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Les gradués ne sont pas remplis par des pensions qui ne sont pas cléricales; mais celles qui leur siennent lieu de la dotation d'un titre ecclésiastique, les remplissent comme des bénéfices. Il en est de même des autres pensions cléricales assignées sur les fruits d'un bénéfice, pour être payées par le titulaire pendant la vie du pensionnaire.
Un gradué séculier ne peut pas requérir un bénéfice régulier, & vice versâ.
Les gradués réguliers ne peuvent requérir en vertu de leurs grades des bénéfices d'un autre ordre, même avec dispense du pape; & celui qui a déjà un bénéfice autrement qu'en vertu de ses grades, ne peut pas non plus en requérir un autre, quand même il auroit une dispense ad duo, parce que le pape ne peut donner d'extension au concordat.
Les bénéfices que peuvent requérir les gradués, sont ceux qui vaquent par mort; ils ne peuvent pas exercer leur droit sur ceux dont le défunt a permuté, ou dont il a donné sa démission pure & simple, lorsqu'il y a deux jours francs avant le décès de celui qui a résigné ou permuté.
Pour posseder une cure dans une ville murée, il faut être gradué; la dispense de degrés qui seroit donnée par le pape, ne seroit pas admise.
Au reste, il suffit d'être gradué avant la prise de possession d'une telle cure.
Il y a encore d'autres bénéfices pour lesquels il faut être gradué. 1°. Les prébendes théologales ne peuvent être conférées qu'à des docteurs en Théologie, ou à des bacheliers formés. 2°. Pour posseder une dignité dans une cathédrale, ou la premiere dignité d'une collégiale, il faut être au - moins bachelier en Théologie ou en Droit canon. Pour être archevéque ou évêque, il faut être docteur en Théologie, ou docteur en Droit, ou au - moins licencié; mais les princes du sang & les religieux mendians sont dispensés d'être gradués.
Les régens septenaires de l'université de Paris, c'est - à - dire qui ont professé quelque science pendant sept ans, même la Grammaire, pourvû que ce soit en un collége célebre, & ceux qui ont été principaux d'un collége de même qualité aussi pendant sept années entieres & sans interruption, sont préférés dans les mois de rigueur à tous les gradués nommés, excepté aux docteurs en Théologie.
Les professeurs, pour joüir de ce privilége de septenaires, doivent avoir leur quinquennium.
En concurrence de plusieurs professeurs en diverses facultés, on adjuge le bénéfice à celui d'entre eux qui est le plus ancien gradué.
Quand le régent septenaire concourt avec un docteur en Théologie aussi ancien que lui, ces deux gradués étant égaux en toutes choses, le collateur peut gratifier celui qu'il juge à propos.
Le septenaire de Paris est préféré aux gradués des autres universités, même pour les bénéfices des autres diocèses.
Les régens septenaires des universités de Caën & de Reims ont aussi le même privilége que ceux de Paris.
Le tems que les gradués ont pour requérir, est de six mois.
Le pape peut prévenir les gradués, mais il faut que ce soit avant leur requisition; & pour empêcher la prévention du pape, il n'est pas nécessaire que le gradué ait obtenu des provisions du collateur ordinaire; il suffit pour lier les mains au pape, qu'il ait fait sa requisition, & si le collateur ou patron la refuse, qu'il en prenne un acte de refus.
La requisition faite par un gradué dont le degré seroit nul, met à couvert le droit de tous les autres gradués, quoiqu'ils n'ayent requis qu'après les provisions données par le pape.
Quoiqu'un gradué nommé ait obtenu des provisions, il est evincé de plein droit par un gradué nomme plus ancien que lui, qui se présente dans les six mois qu'ils ont pour faire leurs requisitions.
Les chapitres peuvent sede vacante conférer aux gradués simples & nommés.
Il n'est pas libre aux collateurs ou patrons dans les mois de faveur, de gratifier des gradués qui n'ont pas fait insinuer leurs grades.
Les gradués ne peuvent pas transmettre leurs droits à d'autres gradués, si ce n'est après avoir obtenu des provisions.
A l'égard du droit de conférer les bénéfices affectés aux gradués, quand il est dévolu au supérieur faute par l'inférieur d'avoir conféré dans six mois, le supérieur peut conférer de la même façon qu'auroit fait l'inferieur, & conséquemment gratifier un des contendans, supposé que l'inférieur eût le droit de le faire, soit que le bénéfice eût vaqué dans un mois de faveur, ou que toutes choses fussent égales entre les contendans; autre chose seroit si le droit étoit dévolu au supérieur, pour avoir par l'inférieur conféré à un clerc non gradué; car dans ce cas le collateur a perdu le droit de gratifier pour avoir contrevenu au concordat.
Un gradué qui se marie ou qui s'est fiancé, perd son droit de nomination.
Il y auroit encore bien d'autres choses à observer par rapport aux gradués, mais qui nous jetteroient dans une trop longue discussion; ceux qui voudront approfondir cette matiere, peuvent consulter les ordonnances de Louis XII. du mois de Mars 1498, & Juin 1510; le concordat, l'édit de 1606, le traité des matieres bénéficiales de Fuet, celui de Drapier.
Il ne nous reste plus qu'à expliquer dans les subdivisions suivantes les différentes qualifications que l'on donne aux gradués. (A)
Gradué ancien (Page 7:810)
Gradué ès Arts (Page 7:810)
Gradué en Droit canon (Page 7:810)
Gradué en Droit civil (Page 7:810)
Gradué en Droit civil et canonique (Page 7:810)
Gradué de faveur (Page 7:810)
Gradué dans les formes (Page 7:810)
Gradués de grace (Page 7:810)
Gradué en Midecine (Page 7:811)
Gradué nommé (Page 7:811)
Gradués de Privilége (Page 7:811)
Gradué qualifié (Page 7:811)
Gradué rempli (Page 7:811)
Gradué régulier (Page 7:811)
Gradué de rigueur (Page 7:811)
Gradué (Page 7:811)
Gradué séculier (Page 7:811)
Gradué septenaire (Page 7:811)
Gradué simple (Page 7:811)
Gradué en Theologie (Page 7:811)
Gradué (Page 7:811)
GRADUEL (Page 7:811)
GRADUEL, s. m. (Hist. ecclésiast. & Liturgie.) on appelloit autrefois graduel & un livre d'église, & les prieres qu'il contenoit, & qui se chantoient apres l'épître.
Après la lecture de l'épitre, le chantre montoit
sur l'ambon avec son livre nommé graduel ou antiphonier, & chantoit le répons, que nous nommons
graduel, à cause des degrés de l'ambon: & répons,
à cause que le choeur répond au chantre. Voyez
Aujourd'hui on ne donne plus le nom de graduel qu'à certain verset qu'on chante apres l'épître, & qu'on chantoit autrefois sur les degrés de l'autel; ou selon Ugotio, en montant de note en note; ou bien selon Macri, pendant que le diacre montoit au pupitre, qui étoit élevé sur plusieurs degrés pour chanter l'évangile.
On appelle aussi graduels les quinze pseaumes que
les Hébreux chantoient sur les quinze degrés du
temple. D'autres croyent que ce nom vient de ce
qu'on élevoit sa voix par degrés en montant de ton.
Voyez
Le cardinal Bona, dans son traité de la divine psalmodie, dit que les quinze pseaumes graduels nous font ressouvenir qu'on n'arrive à la perfection que par degrés. Il marque ensuite les quinze degrés de vertu qui correspondent aux quinze pseaumes graduels. Il y en a cinq pour les commençans, cinq pour ceux qui sont plus avancés, & cinq pour les parfaits. Dictionnaire de Trévoux & Chambers. (G)
GRADUER (Page 7:811)
GRADUER, v. act. (Mathém. prat. & Arts méch.) c'est diviser er. degrés un instrument de Mathématique, de Physique, &c. Ce mot degré signifie dans ces instrumens des parties égales ou inégales, mais plus ordinairement égales, qui sont marquées ou séparées par de petites lignes; comme les degrés d'un quart de cercle, les degrés d'un thermometre, les degrés d'une échelle quelconque; lorsqu'il est question d'instrument de Mathématique, on se sert plus du mot diviser que du mot graduer; ainsi on dit: ce quart de cercle est mal divisé: la division n'en est pas exacte. (O)
GRADUS (Page 7:811)
GRADUS, (Géog. marit. anc.) les Romains donnoient le nom de gradus aux ports qui étoient à l'embouchure des fleuves, & où il y avoit des escaliers par lesquels on pouvoit descendre du môle dans les vaisseaux. C'est par cette raison qu'on appelle aujourd'hui échelles du levant les ports considérables de l'Asie qui sont sur la Méditerranée. Le mot de gras dont on se sert pour exprimer les embouchures du Rhone, est encore un vestige de ce nom. Semblablement les Espagnols donnent le nom de crao à ces sortes de descentes, comme par exemple, à celle qui est à Valence, anciennement appellée gradus valentinus. Enfin le nom de grau que l'on donne sur la côte de Languedoc, à l'embouchure d'une riviere, vient de la même origine. (D. J.)
GRAFFEN (Page 7:811)
GRAFFEN, (Géog.) ville de l'Indoustan, au royaume de Visapour, sur la riviere de Coutour, entre la ville de Visapour & le port de Dabul. Lon. 92. 25. lat. 18. 36. (D. J.)
GRAGE (Page 7:811)
GRAGE, s. f. (Arts méchan.) espece de rape de
cuivre, dont nos insulaires se servent pour mettre
leur manioc en farine; la grage est composée d'une
planche de trois piés & demi de long, & d'un pié
de large; on attache sur le milieu une piece de cuivre
de quinze à dix - huit pouces de long, sur dix à
douze de large, non pas de toute la largeur du cuivre,
mais en lui faisant faire un ceintre tel que celui
de nos rapes à sucre. Le negre qui grage, applique
un bout de l'instrument dans une auge ou canot,
& s'appuyant l'estomac sur l'autre bout, il rape les
racines de manioc, & en fait une farine semblable
à une grosse sciûre de bois humide. (D. J.)
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