un genre différent que le gnaphalium montanum, ou pié - de - chat.
La racine de l'herbe à coton est fibreuse & chevelue;
ses tiges sont grêles, hautes de six à neuf
pouces, droites, cylindriques, blanches à leurs
sommités, couvertes d'un grand nombre de feuilles,
placées sans ordre, velues, étroites & oblongues.
Il naît à l'extrémité des rameaux, ou dans les
angles qu'ils font en s'écartant de la tige, des bouquets
de plusieurs fleurs ramassées ensemble & sans
pédicule; elles sont composées de fleurons si petits,
qu'à peine peut - on les voir, divisés en cinq parties,
appuyés sur un embryon & renfermés dans un ca<pb->
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