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Dans les anciennes ordonnances on trouve écrit tanrôt gentishommes, tantôt gentilshommes.
Les gentilshommes joüissent de plusieurs priviléges
qui seront expliqués au mot
Gentilhomme à Drapeau (Page 7:604)
Gentilhomme de Ligne ou de Sang (Page 7:604)
Gentilhomme de Nom et d'Armes (Page 7:604)
Gentilhomme de Parace (Page 7:604)
Gentilhomme de haut Parage (Page 7:604)
Gentilhomme de bas Parage (Page 7:604)
Gentilhomme de quatre Lignes (Page 7:604)
Gentilhomme de Sang (Page 7:604)
Gentilshommes de la Chambre (Page 7:604)
Les quatre premiers gentilshommes de la chambre existans sont,
M. le duc de Gesvres, depuis 1717.
M. le duc d'Aumont, depuis 1723.
M. le duc de Fleury, depuis 1741.
M. le marechal - duc de Richelieu, depuis 1744, qui a pour survivancier depuis 1756, M. le duc de Fronsac son fils.
Les premiers gentilshommes de la chambre prêtent serment de fidélité au Roi: ils font tout ce que fait le grand - chambellan; en son absence ils servent le Roi toutes les fois qu'il mange dans sa chambre; ils donnent la chemise à Sa Majesté, quand il ne se trouve pas quelques fils de France, princes du sang, princes légitimés, ou le grand - chambellan. Ils reçoivent les sermens de fidélité de tous les officiers de la chambre, leur donnent les certificats de service: ils donnent l'ordre à l'huissier, par rapport aux personnes qu'il doit laisser entrer.
Les quatre premiers gentilshommes de la chambre, chacun dans son année, sont les seuls ordonnateurs de toute la dépense ordinaire & extraordinaire employée sur les états de l'argenterie pour la personne du Roi, ou hors la personne du Roi; comme aussi sur l'état des menus plaisirs & affaires de la chambre. Ils ont sous eux les intendans & les thrésoriers généraux des menus, & les autres officiers de la chambre.
C'est aux premiers gentilshommes de la chambre à faire faire pour le Roi les premiers habits de deuil, tous les habits de masques, ballets & comédies, les théatres, & les habits pour les divertissemens de Sa Majesté.
Gentilhommes ordinaires de la Maison (Page 7:604)
Les gentilshommes ordinaires servent par semestre; ceux de service doivent se trouver au lever & au coucher du Roi tous les jours; l'accompagner dans tous les lieux, afin d'être à portée de recevoir ses commandemens. C'est au Roi seul qu'ils rendent réponse les ordres qu'ils ont exécutés de sa part: ils sont à cet effet introduits dans son cabinet Leurs fonctions sont uniquement renfermées dans le service & dans la personne du Roi. S'il y a quelques affaires à négocier dans les pays étrangers, Sa Majesté quelquefois les y envoye avec le titre & la qualité de ministre ou d'envoyé extraordinaire. Elle s'en sert aussi s'il faut conduire des troupes à l'armée, ou les établir dans des quartiers d'hyver; pour porter ses ordres dans les provinces, dans les parlemens & dans les cours souveraines.
Le Roi se sert de ses gentilshommes ordinaires pour notifier aux cours étrangeres la naissance du dauphin & celle des princes de la famille royale, & lorsqu'il desire témoigner aux rois, aux princes souverains, qu'il prend part & s'intéresse aux motifs de leur joie ou de leur affliction.
Ce sont les gentilshommes ordinaires qui invitent de la part du Roi, les princes & les princesses de se trouver aux nôces du dauphin, & d'assister au banquet royal & aux différentes fêtes qui les suivent. Le roi les charge d'aller sur la frontiere recevoir les rois ou princes souverains, pour les accompagner & les conduire tout le tems de leur séjour en France.
C'est un gentilhomme ordinaire qui va recevoir sur la frontiere les ambassadeurs extraordinaires, ou de [p. 605]
Lorsque Sa Majesté va à l'armée, quatre gentilshommes ordinaires de chaque semestre ont l'honneur d'être ses aides - de - camp, & de le suivre toutes les fois qu'il monte à cheval.
Le Roi régnant ayant jugé à - propos de donner un ceinturon & une fort belle épée de guerre à ceux qui l'ont suivi dans ses glorieuses campagnes; cette faveur de distinction fut précédée & annoncée par une lettre de M. le comte d'Argenson, ministre & secrétaire d'état de la guerre, écrite à chacun en particulier, & conçûe en ces termes:
A Alost, le 5 Août 1745.
Il y a eu dans ce corps des personnes illustres par
leur naissance, leurs grades militaires, ou d'un mérite
distingué: tels que le connétable de Luynes,
MM. de Toiras & de Marillac, maréchaux de France & chevaliers des ordres du roi; MM. Malherbe,
Racine, de Voltaire. Article de M.
Gentilshommes servans (Page 7:605)
Ils sont nommés gentilshommes servans le Roi, parce qu'ils ne servent que Sa Majesté, les têtes couronnées, ou les princes du sang & les souverains, quand le Roi les traite, le premier maître d'hôtel ou les maîtres d'hôtel de quartier y servant alors avec le bâton de cérémonie.
Le jour de la cene ils servent conjointement avec les fils de France, les princes du sang & les seigneurs de la cour, qui présentent au Roi les plats que Sa Majesté sert aux treize enfans de la cene. Ils ont rang aux grandes cérémonies; ils servent toûjours l'épée au côté, & ont séance immédiatement après les maîtres d'hôtel. Ils prêtent serment de fidélité au Roi entre les mains du grand - maître, ainsi que les douze maîtres - d'hôtel. Etat de la France.
GENTILÉ (Page 7:605)
GENTILÉ, s. m. (Gramm.) terme latin, que l'usage a francisé pour exprimer le nom qu'on donne aux peuples par rapport au pays ou aux villes dont ils sont habitans.
Le gentilé d'un seul homme peut être de trois manieres & de trois sortes de dénominations: le gentilé, par exemple, du peintre Jean Rothénamer est allemand, bavarois & munichien; allemand signifie qu'il est d'Allemagne; bavarois, qu'il est du cercle de Baviere; & munichien, qu'il est de Munich.
Le dictionnaire d'Etienne de Bisance enseigne le
Je crois que l'on pourroit former avec succès le gentilé qui nous manque de plusieurs de nos villes & provinces, & que ces sortes de dénominations faites dans la regle, & transportées ensuite dans les livres de Géographie, prendroient faveur. (D. J.)
GENUFLEXION (Page 7:605)
GENUFLEXION, s. f. (Hist. eccl.) fléchissement de genoux.
Rosweid, dans son onomasticon, prétend que la génuflexion dans la priere est un usage très - ancien dans l'Eglise, & même dans l'ancien Testament; que cet usage s'observoit toute l'année, excepté le dimanche, & que pendant le tems qui est depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte, elle étoit défendue par le concile de Nicée.
D'autres ont prétendu que cette différence venoit des apôtres, comme cela paroît par S. Irénée & Tertullien. L'église d'Ethiopie qui est scrupuleuse ment attachée aux anciennes coûtumes, a retenu celle de ne point réciter le service divin à genoux.
Les Russes regardent comme une chose indécente de prier Dieu à genoux. Les Juifs prient toûjours debout. Rosweid tire les raisons de la défense de ne point faire de génuflexion le dimanche, de S. Basile, de S. Athanase & de S. Justin.
Baronius prétend que la génuflexion n'étoit point établie l'an 58 de Jesus - Christ, à cause de ce qu'on lit de S. Paul dans les Actes xx. 36: mais d'autres ont crû qu'on n'en pouvoit rien conclure.
Le même auteur remarque que les Saints avoient porté si loin l'exercice de la génuflexion, que quelques uns en avoient usé le plancher à l'endroit où ils se mettoient; & S. Jérôme dit que S. Jacques avoit par - là contracté une dureté aux genoux égale à celle des chameaux. Eusebe l'assûre de S. Jacques de Jérusalem. Dict. de Trévoux & Chambers.
Bingham, dans ses antiquités ecclésiastiques, prouve fort bien ce que prétend Rosweid, qu'à l'exception des dimanches & du tems depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte, les fideles prioient toûjours à genoux, & principalement les jours de station, c'est - à - dire les jours de jeûne. Il cite sur ce sujet plusieurs peres & conciles; entr'autres le troisieme concile de Tours, qui s'exprime de la sorte: Sciendum est quod exceptis diebus dominicis & illis solemnitatibus quibus universalis ecclesia ob recordationem dominicoe resurrectionis solet stando orave, sixis in terrâ genibus, suppliciter clementiam Dei nobis prosuturam nostrorumque criminum indulgentiam deposcendum est. Bingham, orig. ecclesi>iq. tom. V. lib. XIII. ch. viij. §. 4. (G)
Génuflexion (Page 7:605)
L'usage de la génuflexion passa de l'Orient dans
l'Occident, introduit par Constantin, & précédemment
par Dioclétien; il arriva de - là que plusieurs
rois, à l'exemple de l'empereur d'Occident, exige<pb->
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