ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"21"> dents de ce rateau, au nombre de cinq, ont environ six pouces de longueur: sa traverse est moins longue d'environ un pouce & demi que la gouttiere n'est large; elle porte un manche d'environ neuf à dix pouces de longueur dans la direction des dents.

Les noms que nous avons donnés à cet instrument en indiquent l'usage.

Placez dans la gouttiere une certaine quantité de paille de froment que vous y coucherez dans sa longueur, & qui ne debordera antérieurement que d'environ deux lignes; engagez - en une extrémité du côté qui doit déborder sous la piece de bois qui est mobile au moyen du boulon qui la perce & qui passe dans les mortaises des parois latérales; appuyez fortement le pié gauche sur la pédale qui répond à chaque côté à ce boulon, à l'effet d'abaisser cette même piece, & de comprimer vivement la paille engagée; saisissez en même tems le manche du couteau avec votre main droite, tirez - le à vous, & pressez médiocrement en contre - bas; il en résultera un mouvement composé dans la lame: les jumelles qui la portent seront en effet d'une part sollicitées à s'élever & à la laisser courir suivant sa longueur, tandis que l'impression & l'appui de la main lui donneront la facilité & la puissance de couper la paille offerte à son tranchant; puissance néanmoins qu'elle ne peut avoir, qu'autant qu'elle rasera exactement dans son chemin la rive extérieure de l'embrasure de fer, qui n'est polie avec soin que pour que cette même lame ne soit point offensée à chaque coup de main de l'ouvrier; chacun de ces coups étant donnés, ce même ouvrier dont la main gauche sera saisie du manche du rateau, & qui aura eu l'attention d'en tenir les dents légerement en arriere, renversera ce manche en cessant toute compression sur la pédale, & portera dès - lors la paille en - avant, proportionnément à la saillie qu'elle doit avoir en - dehors pour être coupée; il appuyera ensuite de nouveau sur la pédale, & usera du couteau, comme il l'a fait auparavant. C'est ainsi que l'on prépare à l'animal une nourriture très saine, pourvû que la paille ne soit point noire, grossiere, & telle qu'elle croît dans certaines provinces & dans certains cantons de ce royaume. On la mêle avec l'avoine; on en donne le double ainsi mêlée. Il est même quelques pays où elle sert d'unique ou de principal aliment au cheval, & dans lesquels les hachoirs ou hache paille sont armes de plusieurs couteaux par le moyen desquels on hache une plus grande quantité de paille ensemble. Nous n'avons point sous nos yeux cet instrument; & la mémoire ne nous fournissant à cet égard rien de précis, nous n'en hasarderons pas ici la description.

HACHURE (Page 8:21)

HACHURE, s. f. en Grav. & Dessein, se dit des lignes ou traits dont on se sert pour exprimer les ombres, soit dans les gravures, soit dans les desseins, à l'aide du burin ou du crayon: il y a des hachures simples & de doubles; les simples sont formées par une seule ligne, soit droite, soit courbe; les doubles sont formées par plusieurs lignes, soit droites, soit courbes, qui se croisent en maniere de losange: pour leur opération, V. Hacher, en Grav. & en Dessein.

Hachures empatées (Page 8:21)

Hachures empatées, en Gravure; on se sert de ce terme pour exprimer le dégât que l'eau - forte a fait en enlevant le vernis & confondant les hachures ensemble. Voyez Gravure à l'eau forte

Les hachures sont de grand usage dans le Blason, pour faire distinguer les différens émaux des écussons, sans qu'ils soient enluminés. Voyez Email & Couleur. Presque toutes les figures ombrées de ce livre sont gravées en hachures. Voyez les Planches de Blazon, & leur explication.

HACUB (Page 8:21)

HACUB, (Hist. nat. Bot.) nom que les Indiens donnent à une plante qui ressemble au chardon, mais qui est plus grande & plus élevée que lui. Au printems elle pousse de grands rejettons comme ceux de l'asperge, que les Indiens font bouillir pour les manger. Lorsqu'on les laisse croître sans les couper, ils portent des boutons armés de pointes, au bout desquels sont des fleurs rouges. La racine de cette plante est grosse & longue; elle purge légerement, & excite le vomissement, lorsqu'on l'a fait infuser dans de l'eau chaude.

HACZAG (Page 8:21)

HACZAG, Sarmisia vallis, (Géog.) petit pays de Transylvanie, sur les confins de la Walaquie, avec titre de comté; c'est dans ce district que sont les ruines de l'ancienne Ulpia Trajana, desquelles il est vraissemblable que s'est formée à quelque distance la ville dont le pays porte le nom. (D. J.)

HADAMAR (Page 8:21)

HADAMAR, Hademarium, (Géog.) ville d'Allemagne au cercle du Haut - Rhin, dans la Wétéravie, résidence ordinaire d'une branche de la maison de Nassau, avec un château près de la riviere de Lohne, à neuf lieues N. O. de Mayence, six E. de Coblents. Long. 25. 41. latit. 50. 21. (D. J.)

HADELLAND (Page 8:21)

HADELLAND, Hadella, (Géog.) petit pays d'Allemagne, au nord du pays de Brême, assez près de l'Elbe. Je crois que l'Empereur en jouit aujourd'hui. (D. J.)

HADDINGLAWN (Page 8:21)

HADDINGLAWN, (Géog.) ville d'Ecosse, dans la province de Lothian, sur la Tyne, à six milles d'Edimbourg.

HADDINGTON (Page 8:21)

HADDINGTON, ou plûtôt HADDINGTOWN, en latin Hadina, (Géog.) ville au bourg de l'Ecosse méridionale, capitale d'un bailliage ou sherifsdom de même nom dans la Lothiane, à cinq lieues E. d'Edimbourg. Long. 15. 6. lat. 56. 10.

C'est la patrie de Jean Major, fameux théologien scholastique, mort en Ecosse en 1548, âgé de 42 ans. Il avoit étudié & enseigné à Paris; mais tous ses ouvrages sont tombés dans l'oubli, jusqu'à son histoire latine de la Grande - Bretagne. (D. J.)

HADELAND (Page 8:21)

HADELAND, (Géog.) petite ville de Norwege, dans la province d'Aggerhus, à trois lieues de Christiania.

HADELER - TAND (Page 8:21)

HADELER - TAND, (Géogr.) petit pays d'Allemagne situé à l'embouchure de l'Elbe, & appartenant au roi d'Angleterre, comme électeur de Brunswick - Lunebourg.

HADEMAR (Page 8:21)

HADEMAR, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le Westerwald, qui a donné son nom à une branche de la maison de Nassau, éteinte en 1711.

HADÉQUIS (Page 8:21)

HADÉQUIS, (Géog.) petite ville d'Afrique située dans une plaine, au royaume de Maroc, dans la province d'Héa, à trois lieues de Técule. Les Portugais la prirent d'assaut en 1514, & en emmenerent pour esclaves les plus belles femmes. Long. 8. 30. lat. 30. 44. (D. J.)

HADERSLEBEN (Page 8:21)

HADERSLEBEN, Haderslebia, (Géog.) ville du Dannemark au duché de Sleswig, capitale d'une préfecture considérable de même nom, avec une bonne citadelle; elle est proche la mer Baltique, à cinq milles d'Allemagne S. E. de Ripen, 11. N. de Sleswig. Les géographes du pays lui donnent 55d. 15'. 30". de latit. sur 42d. 53'. 30". de long. M. de Lisle la fait plus septentrionale d'un degré au - moins; mais la longitude est excessive de plus de 12 degrés, à la prendre de l'île de Fer; & quand même on la prendroit aux îles Açores, le méridien du quarantieme degré passeroit à l'orient de toute la presqu'île de Sleswig & de Jutland, sans y toucher. (D. J.)

HADÈS (Page 8:21)

* HADÈS, (Mythol.) c'est de ce nom que les Grecs appellent Pluton.

HADHRAMOUT (Page 8:21)

HADHRAMOUT, (Géog.) ville & contrée d'Asie dans l'Arabie heureuse: M. d'Herbelot, qui parle fort au long de cette contrée dans sa bibliotheque orientale, dit que les anciens l'ont connue sous le nom d'Hadramithena. Il y a dans ce pays une montagne nommée Schibum, d'où l'on tire les plus belles [p. 22] onyces & agathes de tout l'orient. La ville d'Hadhr amont est à quarante - six lieues O. de Carésen. Long. 67. 8. lat. 14. 40. (D. J.)

HADRAS (Page 8:22)

HADRAS, (Hist. mod.) nom donné par les Arabes errans & vagabonds à ceux de leur nation qui habitent les villes, qui contractent des mariages avec les autres, & qu'ils haïssent mortellement.

HADRIANALES (Page 8:22)

HADRIANALES, s. m. pl. (Hist. anc.) jeux accompagnés de tous les assortimens de la déification; Antonin les établit à Pouzolles avec un temple en l'honneur d'Hadrien, dont après la mort il obtint du sénat l'apothéose.

Il y avoit dans ce temple un flamine du nom d'Hadrien, avec un college de prêtres destinés au service du nouveau dieu; mais Hadrien n'avoit pas attendu jusqu'à ce tems - là à goûter les honneurs divins; il s'étoit emparé lui - même pendant sa vie de la couronne céleste; il se consacra un autel dans Athènes, au temple de Jupiter Olympien; & à mesure qu'il passoit par les villes d'Asie, il multiplioit les temples qu'il se bâtissoit, les appelloit Hadrianées; & selon toute apparence, il ne se proposoit pas de les consacrer à Jesus - Christ. Lampridius est le seul qui nous ait fait ce conte fabuleux. (D. J.)

HADRIANÉE (Page 8:22)

HADRIANÉE, Hadrianeum, s. m. (Hist. anc.) c'est ainsi qu'Hadrien desira qu'on nommât les temples qu'il faisoit bâtir lui - même en plusieurs villes, à sa propre gloîre; & ce nom leur resta comme un monument de sa vanité. V. Hadrianales. (D. J.)

HADRIANISTES (Page 8:22)

* HADRIANISTES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) ce furent des hérétiques des premiers siecles de l'Eglise; Théodoret qui en a fait mention les met au nombre des disciples de Simon le magicien. Apparemment que leur chef s'appelloit Hadrien, & que c'est de ce nom qu'ils furent appellés Hadrianistes; comme ajourd'hui on dit de Jansénius, Jansénistes; de Molina, Molinistes.

HAEMALOPIE (Page 8:22)

HAEMALOPIE, Voyez Hemalopie.

HAEMALOPS (Page 8:22)

HAEMALOPS, (Medecine.) Voyez Hemalops.

HAEMANTUS (Page 8:22)

HAEMANTUS, (Botan.) Voyez Hemantus.

HAEMAPHOBE (Page 8:22)

HAEMAPHOBE, (Med.) Voyez Hemaphobe.

HAEMATITE, ou SANGUINE (Page 8:22)

HAEMATITE, ou SANGUINE, (Hist. nat. Lith.) Voyez Hematite.

HAEMATOCELE (Page 8:22)

HAEMATOCELE, (Medecine.) Voyez Hematocele.

HAEMATOSE (Page 8:22)

HAEMATOSE, (Medecine.) Voyez Hematose.

HAEMIMONTUS (Page 8:22)

HAEMIMONTUS, (Géograph. anc.) Voyez Hemimontus.

HAEMIS (Page 8:22)

HAEMIS, (Mythol.) Voyez Hemis.

HAEMON (Page 8:22)

HAEMON, (Géogr. anc.) Voyez Hemon.

HAEMONIE (Page 8:22)

HAEMONIE, (Géog. anc.) Voyez Hemonie.

HAEMOPHTYSIE (Page 8:22)

HAEMOPHTYSIE, (Medecine.) Voyez Hemophtysie.

HAEMOROSCOPIE (Page 8:22)

HAEMOROSCOPIE, (Medecine.) Voyez Hemoroscopie.

HAEMORRHAGIE (Page 8:22)

HAEMORRHAGIE, (Medecine.) Voyez Hemorrhagie.

HAEMORRHOIDES (Page 8:22)

HAEMORRHOIDES, (Medecine.) Voyez Hemorrhoides.

HAEMORRHOIS (Page 8:22)

HAEMORRHOIS, Voyez Hemorrhois.

HAEMORTASIE (Page 8:22)

HAEMORTASIE, Voyez Hemortasie.

HAERMIX (Page 8:22)

HAERMIX, (Botan.) Voyez Hermix.

HAESBROUK (Page 8:22)

HAESBROUK, (Géog.) petite ville de Flandre, à deux lieues d'Aire. Longit. 20. 4. latit. 50. 40. (D. J.)

HAFIZI, ou HAFIZAN, ou HAFIZLER (Page 8:22)

HAFIZI, ou HAFIZAN, ou HAFIZLER, s. m. (Hist. mod.) ce sont en Turquie ceux qui apprennent tout l'alcoran par coeur; le peuple les regarde comme des personnes sacrées à qui Dieu a confié sa loi, & qu'il en a fait dépositaires. Il ne faut qu'une mémoire heureuse pour parvenir à ce titre sublime. Ce nom est dérivé de l'arabe hafizi, qui signifie en général celui qui garde quelque chose. Ricaut, de l'empire ottoman. (G)

HAGADA (Page 8:22)

HAGADA, s. f. (Hist. mod.) sorte d'oraison que les Juifs récitent le soir de la veille de leur pâque, au retour de la priere; ils se mettent à une table, sur laquelle il doit y avoir quelque morceau d'agneau tout préparé, avec des azymes, des herbes ameres, comme de la chicorée, des laitues, &c. & tenant des tasses de vin, ils prononcent cette hagada, qui n'est qu'un narré des miseres que leurs peres endurerent en Egypte, & des merveilles que Dieu opéra pour les en délivrer. Dict. des Arts. (G)

HAGARD (Page 8:22)

HAGARD, adj. (Gramm.) épithete relative au regard. On dit de celui qui a dans la vûe quelque chose d'incertain, de farouche & de trouble, qu'il a les yeux hagards.

Hagard (Page 8:22)

Hagard, (Fauconnerie.) est le contraire de sor. Le faucon hagard est celui qui n'a pas été pris au nid, & qui est difficile à apprivoiser.

HAGELAND (Page 8:22)

HAGELAND, (Géogr.) petit pays des Pays - bas autrichiens, qui se trouve entre Louvain & le pays de Liége.

HAGENOW (Page 8:22)

HAGENOW, (Géogr.) petite ville d'Allemagne, dans le comté de Schwerin, au duché de Meklenbourg.

HAGENSTELZEN (Page 8:22)

HAGENSTELZEN, célibataires, (Hist. mod.) nom que l'on donne en Allemagne, dans le bas Palatinat, aux garçons qui ont laissé passer l'âge de vingt - cinq ans sans se marier; après leur mort, leurs biens sont confisqués au profit du prince, s'ils ne laissent ni peres ni meres, ni freres ni soeurs. Il y a aussi en quelques endroits un droit que les vieux garçons sont obligés de payer au souverain, lorsqu'ils se marient. Ce droit se nomme en allemand hagenstolzenrecht. Voyez Hubner, dictionn. géograph.

HAGI ou HAJI (Page 8:22)

HAGI ou HAJI, (Hist. mod.) Les Mahométans nomment haj le pelerinage qu'ils font à la Meque, Médine & Jérusalem; celui qui s'est acquitté de ce pelerinage se nomme haji ou hagi. Chaque musulman est obligé à remplir ce devoir une fois en sa vie; il doit, suivant la loi, choisir le tems où ses moyens lui permettent d'employer la moitié de son bien à la dépense du pelerinage; l'autre moitié doit rester en arriere, afin de la pouvoir retrouver à son retour. Ceux qui ont fait plusieurs fois ce pelerinage sont très - estimés par leurs concitoyens. Le voyage se fait par caravanes très - nombreuses; & comme on passe par des deserts arides, le sultan envoye des ordres au bacha de Damas de faire accompagner les caravanes de porteurs d'eau, & d'une escorte qui doit être forte au - moins de 14000 hommes, pour garantir les pelerins des brigandages des Arabes du desert. Voyez hist. othomane du prince Cantimir.

HAGIAZ ou HIGIAZ (Page 8:22)

HAGIAZ ou HIGIAZ, (Géogr.) province d'Asie dans l'Arabie, bornée O. par la mer Rouge, N. par l'Arabie Petrée, E. par la Théama. Sa capitale est Hagiaz, autrement dite Hagr. (D. J.)

HAGIBESTAGE (Page 8:22)

HAGIBESTAGE, (Géogr.) c'étoit autrefois une grande ville; c'est à - présent un village de la Natolie, fameux par les pelerinages des Turcs & par l'hébergement magnifique, ou plûtôt le palais destiné pour les voyageurs. Tous les allans & venans y sont parfaitement bien reçus, logés & traités. Paul Lucas en fait la description dans son second voyage de Grece. (D. J.)

HAGIOGRAPHES (Page 8:22)

HAGIOGRAPHES, s. m. pl. (Théolog.) nom que l'on a donné à une partie de l'Ecriture sainte, que les Juifs appellent chetuvim. Voyez Bible, &c. Ce mot est composé d'A)GI/OS2, saint, & de GRA)FW, j'écris. Ce nom est fort ancien. Saint Jérôme fait souvent mention de ces livres, & saint Epiphane les appelle simplement GRA)FI/EA.

Les Juifs divisent les saintes Ecritures en trois classes: la loi qui comprend les cinq livres de Moyse; les prophetes qu'ils appellent neviim, & les chetuvim que les Grecs appellent hagiographa, & qui

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