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GUINDA (Page 7:1009)
GUINDA, s. m. (Tondeurs de draps.) petite presse à moulinet & sans vis, dont on se sert pour donner le cati à froid aux étoffes de laine, après qu'elles sont tendues à fin ou en dernier, comme disent les ouvriers; la presse à vis ou à jumelles n'est plus d'usage. Le guinda n'est guere employé qu'à Paris, Tours, & Orléans.
GUINDAGE (Page 7:1009)
GUINDAGE, s. m. terme d'Architecture; c'est l'équipage des poulies, moufles, & cordages, avec les halemens, qu'on attache à une machine & à un fardeau, pour l'enlever; ce qui est signifié par carchesium dans Vitruve, lorsqu'il parle des machines de guerre. (P)
GUINDAL (Page 7:1009)
GUINDAL, s. m. (Architecture.) voyez
GUINDANT (Page 7:1009)
GUINDANT, adj. pris subst. (Marine.) c'est la hauteur d'un pavillon, d'une flamme, ou d'une cornette; sa longueur se nomme battant. (Z)
Guindant d'un Pavillon (Page 7:1009)
GUINDER (Page 7:1009)
GUINDER, v. act. terme d'Architecture, c'est enlever les pierres d'un bâtiment par le moyen des machines, comme grue, gruau, guindal, ou engin. (P)
GUINDERESSE (Page 7:1009)
GUINDERESSE, s. f. (Marine.) cordage qui sert à guinder & à amener les mâts de hune. (Z)
GUINDRE (Page 7:1009)
GUINDRE, s. m. (Manufactures en soie.) petites tournettes de roseau sur lesquelles on met les écheveaux de soie à devider; elles ont ordinairement quatorze à quinze pouces de diametre sur dix pouces de hauteur.
GUINÉE (Page 7:1009)
GUINÉE, s. f. (Commerce.) toile de coton blanche plûtôt sine que grosse, qui vient de Pondichery; la piece est de vingt - neuf à trente aunes de longueur, sur > de largeur: il y a des guinées stufs, rayées, blanches, bleues, qui n'ont que trois annes & demie de long sur deux tiers de large. Ces toiles sont bonnes pour la traite qu'on fait sur les côtes d'Afrique; c'est - là ce qui les a fait appeller guinées.
Guinée (Page 7:1009)
Guinée, (la (Page 7:1009)
La Guinée a été entierement inconnue aux anciens. Nous n'en connoissons guere que les côtes qui commencent à la riviere de Sierra - Lionna, & s'étendent jusqu'au Cap - Negre, c'est - à - dire environ dix degrés en - deçà de la ligne, & seize degrés au - delà.
On divise la Guinée en haute & basse; la basse Guinée est le même état que le Congo, dont la traite des Negres fait le plus important commerce des Portugais dans ce pays - là.
La haute Guinée est bornée au sud par l'Océan, & comprend divers pays que l'on trouve de suite & qu'on subdivise chacun en divers royaumes, dont les nom, changent à mesure qu'on avance d'occident en orient: ces pays sont la côte de Malaguette, la côte des Dents, la côte d'Or, les royaumes de Juda,
Les naturels sont des idolatres, superstitieux, vivans très - mal - proprement; ils sont paresseux, yvrognes, fourbes, sans souci de l'avenit, insensibles aux évenemens heureux & malheureux qui réjoüissent ou qui affligent les autres peuples; ils ne connoissent ni pudeur ni retenue dans les plaisirs de l'amour, l'un & l'autre sexe s'y plonge brutalement dès le plus bas âge.
Leur peau est très - noire; leurs cheveux sont une véritable laine, & leurs moutons portent du poil. Ils vont tout nuds pour la plûpart; & ceux qui sont assez riches pour être vêtus, ont une espece de pagne qu'ils roulent autour du corps, & qu'ils laissent pendre depuis le nombril jusqu'à mi - jambe: ces derniers se frottent d'huile & de peinture, & ornent leur cou, leurs bras, & leurs jambes, d'anneaux d'or, d'argent, d'ivoire, & de corail.
Presque tous les naturels de Guinée sont exposés à des dragonneaux, espece de vers qui entrent dans leur chair, & la rongent par des ulceres qu'ils y causent. La petite vérole est un autre fléau encore plus redoutable, & qui les emporte de - tems - en - tems par milliers.
Il paroît que les Diépois découvrirent cette contrée en 1364 sous Charles V. & qu'ils y ont navigé avant les autres nations européennes; mais ils n'y formerent aucune habitation. Les Portugais plus avisés s'y établirent au commencement du quinzieme siecle, & l'année 1604 fut l'époque fatale de leur déroute; alors les Hollandois les chasserent des forts & des comptoirs qu'ils avoient sur les côtes, & les contraignirent de se retirer bien avant dans les terres, où pour se maintenir ils se sont alliés avec les naturels du pays. Depuis cette époque, les Hollandois & les Anglois font presque tout le commerce des côtes de Guinée: les Brandebourgeois & les Danois y ont cependant quelques comptoirs.
Sous le regne de Jean II. roi de Portugal, qui travailloit avec tant d'ardeur à l'établissement des colonies portugaises dans les Indes & en Afrique, on trouva de l'or sur les côtes de Guinée, mais en petite quantité; c'est peut - être de - là qu'on donne depuis le nom de guinées aux monnoies que les Anglois firent frapper avec l'or qu'ils amasserent dans le même pays. (D. J.)
Guinée, (la Nouvelle (Page 7:1009)
GUINES (Page 7:1009)
GUINES, (Géog.) petite ville de France en Picardie, située dans un pays marécageux, à deux lieues de la mer; elle est capitale d'un petit comté qui faisoit autrefois partie de celui de Boulogne. Long. 19. 30. latit. 50. 57. (D. J.)
GUINGAMP (Page 7:1009)
GUINGAMP, (Géog.) petite ville de France en Bretagne, capitale du duché de Penthievre, à 103 lieues sud - oüest de Paris. Long. 14. 39. 15. latit. 48. 33. 42. (D. J.) [p. 1010]
GUINGUANS (Page 7:1010)
GUINGUANS, (Comm.) toile de coton quelquefois mêlée de fils d'écorce d'arbres, qui n'est ni fine ni grosse, tantôt blcue, tantôt blanche, de huit aunes de long sur trois quarts ou cinq huitiemes de large, & qu'on tire des Indes orientales, sur - tout de Bengale; il y en a qui sont moitié soie moitié écorce.
GUINGUET (Page 7:1010)
GUINGUET, s. m. (Marine.) Voyez
GUIONAGE (Page 7:1010)
GUIONAGE, s. m. (Jurisprudence.) est la même
chose que guiage. Voyez ci - devant
GUIPÉ (Page 7:1010)
* GUIPÉ, adj. pris subst. (Brod.) point de broderie qui n'a lieu que sur le vélin; il se fait en conduisant le fil d'or ou d'argent à une certaine distance où on l'arrête, & en ramenant la suite de ce fil au point d'où l'on est parti, & toûjours de même.
Guipé (Page 7:1010)
GUIPER (Page 7:1010)
* GUIPER, v. act. (Ruban.) c'est donner la derniere
main à la frange que l'on appelle guipée: lorsque
cette frange est hors de dessus le métier, & forme
différens coupons, comme il sera dit à l'article
GUIPOIR (Page 7:1010)
* GUIPOIR, s. m. (Rubanier.) c'est un petit instrument de fer en forme de petite broche, de la longueur de cinq à six pouces, & terminée par en - haut en pointe extremement déliée, tournée en crochet recourbé; l'autre bout est insére dans une petite
GUIPURE (Page 7:1010)
* GUIPURE, en terme de Brodeur, ce n'est autre
chose qu'un ornement de relief dont le fond est rempli
de gros fil ou d'un carton découpé, recouvert ensuite
de fil d'or en deux ou de clinquant simple; ces
fils se mettent à la broche. Voyez
GUIPUSCOA (Page 7:1010)
GUIPUSCOA, (
Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites, naquit dans la province de Guipuscoa en 1491, & mourut à Rome en 1556, âgé de soixante - cinq ans; sa vie est bien singuliere. Né avec un esprit romanesque, entêté de livres de chevalerie, il commença par être page à la cour de Ferdinand, roi d'Espagne, embrassa le parti des armes, fut blessé au siége de Pampelune en 1521, & se dévoüa dans sa convalescence à la mortification. On sait la suite de ses avantures, la maniere dont il s'arma chevalier de la Vierge, son projet de combattre un Maure qui avoit parlé peu respectueusement de celle dont il étoit chevalier; le parti qu'il suivit d'abandonner la chose à la décision de son cheval, qui prit un autre chemin que celui du Maure; ses premieres études de latin faites à Salamanque à l'âge de trente - trois ans; son emprisonnement par l'inquisition; la continuation de ses études à Paris où il fit sa philosophie au collége de sainte - Barbe, & sa théologie aux Jacobins; son voyage à Rome en 1537 avec des Espagnols & des François qu'il s'associa pour former une congrégation; la confirmation de son institut par Paul III. & enfin sa nomination en qualité de premier général de son ordre. Le pape Grégoire XV. a canonisé Ignace de Loyola en 1622: le P. Bouhours a donné sa vie dans laquelle il le compare à César; on fait plus de cas de celle du P. Maffei écrite en latin; c'est peut - être le meilleur livre du jésuite italien, & le moindre du jésuite françois. (D. J.)
GUIRLANDE (Page 7:1010)
GUIRLANDE, s. f. ornement pour la tête, fait
en forme de couronne. Voyez
On fait des guirlandes de fleurs, de plumes, & même de pierreries. Janus passoit dans l'antiquité pour l'inventeur des guirlandes. Athenée, Dipnos. lib. XV.
On donne encore le nom de guirlande à un ornement
composé de fleurs, de fruits, & de feuilles
entre - mêlées ensemble, que l'on suspendoit anciennement
aux portes des temples, où l'on célébroit
quelque fête. On en mettoit aussi dans tous les endroits
où l'on vouloit donner des marques de réjouissance
publique, comme aux arcs - de - triomphe, &c.
Voyez
Les Italiens ont des décorateurs qu'ils appellent festaroli, qui font des festons, des guirlandes & autres ornemens pour les fêtes. Chambers.
Les guirlandes servent dans l'Architecture, & sont
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