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Le pansement consiste dans l'application des remedes
& de l'appareil: on met sur la plaie un plumaccau
trempé dans un baume vulnéraire; on fait
une embrocation sur tout le bas - ventre avec l'huile
rosat tiede. On a trois petites compresses de la longueur
de la plaie, aussi larges que la distance qu'il y
a entre les deux chevilles: deux doivent être un peu
plus épaisses que les chevilles pour se mettre à chaque
côté extérieurement, & la troisieme un peu
moins épaisse pour mettre entre deux. On applique
une ou deux compresses d'un pié en quarré sur la
plaie, & une plus longue & aussi large qu'on nomme
ventriere; le tout soûtenu du bandage de corps & du
scapulaire. Voyez
La cure demande des attentions différentes, suivant
les diverses complications de la plaie. Voyez
S'il est permis au malade d'être dans la situation qui lui paroîtra la plus commode, & qu'il ait à se retourner dans le lit, il est bon qu'il ne s'aide en aucune maniere, & qu'il se laisse remuer par des gens assez forts & adroits. Lorsque la réunion est faite, on ôte les points de suture en coupant avec des ciseaux les fils qui embrassent une des chevilles; & on retire l'anse soûtenue par la cheville opposée. Il se forme quelquefois une hernie ventrale à la suite de ces plaies pénétrantes, parce que les parties contenantes ne sont point capables d'une aussi grande résistance dans cet endroit qu'ailleurs, à raison du péritoine, qui ne se cicatrise point avec lui - même; chaque levre de sa plaie contractant adhérence avec les parties musculeuses les plus voisines.
On fait ordinairement la gastroraphie à la suite de
l'opération césarienne. Voyez
On convient en général que les sutures sont des
moyens violens, auxquels on ne doit avoir recours
que dans les cas où il ne seroit pas possible de maintenir
les levres de la plaie rapprochées par la situation
& à l'aide d'un bandage méthodique. M. Pibrac
croit ces circonstances extrèmement rares: il est entré
dans un grand détail sur cette matiere, dans un
excellent mémoire sur l'abus des sutures, inseré dans
le troisieme volume de l'académie royale de Chirurgie. Nous en parlerons plus amplement au mot
Gastroraphie (Page 7:522)
GASTROTOMIE (Page 7:522)
GASTROTOMIE, terme de Chirurgie, ouverture
qu'on fait au ventre par une incision qui pénetre
dans sa capacité, soit pour y faire rentrer quelque
partie qui en est sortie, soit pour en extraire quelques
corps. Ce mot est grec,
On a pratique avec succès la gastrotomie, pour donner issue au sang épanché dans le bas - ventre, à la suite des plaies pénétrantes de cette partie. On en peut lire plusieurs observations tres - detaillées dans un mémoire de feu M. Petit le fils sur les épanchemens, inséré dans le premier volume de ceux de l'académie royale de Chirurgie.
L'opération césarienne & la lythotomie par le
haut appareil, sont des especes de gastrotomie. Dans
le premier cas, on fait ouverture au bas - ventre pour
pouvoir inciser la matrice, afin d'en tirer un setus
qui n'a pu passer par les voies ordinaires. Voyez
La gastrotomie a été mise en usage pour tirer au moyen d'une incision à l'estomac, des corps étrangers arrêtés dans ce viscere. L'histoire de Prusse & plusieurs auteurs rapportent qu'un paysan prussien qui sentoit quelques douleurs dans l'estomac, s'enfonça fort avant dans le gosier un manche de couteau pour s'exciter à vomir; que ce couteau lui échappa des doigts, & glissa dans l'estomac.
Tous les medecins & chirurgiens de Konisberg
jugerent que pour prévenir les accidens fâcheux auxquels
cet homme étoit exposé, il falloit faire une incision
aux parties contenantes du bas - ventre & à
l'estomac pour retirer le corps étranger. Cette opération
fut faite par Daniel Schwaben, chirurgien
lythotomiste, & le malade fut parfaitement guéri en
peu de tems. On conserve le couteau dans la bibliotheque
électorale de Konisberg, où l'on voit aussi
le portrait du paysan à qui l'accident est arrivé. Voyez
Il y a plusieurs exemples de pareils cas où la gastrotomie a été pratiquée avec succès. M. Hevin après avoir établi la possibilité & la nécessité de cette ouverture sur plusieurs expériences, donne des regles fondées sur le méchanisme de l'estomac, pour assûrer le succès de l'opération. Les remarques judicieuses qu'il fait sur l'état de plénitude ou de vacuité de l'estomac sont très - importantes, & la méthode qu'il propose est fort sûre. Voyez le premier volume des mémoires de l'acad. royale de Chirurgie, à l'article des corps étrangers de l'oesophage.
L'incision du bas - ventre peut aussi être pratiquée
pour tirer des corps étrangers arrêtés dans les intestins.
Voyez
GATE (Page 7:522)
GATE, (
GATEAU (Page 7:523)
GATEAU, s. m. (Pâtisserie) c'est un morceau de pâte façonné & cuit au sour sans autre appareil. Il y en a d'une infinité de façons, selon les differens ingrédiens qu'on unit à la pate, ou dont on fait même des gâteaux en entier: tels sont les gâteaux d'amandes, faits d'amandes, de sucre & d'oeufs; les gâteaux de Compiegne, qui ne different des gâteaux d'amandes que par un levain particulier ajoûté aux autres ingrédiens, &c. Les gâteaux prennent aussi des noms différens de la maniere dont ils sont travaillés; ainsi il y a des gâteaux feuilletés, ou dont la pâte extrèmement pliée & repliée sur elle - même, se sépare en cuisant, & se met en feuillets menus & legers; les gâteaux à la reine, &c.
Gateau (Page 7:523)
Gateau (Page 7:523)
Gateau (Page 7:523)
Gateau (Page 7:523)
GATER (Page 7:523)
* GATER, v. act. c'est occasionner quelque défaut dans une chose où l'on n'en remarquoit pas, où l'on en remarquoit moins. Il se prend au simple & au figuré. On gâte un tableau d'un grand maître,
GATINOIS (Page 7:523)
GATINOIS, (
Remarquons en passant que le Garinois tire son nom du mot gastine, qui signifie lieu d'une forêt où le bois a été abattu, vastum, vastare, ravager. De ces mots latins, nos vieux François en firent les mots de gast, guast, guaster, d'où sont venus les mots de dégât & de gâter. Ensuite il est arrivé qu'après que plusieurs lieux incultes ont commencé à être cultivés, on leur a conservé le nom de gastine, assez commun en Touraine, Beauce, le Maine, &c.
Le Gatinois du tems des Romains avoit une bien plus vaste étendue qu'il n'a présentement; il étoit alors presque tout couvert de bois & de paturages.
D. Guillaume abbé de Ferrieres, a fait l'histoire générale du pays de Gatinois, Sénonois & Hurepois: c'est un ouvrage curieux, & qui mérite d'être lu. (D. J.)
GATTE, JATTE, AGATHE (Page 7:523)
GATTE, JATTE, AGATHE, s. f. (Mar.) c'est
une enceinte ou retranchement fait avec planches
vers l'avant du vaisseau, pour recevoir l'eau qui
tombe du cabie quand on leve l'ancre, & celle qui
peut entrer par les écubiers, lorsqu'elle y est poussée
par un coup de mer. Voyez la situation de la gatte,
Gattes (Page 7:523)
GAU, GO, GOW, ou GOU (Page 7:523)
GAU, GO, GOW, ou GOU, (Géog.) canton ou contrée distinguée par ses propres bornes des cantons ou contrées du voisinage, mais qui d'ordinaire faisoiz partie d'un autre peuple. Ce que les Celtes, c'est - à - dire les Gaulois, les Germains, appelloient Gan, Go, Gow, ou Gou, les Latins le nommoient Pagi, le peuple entier se nommoit civitas, & se divisoit in pagos: c'est dans ce sens que Jules César dit que les Helvétiens étoient partagés in quatuor pagos, en quatre cantons.
De ces Gau, Go, Gow, Gou, est venu la terminaison à plusieurs noms géographiques: telle est par exemple l'origine de la distinction établie en Frise, d'Ostergo & de Westergo, c'est - à - dire le canton oriental & le canton occidental. Il faut rapporter à la même origine le nom de Rheingau, donné au canton qui est entre Mayence & Baccharach; celui de Brisgaw que porte le canton situé entre le Rhin, la Soüabe & la forêt Noire; celui de Sundgau, qui fignifie le pays situé entre le Rhin, l'évêché de Bâle & l'Alsace, &c. Remarquez que cette terminaison en Gou, ou Gau, est particuliere à l'Allemagne & aux pays dont la langue est un dialecte de l'allemand.
Ces Gau ou Pagi avoient anciennement leurs
chefs, qui tous ensemble en choisissoient un d'entre
eux pour commander la nation. Les Francs & les
Allemands ayant établi chez eux l'état monarchique
& héréditaire, conserverent l'ancienne coûtume de
donner à chaque canton un chef, mais avec de nouveaux
titres; & c'est par cette raison qu'avec le tems
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