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GRACIABLE (Page 7:806)
GRACIABLE, adj. (Jurisprud.) se dit d'un cas ou
délit pour lequel on peut obtenir des lettres de grace.
Voyez
GRACIEUX (Page 7:806)
GRACIEUX, adj. (Gramm.) est un terme qui manquoit à notre langue, & qu'on doit à Ménage. Bouhours en avoüant que Ménage en est l'auteur, prétend qu'il en a fait aussi l'emploi le plus juste, en disant: pour moi de qui les vers n'ont rien de gracieux. Le mot de Ménage n'en a pas moins réussi. Il veut dire plus qu'agréable; il indique l'envie de plaire: des manieres gracieuses, un air gracieux. Boileau, dans son ode sur Namur, semble l'avoir employé d'une façon impropre, pour signifier moins fier, abaissé, modeste:
Et desormais gracieux Allez à Liége, à Bruxelles Porter les humbles nouvelles De Namur pris à vos yeux.
La plûpart des peuples du nord disent, notre gracieux souverain; apparemment qu'ils entendent bienfaisant. De gracieux on a fait disgracieux, comme de grace on a formé disgrace; des paroles disgracieuses, une avanture disgracieuse. On dit disgracié, & on ne dit pas gracié. On commence à se servir du
Gracieux (Page 7:806)
GRACIEUSE (Page 7:806)
GRACIEUSE, (
GRADATION (Page 7:806)
GRADATION, s. f. (Gramm.) il se dit en général d'une disposition où les choses sont considérées, comme s'élevant les unes au - dessus des autres. Ce corps s'est formé par une gradation insensible.
Gradation (Page 7:806)
Un argument de cette espece est susceptible d'une infinité d'erreurs qui peuvent naître de l'ambiguité des termes, dont un sophiste abuse; comme dans celui - ci: Pierre est un homme, un homme est un animal, un animal est un genre, un genre est un des universaux, donc Pierre est un des universaux. Chambers.
Gradation (Page 7:806)
Ecoutons d'abord Catulle, il dit à Lesbie sa maîtresse:
Ille mi par esse Deo videtur, Ille, si fas est superare divos, Qui sedens adversûs identidem te Spectat, & audit
Dulce ridentem; misero quod omnes Eripit sensus mihi! nam simul te Lesbia aspexi, nihil est super me Quod loquar amens;
Lingua sed torpet, tenuis sub artus Flamma dimanat, sonitu suopte Tinniunt aures, geminâ teguntur Lumina nocte.
Voici maintenant la traduction de Despréaux.
Heureux qui près de toi, pour toi seule soupire, Qui joüit du plaisir de t'entendre parler, Qui te voit quelquefois doucement lui sourire, Les Dieux dans leur bonheur peuvent - ils l'égaler?
Je sens de veine en veine une subtile flamme, Courir par tout mon corps sitôt que je te vois; Et dans les doux transports où s'égare mon ame, Je ne saurois trouver de langue, ni de voix. [p. 807]
Un nuage confus se répand sur ma vûe, Je n'entends plus, je tombe en de douces langueurs s Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue, Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.
Enfin voici la traduction angloise.
Blest as th'immortal god is he The jouth who fondly sets by thee, And hears, and fees thee all the while, Softly speak, and sweetly smile,
My bozom glowed, the subtle flame Ran quick through all my vital frame, O'er my dim eyes a darkness hung, My ears with kollow murmurs rung.
In dewy damps my limbs were chill'd, My blood with gentle horrors thrill'd, My feeble pulze forgot to play, I faint'd, sunk, and dy'd away. (D. J.)
Gradation (Page 7:807)
Les Peintres se servent aussi du terme de gradation pour marquer le changement insensible des
couleurs, qui se fait en diminuant les teintes & les
nuances. Voyez
GRADE (Page 7:807)
GRADE, s. m. (Jurispr.) se prend quelquefois pour degré d'honneur ou dignité.
Il s'entend aussi des degrés que l'on obtient dans les universités; on dit faire insinuer ses grades, jetter ses grades sur un bénéfice.
Les grades obtenus per saltum, sont ceux qui ont
été obtenus précipitamment sans avoir le tems d'étude
nécessaire, & sans observer entre l'obtention
de deux degrés les interstices nécessaires. Voyez
Grade (Page 7:807)
Cet établissement de Justinien ne fut pas de longue durée; toutes les Sciences déjà tombées de son tems, s'éteignirent avec l'empire romain, & les premieres étincelles de leur renaissance ne commencerent à paroître que dans les douzieme & treizieme siecle; il fallut en exciter l'étude par des honneurs & des grades, qui donnent encore des droits & des priviléges qu'on ne devroit accorder dans des siecles éclairés, qu'à ceux qui les méritent par leurs talens & leurs lumieres. (D. J.)
GRADIN (Page 7:807)
GRADIN, s. m. (Architecture.) petite marche ou petit degré; on en pratique sur la table d'un autel, d'un buffet; on donne le même nom aux bancs élevés les uns au - dessus des autres, aux amphitéatres, & aux édifices publics.
Gradin (Page 7:807)
Gradins de Gazon (Page 7:807)
Ces gradins terminent à merveille le coup - d'oeil d'une grande allée, & se placent fort bien dans les renfoncemens de charmille qu'on peut pratiquer dans la salle verte d'un bosquet. (K)
GRADINE (Page 7:807)
GRADINE, s. f. (Sculpture.) instrument à l'usage
des Sculpteurs; c'est une espece de ciseau à plusieurs
dents. Voyez nos
GRADISCA (Page 7:807)
GRADISCA, (Géog.) les Allemands écrivent Gradisch; petite, mais forte ville du comté de Gortz, sur le Lizonzo, aux frontieres du Frioul, & sujette à la maison d'Autriche, à 2 lieues de Gortz, à 4 d'Aquilée, à 22 N. E. de Venise. Longit. 31. 10. latit. 45. 52. (D. J.)
Gradisca (Page 7:807)
GRADO (Page 7:807)
GRADO, Gradus, (Géog.) petite ville d'Italie, située dans une île de même nom, sur la côte du Frioul, dans l'état de Venise, à 4 lieues S. d'Aquilée, 22 N. E. de Venise. Elle doit sa fondation aux ravages d'Attila en 454. Elle a été presque réduite en cendres en 1374, & elle ne s'est pas relevée de ce desastre; son patriarchat est uni à l'évêché de Venise. Long. 31. 10. latit. 45. 52. (D. J.)
GRADUATION (Page 7:807)
GRADUATION, s. f. (Mathémat. prat. & Arts
méch.) on se sert de ce mot pour marquer l'action
de graduer ou de diviser une grandeur quelconque
en degrés. Voyez
Graduation (Page 7:807)
Le bâtiment de graduation de la saline de Rozieres en Lorraine, bâti en 1740 dans une île de la riviere
de Meurthe, à 3120 piés de longueur, 24 de
large, & 42 de haut. Voyez à l'article
GRADUÉS (Page 7:807)
GRADUÉS, s. m. pl. (Jurisprud.) en général sont ceux qui ont obtenu des degrés dans une université, tels que le degré de maître - ès - Arts, celui de bachelier, de licentié, ou de docteur.
Les gradués joüissent de plusieurs prérogatives.
Il faut être gradué pour être reçû dans la plûpart des offices de judicature, du - moins dans les cours souveraines & dans les bailliages & sénéchaussées.
Mais c'est sur - tout en matiere bénéficiale que les
priviléges des gradués sont considérables, & qu'ils
sont susceptibles d'un plus grand détail. On entend
ordinairement par le terme de gradués dans cette
matiere, ceux qui après avoir étudié dans une université
fameuse du royaume, y ont obtenu des degrés
& les ont fait signifier à des patrons ou collateurs,
afin de pouvoir requérir les bénéfices dans
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