ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"949"> se contenter d'un profit médiocre. Dict. de Comm. & de Trév. (G)

GRIMM (Page 7:949)

GRIMM, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans l'électorat de Saxe en Misnie, sur la Mulde, à trois milles d'Allemagne de Leipsik: elle appartient à l'électeur de Saxe. Long. 30. 2. lat. 51. 20. (D. J.)

GRIMMEN (Page 7:949)

GRIMMEN, (Géog.) ville ancienne de Poméranie, au duché de Bardt, à cinq milles d'Allemagne de Strahklsund: elle fut entourée de murailles l'an 1190. Long. 37. 45. lat. 54. 18. (D. J.)

GRIMOIRE (Page 7:949)

GRIMOIRE, s. m. voyez ci - après Grymoire.

GRIMPEREAU (Page 7:949)

GRIMPEREAU, s. m. picus varius minor, (Orn.) oiseau qui ressemble beaucoup à l'épeiche par sa figure & par son plumage, mais qui est beaucoup plus petit. Il ne pese pas une once. Il a près de six pouces depuis l'extrémité du bec jusqu'au bout de la queue, & près d'onze pouces d'envergure. La queue est composée de dix plumes, & a deux pouces de longueur; les quatre plumes du milieu sont les plus longues & les plus fermes, elles ont une couleur noire, & l'extremité du tuyau est un peu recourbée en - dedans, & appuie contre les arbres pour soûtenir l'oiseau lorsqu'il grimpe le long des troncs ou des branches verticales: les autres plumes de la queue sont en partie noires & en partie blanches. La gorge, la poitrine & le ventre sont d'un blanc sale. Il y a du brun au - delà des narines, du blanc sur le sommet de la tête, & du noir sur l'occiput. Deux larges lignes blanches s'étendent depuis les yeux jusqu'au milieu du cou, où elles se joignent; & les côtés de ces lignes sont terminés par du noir. Le commencement du dos & les petites plumes du haut de l'aîle, sont noires; les grandes plumes & les autres petites plumes des aîles, sont parsemées de taches blanches qui ont la forme d'un demi - cercle. Le milieu du dos est blanc, avec des lignes noires transversales. Le mâle differe de la femelle, en ce qu'il a le sommet de la tête rouge, & non pas blanc. Willughby, ornith. Voyez Epeiche, Piochet, Oiseau . (I)

GRIMSBY (Page 7:949)

GRIMSBY, (Géog.) ville à marché d'Angleterre dans Lincolnshire, sur l'Humber, à huit lieues E. de Lincoln. Elle députe au parlement. Long. 16. 54. lat. 53. 10. (D. J.)

GRIMSEL (Page 7:949)

GRIMSEL, (Géog.) montagne de Suisie aux confins du haut Vallais & du département de Goms, qu'elle sépare du canton de Berne. Elle est très - haute, & l'on ne peut y monter que par des sentiers escarpés. On trouve sur cette montagne une si riche mine de crystal, que l'on en tire des pieces de quelques quintaux. Voyez à ce sujet le trente - quatrieme volume des Transactions philosophiques.

M. Haller n'a pas oublié la montagne de Grimsel, ni sa curieuse mine, dans sa charmante description des Alpes. « Ces lieux, dit - il, où le soleil ne jette jamais ses doux regards. sont ornés d'une parure que le tems ne flétrit jamais, & que les hyvers ne sauroient ravir; tantôt le limon humide forme des voûtes du plus brillant crystal, & tantôt des grottes naturelles qui ne sont pas moins surprenantes; un roc de diamans où se jouent mille couleurs, éclate à - travers l'air ténebreux, & l'éclaire de ses rayons. Disparoissez foibles productions de l'Italie, ici le diamant porte des fleurs; il croît & formera bien - tôt un rocher solide ».

On appelle fleur de crystal, un sélénite fort commun dans les carrieres du lieu. M. Haller ajoûte avoir vû la plus grande piece de crystal qu'on ait jamais découvert sur cette montagne; elle pesoit 695 livres. Du tems d'Auguste, on trouva un bloc de crystal du poids de 50 livres, qui fut consacré aux dieux comme une merveille. (D. J.)

GRINGOLÉ (Page 7:949)

GRINGOLÉ, adject. terme de Blason; il se dit des croix, fers de moulin, & autres choses de même nature qui se terminent en têtes de serpens. On appelloit autrefois ces serpens gargouilles; & on a dit ensuite gringole par corruption, d'où est venu gringolé. Kaër de Montfort en Bretagne, de gueules à la croix d'hermine, anchrée & gringolée d'or.

GRIOTTE (Page 7:949)

GRIOTTE, s. f. espece de bouillie des anciens, faite avec de l'eau, du sel & de la farine d'orge nouveau, qui avoit été auparavant rôti. On y joignoît quelquefois de la coriandre, du moust, de l'hydromel: c'étoit - là la nourriture du peuple romain, de laquelle il est souvent parlé dans l'histoire, & qu'on appelloit polenta. Voyez Polenta. (D. J.)

Griotte (Page 7:949)

Griotte, (Botan.) fruit du griottier. Voyez Griottier.

GRIOTTIER (Page 7:949)

GRIOTTIER, s. m. (Botan.) arbre qui porte les griottes ou grosses cerises à courte queue; elles sont fermes, plus douces que les autres, & d'une couleur qui tire sur le noir. Le griottier est une espece de cerisier nommé cerasus sativa, fructu majori, J. R. H. 625. cerasus sativa major, C. B. P. 449. en anglois, large spanish - cherry.

Cet arbre n'est ni haut ni droit; il jette plusieurs branches garnies de rameaux fragiles; son tronc est médiocrement gros; son écorce est d'un rouge noirâtre; son bois est blanchâtre dans la circonférence, & noirâtre dans le coeur; ses feuilles sont larges, veinées, noirâtres; ses fleurs sont en roses, composées de plusieurs pétales blancs disposés en rond, & de quelques étamines de même couleur qui en occupent le milieu; leur calice est partagé en cinq segmens recourbés; il s'en éleve un pistil qui se change en un fruit arrondi, charnu, très - succulent dans sa maturité. Quand l'arbre est jeune, il donne des fruits plus gros que les autres especes de cerisiers, & qui sont soûtenus sur des queues plus courtes: on nomme ces fruits en Botanique, cerasa sativa majora. Depuis le tems de Lucullus, on cultive cet arbre dans toute l'Europe. (D. J.)

GRIP (Page 7:949)

GRIP, s. m. (Marine.) ancien nom qu'on donnoit autrefois à une sorte de petit bâtiment que l'on armoit pour aller en course, tel à - peu - près qu'est aujourd'hui le brigantin. (Z)

GRIPPER (Page 7:949)

GRIPPER, v. n. (Manufact. d'ourdissage.) Si une étoffe frappée inégalement, ou fabriquée sur une chaîne mal tendue, ou sur une lisiere mal disposée, forme à la surface de petits plis, des tiraillemens, &c. on dit qu'elle grippe.

GRIS (Page 7:949)

GRIS, (Gramm.) Si l'on imagine une infinité de petits points noirs, distribués entre une infinité de petits points blancs, on aura le gris, & toutes ses nuances, selon que les points noirs ou blancs domineront. Voy. à l'art. suiv. les diverses especes de gris.

Gris (Page 7:949)

Gris, (Manége & Maréchall.) épithete par laquelle nous désignons un cheval, dont le poil ou la robe présente un fond blanc mêlé de noir, ou même de quelqu'autre couleur: nous admettons diverses especes de gris.

Le gris sale est celui dans lequel le poil noir domine. Si les crins de l'animal sont blancs, la robe en est d'autant plus belle.

Le gris brun est différent du premier, en ce que les poils noirs y sont en moindre quantité que dans le gris sale, quoiqu'ils l'emportent néanmoins sur les poils blancs.

Le gris sanguin, le gris rouge, ou le gris vineux, est un gris mêlé de bai dans tout le poil.

Le gris argenté est une robe sur laquelle nous appercevons un gris vif, peu chargé de noir, & dont le fond blanc brille & reluit.

Le gris pommelé se reconnoît à des marques assez grandes de couleur blanche & noire parsemées, à distances assez égales, soit sur le corps, soit sur la croupe.

Le gris tisonné ou charbonné a des taches irrégulie<pb-> [p. 950] rement éparses de côté & d'autre, comme si le poil eût été noirci avec un charbon.

Le gris tourdille est un gris sale approchant de la couleur d'une grive.

Le gris truité autrement appellé tigre, consiste dans un fond blanc mêlé ou d'alzan ou de noir, semé par de petites taches assez également sur tout le corps. On appelle aussi cette robe gris moucheté, ces taches approchant de la figure des mouches.

Le gris de souris est ainsi nommé par sa ressemblance au poil de cet animal. Quelques chevaux de cette robe ont les jambes & les jarrets garnis de raies noires, comme certains mulets; d'autres en ont une sur le dos; les uns ont les crins d'une couleur claire, les autres les ont noirs.

Enfin il est encore une espece de gris que nous appellons gris étourneaux. Voyez Etourneau. (e)

Gris (Page 7:950)

Gris, (Petit - Gris) en Plumasserie, ce sont des plumes qui sont ordinairement sous le ventre & sous les aîles de l'autruche.

GRISAILLE (Page 7:950)

GRISAILLE, s. f. (Peinture.) façon de peindre avec deux couleurs, l'une claire, & l'autre brune: au moyen de leur mélange l'on exprime les lumieres & les ombres. On appelle encore cette façon de peindre, faire des tableaux de clair - obscur. L'on dit une grisaille, peindre une grisaille. Voyez Camayeu.

Grisaille (Page 7:950)

Grisaille, (Perruquier.) c'est un beau mélange de cheveux blancs & bruns. Les perruques en grisaille sont cheres.

GRISART (Page 7:950)

GRISART, voyez Colin.

GRIS NEZ (Page 7:950)

GRIS NEZ, petite montagne du Boulonois, qui forme la pointe méridionale de la baie de Willan. Le Roi y entretient un guetteur en tems de guerre. Voyez Garde - Côtes.

Cette montagne est le point des côtes de France le plus proche des côtes d'Angleterre. Le trajet de cette montagne à celle de Douvres n'est que de cinq lieues & demie, à 2400 toises la lieue. On peut observer que les bancs de pierre qui composent cette montagne, sont absolument de même nature que ceux des falaises de la côte de Douvres; on y retrouve les mêmes bancs à la même hauteur & de la même épaisseur. Ces bancs sont de pierre calcinable fort blanche; ce qui peut avoir fait donner le nom d'Albion à l'Angleterre. Cette conformité des bancs des côtes du détroit, donne lieu de penser que ce détroit s'est formé par une irruption de la mer qui a séparé l'Angleterre du Continent. (T)

GRISETTES (Page 7:950)

GRISETTES, s. f. pl. (Hist. nat. & Chasse.) sont de petits oiseaux de passage qu'on appelle aussi syriots; ils ont le bec & les jambes plus courtes, & sont un peu plus petits que les moyennes bécassines. Ils ont le plumage d'un brun noir, hormis le ventre & les bouts des aîles qui sont blancs; leur chair est blanche, tendre & très - délicate; & c'est un des meilleurs mets, quoique rassasiant.

On les trouve en Août, Septembre & Octobre, au bord des marais & des terres joignantes, ou sur les côtes de la mer; ils vont par bandes, & sont très - difficiles à approcher, quoiqu'ils aiment à se reposer sur les petites mottes de terre, pourquoi on les appelle aussi piés - de - terre. Mais dès qu'il y en a un de blessé, laissez - le crier pour qu'il fasse venir les autres; ou s'il est mort, retournez - le sur le dos, tout le reste de la bande, après avoir un peu tourné, revient à l'endroit d'où elle est partie; & appercevant le mort, elle viendra voltiger autour de lui; pendant ces viremens on en tue beaucoup, quand on a eu la précaution de se couvrir de quelques bottes de roseau ou de branchages. Il faut les manger vîte, car ils ne se gardent pas plus de vingt - quatre heures, sans se corrompre.

GRISONNEMENT (Page 7:950)

GRISONNEMENT, sub. m. terme d'Architecture; on entend par ce terme dans l'Architecture la premiere esquisse d'un dessein. Voyez Esquisse. (P)

GRIPSWALD (Page 7:950)

GRIPSWALD, Gripsvaldia, (Géogr.) ville d'Allemigne dans la Poméranie, autrefois impériale; mais depuis sujette aux Suédois, avec un bon port, & une université fondée en 1456 par Wratislas IX. duc de Poméranie Elle est près de la mer, vis - à - vis l'île de Rugen, à huit lieues S. E. de Stralsund, 22 N. O. de Stétin. Longit. suivant les géographes du pays, 30d. suivant Pysius, 33d. 2'. 5''. latit. 54d. 14'. 1''. selon M. Cassini; sa différence de Paris en longit. a été trouvée par une éclipse de soleil, tantôt de 52d. 45'. tantôt de 52d. 40'. Hist. de l'académie des Sciences, année 1700.

Kuhnius, (Joachim) habile humaniste, naquit à Gripswald en 1647, & mourut le 11 Décembre 1697 à cinquante ans. On a de lui de savantes notes sur Pausanias, sur Elien, sur Pollux, & sur Diogene Laerce. (D. J.)

GRISONS (Page 7:950)

GRISONS, (les) Géog. peuple des Alpes que les anciens historiens nomment Rhoeti; ils doivent leur origine à des colonies que les Toscans envoyerent au - delà de l'Appennin. Le pays qu'occupent les Grisons modernes a pour bornes au nord les comtés de Tirol & de Sargans, à l'occident les cantons de Glaris & d'Uri, au midi le comté de Chiavenne & la Valteline, & à l'orient le Tirol encore & le comté de Bormio.

Il est partagé en trois parties qu'on appelle ligues, en allemand bunt, savoir la ligue Grise, la ligue de la Caddée, & la ligue des dix communautés; les deux premieres sont au midi, & la troisieme au nord: ce sont comme trois cantons, dont chacun a son gouvernement à part, & qui réunis forment un corps de république dans lequel réside l'autorité souveraine. La longueur du pays appartenant à ce corps de république, est d'environ trente - cinq lieues du nord au sud: on a donné aux habitans le nom de Grisons, parce que les premiers qui dans le quinzieme siecle se liguerent pour secoüer le joug de ceux qui les opprimoient, portoient des habits grossiers d'une étoffe grise qu'ils fabriquoient chez eux.

Ils reçurent le Calvinisme en 1524, & contracterent des alliances avec les Suisses en différens tems; mais en 1602, les trois ligues ensemble s'allierent avec la ville de Berne, & en 1707 elles renouvellerent une alliance solennelle avec Zurich & quelques-uns des cantons voisins. Quoique les trois ligues soient mêlées de protestans & de catholiques, le nombre des premiers l'emporte de beaucoup sur celui des derniers, qui dépendent pout le spirituel de l'évêché de Coire & de l'abbé de Dissentis.

Le gouvernement temporel est démocratique, le peuple élit ses magistrats & officiers; & tous ceux qui ont atteint l'âge de seize ans, ont droit de suffrage. Les affaires qui regardent le corps de l'état se terminent dans des dietes générales compoelées des députés de chaque ligue qui s'assemblent aussi souvent que la nécessité le demande. Les assaires particulieres de chaque ligue se traitent dans les dietes provinciales.

Le comté de Bormio, celui de Chiavenne, & la Valteline, possédés par les Grisons, ne sont proprement qu'une vallée très - étroite qui s'étend au pié des Alpes Rhétiques, mais qui peut avoir vingt lieues de longueur. L'Adda qui sort du mont Braulio arrose cette vallée dans toute son étendue, lui fait beaucoup de bien, & quelquefois beaucoup de mal par ses inondations. (D. J.)

GRIVE (Page 7:950)

GRIVE, turdus, s. f. (Ornithologie.) genre d'olseau dont on distingue quatre especes, savoir la drenne, la grive, la litorne, & le mauvis: tous ces oiseaux passent communément sous le nom de grives, quoiqu'ils soient fort différens les uns des autres soit

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