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Celles qui composent la premiere classe, ne méritent pas proprement le nom de glandes; elles peuvent être envisagées comme des cryptes, des follicules glanduleux. Ces petits corpuscules presque imperceptibles n'ont qu'une membrane simple, cave, au - dedans de laquelle une humeur particuliere est filtrée par un émissaire. Ils n'en sont que les dépositaires, & n'en changent point la nature; & si à sa sortie de ces réservoirs, placés principalement dans tous les endroits du corps qui sont exposés aux injures de l'air, ou à des frottemens, ou à l'irritation que peuvent occasionner des matieres acres; elle paroît différente de ce qu'elle pouvoit être dans le torrent où elle recevoit un mouvement qui entretenoit sa fluidité; cette différence, ce changement ne consiste que dans un épaississement & un degré de consistance qu'elle n'a acquis que par son séjour dans le follicule, ou par son épanchement dans quelque cavité; épanchement qui a lieu par plusieurs pores ouverts à la superficie des cryptes, & qui ne differe en aucune maniere de l'écoulement insensible d'une liqueur qui suinte.
Le second genre de glandes comprend les glandes conglobées; celles qui sont moins simples se présentent sous une forme ovalaire, ou d'une longueur oblongue; elles résistent à la pointe du scalpel; elles sont liées & adhérentes aux parties voisines par un tissu cellulaire & par les tuyaux qui les forment, & qui sont une suite du système vasculeux. Rassemblées quelquefois en un même lieu, elles sont néanmoins distinctement séparées les unes des autres. Des lacis, des circonvolutions capillaires de vaisseaux de toute espece en composent, ainsi que je l'ai dit, la principale substance. Du tissu que forment ces petits vaisseaux qui y entrent & qui en sortent, résulte leur tunique extérieure qui est extrèmement déliée & étroitement unie à l'interne, naturellement plus épaisse & plus compacte, dont les fibres ont toutes sortes de directions, & qui doit pareillement sa naissance à ces canaux minces, entre - lacés, pelotonnés. Les fibres de la premiere sont circulaires, élastiques; elles entourent de toutes parts la glande, de maniere qu'elles operent sur elle un resserrement, une compression. Je croirois que les fibres de la seconde peuvent avoir les mêmes usages.
Les glandes de cette espece ne séparent aucune liqueur; elles préparent la lymphe, elles la perfection nent; elles sont à l'égard des vaisseaux lymphatiques, ce que les ganglions sont à l'égard des tuyaux nerveux, & cette humeur y est affinée, attenuée, élaborée par l'action de leurs membranes capsulaires, & de tous les petits vaisseaux qui s'y rendent.
Celles de la troisieme classe sont dites conglomérées; elles sont formées de la réunion & de l'assemblage de plusieurs glandes liées entre elles par des vaisseaux communs, & renfermées dans une seule & même membrane, qui fait de ce nombre de grains glanduleux un seul & même organe. Chacun de ces grains, ou quoi que ce soit, chacune de ces petites glandes n'est également qu'un amas de toutes sortes de vaisseaux circonvolus. De l'extrémité des arteres qui après plusieurs contours s'anastomosent avec les veines, partent des vaisseaux collatéraux. Le diametre de ceux - ci est d'une telle ténuité, qu'ils ne peuvent se charger des molécules rouges qui continuent leur route dans les tuyaux veineux. Ils n'admettent donc que la liqueur qui doit être séparée; aussi les distingue - t - on par le nom de vaisseaux secrétoires, tandis que le tuyau commun & plus ou moins considérable qui naît de la jonction de ces mêmes petits conduits secréteurs, est appellé canal excrétoire, attendu qu'il verse & qu'il dépose la liqueur qu'il en a reçûe dans quelque reservoir particulier,
On conçoit que les glandes conglobées n'étant chargées de l'ouvrage d'aucune secrétion, n'ont proprement aucuns canaux secrétoires & excrétoires; & leur ministere étant borné à l'affermissement des vaisseaux lymphatiques, à l'affinement & à l'atténuation de la lymphe, il s'ensuit que les secrétions & les excrétions s'operent formellement par le secours des glandes conglomerées, & à l'aide des cryptes ou des follicules glanduleux.
La premiere classe des glandes contient les cérumineuses; les glandes de Meibomius, les labiales, les buccales, les linguales, les épiglottiques, les bronchiques; les glandes du ventricule, les molaires, les palatines, les oesophagiennes, les laryngiennes, les pharyngiennes; les glandes des intestins, de l'uterus, les synoviales de Clopton Havers, les sebacées, les muqueuses, les odoriférantes de Tyson, les botriformes du vagin, & celles de l'urethre.
La seconde comprend les jugulaires, les sous - scapulaires, les maxillaires, les mesentériques, les lombaires, les iliaques, les sacrées, les inguinales; les glandes de Cowper, & la glande de Littre.
Enfin la troisieme sera composée de la glande lacrymale, des parotides, vulgairement appellées avives, de la glande innominée, des maxillaires, des sublinguales, des glandes des mammelles, du foie, du pancreas, des reins, & des prostates.
Au surplus, l'impossibilité de constater précisément le genre de la glande pinéale, des deux tyroïdes, du tymus, & des capsules atrabilaires, & l'ignorance dans laquelle nous sommes de leurs véritables usages, m'engageroient à créer une quatrieme classe de glandes, que je nommerois glandes anomales. Mais la glande pituitaire est fongueuse, poreuse; elle absorbe l'humeur qui vient par l'infundibulum. Dans quelle cathégorie la mettre? Enfin, où placer les testicules qui forment des glandes conglobées, quand on en considere la structure, & des glandes conglomérées, lorsque l'on en envisage les fonctions? (e)
GLANDÉ (Page 7:703)
GLANDÉ, (Manége, Maréchall.) adjectif employé
seulement dans le cas de tuméfaction des glandes
maxillaires & sublinguales, & non dans le cas
de l'engorgement des autres. Voyez
L'état contre nature de ces glandes annonce ordinairement, ou que l'animal n'a pas jetté, ou quelques maladies plus ou moins dangereuses; quelques maquignons ont recours à un artifice peu connu pour tromper l'acheteur sur ce point. Aussi - tôt qu'ils s'apperçoivent en effet que celui ci cherche à s'assûrer par le tact de la situation actuelle de ces corps glanduleux, ils glissent subtilement un doigt sur les barres pour exciter la langue à toutes sortes de mouvemens, & pour solliciter spécialement l'animal à la tirer hors de sa bouche. Or dans cette action, & dans la plûpart des autres, la base ou la racine de cette partie se trouvant élevée, elle entraîne nécessairement avec elle celles qui y sont comme attenantes, & dès - lors les glandes dont il s'agit, ou s'évanoüissent, ou soinblent perdre beaucoup de leur volume, en s'enfonçant dans l'auge. (e)
GLANDEVE (Page 7:703)
GLANDEVE, Glanatica ou Glanaliva; (Géogr.) c'étoit autrefois une ville de France en Provence, érigée dans le moyen âge; mais maintenant ruinée. Elle étoit sur le Var, au pié des Alpes, aux consins du comté de Nice, & à 8 lieues N. O. de Ni<pb-> [p. 704]
GLANDULE (Page 7:704)
GLANDULE, s. f. (Jardin.) petite glande par laquelle sort l'humeur trop visqueuse, afin que le suc qui reste dans l'intérieur de l'arbre soit plus nourrissant.
GLANDULEUX (Page 7:704)
GLANDULEUX, adj. (Anatomie.) composé de
glandes. Voyez
Les mammelles sont des corps glanduleux. Voyez
La substance corticale du cerveau est glanduleuse,
à ce qu'on croit communément; mais Ruysch qui a
fait de si belles découvertes, au moyen de ses injections
admirables, prétend qu'il n'y a aucune glande
dans cette partie. Voyez
Corps glanduleux, qu'on nomme plus communément
prostates. Voyez
GLANER (Page 7:704)
GLANER, verbe act. & neut. (Jardinage.) se dit ordinairement des grains tombés dans un champ moissonné, que des femmes viennent chercher après que les gerbes sont liées.
Ce mot est synonyme à grapiller, dont on se sert en parlant des personnes qui viennent visiter une vigne après que la vendange est faite. (K)
GLARIS (Page 7:704)
GLARIS, (
Glaris (Page 7:704)
GLASCOW (Page 7:704)
GLASCOW, Glarona, (Géog.) ville d'Ecosse dans la province de Clydale, avec une célebre université; elle étoit autrefois archi - épiscopale: la cathédrale subsiste encore, & c'est un beau morceau d'Architecture. On appelle Glascow le paradis d'Ecosse. Il s'y fait un grand commerce, à cause de son port & de son havre; elle est sur la Clyde, à quatre lieues S. O. de Dumbarton, quatorze O. d'Edimbourg, six de Sterling, cent - quatorze N. O. de Londres. Longit. 13. 36. latit. 56. 20.
Cette ville a produit plusieurs gens éminens dans les Sciences; je n'en nommerai que deux qui se présentent à ma mémoire, Cameron & Spootswood. Le premier s'est distingué par ses remarques sur le nouveau testament, qui sont également savantes & judicieuses; il mourut à Montauban vers l'an 1625 à quarantesix ans. Spootswood devint archevêque de Saint André, & primat de toute l'Ecosse: il couronna Charles I. en 1633, fut lord chancelier, & mourut en 1639, âgé de soixante - quatorze ans. On a de lui une histoire ecclésiastique d'Ecosse fort estimée; elle s'étend depuis l'an 203 de J. C. jusqu'en 1624. (D. J.)
GLAS - HUTTEN (Page 7:704)
GLAS - HUTTEN, (Géog.) bourg de la haute Hongrie, à trois lieues de Chemnitz, remarquable par ses excellens bains chauds, dont Tollius a fait un détail curieux. Le mot Glas - Hutten est allemand, & signifie des verreries: mais les Hongrois donnent à ce même lieu le nom de Téplitz, à cause de ses bains; & c'est aussi sous cette dénomination qu'ils sont le plus connus. (D. J.)
GLASTENBURI, ou GLASTON (Page 7:704)
GLASTENBURI, ou GLASTON, (Géog.) bourg d'Angleterre au comté de Sommerset: c'étoit autrefois une ville & une abbaye très - célebre, où plusieurs rois, & entr'autres le roi Arthur, ont été inhumés. Les mémoires de cette abbaye la donnent pour la plus ancienne église d'Angleterre. Voyez le monastic. anglicanum, & l'hist. de l'ordre de S. Benoît.
On trouve à Glastenburi plusieurs pyramides antiques dont Guillaume de Malmsbury fait mention: mais comme les inscriptions ne sont pas entieres, on ne peut que conjecturer foiblement par qui, quand, & comment elles ont été construites. Voyez Cambden. (D. J.)
GLATZ (Page 7:704)
GLATZ, (Géog.) comté de Bohème fertile en eaux minérales: on y trouve quelques mines d'argent, du fer, du charbon de terre, & beaucoup de bois; Glatz en latin moderne Glatinum, en est la ville capitale, & a pour sa défense un bon château sur la montagne. Elle est au bord de la Neisse & aux frontieres de la Silésie, à seize lieues S. O. de Breslaw, trente - six N. O. de Prague, cinquante - deux N. de Vienne. Longit. 34. 32. latit. 50. 25. (D. J.)
GLAUCHEN, ou GLAUCHAU (Page 7:704)
GLAUCHEN, ou GLAUCHAU, (Géog.) petite ville d'Allemagne, en partie dans la Misnie & en partie dans le Voitgland sur la Mulde, à neuf milles de Leipsick. Long. 30. 10. latit. 50. 54.
Georges Agricola a bien autrement illustré Glauchen sa patrie, que le château des barons de Schonburg, qui a été bâti pour décorer cette ville. Non seulement Agricola a surpassé tous les anciens dans la science des métaux, mais il a frayé aux modernes la route des connoissances dans cette partie, par son admirable ouvrage de re metallicâ, dont la premiere édition est de Bâle, en 1561, in - fol. & la meilleure en 1657. Ce profond minéralogiste mourut à Chemnitz le 21 Novembre 1555, âgé de soixante - un ans. (D. J.)
GLAUCOIDES (Page 7:704)
GLAUCOIDES, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en rose, composée de six pétales arrondis, disposés en rond, & soûtenus, comme dans la salicaire, par un calice fait en forme de bassin: ce calice est grand à proportion de la fleur; il est découpé en douze rayons, & il a deux petits appendices à l'extérieur de la base. Le pistil sort du milieu de la fleur, & devient dans la suite un fruit ou une coque arrondie formée par une petite membrane très mince & transparente. Le fruit est divisé en deux loges par une cloison; & il renferme des semences très petites pour l'ordinaire & triangulaires, qui ressemblent en quelque façon à des têtes de vipere, & qui sont attachées au placenta: ces fleurs & ces fruits ont été observés au microscope. Nova plant. amer. gen. &c. par M. Micheli. (I)
GLAUCOME (Page 7:704)
GLAUCOME, s. m. (Medecine.) Next page
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