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Ce dernier inconvénient m'a paru sans réponse solide. M. Douglass trouve l'objection plausible; il se contente de dire qu'elle est détruite par l'expérience: il ne manque que la vérité à cette assertion.
Quels que soient les inconvéniens généraux de la taille au haut - appareil, il peut se rencontrer des circonstances avantageuses pour cette opération; 1°. si la vessie est naturellement grande, & qu'elle n'ait pas encore assez souffert pour jetter le malade dans ces fréquentes envies d'uriner qui accompagnent presque toûjours les grosses pierres; l'injection est pratiquable, & la vessie faisant tumeur au - dessus du pubis, peut être ouverte sans peine & sans danger, parce qu'il n'y a point de vaisseaux à craindre en faisant l'incision, & parce que l'expansion du péritoine qui recouvre la vessie est soulevée du côté de l'ombilic. D'ailleurs on peut bien, avant l'opération, habituer la vessie à une dilatation suffisante, par des injections préparatoires graduées. On évitera la douleur d'une extension forcée, en injectant pour l'opération, après l'incision des tégumens & de la ligne blanche, suivant la méthode de M. Pibrac. Dans l'opération faite à Saint - Germain par M. Berrier, le 10 Décembre 1727, on s'apperçut, après l'incision des parties contenantes, que la vessie ne contenoit pas assez de fluide; la sonde portée dans la vessie servit de guide par son extrémité; on ouvrit ce viscere, & l'opération réussit, la plaie ayant été cicatrisée au bout de trente jours. Dans une seconde opération pratiquée par le même chirurgien le 26 Septembre 1728, sur un sujet de treize à quatorze ans, l'injection fut faite après l'incision, avec tout le fruit qu'on en attendoit; on tira une pierre murale de la grosseur d'un petit oeuf de poule; la plaie fut cicatrisée le dix - huitieme jour, & la cure ne fut traversée par aucun accident. On peut conclure de tout ceci, que lorsque la vessie est dilatable, qu'elle n'a aucune maladie particuliere à sa substance, & que la pierre a assez de consistence pour ne pas se mettre en morceaux; le haut appareil est une excellente méthode qu'il ne faut pas rejetter de la pratique par les raisons suivantes. 1°. L'urethre & le cou de la vessie restent dans leur entier & ne souffrent en aucune maniere; 2°. Les prostates ne sont ni attaquées ni meurtries, en quelque maniere que ce soit; ce qui peut être la source des fistules qui suivent quelquefois les opérations faites au périnée; 3°. la plaie de la vessie peut être promptement refermée, de même qu'une plaie simple, sur - tout si l'on fait ensorte qu'elle ne soit plus mouillée après l'opération ni par l'eau qu'on avoit injectée, ni par l'urine; ce qui est très - facile en tenant une algalie dans la vessie par l'uretre: alors il ne restera que la plaie des tegumens qui sera bientôt guérie. (Y)
HAUT - BERG (Page 8:69)
HAUT - BERG, voyez
HAUT - BERGEON (Page 8:69)
HAUT - BERGEON, voyez
HAUT - BORD (Page 8:69)
HAUT - BORD, voyez
HAUTBOIS (Page 8:69)
* HAUTBOIS (anciens), instrument à vent (Lutherie). Nous distinguerons le hautbois en ancien & en moderne.
Il y a deux sortes de hautbois anciens: les uns qu'on appelloit hautbois de Poitou; les autres simplement hautbois; ils étoient à anches. On voit au - dessus les huit premiers trous disposés comme on les bouche, pour avoir l'étendue des sons. Les trous neuf & dix servent seulement à donner de l'air aux sons, & à accourcir le dessus, dont la patte va en s'élargissant depuis le neuvieme trou qui est double, jusqu'au dixieme qui l'est aussi, & de - là jusqu'à l'extrémité de l'instrument. C'est en bouchant ces derniers trous qu'on fait descendre l'instrument; la taille
Hautbois (Page 8:69)
Le hautbois est percé dans toute sa longueur comme
les flûtes, avec cette différence, que leur trou s'élargit
de plus en plus du côté de la patte D. Des deux
clés qui ferment le septieme & huitieme trou, il n'y a
que la petite qui soit tenue appliquée sur le septieme
trou par son ressort, comme la clé de la flûte traversiere;
l'autre clé qui est la grande, est toûjours ouverte,
& elle ne ferme comme celles du basson, que
lorsque l'on appuie le doigt sur sa bascule. Voyez
Pour joüer de cet instrument, il faut le tenir àpeu - près comme la flûte à bec, seulement plus élevé; par conséquent on aura la tête droite & les mains hautes, la gauche en haut; c'est - à - dire vers l'anche, & la droite vers le bas ou vers la patte D; on posera ensuite les doigts sur les trous en cette sorte; savoir le doigt indicateur de la main gauche sur le premier trou, le doit medius sur le second, & l'annulaire ou quatrieme de la même main, sur le troisieme trou; ensuite on posera le doigt indicateur de la main droite sur le quatrieme trou, le doigt du milieu sur le cinquieme, & le doigt annulaire de cette main sur le sixieme; l'auriculaire ou petit doigt de la main droite sert à toucher les clés quand il est nécessaire.
On placera ensuite l'anche entre les levres justement au milieu; on ne l'enfoncera dans la bouche que de l'épaisseur de deux ou trois lignes; ensorte qu'il y ait environ une ligne & demie de distance depuis les levres jusqu'à la ligature g de l'anche; on la placera de maniere que l'on puisse la serrer plus ou moins selon le besoin, & on observera de ne la point toucher avec les dents.
Tous les tons naturels se font, comme il est démontré dans la tablature de la flûte traversiere, à l'exception de l'ut en - haut & en - bas qui se font différemment. Celui d'en - bas (note onzieme) se fait en bouchant le deuxieme trou, & laissant tous les autres débouchés. La cadence se fait comme sur la flûte traversiere, excepté que l'on doit trembler sur le troisieme trou. Celui d'en - haut (note 23) se fait en débouchant tous les trous, ou bien en débouchant seulement les trois premiers, & en bouchant les 4, 5 & 6; il y a de plus un ut tout - en - bas, lequel n'est point démontré dans la tablature, par lequel passe l'étendue de la flûte traversiere; il se fait en bouchant tous les trous, & appuyant le doigt sur la bascule de la grande clé, ce qui fait appliquer la soûpape sur le huitieme trou qui se trouve par ce moyen fermé, on le tremble sur cette même clé. On doit observer que l'on ne monte guere plus haut que le ré (note 25), ensorte que le hautbois a deux octaves & un ton d'étendue, & qu'il sonne l'unisson des deux octaves de taille & de dessus des clavecins.
Tous les dièses & bémols se font aussi conformément à la tablature de la flûte traversiere, excepté ceux qui suivent le sol b en - bas (note 53) qui se
Le sol > ou la bémol se forme de haut & en - bas, en débouchant la moitié du troisieme trou, en bouchant le premier & le second tout - à fait, & en débouchant aussi tous les autres; le sol > se tremble sur la moitié du troisieme trou, & le bémol sur le deuxieme trou plein.
Le la > ou si bémol se fait en - haut & en - bas, en bouchant le premier & le troisieme trou, & en laissant tous les autres débouchés; l'ut > ou ré bémol (notes douzieme & quarante - sixieme) se forme en débouchant le premier trou, & en bouchant tous les autres, même celui de la grande clé; l'ut > se tremble sur la clé avec le petit doigt; le ré bémol se tremble sur le sixieme trou, tous les trous bouchés, ou comme sur la flûte traversiere. Ce demi - ton se fait au si à l'octave en - haut, en forçant le vent & serrant l'anche avec les levres.
On doit observer en joüant de cet instrument, de fortifier le vent à mesure que l'on monte, & de serrer en même tems les levres.
A l'égard des coups de langue, flattemens, battemens,
&c. ils se font comme sur la flûte traversiere.
Voyez l'article
Quant à l'explication de la formation du son dans
le hautbois, & autres instrumens à hanche, voyez
l'article
HAUT - GO>T, (Cuisine.) c'est cette pointe que le cuisinier sait donner aux mets par le moyen des epices, fines herbes, jus de verjus, de citron, &c. Une chose qui mérite d'être remarquée, c'est que les habitans des pays chauds aiment beaucoup plus les alimens de haut - goût, que ceux des climats tempérés. C'est ainsi qu'en Amérique les femmes elles - mêmes mangent dans leurs ragoûts force piment, poivre, gingembre, &c. toutes choses dont une bouche françoise ne s'accommoderoit point - du - tout.
HAUT - JUSTICIER (Page 8:70)
HAUT - JUSTICIER, s. m. (Jurisprud.) c'est le
seigneur qui a droit de haute - justice; il est le véritable
seigneur du lieu, & le seul qui puisse régulierement
s'en dire seigneur purement & simplement, celui
qui n'en a que la directe, ne peut se dire que seigneur
de tel fief. Le haut - justicier joüit des droits honorifiques
après le patron; il a droit de chasser en
personne dans toute l'étendue de sa justice; enfin il
a tous les autres droits qui dépendent de la hautejustice,
telle que les deshérences, bâtardises, confiscation.
Voyez ci - après
HAUT - PALATINAT (Page 8:70)
HAUT - PALATINAT, (Géog.) voyez
HAUT - PENDU (Page 8:70)
HAUT - PENDU, (Marine.) les matelots appellent ainsi un petit nuage, qui occasionne un gros vent. (G)
HAUT - RHIN (Page 8:70)
HAUT - RHIN, (le cercle du) Géog. voyez
HAUTE - CONTRE (Page 8:70)
HAUTE - CONTRE, (Musique.) altus ou contra;
celle des parties de la Musique qui appartient aux
voix d'hommes les plus aiguës ou les plus hautes,
par opposition à la basse - contre, qui est pour les plus
graves ou les plus basses. Voyez
Dans les opera italiens, cette partie qu'ils appellent
contr - alto, est souvent chantée par des femmes;
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