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Enfin l'on composa le garum des entrailles de différens poissons confites dans le vinaigre ou dans l'eau, le sel, & quelquefois dans l'huile, avec du poivre & des herbes fines.
Une chose certaine, c'est que le vrai garum du tems de Pline étoit une friandise tellement estimée, que son prix égaloit celui des parfums les plus précieux: on s'en servoit dans les sauces, comme nous nous servons de verjus ou de jus de citron; mais on n'en voyoit que sur les tables des grands seigneurs.
Au reste, il paroît que pour bien entendre les auteurs anciens, il faut distinguer les deux mots garus & garum. Le premier étoit ordinairement le poisson, des intestins duquel on faisoit la saumure, le second étoit la saumure même; & quoiqu'on la fît d'un poisson différent que le garus, ou de plusieurs poissons, elle conservoit toûjours le même nom. (D. J.)
GAS (Page 7:520)
GAS, s. m. pl. (Chim.) terme créé par Vanhelmont pour exprimer une vapeur invisible & incoercible qui s'éleve de certaines substances, par ex. des corps doux actuellement fermentans, du charbon embrasé, du soufre brûlant, du sel ammoniac auquel on applique de l'acide vitriolique ou des substances alkalines, &c. Vanhelmont a compris encore sous le nom de gas les exhalaisons produites dans des soûterreins profonds, tels que les galeries des mines, ou sortant de certains creux, grottes, ou fentes de la terre, telles que la grotte du chien; le prétendu esprit des eaux minérales; les odeurs fortes & suffocantes; en un mot toutes les vapeurs sur lesquelles M. Hales a fait les expériences rapportées dans son VI. chapitre de la statique des végétaux, & dans l'appendice qui termine cet ouvrage. Quelques auteurs avoient auparavant appellé ces vapeurs spiritus sylvestres, esprits sauvages.
Comme nous n'avons point de dénomination commune pour désigner ces substances, il sera commode de reteuir celle de gas, & de désigner sous ce nom générique toutes les vapeurs invisibles & incoercibles qui sont capables de fixer l'air, de détruire son élasticité, ou plûtôt de le dissoudre, pour parler le langage chimique, qui étant respirées par les animaux, gênent singulierement le jeu de leurs poumons, au point même de les suffoquer quelquefois subitement, qui éteignent la flamme, qui se décelent d'ailleurs par une odeur plus ou moins fétide, & souvent en irritant les yeux jusqu'à en arracher des larmes.
Les vapeurs connues qui produisent tous ces effets, sont, outre celles dont nous avons déjà parlé, la vapeur des bougies, des chandelles, des lampes allumées, c'est - à - dire la fumée des substances huileuses brûlantes; celles de toutes les substances végétales & animales brûlantes; celles des corps pourrissans; certains clissus; les acides minéraux volatils, & les alkalis volatils, sur - tout ceux qui sont animés par la chaux.
M. Hales a pensé que le phénomene de la suffocation
des animaux n'étoit qu'une suite de la fixation
de l'air ou de la destruction de son élasticité;
c'est - à - dire qu'un animal frappé de la foudre ou
placé dans une atmosphere infectée par le gas du vin
ou par celui du charbon, mouroit
Cette explication, quoique très - séduisante par sa simplicité, ne paroît pas satisfaire entierement à toutes les circonstances qui accompagnent ce phénomene: il nous paroît que la considération suivante suffit pour nous empêcher de l'admettre. Les gas suf<cb->
Les gas sont des êtres encore fort inconnus pour nous: nous n'avons jusqu'à - présent bien observé que les qualités génériques que nous venons de rapporter; & vraissemblablement leur incoercibilité les soustraira encore long - tems à nos recherches.
Becher tenta inutilement de ramasser du gas de
vin, en appliquant des chapiteaux armés de réfrigérant,
au bondon d'un gros tonneau plein de moût
actuellement fermentant: on a exposé en vain différens
aimans à la bouche des latrines les plus puantes;
on n'a retenu aucun principe sensible: on sait que la
nature de la mouffette de la grotte du chien s'est refusée
aux fameuses expériences de M. l'abbé Nollet.
Voyez
Vanhelmont a donné encore le nom de gas à l'esprit vital, à un prétendu baume ennemi de la putréfaction, &c. mais ce n'est ici, comme on voit, qu'une expression figurée, ou qu'une chimere. (b)
GASCOGNE (Page 7:520)
GASCOGNE, (
La Gascogne a pris ce nom des Gascons ou Vaseons, peuples de l'Espagne tarragonoise, qui s'en emparerent; ils descendirent sous les petit - sils de Clovis, sur la fin du sixieme siecle, des montagnes qu'ils habitoient dans le voisinage des Pyrénées, se rendirent maîtres de la Novempopulanie, & s'y établirent sous un duc de leur nation. Théodebert & Thierri les attaquerent en 602, & les vainquirent; mais ils se révolterent ensuite plusieurs fois, & ne céderent qu'à Charlemagne. Voyez les détails dans l'abbé de Longuerue, descript. de la France; dans Hadrien de Valois, notit. Gallioe; & dans M. de Marca, hist. de Béarn.
Grégoire de Tours est le premier écrivain dans lequel on trouve le nom de Gascogne. Ces peuples ont apporté d'Espagne l'habitude qu'ils ont encore de confondre l'V & le B; & c'est ce qui a donné lieu à la plaisanterie de Scaliger: felices populi, quibus bibere est vivere. (D. J.)
GASCON (Page 7:520)
GASCON, s. m. poisson. Voyez
GASETTES (Page 7:520)
GASETTES, voyez ce que c'est à l'art.
GASFOTS (Page 7:520)
GASFOTS, s. m. pl. terme de Pêche; ce sont des petits crocs de ser qui servent à ramasser des crabes de toute espece, des homars, & même des congres, que les Pêcheurs retirent d'entre les roches avec cet instrument.
GASPÉSIE (Page 7:520)
GASPÉSIE, (
GASTALDE ou CASTALDE (Page 7:521)
GASTALDE ou CASTALDE, s. m. (Hist. mod.)
nom d'un officier de la cour de différens princes. Le
gastalde étoit ce qu'on appelle en Italie & en Espagne, majordome: il étoit comte; ce qui prouve que
sa charge étoit considérable. Voyez
Gastalde ne signifie quelquefois que courier, dans les actes qui regardent l'ltalie. On donnoit aussi ce nom à un officier ecclésiastique; ce qui faisoit craindre qu'il n'y eût simonie à acheter cette charge. Dict. de Trév. & Chambers.
GASTER (Page 7:521)
GASTER, s. m. (Medec.) c'est le mot grec
GASTERANAX (Page 7:521)
GASTERANAX, s. m. (Phys.) c'est un terme composé
du grec
Le même Dolaeus entendoit aussi par son gasteranax l'ame végétative, qui préside à toutes les fonctions nécessaires pour la nourriture & l'accroissement de l'animal. Voyez sur ces différentes significations l'encyclopédie médicale de cet auteur. (d)
GASTINE (Page 7:521)
GASTINE, s. f. (Jurisprud.) terme de coûtume
qui signifie terre inculte & stérile: il est synonyme à
landes. C'est de ce vieux mot qu'a été fait le nom de
la province de Gatinois. Voyez ci - après
GASTIS (Page 7:521)
GASTIS (Jurisprudence.) terme qui se trouve employé dans de vieilles coûtumes, pour signifier quelque dévastation arrivée aux biens de la terre.
GASTRILOQUE (Page 7:521)
GASTRILOQUE, s. m. & f. se dit de ceux qui
parlent en inspirant, de maniere qu'il semble que la
voix se forme & se fait entendre dans le ventre.
Voyez
GASTIER (Page 7:521)
GASTIER, s. m. (Jurisprud.) en Auvergne est celui qui est commis par justice pour la garde des fruits des héritages du lieu, pour empêcher qu'on n'y fasse aucun dégât. Voyez l'édit d'Henri II. de 1559, art. 5. la coûtume d'Auvergne, chap. xxxj. article 69. (A)
GASTRIQUE (Page 7:521)
GASTRIQUE, adj. en Anatomie, c'est un nom
qu'on donne à plusieurs parties relatives de l'estomac.
Voyez
La plus grande veine gastrique s'insere dans la veine splénique, & la petite s'unit au tronc de la veine - porte.
L'artere gastrique droite vient de l'artere hépatique,
la gauche vient de la splénique. Voyez
On donne aussi le nom de gastrique au suc qui est
séparé par les glandes de l'estomac. Voyez
GASTROCNÉMIENS (Page 7:521)
GASTROCNÉMIENS, en Anatomie, nom de deux
muscles de la jambe appellés aussi jumeaux. Voyez
GASTRO - COLIQUE (Page 7:521)
GASTRO - COLIQUE, en Anatomie, se dit de ce
GASTROMANTIE (Page 7:521)
GASTROMANTIE, s. f. (Divinat.) on dit aussi
gastromance; sort qui se tiroit par des fiolle, à large
ventre. Cette espece de divination tidicule, à laquelle
le peuple seul ajoûtoit créance, consistoit à
placer entre plusieurs bougies allumées, des vases
de verre de figure ronde, & pleins d'eau claire. Ceux
qui se mêloient de tirer le sort, après avoir interrogé
les démons, faisoient considérer la surface de
ces vases à un jeune garçon ou une jeune femme
grosse. Ensuite, en regardant eux - mêmes le milieu
des vases, ils prétendoient découvrir le sort de ceux
qui les consultoient, par la réfraction des rayons de
lumiere dans l'eau des bouteilles. La forme ronde
de ces bouteilles, & le soin que prenoit le prétendu
devin, de regarder avec attention au - travers du
corps du vase, fit donner à cet art chimérique, le
nom de gastromantie, tiré des mots grecs
GASTRORAPHIE (Page 7:521)
GASTRORAPHIE, s. f. terme de Chirurgie, suture
qu'on fait pour réunir les plaies du bas - ventre qui
pénetrent dans sa capacité. Ce mot est grec,
La réunion des plaies pénétrantes du bas - ventre
n'est praticable qu'après qu'on a fait la réduction
des parties contenues, si elles étoient sorties. Voyez
On fait autant de points qu'on le juge nécessaire, suivant l'étendue de la plaie: il faut préparer pour chaque point deux aiguilles courbes ensilées du même cordonnet, composé de plusieurs brins de fil ciré, unis & applatis, ensorte qu'ils forment un ruban d'un pié & demi ou de deux piés de long. Une aiguille sera placée au milieu de ce sil, & les deux bouts seront passés à - travers l'oeil de l'autre aiguille: c'est celle - ci qu'il faut tenir dans la main, & c'est avec elle qu'il faut commencer chaque point.
Pour pratiquer la gastroraphie, l'opérateur met le doigt index de la main gauche dans la plaie sous la levre la plus éloignée de son corps. Ce doigt est contre le péritoine, pour pincer & soulever toutes les parties contenantes, conjointement avec le pouce, qui appuie extérieurement sar la peau. De l'autre main on introduit une des aiguilles dans le ventre, en conduisant sa pointe sur le doigt index, pour éviter de piquer l'épiploon ou les intestins. On perce de - dedans en - dehors le bord de la plaie, environ à un pouce de distance, plus ou moins selon l'épaisseur des parties, en poussant le talon de l'aiguille avec les doigts de la main droite, pendant que le pouce de la main gauche qui appuie extérieurement, facilite le passage de la pointe. Dès qu'elle est suffisamment sortie, on acheve de la tirer avec la main droite, qui à cet effet abandonne le talon de l'aiguille pour en aller prendre la pointe. Sans ôter du ventre le doigt index de la main gauche, on le retourne vers l'autre levre de la plaie; on prend de la main droite l'aiguille qui contient l'anse du fil; on conduit cette aiguille le long du doigt index; on perce du - dedans au - dehors, comme on a fait à l'autre levie, & à pareille distance, à la faveur du pouce qui appuie extérieurement la peau contre la pointe de l'aiguille. Lorsque le fil est passé à - travers les deux levres de la plaie, on ôte les aiguilles; il faut couper l'anse pour retirer celle qui a servi la derniere.
On fait alors rapprocher les levres de la plaie par
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