ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"739"> sont emboîtés les uns dans les autres d'une façon immobile, en forme de cheville ou de clou. Voyez Synarthrose, Articulation.

Les dents sont enchâssées dans les mâchoires par gomphose. Voyez Dent & Machoire. (L)

GOMRON (Page 7:739)

GOMRON, (Géog.) ville de l'erse sur le golfe de Balsora, vis - à vis l'ile d'Ormus, dans la province de Kirman. Voyez Ban - der - Abassi. (D. J.)

GONARGUE (Page 7:739)

* GONARGUE, s. m. (Gnom.) espece de cadran solaire, pratiqué sur les surfaces différentes d'un corps anguleux, d'ou il fut appellé gonargue.

GOND (Page 7:739)

* GOND, s. m. (Serrurerie.) morceau de fer plié en équerre, de la grosseur & de la largeur qui conviennent à l'usage. Il sert à soûtenir la porte suspendue; & c'est sur ses gonds qu'elle tourne, s'ouvre & se serme. Les parties du gond ont différentes formes; celle qui entre dans la penture est ronde & se nomme le mamelon; celle qui doit être fixée dans le bois ou dans le plâtre est quarrée, pointue par le bout si le gond est pour bois, fourchue si le gond est pour platre: dans ce dernier cas, il doit être scellé en plomb, & l'on pratique avec la tranche des hachures sur les quatre saces de la queue. Enfin on distingue dans le gond trois choses; le bout du mamelon qu'on appelle la tête du gond; la portion comprise depuis la tête jusqu'à la pointe, qu'on nomme le corps, & la pointe.

Il y a des gonds de différentes sortes. Le gond à clavette, auquel on perce une ouverture, à - travers laquelle on passe une clavette qui empêche qu'on ne puisse l'arracher. Le gond de fiche, ou la partie inférieure de la siche, sur laquelle le gond est monté: la supérieure se nomme penture. le gond à repos, celui où l'on voit à la tête un épaulement autour du mamelon; on l'appelle gond à repos, parce que l'oeil de la penture pose dessus: on l'employe aux portes pesantes; alors on y ajuste & l'on y rive un mamelon. Tous ces gonds sont en bois & à plâtre. Le gond double à repos, celui où le mamelon excede la fiche ou l'oeil de la penture, de l'épaisseur de la seconde branche du gond, à la tête de laquelle l'on a fait un oeil, comme a celle sur laquelle le mamelon est fixe. Cette sorte de gond est pour les grandes portes cocheres.

Gonds et Rosettes du Gouvernail (Page 7:739)

Gonds et Rosettes du Gouvernail, (Mar.) Voyez ci - après Gouvernail.

GONDAR (Page 7:739)

GONDAR, (Géog.) les uns écrivent Gonder, d'autres Gumder, & d'autres Gondar; grande ville d'Ethiopie, la résidence des empereurs des Abyssins, de même que du patriarche chef de la religion: mais n'allez pas entendre par ce mot de ville, une ville murée & solidement bâtie comme les nôtres; ce n'est, à proprement parler, qu'un vaste camp, qui disparoîtra dès qu'il plaira au négus de choisir un autre lieu pour son domicile.

Le medecin Poncet qui fit le voyage d'Ethiopie en 1698, 1699, & en 1700, dit que l'étendue de Gondar est de trois à quatre lieues; que l'empereur y a un palais magnifique, & qu'il se fait dans ce camp un très - grand commerce. L'or & le sel sont la monnoie qu'on y employe; l'or y est en lingots, que l'on coupe jusqu'à une demi - dragme: on se sert de sel de roche pour la petite monnoie. On tire ce sel de la montagne Lafta, & il y est porté dans les magasins de l'empereur, où on le forme en tablettes & en demi - tablettes pour l'usage. (D. J.)

GONDOLE (Page 7:739)

GONDOLE, s. f. (Marine.) « c'est une petite barque plate & longue, qui ne va qu'avec des rames. L'usage en est particulier sur les canaux de Venise. La figure & la legereté des gondoles, est tout - à - fait extraordinaire. Les moyennes ont trente - deux piés de long, & n'ont que quatre piés de large dans le milieu, finissant insensiblement par les deux bouts en une pointe très - aiguë, qui s'éleve toute droite de la hauteur d'un homme. On met sur la proue un fer d'une grandeur extraordinaire; il n'a pas un demi - travers de doigt d'épais, sur plus de quatre doigts de large, posé sur le tranchant; mais la partie supérieure de ce fer plus applatie que le reste, avance un long & large cou en forme d'une grande hache de plus d'un pié de face; de sorte que fendant l'air comme en menaçant, à cause du mouvement de la gondole, il semble qu'il va couper tout ce qui s'opposeroit » à son passage. Dictionn. de Mar. (Z)

Gondole (Page 7:739)

Gondole, instrument de Chirurgie, petite soucoupe ovale, très - commode pour laver l'oeil. Voyez Bassin oculaire. (Y)

GONDOLIERS (Page 7:739)

GONDOLIERS, s. m. (Marine.) ce sont ceux qui menent les gondoles à Venise; ils ne sont jamais que deux dans les gondoles, même dans celles des ambassadeurs, excepté lorsque les personnes de marque vont à la campagne; alors ils se mettent quatre. Les gondoliers sont debout, & rament en poussant devant eux. Celui qui vogue devant, est dans l'espace qu'il y a depuis la partie couverte de la gondole jusqu'aux deux marches de l'entrée, appuyant sa rame du côté gauche, sur le tranchant d'une piece de bois plus haute d'un pié que le bord de la gondole, épaisse de deux doigts, & échancrée en rond pour y loger le manche de la rame. Le gondolier de derriere est élevé sur la poupe, afin de voir la proue par - dessus la couverture; mais il ne se tient que sur un morcean de planche qui déborde de quatre doigts sur le côté gauche de la gondole, ne se tenant qu'au manche de sa longue rame, qui est appuyée au côté droit. (Z)

GONDRECOURT (Page 7:739)

GONDRECOURT, Gundulphi curia, (Géogr.) petite ville de Lorraine au duché de Bar, sur la riviere d'Ornain, à 8 lieues S. de Saint - Mihel, 7 de Bar - le - Duc. Long. 23. 12. lat. 48. 30. (D. J.)

GONESSE (Page 7:739)

GONESSE, Gonessa, Gonessia, (Géog.) bourg de France, à trois lieues de Paris, au milieu d'un terroir de sept milles arpens de terres labourables, & très - fertile en blé. Ce bourg est bien ancien; car il en est parlé dans un concile tenu à Soissons en 853. Il y a deux paroisses, & un hôpital fondé l'an 1210 par Pierre seigneur du Tillet. Long. 20. 6. 41. lat. 48. 59. 15.

Philippe II. roi de France, communément surnommé Auguste à cause de ses conquétes, naquit à Gonesse le 22 Août 1165; il fut surnommé le Conquérant, & ab aliquibus Augustus, vir fortunatissimus, qui regnum Francorum feré duplò ampliavit; hie in omnibus actibus felix, ecclesiarum & religiosarum personarum amator & fautor, & specialiter ecclesiarum sancti Dionisii, & sancti Victoris Parisiensis. Obiie anno 1223. Ann. de S. Victor. (D. J.)

GONFALON ou GONFANON (Page 7:739)

GONFALON ou GONFANON, s. m. (Hist. mod.) grande banniere découpée par le bas en plusieurs pieces pendantes, dont chacune se nomme fanon de l'allemand fanen, ou du latin pannus, qui tous deux signifient un drap, une piece d'etoffe dont étoient composés ces anciens étendards. On donnoit principalement ce nom aux bannieres des églises qu'on arboroit, afin de lever des troupes & de convoquer les vassaux pour la défense des églises & des biens ecclésiastiques. Les coulours en etoient différentes, selon la qualité du saint ou patron de l'église, rouge pour un martyr. verte pour un évêque, &c. En France elles étoient portées par les avoüés ou défenseurs des abbayes; ailleurs par des seigneurs distingués, qu'on nommoit gonfaloniers. Dans certains états l'étendard de la couronne, du royaume, ou de la république, étoit aussi appellé gonsanon. Aux assises du royaume de Jérusalem, liv. II. ch. x. il est parlé de la maniere que le connétable & le maréchal devoient chacun à leur tour porter le gonfanon devant le roi, lorsqu'il paroissoit à cheval dans les jours de cérémonie. Voyez Enseigne. (G) [p. 740]

Gonfalon (Page 7:740)

Gonfalon, (Hist. mod.) tente ronde qu'on porte à Rome devant les processions des grandes églises, en cas de pluie, dont la banniere est un racourci. Voyez l'article précédent. Voyez aussi l'article Banniere. Chambers. (G)

GONFALONIER (Page 7:740)

GONFALONIER, s. m. (Hist. mod.) nom de celui qui portoit le gonfanon ou la banniere de l'église. (G)

Gonfalonier (Page 7:740)

Gonfalonier, (Hist. mod.) chef du gouvernement de Florence, dans le tems que cet état étoit républicain. Il y a encore à Sienne trois gonfaloniers ou capitaines, qui commandent chacun à un des trois quartiers de la ville. La république de Lucques est gouvernée par un gonsalonier choisi d'entre les nobles. Il n'est que deux mois en charge; il a une garde de cent hommes, & loge dans le palais de la république. On lui donne pour adjoints dans l'administration des affaires, neuf conseillers dont le pouvoir ne dure que deux mois comme le sien; mais ni lui ni eux ne peuvent rien entreprendre d'important sans la participation & l'aveu du grand - conseil qui est composé de vingt six citoyens. Le magistrat de police de Sienne conserve aussi le titre de gonfalonier, & porte pour marque de sa dignite une robe ou manteau d'écarlate, par - dessus un habit noir; son autorité est fort bornée depuis que les dues de Toscane n'ont laissé à cette ville qu'une legere ombre de son ancienne autorité. (G)

GONFLER (Page 7:740)

* GONFLER, (se) v. p. Gramm. il se dit de toute substance qui prend, ou par la chaleur, ou par quelqu'autre cause que ce soit, plus de volume qu'elle n'en occupoit auparavant. Il a lieu au simple & au figuré; & l'on dit l'estomac gonflé par des vents, le coeur gonflé d'orgueil. De gonfler, on a fait gonflement.

GONFLES (Page 7:740)

GONFLES, s. f. en termes de Tireur - d'or, ce sont des cavités qui renferment de l'air, & empêchent absolument de souder l'or, quelque précaution qu'on y emplove, à - moins qu'on ne les ait crevées.

GONGA (Page 7:740)

GONGA, (Géog.) ville de la Turquie européenne, dans la Romanie, près de Marmora, à 15 lieues N. E. de Gallipoli. Long. 45. 6. lat. 40. 53. (D. J.)

GONGRONE (Page 7:740)

GONGRONE, s. f. (Med.) GO/GGRWNH, gongrona. Hippocrate (lib. VI. epid. sect. üj. t. 14.) & Galien (ibid. comment.) se servent de ce mot pour désigner une sorte de tumeur dure, indolente, qui est saillante & arrondie comme celles qui se forment sur la surface des arbres, que les Grecs appellent GOGGRSS2. Ce terme est particulierement appliqué aux tumeurs du cou, comme le goëtre, qu'on appelle aussi bronchocele. Diction. de Castell. Voyez Bronchocele, Goetre. (d)

GONIOMÉTRIE (Page 7:740)

GONIOMÉTRIE, s. f. (Mathém. prat.) est l'art de mesurer les angles. Ce mot vient de deux mots grecs, GONI/A, angle, & ME/TRON, mesure. On a donné au mot Angle, la maniere de mesurer les angles, soit sur le papier, soit sur le terrein, & de prendre les angles formés par trois objets quelconques; & on a expliqué au mot Degré, pourquoi on se sert du cercle pour la mesure des angles: ainsi nous renvoyons à ces articles. (O)

GONNE (Page 7:740)

GONNE, s. f. (Mar.) c'est un barril qui est d'un quart plus grand que celui où l'on met de la bierre, du vin, ou de l'eau - de - vie: cette futaille n'est point d'usage en France, mais chez les Hollandois. On enferme aussi le saumon salé dans des gonnes.

GONORRHÉE (Page 7:740)

GONORRHÉE, s. f. en termes de Medecine, signifie un flux ou écoulement in volontaire de la semence, ou de quelque autre humeur, sans délectation & sans érection de la verge. Voyez Semence. Ce mot est formé du grec GONOS2, semence, & RE/W, je coule.

Il y a deux sortes de gonorrhée, l'une simple & l'autre virulente.

La gonorrhee simple, sans virus ou malignité, est causée quelquefois par des exercices violens, par l'usage immodéré d'alimens chauds & sur - tout de liqueurs fermentées, comme le vin, la bierre, le cidre, &c. on en guérit en prenant du repos, des alimens nourrissans, des bouillons, &c.

Cette espece se subdivise en gonorrhée véritable, dans laquelle l'humeur qui s'écoule est réellement de la semence; & en gonorrhée fausse ou bâtarde, où l'humeur qui se vuide n'est point de la semence, mais une matiere qui sort des glandes placées autour des prostates. Voyez Prostates.

Cette derniere espece a quelque ressemblance avec les fleurs blanches des femmes, & on en peut être incommodé long - tems sans perdre beaucoup de ses forces: quelques - uns l'appellent gonorrhée caterreuse. Son siege est dans les glandes prostates, qui sont trop relachées ou ulcérees.

La gonorrhée virulente vient de quelque commerce impur; c'est le premier symptome de la maladie venérienne, & ce qu'on appelle la chaude - pisse. Voy. Maladif vénérienne & Chaude - pisse

Les parties que ce mal affecte d'abord, sont les prostates dans les hommes & les lacunes dans les femmes. Ces parues étant ulcérées par quelque matiere contagieuse qu'elles ont reçûe dans le coit, elles commencent par jetter une liqueur blanchâtre & aqueuse, & causent une douleur aiguë: ensuite cette liqueur devient jaune, plus acre, enfin verdâtre & souvent fetide ou de mauvaise odeur.

Elle est accompagnée d'une tension & inflammation de la verge, & d'une ardeur ou acreté d'urine qui cause au malade une douleur sort vive dans le passage urinaire qu'elle déchire & excorie par son acrimonie: de - là naissent les tumeurs & ulceres sur le prépuce & sur le gland, lesquelles assectent aussi quelquefois l'urethre.

La cause de la gonorrhée virulente, selon M. Littre, est quelque humeur acide échaussée & raréfiée, qui dans le tems du coït se leve des parties intérieures du pudendum d'une femme infectée, & vient se loger dans l'urethre de l'homme; elle a différens siéges dans le corps: quelquefois elle ne s'attache qu'aux glandes mucilagineuses de Cowper; quelquefois aux prostates, quelquefois aux vésicules séminales; quelquefois elle affecte deux de ces parties, & quelquefois toutes les trois ensemble.

C'est par rapport à cette diversité de siéges, que M. Littre distingue la gonorrhée virulente en simple, qui n'affecte qu'une de ces trois places, & en compliquée ou composée, qui en affecte plusieurs; il observe que celle qui siége dans les glandes mucilagineuses, peut continuer d'être simple pendant tout le cours de la maladie, parce que les canaux de ces glandes sont ouverts dans l'urethre à un pouce & demi de distance en deçà des prostates, & ont leur écoulement en - bas, de sorte qu'elles déchargent aisément leur liqueur; les deux autres especes se produisent mutuellement l'une l'autre, parce que les conduits des vésicules séminaires se terminent dans l'urethre au milieu des glandes des prostates; de sorte que leurs liqueurs se communiquent aisément.

La gonorrhée qui n'affecte que les glandes mucilagineuses, est la moins commune & la plus aisée à guérir; la cure se fait par des cataplasmes émoliiens, par des fomentations sur la partie, & par des demi-bains. Mèm. de l'acad. ann. 1711.

Les autres especes demandent des remedes plus forts, dont les principaux sont le mercure, l'émulsion de chenevi verd, os de seche, térébenthine, sucre de Saturne, &c.

Les Anglois font beaucoup de cas du précipité verd de mercure, de mercure doux: le baume de Saturne térébenthiné, préparé à petit feu, le sucre de Saturne, l'huile de térébenthine, & le camphre, sont

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