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Il y a encore un grand nombre de manieres pour faire le grillage des mines; & chaque endroit où l'on s'occupe des travaux de la métallurgie, suit à cet égard une méthode particuliere, qui differe à quelques égards de celle des autres pays; mais celles qui viennent d'être décrites, suffisent pour qu'on se fasse une idée de cette opération; ceux qui voudront de plus grands détails sur le grillage, les trouveront dans le traité de la fonte des mines d'André Schlutter, publié en françois par M. Hellot, tom. II. & dans Emmanuel Swedenborg, opera mineralia. De curpo.
Les regles générales à observer pour le grillage, c'est d'employer un feu doux qui fasse simplement rougit doucement la mine sans la faire entrer en fusion. Il est nécessaire que le feu soit doux; parce que s'il étoit violent, en dégageant les parties volatiles qu'on veut faire partir, son impétuosité entraîneroit aussi les parties métalliques qui sont écartées les unes des autres dans la mine, & divisées en particules très - déliées.
La plûpart des métallurgistes préferent le feu de bois à celui de charbon pour le grillage des mines, tant parce qu'il est moins coûteux que le charbon, que parce qu'il ne chauffe point si vivement, & remplit mieux les vûes qu'on se propose dans cette opération. On regarde le bois de pin & de sapin comme préférable à tous les autres; à son défaut on peut employer le bois de chêne ou de hêtre; on peut aussi se servir de fagots. Il y a des endroits où l'on grille avec du bois verd & mouillé; mais l'expérience a fait voir que l'usage du bois sec étoit beaucoup plus avantageux.
L'on est quelquefois obligé de réitérer le grillage de la même mine un grand nombre de fois; cela dépend de sa nature & de ses propriétés; & c'est l'expérience & l'habileté du métallurgiste qui doit en décider. Il y a des mines qu'on est obligé de faire passer par 16, 18, & même 20 feux ou grillages; on voit que le traitement de cessortes de mines ne peut être entrepris que dans des pays où le bois est très - commun, & la main - d'oeuvre à très - bon marché, comme en Suede.
Lorsqu'on fait griller des mines, on est souvent obligé d'y faire des additions qui, jointes à l'action du feu, servent à les developper & à détruire les substances étrangeres qui sont unies au métal dans sa mine; c'est ainsi que l'on joint des pyrites avec de certaines mines de cuivre lorsqu'on les fait griller; par - là l'acide du soufre que ces pyrites contiennent se dégage, & met en dissolution la miniere ou la pierre qui sert d'enveloppe à la mine, & détruit les parties ferrugineuses qui s'y trouvent jointes;
Grillage (Page 7:947)
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GRILLE (Page 7:947)
* GRILLE, s. f. on donne communément ce nom à tout assemblage de matiere solide, fait à claire voie; ainsi la claie est une espece de grille. La barriere qui sépare en deux le parloir des religieuses, s'appelle la grille; les religieuses sont d'un côté en - dedans, ceux qui conversent avec elles sont de l'autre côté en - dehors; cette grille est quelquefois couverte d'un voile: quelquefois elle reste ouverte, mais elle est doublée, & les traverses de l'une coupe & divise en plus petits espaces les intervalles vuides de l'autre. Voyez dans les articles suivans différentes autres acceptions du même mot. Les grilles, soit en porte, soit autre, sont de grands ouvrages de Serrurerie; elles demandent du dessein, de la connoissance en Architecture, un grand art de manier le fer.
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Grille a Dorer (Page 7:947)
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Grille (Page 7:948)
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GRILLER (Page 7:948)
GRILLER, voyez l'article
GRILLET ou GRILLETTE (Page 7:948)
GRILLET ou GRILLETTE, terme de Blason; sonnette ronde qu'on met au cou des petits chiens & aux jambes des oiseaux de proie. On l'appelle aussi grillot.
GRILLETÉ (Page 7:948)
GRILLETÉ, adj. en termes de Blason, se dit des oiseaux de proie qui ont des sonnettes aux piés.
Leaulmont Puy - Gaillard, d'azur au faucon d'argent, perché, lié & grilleté de même.
GRILLON (Page 7:948)
GRILLON, s. m. grillus, insecte qui ressembleroit à a cigale, si elle n'avoit point d'aîles, & qui en differe peu par le bruit qu'il fait.
Il y a des grillons domestiques, & des grillons sauvages. Parmi ceux - ci, le mâle est presque aussi gros que la cigale, mais il a le corps plus long; sa couleur est noirâtre; il a la tête grande, & les yeux gros & saillans; il porte sur le front des antennes qui se meuvent facilement, quoiqu'elles n'ayent point d'articulation; il a six jambes de la même couleur que le corps, les dernieres sont très - longues, & donnent à cet insecte beaucoup de facilité pour sauter; il peut marcher en - arriere comme en - avant; les aîles couvrent presque tout le corps, elles sont courbes & legerement sillonnées; la queue est fourchue, & le corps est plus petit que celui de la femelle, qui a le ventre plus gras, les yeux verdâtres, les antennes rouges, & la queue semblable à un trident. On voit ces insectes dans les champs pendant l'été: ils entrent dans la terre & y nichent; ils y restent pendant l'hyver, mais les grands froids les font périr.
Les mâles des grillons domestiques ont le corps
brun, alongé, & beaucoup moins gros que celui du
grillon sauvage; la tête presque ronde, & les yeux
noirs; il y a deux lignes blanches transversales sur le
dos, près des jambes du milieu; la queue est fourchue.
La femelle est plus grosse que le mâle; elle a le ventre
plus long; elle vole avec quatre aîles, celles du
dessus sont plus courtes que celles du dessous; la
queue est divisée en trois soies. Il y a des grillons de
plusieurs autres especes; M. Linnaeus en compte quatorze.
Mouffet, insect. theat. pag. 134. Voyez
Grillon (Page 7:948)
GRIMACE (Page 7:948)
GRIMACE, s. f. (Peinture.) Je regarde comme trop essentiel à l'intérêt de l'art de la Peinture, de recommander la simplicité dans les imitations de la nature, pour ne pas insister encore sur ce principe intéressant à l'occasion d'un mot dont l'usage a peut - être droit de devenir plus fréquent que jamais dans les Arts.
Artistes qui voulez plaire & toucher, soyez donc persuadés que les figures qui grimacent, soit pour paroître avoir des graces, soit pour joüer l'expression, sont aussi rebutantes dans vos ouvrages aux yeux équitables d'un spectateur instruit, que les caracteres faux sont odieux dans la société pour les honnêtes gens.
Je sai que vous pouvez m'objecter que presque toutes les expressions que vous envisagez autour de vous sont ou chargées ou feintes, que presque tout ce qu'on appelle grace est affectation & grimace: ce sont - là des obstacles qui s'opposent au progres de l'art; il faut les connoitre, & sans perdre le tems à s'en plaindre, mettre ses efforts à les surmonter.
Resléchissez, pénétrez - vous des sujets que vous traitez, descendez en vous - mêmes, & cherchez - y cette naïveté des graces, cette franchise des passions, que l'intérêt que vous avez à les saisir, vous fera trouver.
Un intérêt mal - entendu qu'on envisage apparemment dans la société, à se tromper les uns & les autres, y introduit l'affectation des grimaces; celui que vou, avez à ne vous pas séduire vous - mêmes, vous fera dévoiler la vérité.
Etudiez les grands modeles, ils ne doivent leur réputation & leur gloire qu'à la simplicité & à la vérité; plus ils sont exempts de grimaceé, plus leur réputation doit augmenter.
Lisez aussi & relisez continuellement le petit nombre
d'auteurs anciens, dans lesquels la simplicité de
l'imitation triomphe des usages, des préjugés, des
modes, des moeurs & des tems. Article de M.
GRIMAUD (Page 7:948)
GRIMAUD, voyez
GRIMBERG (Page 7:948)
GRIMBERG, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans l'électorat de Treves, bâtie au douzieme siecle par Jean, quatre - vingts - sixieme évêque de Treves. Elle est à six lieues S. de cette ville. Long. 24. 10. lat. 49. 30. (D. J.)
GRIMELIN (Page 7:948)
GRIMELIN, s. m. (Commerce.) celui qui fait un commerce de peu de conséquence. Il se dit particulierement, en termes de négoce de bestiaux, de certains particuliers qui, sans être pourvûs d'office, se trouvent dans les marchés de Poissy & de Sceaux, & y font les fonctions de vendeurs, en avançant aux marchands, moyennant quelque droit, l'argent des boeufs & des moutons qu'ils ont vendus aux Bouchers de Paris.
Ce grimelinage est défendu & déclaré usuraire par arrêt de la Tournelle du 29 Avril 1694. (G)
GRIMELINAGE (Page 7:948)
GRIMELINAGE, petit gain que l'on fait dans un trafic ou dans une affaire. (G)
GRIMELINER (Page 7:948)
GRIMELINER, v. n. gagner peu dans un négoce,
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