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HAUSSEMENT ou ELEVATION (Page 8:67)
HAUSSEMENT ou ELEVATION, s. m. (Hydr.)
dans l'opération du nivellement on appelle haussement, la partie du terrein ou le niveau s'éleve en
sortant d'une gorge ou d'un fonds. Ce haussement se
marque dans une table particuliere d'un côté avec
les baissemens du terrein de l'autre. Voyez
HAUSSER (Page 8:67)
HAUSSER, verbe act. rendre plus élevé; c'est en
terme de Commerce, augmenter le prix d'une chose,
en offrir plus qu'un autre, y mettre de la hausse.
Voyez
Hausser (Page 8:67)
Hausser (Page 8:67)
HAUSSIERE (Page 8:67)
HAUSSIERE, (Marine.) voyez
HAUT (Page 8:67)
HAUT, adj. (Grammaire.) terme relatif qui se
dit d'un corps considéré selon sa troisieme dimension
ou son élévation au - dessus de l'horison ou rezde - chaussée. Voyez
Le pic de Ténériffe passe pour la plus Laute montagne
du monde. La grande pyramide d'Egypte
avoit sept cents soixante & dix toises trois quarts de
hauteur. La tour de S. Paul, avant que le feu l'eût
consumée en 1086, avoit cinq cens vingt piés de
haut, sans y comprendre un globe de cuivre sur lequel
étoit une croix qui portoit quinze piés & demi
de haut. Les tours de Notre - Dame de Paris n'ont
que deux cens douze piés de haut. Voyez
Haut (Page 8:67)
Dieu est souvent qualifié dans l'Ecriture, le Trèshaut.
On dit sur la terre haut & puissant seigneur.
On donne aux Etats - Généraux des Provinces - Unies, le titre de Hautes Puissances. Voyez
On dit en Angleterre la chambre haute du Parlement. Voyez
Haut (Page 8:67)
Haut, se dit encore des parties de la Musique qui se subdivisent, pour exprimer la plus élevée, la plus aiguë: haute - contre, haute - taille. Voyez ces mots.
Haut (Page 8:67)
Haut (Page 8:67)
Haut (Page 8:67)
Haut (Page 8:67)
Haut (Page 8:67)
Haut à haut (Page 8:67)
Haut (Page 8:67)
HAUTAIN (Page 8:67)
HAUTAIN, adj. (Gramm.) est le superlatif de haut & d'altier; ce mot ne se dit que de l'espece humaine. On peut dire en vers:
Un coursier plein de feu levant sa tête altiere. J'aime mieux ces forêts altieres Que ces jardins plantés par l'art. mais on ne peut pas dire, forêt hautaine, tête hautaine d'un coursier. On a blâmé dans Malherbe, & il paroît que c'est à tort, ces vers à jamais célebres:
Et dans ces grands tombeaux où leurs ames hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers. On a prétendu que l'auteur a supposé mal - à - propos les ames dans ces sépulcres: mais on pouvoit se souvenir qu'il y avoit deux sortes d'ames chez les poëtes ancicns; l'une étoit l'entendement, & l'autre l'ombre légere, le simulacre du corps. Cette derniere restoit quelquefois dans les tombeaux, ou erroit autour d'eux. La théologie ancienne est toûjours celle des Poëtes, parce que c'est celle de l'imagination. On a crû cette petite observation nécessaire.
Hautain est toûjours pris en mauvaise part; c'est l'orgueil qui s'annonce par un extérieur arrogant: c'est le plus sûr moyen de se faire haïr, & le défaut dont on doit le plus soigneusement corriger les enfans. On peut être haut dans l'occasion avec bienséance. Un prince peut & doit rejetter avec une hauteur héroïque des propositions humiliantes, mais non pas avec des airs hautains, un ton hautain, des paroles hautaines. Les hommes pardonnent quelquefois aux femmes d'être hautaines, parce qu'ils leur passent tout; mais les autres femmes ne leur pardonnent pas.
L'ame haute est l'ame grande; la hautaine est superbe. On peut avoir le coeur haut, avec beaucoup de modestie; on n'a point l'humeur hautaine sans un peu d'insolence. L'insolent est à l'égard du hautain ce qu'est le hautain à l'impérieux; ce sont des nuances qui se suivent; & ces nuances sont ce qui détruit les synonymes.
On a fait cet article le plus court qu'on a pû, par
les mêmes raisons qu'on peut voir au mot
HAUT - ALLEMAND (Page 8:68)
HAUT - ALLEMAND, (Grammaire.) c'est le langage
allemand le plus délicat & le plus poli, tel qu'on
le parle en Misnie. Voyez
HAUT - APPAREIL, ou TAILLE HYPOGASTRIQUE (Page 8:68)
HAUT - APPAREIL, ou TAILLE HYPOGASTRIQUE, (Chirurgie.) est une opération par laquelle on tire la pierre hors de la vessie, au moyen d'une incision faite à son fond, à la partie inférieure du bas - ventre, au - dessus de la symphise des os pubis.
On est redevable de l'idée de cette opération à Pierre Franco, natif de Turiers en Provence, qui fixa son établissement à Orange, après avoir exercé la Chirurgie avec distinction en Suisse, où il étoit pensionné des villes de Berne & de Lausanne. L'impossibilité de tirer une pierre du volume d'un oeuf de poule à un enfant de deux ans, après de vains efforts; les grandes douleurs du malade, les vives instances des parens, & un sentiment d'amour - propre, ne voulant pas, dit l'auteur, qu'il lui fût reproché de n'avoir sçû tirer la pierre; tous ces motifs le déterminerent à faire une incision au - dessus de l'os pubis, sur la pierre même qu'il soûlevoit avec les doigts d'une main, introduits dans l'anus, pendant qu'un aide l'assujettissoit par une compression à la partie inférieure du bas - ventre. La pierre fut tirée, & le malade guérit. Cette observation a été publiée dans la Chirurgie de l'auteur, Lyon, 1561.
Tous ceux qui ont écrit depuis sur l'opération de la taille en haut - appareil, l'ont blâmée sans reserve du conseil qu'il donne de ne pas suivre son exemple. Avec un peu de réflexion, on auroit trouvé dans cet avis & dans ses motifs le fondement du plus grand éloge. Ce trait est le triomphe de l'amour de l'humanité sur l'amour - propre, & la preuve d'un esprit mûr qui sçait juger des choses avec discernement; rien en effet n'auroit été plus pardonnable à l'auteur que de concevoir de son opération & du succès qu'elle a eu, l'opinion avantageuse qu'en ont pris ceux qui en ont parlé après lui; mais il n'y avoit aucun exemple d'une semblable opération; & l'auteur, en publiant celui - ci, loin d'en tirer aucun avantage personnel, se blâme de l'avoir entreprise par un principe de vanité; ce qui, suivant ses propres expressions, étoit à lui grande folie. Les accidens mirent l'enfant en danger, puisque Franco dit en termes formels que le patient fut guéri, nonobstant qu'il en fût bien malade. D'après ces considérations, comment sur un seul fait, l'auteur, judicieux comme il l'est, se seroit - il crû autorisé à établir une méthode particuliere de taille au - dessus de l'os pubis? le cas allégué, unique dans son espece, ne pouvoit être regardé que comme une chose extraordinaire; & cela est d'autant plus vrai, qu'aucun des partisans de la taille du haut - appareil n'a observé les mêmes circonstances. Dans le fait, Franco n'a pas pratiqué la méthode connue actuellement sous le nom de taille au haut appareil. Les Lithotomistes m'entendront, lorsque je dirai qu'il a simplement fait la taille hypogastrique au petit appareil.
Rousset, medecin françois, publia en 1591, son Traité sur l'opération césarienne; il s'y déclare partisan de la taille au haut - appareil, qu'il n'a jamais pratiquée ni vû pratiquer. Aussi ne parle - t - il qu'incidemment de cette maniere de tailler. Son objet est de prouver qu'elle doit avoir des avantages sur les méthodes de Celse & de Marianes qui se pratiquent au périnée. Le parallele qu'il fait de ces deux opérations avec le haut appareil, lui promettent des succès pour la taille hypogastrique; il en conclud que l'opération césarienne est pratiquable, à plus forte raison, puisque suivant son idée elle ne peut pas être sujette aux mêmes inconvéniens que l'incision de la vessie. Je n'ai pas trouvé d'ailleurs dans Rousset aucun des
C'est à M. Douglass, chirurgien écossois, membre de la société royale de Londres, & lithotomiste de l'hôpital de Westminster, qu'on doit le renouvellement ou plûtôt la théorie fondamentale & la pratique de cette opération. Il n'y a aucun exemple sur ce point de Chirurgie entre Franco, avant 1560, & M. Douglass en 1719. M. Cheselden a depuis pratiqué la taille au haut - appareil, ainsi que MM. Paul, Macgill, & Thornhill. M. Pibrac, chevalier de l'ordre de S. Michel, membre de l'académie royale de Chirurgie, & chirurgien major de l'école royale militaire, a perfectionné cette opération, & l'a faite à Paris en 1726, avec le plus grand succès. En 1727, M. Morand tailla par cette méthode un officier invalide âgé de soixante - huit ans; & M. Berrier a fait deux fois cette opération à S. Germain - en - Laye.
La taille au haut - appareil est essentiellement fondée sur deux principes également vrais; 1°. qu'on peut ouvrir la vessie sans ouvrir le péritoine; 2°. que les blessures de la vessie ne sont pas nécessairement mortelles. Voyez le Traité de M. Morand sur le haut - appareil.
Pour pratiquer cette opération, le malade restera
couché dans son lit; on injecte la vessie avec de l'eau
tiede (voyez
Une seconde incision qui commencera supérieurement un peu au - dessous de la partie la plus éminente de la vessie, coupe la ligne blanche, & découvre la partie antérieure & supérieure de la vessie, dans laquelle l'opérateur plongera obliquement un bistouri droit, dont le dos doit être tourné du côté de l'ombilic, & le tranchant du côté de la symphise des os pubis. Cette ponction étant faite avec la main droite qui tient le bistouri dans la vessie, l'opérateur doit couler le doigt index gauche le long du dos du bistouri, entrer dans la vessie, & recourber ce doigt sous l'angle supérieur de la plaie de la vessie, pour la soûtenir du côté de l'ombilic, pendant qu'avec le bistouri on allonge autant qu'il est nécessaire l'incision vers le cou, sous la voûte que font les os pubis.
L'opérateur retire le bistouri; & continuant de soûtenir la partie supérieure de la vessie avec le doigt index de la main gauche, il introduit le pouce & l'index de la main droite, s'ils suffisent pour tirer la pierre, ou il la saisira avec des tenettes convenables pour en faire l'extraction.
Les partisans de cette opération répondent assez
avantageusement à la plûpart des objections qu'on
leur fait. On dit 1°. qu'il est très - difficile d'injecter la
vessie au point nécessaire, pour lui faire faire éminence au - dessus des os pubis, sans exciter des douleurs
insoûtenables, & que les malades par leurs
cris & par l'action de toutes les forces qui servent à
l'expulsion de l'urine, font sortir l'injection; 2°. que
le peu de capacité naturelle ou accidentelle de la
vessie, rendra cette injection absolument impraticable;
3°. que dans cette opération l'ouverture n'est
pas placée aussi favorablement que dans les autres
méthodes, pour procurer, quand la vessie est malade,
l'écoulement de la suppuration; 4°. qu'il est extrèmement
difficile de tirer les fragmens d'une pierre
qui s'écrase; & que les injections ni l'urine ne pourront
entraîner les graviers qui resteront dans le fond
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