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GAVASSINES (Page 7:524)
* GAVASSINES, s. f. pl. partie du métier d'étoffe de soie. La gavassine est une ficelle de moyenne grosseur, d'une aune de long, à laquelle on fait une boucle dans le milieu, pour le passage d'une corde de bonne grosseur, qu'on appelle gavassiniere. La gavassine a deux bouts, entre lesquels on place une petite corde qui fait partie de la gavassiniere, & qui sert à faciliter la tireuse dans le choix du lac.
GAVASSINIERE (Page 7:524)
* GAVASSINIERE, s. f. partie du métier d'étoffe de soie; c'est ainsi qu'on appelle l'assemblage d'une grosse corde & d'une petite qui descendent à côté du semple, auxquelles on enfile les gavassines. La gavassiniere est attachée à l'arbaleste.
GAUCHE (Page 7:524)
GAUCHE, adj. en Anatomie, se dit de toutes les parties situées à la gauche du plan qu'on peut imaginer diviser le corps de devant en - arriere & de haut en - bas, en deux parties égales & symmétriques. (L)
Gauche (Page 7:524)
GAUCHIR (Page 7:524)
* GAUCHIR, v. n. (Menuiserie.) il se dit des faces ou paremens de quelque piece de bois ou ouvrage, lorsque toutes les parties n'en sont pas dans un même plan; ce qui se connoît en présentant une regle d'angle en angle: si l'angle ne touche point par - tout en la promenant sur la face de l'ouvrage, l'on dit que cette face a gauchi. Une porte est gauche ou voilée, si quand on la présente dans ses feuillures qui sont bien d'à - plomb, elle ne porte point par - tout également.
GAUDAGE (Page 7:524)
GAUDAGE, s. m. (Teint.) Voyez l'article suivant
GAUDE (Page 7:524)
GAUDE, s. f. luteola, (Hist. nat. bot.) genre de
plante à fleur polypélate & anomale, car elle est
composée de plusieurs pétales différens les uns des
autres; il sort du calice un pistil qui devient un fruit
presque rond, creux & rempli de semences arrondies.
Tournefort, inst. rei herb. Voyez
La gaude ou la luteola salicis folio des Botanistes, Bauh. Tournef. Boerh. &c. est le reseda foliis simplicibus lanceolatis integris, de Linnaeus, hort cliff. 212.
Sa racine est ordinairement grosse comme le petit doigt, quelquefois de la grosseur du pouce, simple, ligneuse, blanche, garnie d'un très - petit nombre de fibres, d'un goût âcre, approchant du cresson; elle pousse des feuilles oblongues, étroites, lisses, entieres & sans crénelures, quelquefois un peu frisées; il s'éleve d'entr'elles des tiges à la hauteur de trois piés, rondes, dures, lisses, verdâtres, rameuses, revêtues de feuilles plus petites que celles d'en - bas, & garnies le long de leurs sommités de petites fleurs composées chacune de trois pétales inégaux, d'une belle couleur jaune verdâtre. Quand ces fleurs sont passées, il leur succede des capsules presque rondes, terminées par trois pointes, renfermant plusieurs semences menues, arrondies, noirâtres.
Lacuna, Gesner, Honorius Bellus & Dale, se sont
persuadés que la gaude est le strathium des anciens;
mais vraissemblablement nous ignorerons toûjours
ce que c'étoit que leur strathium dont ils ont tant
parlé, & qu'ils n'ont point décrit. Voyez
La gaude fleurit en Mai, & sa graine mûrit en Juin & en Juillet. Cette plante croît d'elle - même dans
On la some claire au mois de Mars ou de Septembre, dans des terres legeres & bien labourées, & elle se trouve mûre au mois de Mai ou de Juillet; il faut seulement la sarcler quand elle leve. Dans les pays chauds, comme en Languedoc, elle est souvent assez seche lorsqu'on la recueille; mais dans les pays tempérés, comme en Normandie, en Picardie & en plusieurs autres lieux, il est essentiel de la faire sécher exactement. Il faut encore observer de ne la point couper qu'elle ne soit mûre, & d'empêcher qu'elle ne se mouille quand elle est cueillie. En la cueillant, il faut la couper à fleur de terre.
Les Teinturiers regardent la gaude la plus menue & la plus roussette comme la meilleure; ils la font bouillir avec de l'alun, pour teindre les laines & les étoffes en couleur jaune & en couleur verte; savoir les blanches en jaune, & en verd les étosses qui ont été préalablement mises au bleu. Suivant les réglemens de France, les céladons, verd de pomme, verd de mer, verd naissant & verd gai, doivent être alunés, ensuite gaudés avec gaude ou sarrelle, & puis passés sur la cuve d'inde. (D. J.)
GAUDENS (Page 7:524)
GAUDENS, (
GAUDRON (Page 7:524)
GAUDRON, s. m. en termes de Metteur - en - oeuvre, d'Orfevre, de Serrurier, &c. est une espece de rayon droit ou tournant, fait à l'échoppe sur le fond d'une bague ou d'un cachet qui part du centre de ce fond & se termine à la sous - batte. Il y en a de creux & de relevés.
GAUDRONNER (Page 7:524)
GAUDRONNER, en termes d'Epinglier, c'est
l'action de tourner les têtes sur le moule à l'aide du
roüet, qui fait tourner la broche & le moule, &
de la porte qui conduit le fil le long de ce moule.
Voyez les articles
GAVE (Page 7:524)
GAVE, (
GAVETTE (Page 7:524)
GAVETTE, s. f. (Tireur - d'or.) c'est le nom qu'on donne au lingot d'or, après qu'il a déjà reçû quel<pb-> [p. 525]
GAUFRER (Page 7:525)
* GAUFRER, v. act. (Gramm. Grav. & Manus. d'étoffes.) c'est en général par le moyen de deux corps, sur l'un desquels on a tracé quelques traits en creux, imprimer ces mêmes traits sur une étosse ou sur quelque matiere interposée. Le mot de gaufrer vient d'un mets de pâte legere & friande qu'on étend fluide entre deux plaques de fer qui sont assemblées à tenaille, & sur lesquelles on a gravé quelque dessein, que la pâte mince pressée entre ces plaques chaudes, prend en se cuisant. Ce mets s'appelle une gaufre.
Les velours d'Utrecht & ceux qui sont fil & coton, sont les étoffes particulieres que l'on gaufre; comme elles sont épaisses & velues, la partie solide du corps gravé contre lequel on les presse, entre profondément & donne beaucoup de relief au reste. Nous nous contenterons d'expliquer la machine à gaufrer: cette machine bien entendue, on aura compris le reste de la manoeuvre.
A A est un chassis de charpente, dont l'assemblage doit être solide.
B un gros rouleau de bois, ou un cylindre tournant sur un essieu, auquel est attachée la puissance K: c'est entre ce rouleau & le petit cylindre de fonte, que nous allons décrire que passe l'étoffe à gaufrer.
C petit cylindre de fonte, creux dans toute sa longueur, pour recevoir deux, trois, ou quatre barres de fer, qu'on fait rougir au feu: c'est sur ce cylindre de fonte que sont gravés & ciselés les ornemens & fleurons, qui doivent paroître en relief sur l'étoffe.
D piece de bois horisontale, mobile de haut enbas, entre les montans du chassis, & portant par ses extrémités sur les deux tasseaux E.
E tasseaux, ayant chacun à la partie inférieure une échancrure, qui saisit & embrasse le collet pratiqué a chaque bout du petit cylindre de fonte.
F deux grosses vis, dont l'usage est de presser la piece de bois mobile D sur les deux tasseaux E, qui doivent aussi serrer le petit cylindre de fonte contre le gros cylindre de bois; celui - ci porte sur son essieu; n'a de mouvement qu'autour de son axe, & il faut observer qu'il communique son mouvement au petit cylindre de fer, & le fait tourner en sens contraire.
G l'étoffe à gaufrer, qui doit être prise & serrée entre les deux cylindres; mais avant que de l'engager, on a soin d'étendre par - dessous & immédiatement sur le gros cylindre, une autre étoffe de laine commune, qui sert comme de lit à l'étoffe à gaufrer. La souplesse de ce lit fait que les ornemens gravés sur le petit cylindre s'impriment mieux, plus profondément & plus correctement.
H plusieurs bâtons ou petits rouleaux de bois, entre lesquels les deux étoffes sont enlassées, de maniere qu'il en résulte un frottement qui les étend, les bande un peu, les arrête & les empêche de passer trop vîte entre les cylindres BC.
I forme des barres de fer dont l'usage est de remplir le petit cylindre de fome & de l'échauffer; elles ont à leur extrémité un oeil ou trou rond, dans lequel on passe un crochet de fer: c'est avec ce crochet & par cet oeil qu'on les prend & qu'on les porte de dessus un brasier, dans l'intérieur du petit cylindre.
L crochet de fer à prendre les barres quand elles sont rouges.
Au sortir d'entre les cylindres, l'étoffe porte une empreinte si forte du dessein tracé sur le petit cylindre de fer, qu'elle ne la perd presque jamais, à moins qu'elle ne soit mouillée. On se sert beaucoup de ces velours & autres étoffes gaufrées, pour les meubles, les carrosses, &c.
GAUFRURE (Page 7:525)
GAUFRURE de carton pour Ecrans, Boîtes à pou -
Si l'on veut que le carton soit doré ou argenté, il faut avoir du papier doré ou argenté tout uni d'Allemagne, le coller sur le carton, & sur le champ, même avant que l'or ou l'argent se détache à cause de l'humidité, mettre le carton sur la planche gravée, le passer aussi - tôt sous la presse, lever promptement, & mettre à plat sécher, comme on a dit ci - dessus. Mais si l'on veut que la dorure ne se verdegrise pas & puisse se garder; au lieu de papier uni d'Allemagne qui n'est que cuivré, il faut sur une feuille de papier jaune que l'on aura collée sur le carton & laissé sécher, y coucher un mordant, soit de gomme claire, d'adragant, arabique ou autre, y appliquer de l'or en feuille, faire bien sécher, humecter legerement par l'envers, mettre sur le champ du bon côté sur la planche, passer sous la presse, & l'ôtant ensuite promptement, de peur que l'or ne quitte & ne s'attache au creux de la planche. Si l'on veut mettre or & argent ensemble, or au fond & argent aux fleurs & bordures, l'on piquera un patron exact des places où l'en veut de l'argent; l'on poncera ce patron sur le carton doré, & l'on couchera dans ces places avec le pinceau un mordant, qu'on laissera sécher; après quoi on y appliquera l'argent en feuille; on laissera sécher; l'on humectera avec l'éponge le derriere du carton; on le posera sur la planche gravée; on le passera sous la presse, & on retirera aussi - tôt.
Pour éventails, écrans, ou autres ouvrages gaufrés, à fleurs d'or & fond d'argent, ou à fleurs d'argent
& fond d'or, il faut avoir deux moules ou planches
gravées en bois, à rentrées bien justes du même
dessein, dont l'une ait les fleurs mates & de re<pb->
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