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Lorsqu'un corps est frappé suivant une direction
qui passe par son centre de gravité, & qui est perpendiculaire
à l'endroit frappé de la surface du corps,
ce corps tend à se mouvoir en glissant, & il se mouvroit
en effet de cette maniere, si les aspérités de
sa surface & celles de la surface sur laquelle il se
meut, ne l'obligeoient quelquefois à tourner. Voyez
GLISSON (Page 7:707)
GLISSON, (
GLOBE (Page 7:707)
GLOBE, en terme de Géométrie, est un corps rond
ou sphérique, appellé plus communément sphere.
Voyez
On regarde la terre & l'eau comme formant ensemble
un globe que nous appellons le globe terrestre,
& que les Latins ont exprimé plus proprement par
orbis terraqueus. Voyez
Cette supposition ne sauroit être fort éloignée de
la vérité: car quoique les mesures des degrés nous
apprennent que la terre n'est pas parfaitement ronde,
cependant la figure qu'elle a est assez peu éloignée de la figure sphérique, pour qu'on puisse la regarder
comme telle. Voyez
Globe (Page 7:707)
L'on en distingue dix principaux, savoir six grands & quatre petits; les premiers sont l'équateur, le méridien, l'écliptique, le colure des solstices, le colure des équinoxes, & l'horison; les seconds sont les tropiques du cancer & du capricorne, & les deux cercles polaires. Voyez ces mots.
Le globe & la sphere different, en ce que le globe
est plein & la sphere évuidée. Voyez
Nous ignorons par qui & en quel tems ces instrumens ont été inventés: il est certain cependant qu'on en connoissoit l'utilité du tems d'Archimede. Strabon, liv. II. p. 116. nous parle d'un globe de Cratès, comme d'un moyen très - avantageux pour représenter au naturel les parties connues de la terre. Ce Cratès étoit de Mallus en Cilicie; il avoit été maître de Panaetius de Rhodes, qui vivoit 130 ans avant J. C.
Les principaux globes que l'on connoisse depuis le renouvellement des Sciences en Europe, sont ceux de Tycho, célebre astronome, dont un de quatre piés sept pouces une ligne de diametre, fut exécuté
L'on connoît en France les beaux globes que le cardinal d'Etrées fit exécuter & dédia à Louis XIV. ils ont douze piés de diametre. Ils avoient été placés à Marly, mais ils sont présentement à Paris dans la bibliotheque du Roi. Coronelli se signala par des globes de trois piés huit pouces de diametre, pour l'exécution desquels les princes de l'Europe souscrivirent; le céleste fut fait en France, & le terrestre à Venise. Au commencement de ce siecle, Guillaume Delisle en composa d'un pié de diametre. Les plus nouveaux enfin sont ceux qui furent faits par ordre du roi, & publiés en 1752. L'Angleterre a vû ceux de Senex, célebre astronome; & l'on attend les nouveaux dont la société royale de Gottingue avoit publié le projet de souscription, lorsqu'elle résidoit à Nuremberg.
Il seroit inutile de s'étendre davantage touchant toutes les différentes sortes de globes qui ont été publiés depuis; ils sont plûtôt l'objet du commerce de leurs auteurs, que la preuve de leurs connoissances dans la composition de ces ouvrages. Il convient plûtôt de traiter de la construction de ces instrumens; je la distingue en deux parties, l'une purement géométrique, & l'autre méchanique.
La premiere donne la méthode de disposer sur une surface plane les élémens qui constituent la surface sphérique du globe; & la seconde donne la construction des boules & de tout ce qui en concerne la monture, pour faire des globes complets.
Si l'on considere une boule dont les deux poles sont marqués, & dont l'équateur est divisé en 360 degrés; les cercles qui passeront par les deux poles & par chacun de ces degrés, renfermeront un espace qui va toûjours en diminuant depuis l'équateur jusqu'à l'un & l'autre pole: c'est cet espace que l'on appelle fuseau. Il s'agit de trouver les élémens de la courbe qui renferme cet espace. Il semble que plus on multiplieroit ces fuseaux, plus on approcheroit de l'exactitude: mais la pratique contredit en cela la théorie; c'est pourquoi l'on se contente ordinairement de partager l'équateur en douze parties égales.
Pour tracer les fuseaux. Tirez la droite AB (
Du point A comme centre, décrivez le quart de circonférence ABC, que vous diviserez en trois parties égales aux points D, E.
Tirez BE, corde de trente degrés.
Coupez en deux également au point F l'arc BE.
Tirez la corde BF; elle sera la demi - largeur du fuseau, & trois fois la corde BE de trente degrés, donnera la longueur du même fuseau.
Il s'agit présentement d'en décrire la courbe: pour
y parvenir, tirez la droite GH égale à deux fois la
corde BF de quinze degrés.
Elevez sur le milieu I de cette ligne GH la perpendiculaire indéfinie IK.
Portez sur cette perpendiculaire trois fois la longueur de la corde CD de la premiere figure, de 30 degrés: savoir de I en L, M, N; & subdivisez chacun de ces espaces en trois parties égales, elles vous donneront sur la ligne IK un point 10, 20, 30, &c. de chacun des cercles paralleles à l'équateur.
Décrivez ensuite sur une ligne égale à GH de la
Divisez chaque quart de cercle GO, NO, en neuf parties égales, c'est - à - dire de 10 en 10 degrés. Par ces divisions correspondantes 10, 10; 20, 20, &c. tirez des lignes paralleles au diametre GN.
Portez la moitié de chacune de ces cordes successivement
sur les lignes paralleles qui coupent la ligne
IK (
Joignez tous les points a, b, c, d, e, f, g, h, N, par des lignes droites, vous aurez la courbe cherchée du demi - fuseau.
L'on remarquera aisément que cette courbe sera
d'autant plus juste, que l'on aura divisé la ligne IN
(
Il est avantageux de tracer ce fuseau en cuivre,
pour le faire aussi juste qu'on peut le desirer. Ce
fuseau étant donc ainsi construit, il faut tracer sur
une feuille de papier une ligne indéfinie, sur laquelle
l'on portera 12 fois la largeur GH du fuseau, si on
la fait de 30
Vous diviserez chaque espace en deux parties égales; & par tous ces points de division vous éleverez des perpendiculaires. Pour lors, si vous posez avec précision ce demi fuseau de cuivre, ensorte que sa base convienne avec la ligne, & sa pointe avec la perpendiculaire qui tombe sur le milieu de chaque douzieme partie de cette même ligne, vous tracerez les courbes des fuseaux.
Pour décrire sur ces fuseaux les arcs qui font partie des cercles paralleles à l'équateur, divisez en neuf parties égales chacune des courbes qui forment la circonférence des demi - fuseaux; par ces points de division & ceux de la ligne du milieu de chaque fuseau faites passer des portions de circonférences de cercle, elles seront les parties des paralleles cherchés.
Il est facile encore de trouver les centres de ces
arcs par le moyen des tangentes (voyez
Les méridiens se traceront, en divisant chacun de ces arcs de paralleles en trois parties égales, si on veut avoir ces méridiens de 10 en 10 degrés ou en six parties égales, pour les avoir de 5 en 5 degrés, & en joignant ces points de divisions par des lignes droites.
Il ne reste plus que l'écliptique à tracer. Pour cela il faut considérer que l'écliptique étant un grand cercle qui coupe le globe en deux parties égales, & qui est incliné à l'équateur, la moitié doit s'en trouver dans la partie supérieure de six fuseaux, & l'autre moitié dans la partie inférieure des six autres. C'est pourquoi il faut prendre les trois premiers fuseaux qui sont compris entre le point équinoxial > & le point solstitial 69.
Divisez en degrés un des demi - méridiens qui fait
une partie de la circonférence d'un fuseau; par exemple,
la courbe AE (
Joignez ces points par des lignes droites, elles
vous donneront un quart de l'écliptique; les trois
autres quarts se décriront de même, en partant toûjours
du premier & du 180
Tous ces cercles étant tracés, l'on divisera, si l'on veut opérer avec exactitude, chaque fuseau de degré en degré, tant pour les méridiens que pour les paralleles; & l'on dessinera les côtes, les rivieres, les îles, en un mot tout ce qui peut entrer de détail dans la composition géographique du globe terrestre, d'après les mémoires, les cartes les plus exactes, & les observations les plus autentiques. Ce dessein du globe terrestre étant fait, c'est au graveur ensuite à le mettre sur le cuivre pour l'exécuter.
Toutes les opérations précédentes sont communes
aux globes céleste & terrestre; il s'agit cependant
de convenir pour le céleste du calcul dont on
doit se servir pour y placer les étoiles. Comme l'on
a remarqué pour les étoiles deux mouvemens principaux,
l'un d'Orient en Occident sur les poles du
monde, & l'autre d'Occident en Occident sur les poles
de l'écliptique: le premier donne les ascensions droites
& les déclinaisons des étoiles (voyez
Mais si l'on se sert des longitudes & des latitudes célestes, pour lors le cercle qui nous servoit d'équateur sur les fuseaux du globe terrestre, deviendra l'écliptique sur ceux du céleste; & l'équateur se tracera sur ces derniers, comme l'écliptique l'a été sur les premiers. Dans ce dernier cas, supposant les courbes des fuseaux tracées, il ne s'agit plus que de donner une méthode pour décrire les colures des équinoxes, les tropiques du Cancer & du Capricorne, & les cercles polaires.
Pour tracer le colure des équinoxes, il s'agit de
trouver les points où ce cercle coupe la partie supérieure
des trois premiers fuseaux, & par conséquent
la distance de ces points à l'écliptique, ce qui
s'opere aisément par la Trigonométrie sphérique
(voyez
Portant donc 49
Quant aux tropiques, l'on prendra, si l'on veut,
celui du Cancer qui se trouve dans la partie supérieure
des fuseaux. L'on sait qu'il touche l'écliptique
au point marqué 69 ou A. En partant de ce point,
l'on portera 3 Next page
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