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Pitcarn traite la gonorrhée virulente de cette maniere. Au commencement de la maladie, il purge avec une tisanne laxative de senné, de sel de tartre & de fleurs de mélilot; il preserit du petit - lait pour la boisson du malade. Après l'avoir purgé ainsi pendant trois ou quatre jours, si l'urine est moins échauffée, le flux moins considérable, & la couleur & la consistence de la matiere devenue meilleure, il lui fait prendre pendant six ou sept jours des bols de térébenthine & de rhapontic; si ces bols lui tiennent le ventre libre, c'est un bon signe. Il faut éviter absolument de donner des remedes astringens; la gonorrhée ne dégénerant presque jamais en vérole, à - moins qu'on ne se presse trop de l'arrêter. Pitcarn, in manu seripto.
Du Blegny veut que l'on commence la cure d'une gonorrhée par un cathartique bénin de casse, de senné, de crystal minéral, de tamarin, de guimauve, & de rhubarbe, que l'on prend alternativement de deux jours l'un; ensuite des diurétiques, & sur - tout ceux de térébenthine; & enfin des astringens bénins, comme les eaux minérales, le crocus Martis astringent, les teintures de rose & de corail en cochenille, &c.
Le ptyalisme ou la salivation ne guérit jamais la gonorrhée. Chambers. (Y)
GONNUS, ou GONNI (Page 7:741)
GONNUS, ou GONNI,
GOR (Page 7:741)
GOR, (Géog.) ville des Indes, capitale d'un petit royaume de même nom, qui fait partie des états du Mogol, aux confins du Tibet. Long. 104. lat. 31. (D. J.)
GORAO (Page 7:741)
GORAO, s. m. (Comm.) étoffe de soie cramoisie, ou ponceau, qui se fabrique à la Chine.
GORANTO (Page 7:741)
GORANTO, (
GORCUM, ou GORKUM (Page 7:741)
GORCUM, ou GORKUM, Gorichemum, (Géog.) ville forte de la Hollande méridionale, commerçante en fromages, beurre, & autres denrées; elle est à l'embouchure du Linge qui la traverse, à cinq lieues E. de Dordrecht, sept N. E. de Bréda, treize S. E. d'Amsterdam. Longit. 22. 29. latit. 51. 49.
Gorkum est la patrie de plusieurs hommes qui se sont illustres dans les Sciences & dans la Peinture; il suffira d'en nommer ici quelques - uns.
Erpenius, (Thomas) mort professeur en arabe à Leyden, le 13 Novembre 1624, à l'âge de soixante ans: nous lui devons une grammaire arabe, & d'autres ouvrages en ce genre, dans lesquels il a excellé.
Estius, (Guillaume) s'est fait une haute réputation par sa théologie en deux vol. in - fol. & par ses commentaires sur les épîtres de S. Paul.
Kamphuysen, en latin Camphusius, ministre soci<cb->
Bloëmart, (Abraham) né à Gorcum en 1567, & mort en 1647, s'est distingué parmi les peintres hollandois, & dans le goût de sa nation: on fait surtout beaucoup de cas de ses paysages.
Verschuring, (Henri) né en 1627, excelloit à peindre des animaux, des chasses, & des batailles: il périt sur mer d'un coup de vent, à deux lieues de Dordrecht, en 1690.
Van - der - Heyden, (Jean) mort en 1712 à quatre - vingts ans, avoit un talent particulier pour peindre des ruines, des vûes de maisons de plaisance, des temples & des lointains. (D. J.)
GORD, ou GORRE (Page 7:741)
* GORD, ou GORRE, s. m. (Pêche.) espece de pêcherie composée de plusieurs parties, dont la premiere s'appelle gord; ce sont deux rangs de perches ou palissades convergentes d'un côté, & par conséquent divergentes de l'autre; elles conduisent le poisson qui entre par le côté le plus large, dans un verveux ou guidau fixé au bout le plus étroit. L'embouchure du gord est quelquefois à - mont & quelquefois à - val, suivant le mouvement de la marée. II suit de ce qui précede, que la palissade sert comme d'entonnoir au guideau qui la termine, & que les gords ressemblent beaucoup aux bouchots.
Il y a des gords d'osier avec pieux sédentaires; ils
sont en usage à Touque & à Dive; ils ont, comme
les bouchots de Cancalle, quatre à cinq piés de hauteur,
sur sept à buit de long; le treillis est soûtenu
par six pieux, & l'extrémité en est entonnée dans une
petite nasse arrêtée par deux pieux en - devant, & un
troisieme à la queue: l'ouverture en est exposée à
l'ebbe; la pêche se fait au reflux. Comme cette pêcherie
n'exige ni panne ni aîle, ni clayonnage serré,
l'usage n'en sauroit être pernicieux; car il est sédentaire
& assez ouvert pour laisser échapper le frai.
Voyez nos
On établit aussi des gords dans les rivieres. Voici
la description de celui de la riviere d'Elé, dans l'amirauté
de Quimper en Bretagne: cette pêcherie où
l'on prend du saumon, est placée entre deux montagnes,
& traverse en entier le lit de la riviere; les
tonnes sont de maçonnerie, & non de pieux serrés
ou de pieux clayonnés. Il y a sept tonnes; l'intervalle
de ceiie qui est à l'ouest est clos de tous côtés
par des rateliers garnis d'échelons; & c'est le réservoir
de la pêcherie. Quand on fait la pêche & qu'il
n'y a encore rien de pris; pour faire servir cette tonne
comme les autres, on leve deux de ces rateliers,
& l'on met à leur place deux guidaux qui arrêtent
les saumons qui cherchent à remonter: lorsqu'ils
descendent, ces poissons qu'on ne pêche jamais
alors, trouvent une ouverture pour s'échapper &
retourner à la mer. Voyez
Les gords de la gironde n'ont rien de particulier; ce sont deux palissades de bois qui forment un angle dont la pointe est exposée à la basse eau: ces palissades sont assises sur un terrein de terre franche & de rapport. Quand la marée y est montée, la pointe du gord se trouve garnie d'une tonne ou gonne que les Pêcheurs nomment une gourbeille, au bout de laquelle ils ajoûtent encore deux nasses qu'ils appellent des bouteilles. Ces bouteilles sont soûtenues sur de petits piquets enfoncés dans le terrein; c'est - là que se prend le poisson qui est monté avec la marée dans le gord, & il s'en prend beaucoup, car les tiges des bouteilles sont si serrées que rien ne peut échapper: le frai d'alose & d'autres poissons y est quelquefois en si grande quantité, qu'on ne pourroit sans infection l'y laisser plus d'une marée à une autre. Les [p. 742]
Ces gords ont leurs aîles ou clayonnages d'environ quatre piés de haut sur vingt - cinq, trente, quarante, cinquante, jusqu'à soixante - dix brasses de long. Il n'y en a qu'à l'oüest de la gironde, sur les côtes de Médoc, où la côte est plate & fort différente de la côte de Xaintonge qui lui est opposée. Voyez nos figures.
GORDIEN (Page 7:742)
GORDIEN (
Gordiens (Page 7:742)
GORDIUM (Page 7:742)
GORDIUM, (Géog. anc.) ville d'Asie dans la
Phrygie sur le fleuve Sangar; Etienne le géographe
la nomme Gordicium: peut - être avoit - elle pris son
nom de Gordius, pere de Midas, qui en avoit fait le
lieu de sa résidence. Arrien, Xénophon, & les historiens
d'Alexandre le Grand, font mention de Gordium: ce fut - là, disent - ils, que ce roi ne vint à bout
du noeud gordien qu'en le coupant. Voyez
GORÉE (Page 7:742)
GORÉE, (Géogr.) voyez ci - devant
GORET (Page 7:742)
GORET, s. m. (Marine.) c'est un balai plat fait entre deux planches & emmanché d'une longue perche; on s'en sert pour nettoyer les parties du vaisseau qui sont dans l'eau.
Les Hollandois ne font pas le goret plat comme les François: ce sont de gros balais cloüés entre deux planches amarrées à une corde; on porte cette machine au bout du vaisseau, on la met dessous & on la tire par l'autre bout avec le cabestan; de sorte qu'en passant elle nettoye & gratte le vaisseau. (Z)
GORETER (Page 7:742)
GORETER, v. act. (Marine.) c'est nettoyer avec un goret la partie du vaisseau qui est cachée dans l'eau. (Z)
GORGADES (Page 7:742)
GORGADES, (Géog. anc.) îles du Cap - verd ou de la côte occidentale d'Afrique, dans lesquelles plusieurs auteurs ont placé le séjour des Gorgones, sur
GORGE (Page 7:742)
GORGE, s. f. (Anatomie.) partie antérieure d'un
animal entre la tête & les épaules, dans laquelle est
le gosier. Voyez
Les Medecins comprennent sous le mot de gorge,
tout le creux ou toute la cavité que l'on peut voir
quand une personne ouvre la bouche fort grande.
Voyez
On donne quelquefois ce nom aux mamelles;
c'est en ce sens qu'on dit d'une femme, qu'elle a une
belle gorge. Voyez
Gorge (Page 7:742)
La gorge d'un bastion est ce qui reste des côtés du
polygone intérieur de la place, après qu'on en a retranché
les courtines: dans ce cas, il se fait un angle
au centre du bastion; tel est l'angle F K L,
Il est avantageux que la gorge du bastion soit grande,
pour augmenter la capacité du bastion. Voyez
La gorge d'une demi - lune est la partie de la contrescarpe sur laquelle elle est construite.
La gorge des autres ouvrages extérieurs, est l'espace qui est entre leur flanc attenant le fossé; ou c'est la partie qui les termine du côté de la place.
Toutes les gorges doivent être sans parapet, parce que les assiégeans après s'en être rendus maîtres, s'en serviroient pour se mettre à couvert des coupe de la place: on se contente de les fortifier avec des palissades, pour éviter une surprise.
Demi - gorge est la partie du polygone qui est depuis
le flanc jusqu'au centre du bastion, comme FK.
Voyez
Gorge (Page 7:742)
Gorge de Pigeon (Page 7:742)
Gorge (Page 7:742)
La gorge d'une cheminée, c'est la partie comprise
depuis le manteau jusque sous le couronnement du
manteau; il y en a de droites ou à - plomb, en adoucissement
ou conge, en balustre, en campane ou cloche.
Voyez
Gorge (Page 7:742)
Gorge (Page 7:742)
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