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Sur l'application de la Géométrie aux différentes
sciences, voyez
Géométrie souterreine (Page 7:638)
Déterminer les espaces dans lesquels il est permis
à un particulier de chercher de la mine; arriver aux
galeries par le plus court chemin; marquer la voie
par laquelle il convient d'éloigner les eaux; tracer
la tête, la queue, l'étendue, la rencontre des veines
& des filons métalliques; faire circuler l'air dans les
profondeurs de la terre, en attirer les vapeurs nuisibles;
telles sont les fonctions principales d'un conducteur
de mines, & les plus grandes difficultés de
son art. Voyez les articles
La Géométrie soûterreine a abandonné l'ancienne division de la circonférence en 360 parties; elle y en a substitué une qui lui est plus commode, de la circonférence en 24 heures, & de chaque heure en 8 parties. La circonférence n'ayant par ce moyen que 192 parties, chacune de ces parties devient sensible sur un cercle qui n'auroit qu'un doigt ou qu'un doigt & demi de diametre; la pointe de l'aiguille aimantée, si c'est une boussole, la montre plus distinctement, & cela est important dans le fond des entrailles de la terre, où l'on n'est éclairé qu'à la lueur des lumieres artificielles.
La circonférence du cercle de la Géométrie soûterreine a donc 192 parties ou degrés, la demi - circonférence 96, & le quart de la circonférence 48 degrés ou 6 heures. Les 6 heures qu'une des extrémités de la méridienne partage en deux, s'appellent heures septentrionales ou méridionales, selon l'extrémité & sa direction. Les 6 heures que la linge qui coupe perpendiculairement la méridienne, & qui passe par le centre du cercle, divise en deux parties égales, s'appellent aussi, selon l'extrémité & la direction de cette ligne, heures orientales ou occidentales.
L'ouverture perpendiculaire AB (voyez la
On entend en général par une galerie, une caverne
L'aune ou la perche métallique est divisée en 8 parties ou piés, chaque huitieme partie ou chaque pié en dix doigts, & chaque doigt en dix lignes, scrupules ou minutes: ainsi la perche métallique a 800 lignes, minutes ou scrupules. Il est bon de remarquer qu'elle n'est pas la même par tout. Ce nombre 4, 5', 7'', 9'''signifie 4 aunes, 5 piés, 7 doigts, 9 scrupules.
Cela supposé, voici quelques exemples des regles d'Arithmétique relatives à ces mesures.
Soit à ajoûter 18, 7', 1'', 6'''avec 9, 3', 5'', 8''', vous direz: 8 & 6 font 14; je pose 4 & je retiens 1: 5 & 1 de retenu font 6, & 1 font 7''; 3 & 7 font 10', ou dix piés. Mais dix piés sont une aune & 2 piés: je pose donc 2'; je retiens 1, qui avec les nombres 9 & 18 donne 28'ou 2 aunes. La somme est donc 28, 2', 7'', 4'''.
Soit à soustraire 18, 7', 1'', 6'''de 28, 2', 7'', 4''', je dis 6 de 14, reste 4, & j'écris 4'''; 2 de 7, reste 5, & j'écris 5''; 7 de 2 ne se peut. Il faut ajoûter au 2 une unité; mais que vaut cette unité? une aune ou huit piés: ainsi je dis, 7 de 10, reste 3, & j'écris 3'; 19 de 28, reste 9, & j'écris 9: le reste est donc 9, 3', 5'', 8'''.
Soit à multiplier 4, 5', 7'', 9'''par 6, je dis: 6 fois 9 font 54; je pose 4'''& je retiens 5'': 6 fois 7 font 42, & 5 de retenus font 47; je pose 7''& retiens 4': 6 fois 5 font 30, & 4 de retenus font 34, ou 4 aunes de huit piés & deux piés; donc je pose 2'& retiens 4. 6 fois 4 font 24, & 4 de retenus font 28: le prot duit est donc 28, 2', 7'', 4'''.
La division se fait en opérant sur la plus grande espece possible, si cela se peut; & si cela ne se peut pas, en réduisant cette grande espece à l'espece suivante, & opérant ensuite. Ainsi, soit à diviser 28, 2', 7'', 4'''par 8, je dis: en 28 combien de fois 8? 3 fois, & j'écris 3 au quotient; il reste au dividende 4, ou 4 aunes de chacune 8 piés ou 32', qui avec 2'font 34'. Je dis donc: en 34 combien de fois 8? 4 fois, & j'écris 4'au quotient, Il reste au dividende 2', ou 2 piés de chacun 10 doigts, c'est - à - dire 20'', qui font avec 7'', 27''; & je dis: en 27'' combien de fois 8? 3 fois: j'écris 3''au quotient. Il reste au dividende 3''ou 30 minutes, qui avec 4''' font 34'''. Je dis: en 34 combien de fois 8? 4; j'ecris 4'''au quotient. Il reste 2'''au dividende: j'ai donc pour quotient 3, 4', 3'', 4''', avec la fraction 2/3'''.
Lorsqu'on s'est familiarisé avec l'arithmétique du
mineur, il faut connoître ses instrumens. Le premier
est un niveau qu'on voit
Le second est une boussole qu'on voit même
Le troisieme, qu'on voit
La seule chose qu'il y ait à observer dans l'usage de ces instrumens, c'est la variation de l'aiguille aimantée dans différens lieux, & dans le même lieu en différens tems. Cette variation oblige quelquefois à des corrections d'autant plus nécessaires, que les galeries où les angles ont été pris sont plus longues, plus éloignées les unes des autres. Il n'est pas non plus inutile de savoir que le froid gênant le mouvement de l'aiguille, il est à - propos en hyver, avant que de descendre l'instrument dans la mine, de l'avoir échauffé dans une étuve. Les autres causes d'erreur, tels que le voisinage du fer, qui occasionneroient des erreurs, sont assez connues.
Le quatrieme instrument est le genou. Voyez cet
instrument, même
On peut encore, pour plus de commodité, ajoûter à ces instrumens le secours de quelques autres; mais les précédens sont les plus importans, & suffisent.
On n'a proprement à résoudre dans toute cette Géométrie, que des triangles rectilignes. Son premier théorème consiste à trouver par le niveau d'inclinaison l'angle aigu C, dans un triangle rectangle en B. Le sil A i marque la perpendiculaire, & l'arc Hi donne la quantité de cet angle. Les inconnues du reste de ce triangle se découvriront par le moyen des tables des sinus, & par les regles de la Trigonométrie.
Si l'on propose de donner les dimensions d'une
mine où l'aiguille aimantée n'est point troublée par
le voisinage d'une mine de fer, l'ingénieur mesure sa
profondeur, y descend avec ses instrumens, la parcourt;
prend les distances qui lui sont nécessaires,
& les angles dont il a besoin, & porte ces choses sur
des feuilles de papier. Il s'est d'abord établi une
échelle; par ce moyen il acheve son travail, ou
dans la mine même, ou quand il en est sorti. Si la
mine est une mine de fer, son travail n'est pas plus
difficile; il sait quels sont les instrumens dont il ne
doit pas se servir, & notre
C'est à ces problèmes que se réduit toute la Géométrie soûterrerne; d'où l'on voit qu'elle n'est autre chose, comme nous l'avons dit plus haut, qu'une application de la Trigonométrie à quelques cas particuliers; & qu'elle n'exige que la connoissance des instrumens que nous avons décrits, & de ceux dont l'ingénieur & l'arpenteur font usage. Celui qui en voudra savoir davantage là - dessus, peut consulter les institutions de Weidler, l'ouvrage d'Agricola sur la Métallurgie, Erasme Reinhold, Beyer, Raigtel, Sturmius, Jugel, & de Oppel. Ces auteurs sont tous allemands. On conçoit aisément que la Géométrie soûterreine a dû prendre naissance en Allemagne, où les hommes ont ou principalement des intérêts à discuter dans les entrailles de la terre.
GÉOMÉTRIQUE (Page 7:639)
GÉOMÉTRIQUE, adj. se dit de tout ce qui a rapport à la Géométrie.
Courbe géométrique, est la même chose que courbe
algébrique. Voyez
Constructions géométrique. Les anciens géometres
ne donnoient le nom de constructions géométriques qu'à
celles qui se faisoient avec le secours seul de la regle
& du compas, ou ce qui revient au même, de la ligne
droite & du cercle: mais les géometres moder<pb->
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