ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"701"> & quelquefois découle en plus grande quantité par une autre partie du corps comme le périnée.

Quelquefois on rencontre cette seconde ouverture à quelqu'autre partie du pénis, outre celle du gland, ensorte que l'urine passe par deux issues; je trouve des observations du gland ou de la verge percée de deux trous, dans Vesale, anatom. lib. V. chap. 14. Hilden, cent. j. observ. xiij. Plateri observ. lib. III. Borelli observ. medicar. cent. jv. observ. xiij. &c.

Enfin il arrive quelquefois que le gland est percé ailleurs que dans l'endroit ordinaire, comme au - dessous, au - delà du filet, au milieu de la verge, & même on a vû la perforation de l'urethre se rencontrer près du bas - ventre, ce qui rend ceux qui sont dans ce dernier cas inhabiles au mariage.

L'imperforation du gland demande d'abord qu'on s'en apperçoit la main adroite, éclairée & les instrumens de la chirurgie; on fait avec la lancette l'ouverture nécessaire jusqu'à ce que l'urine coule, & cette ouverture est facile, lorsque l'imperforation ne consiste que dans la peau qui couvre le gland; quand les parois de l'urethre sont adhérantes, on doit observer de faire l'ouverture plus grande que petite, & d'introduire ensuite une petite cannule de plomb dans l'incision afin de former une cicatrice plus égale.

Si l'urine coule goutte - à - goutte, parce que le trou du gland est trop petit, il faut l'élargir aux deux extrémités avec la lancette ou la pointe du bistouri, & puis introduire la petite cannule de plomb pour la même raison que nous venons d'alléguer.

Si le gland n'est point percé dans l'endroit ordinaire, mais au - dessous, au - delà du filet, & même plus loin, il est très - difficile de remédier à ces facheux détauts de conformation; il faut en méditer long - tems la méthode curative, & trassembler toutes les lumieres de l'art pour l'enrichir par de nouveaux progres ou par de nouveaux doutes; car les doutes conduisent à la science. (D. J.)

Gland (Page 7:701)

Gland, en terme de Tabletier - Cornetier, est une espece de pince de bois dont les mâchoires sont plates & quarrées; c'est avec le gland que l'on tient le peigne pour le travailler.

Gland (Page 7:701)

Gland, en terme de Marchand de modes, sont deux branches faites en demi - cercle de souci d'hanneton, de noeuds de soie, de bouclé, & que l'on met dans les garnitures aux creux ou vuides formés par les festons; ces glands sont faits par les Rubaniers. Voyez Ruban.

Gland (Page 7:701)

Gland, (Rubanier.) est une espece de bouton couvert de perles ou de longs filets d'or, d'argent, de soie, de laine ou de fil, avec une tête ouvragée de la même matiere, & des filets pendans; ce sont les Tissutiers - Rubaniers - Frangiers qui les fabriquent.

GLANDE (Page 7:701)

GLANDE, s. f. terme d'Anat. Les glandes sont des parties d'une forme particuliere, qui résultent de l'assemblage des plus petits vaisseaux de tous genres, arteres, veines, nerfs, & quelquefois de vaisseaux excréteurs & des lymphatiques. Elles sont renfermées dans des membranes particulieres; elles different entre elles par la figure, la couleur, & la consistence, & sont pour la plus grande partie destinées à séparer de la masse du sang quelques liqueurs particulieres. Voyez Sang & Humeur.

Les anciens ont cru que les glandes ne servoient que comme d'un coussinet pour soûtenir les parties voisines, ou d'éponge pour en absorber les humidités superflues; d'autres après eux les ont regardées comme des citernes qui contiennent des fermens, qui venant à se mêler avec le sang le jettent dans une fermentation, durant laquelle il se décharge de quelques - unes de ses parties par les conduits excrétoires qu'elles contiennent.

Les modernes croyent que les glandes sont les organes qui servent à séparer les fluides pour les usages du corps, & ils les ont regardées comme des filtres dont les pores ayant différentes figures, ne donnent passage qu'aux parties similaires. Voyez Filtration.

Les auteurs des derniers siecles ont considéré les glandes comme des cribles dont les trous étant de différentes grosseurs, quoique de même figure, ne donnent passage qu'aux parties dont le diametre est moindre que le leur.

Les glandes paroissent à l'oeil des especes de corps blancs & membraneux, composés d'une enveloppe ou tégument extérieur qui renferme un tissu vasculaire. Leur nom vient de la ressemblance qu'elles ont avec les glands que les Latins appellent glandes.

On a découvert à l'aide de la dissection ou du microscope que les glandes sont des véritables tissus ou pelotons de vaisseaux différemment entre - lacés; mais les anatomistes modernes, & Malpighi, Bellini, Wharton, Nuck, Peyer, &c. ont été plus avant, & ont découvert qu'elles ne sont que des circonvolutions continuelles des arteres capillaires. Voyez Artere.

Voici quelle paroît être leur formation: une artere étant arrivée à un endroit, elle se divise en un nombre infini de branches ou de ramifications extrèmement déliées qui forment différentes circonvolutions & des contours, desquelles naissent des nouveaux rameaux ou vésicules qui forment des veines, qui venant à se joindre un peu plus loin, se terminent en des branches un peu plus grosses.

Toutes ces ramifications, tant des veines que des arteres, forment des pelotons, & forment différentes circonvolutions, des angles desquels sortent plusieurs autres vaisseaux déliés qui constituent la partie la plus essentielle de la glande.

Le sang étant porté du coeur par l'artere dans le plexus glanduleux, parcourt tous les tours & les détours de sa partie artérielle, jusqu'à ce qu'étant arrivé à sa partie veinetise, il retourne de nouveau au coeut. Tandis qu'il circule dans les replis artériels & veineux, il s'en absorbe une partie dans les orifices des petits tubes qui sortent de leurs courbures.

Ce qui entre de ce fluide dans ces conduits, que l'on peut appeller conduits secrétoires, est reçû par d'autres qui en sortent: ceux ci venant à s'unir, composent un seul canal appellé conduit excrétoire; qui sortant du corps de la glande, conduit la matiere séparée dans un reservoir destiné à la recevoir. Voyez Emonctoire.

Les vaisseaux secrétoires aboutissent quelquefois eux - mêmes à un reservoir où ils déposent la liqueur qu'ils contiennent. Telle est la structure générale & l'office des glandes, que nous éclaircirons plus au long au mot Secrétion.

Une glande est donc un amas de différentes especes de vaisseaux; savoir, une artere & une veine, des conduits secrétoires & excrétoires, auxquels on peut ajoûter un nerf que l'on trouve dans chaque glande, qui est répandu dans toute sa substance, afin de lui fournir les esprits nécessaires pour hâter la secrétion; & une membrane qui soûtient les circonvolutions de la veine & de l'artere, & les accompagne dans toutes leurs divisions les plus deliées; enfin des vaisseaux lymphatiques que l'on a découverts dans plusieurs glandes. Voyez Veine, Artere, Nerf, Secrétoire, Excrétoire & Lymphatique

On considere les conduits secrétoires comme les principaux organes de la glande; car eux seuls composent quelquefois la plus grande partie de ce que nous appellons glande ou corps glanduleux.

M. Winslow croit avoir découvert une espece de [p. 702] duvet au - dedans de leurs cavités, qu'il imagine faire l'office d'un filtre, & servir à séparer une certaine humeur de la masse commune du sang. Nous exposerons son sentiment quand nous traiterons de la secrétion.

Il y a différentes especes de glandes par rapport à leurs formes, leurs structures, leurs fonctions & leurs usages: on les divise pour l'ordinaire en conglobées & en conglomérées. Les glandes conglobées ou simples, sont composées d'une substance continue, & ont une surface égale.

Les glandes conglomérées ou composées, sont un amas irrégulier de plusieurs glandes simples, renfermées dans une même membrane. Telles sont les glandes maxillaires.

Toutes les liqueurs séparées du sang au moyen de ces glandes ont toutes différens caracteres; aussi observe - t - on une structure différente dans chacune de ces glandes; les conglobées paroissent sur - tout destinées aux vaisseaux lymphatiques. Voyez Lymphatiques.

La synovie ou l'humeur bitumineuse des articulations est séparée par une espece de glande conglomérée d'une structure particuliere. Voyez Synovie & Synovial.

Les liqueurs qui ne se coagulent point, sortent immédiatement des arteres exhalantes. Voyez Artere.

La salive est séparée par des glandes conglomérées que les anciens ont si bien distinguées des autres, à cause de leur réunion en forme de grappe de raisin. Voyez Salive.

Les humeurs muqueuses sont séparées presque partout dans les sinus ou les glandes creuses auxquelles on donne particulierement le nom de follicule & de crypte. Voyez Follicule & Crypte.

Elles sont encore séparées par d'autres glandes appellées conglutinées, & par d'autres qu'on nomme composées & par les attroupées. Voyez Composées & Attroupées.

Les glandes sébacées séparent particulierement toutes les liqueurs inflammables.

On divise aussi les glandes en aventurines & en glandes perpétuelles.

On appelle aventurines les glandes qui viennent quelquefois sous les aisselles ou au cou. Telles sont les écroüelles & les tumeurs qui viennent au larynx & dans le milieu de la trachée artere.

Les glandes perpétuelles ou naturelles sont de deux especes, conglobées ou conglomérées; nous les avons décrites ci - dessus. Voyez Conglobée & Conglomérée.

Glandes buccales, voyez Buccale.

Glandes maxillaires, voyez Maxillaire.

Glandes sublinguales, voyez Sublinguale.

Glandes labiales, voyez Labiale.

Glandes palatines, voyez Palatine.

Glandes cerumineuses, voyez Cerumineux.

Glandes bronchiales, voyez Bronches.

Glandes sebacées, voyez Sebacée.

Glandes jugulaires, voyez Jugulaire.

Glandes axillaires, voyez Axillaire.

Glandes inguinales, voyez Inguinale.

Glandes parotides, voyez Parotide.

Glandes de Brunner, glandes de Payer, voyez Intestinal, Payer, & Brunner

Glandes mesenteriques, voyez Mésenterique.

Glandes sacrées, voyez Sacrée.

Glandes iliaques, voyez Iliaque.

Glandes hépatiques, voyez Hepatique.

Glandes cistiques, voyez Cistique.

Glandes spsemques, voyez Splenique.

Glandes lacrymales, voyez Lacrymale.

Glandes lombaires, sont trois glandes auxquelles Bartholin a donné ce nom, parce qu'elles sont couchées sur les reins. Voyez Reins.

Les deux plus grandes sont posées l'une sur l'autre, entre la veine cave descendante & l'artere, dans l'angle formé par les émulgentes avec la veine cave. La troisieme qui est la plus petite, est posée sur la premiere sous les appendices du diaphragme. Elles communiquent entre elles par des petits vaisseaux lactiferes. Bartholin veut qu'elles servent de reservoir commun au chyle; mais le docteur Warthon soûtient une opinion plus probable, savoir, qu'elles tiennent lieu des grosses glandes que l'on trouve dans le mesentere des animaux.

Glandes miliaires, voyez Miliaire.

Les glandes mucilagineuses ou synoviales, sont des glandes dont Havers a donné le premier la description. Voyez Mucilagineux, & Synoviale

Glandes muqueuses, voyez Muqueux.

Glandes odoriferes, sont certaines petites glandes découvertes par Tyson anatomiste anglois, dans la partie de la verge où le prépuce est contigu au gland. Voyez Prépuce.

Tyson leur a donné ce nom à cause de l'odeur forte que jette leur liqueur quand elle est séparée. Il y a des gens en qui ces glandes sont non - seulement en plus grande quantité, mais encore plus grosses, & séparent une plus grande quantité de liqueur, qui y demeurant, lorsque le prépuce est plus long qu'à l'ordinaire, fermente souvent, s'aigrit, & ronge les glandes. Ces glandes sont très - remarquables dans plusieurs animaux à quatre piés, sur - tout dans les chiens & dans le porc.

Glande pinéale, voyez Pinéale.

Glande pituitaire, voyez Pituitaire.

Glandes renales, appellées autrement capsules atrabilaires, sont deux glandes dont Eustachi a fait la découverte, & qui sont situées entre l'aorte & les reins, un peu au - dessus des vaisseaux émulgens. Leur situation & leur figure varient; car dans les uns elles sont rondes, dans les autres quarrées, triangulaires, &c. Celle qui est à droite est ordinairement plus grosse que celle qui est à gauche; elles sont enveloppées de graisses: on ignore leur véritable usage. On croit qu'elles servent à séparer une liqueur du sang a tériel avant qu'il arrive aux reins. Voyez Atrabilaire & Venale. (L)

Glande (Page 7:702)

Glande, (Physiol. & Pathol.) voyez Secrétion.

Glandes (Page 7:702)

Glandes, (Manége, Maréchall.) corps ou corpuscules le plus souvent de figure ronde ou ovalaire, formés en général par l'entre - lacement, le concours, le plis & les replis des vaisseaux capillaires de toute espece, c'est - à - dire des tuyaux artériels, veineux, lymphatiques, nerveux & excrétoires.

Si les fluides successivement altérés par une circulation constante & par un broyement continuel, & devenus enfin inutiles & nuisibles, ne s'échappoient par quelque voie; si, ensuite de cette dépuration, il ne se faisoit pas un renouvellement par l'association de nouveaux sucs, capables d'en réparer la perte, les forces & la vie des corps animés seroient bien - tôt éteintes, & les mêmes causes qui en assûrent la conservation en hâteroient inévitablement la ruine. Une suite de mouvemens d'où naissent également & l'énergie & la dégénération des liquides, demandoit donc des filtres, des couloirs, des organes, en un mot, secrétoires & excrétoires propres à les élaborer, à les séparer de la masse, & à les disposer, ou à s'y mêler de nouveau, ou à y rentrer en partie, ou à en être entierement expulsés, & telle est la fonction des glandes dans le corps des hommes & des animaux.

Il en est de trois sortes dans le cheval: nous les distinguons non seulement relativement à leur stru<pb->

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