ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"518"> res pour la sûreté & la conservation des états, les garnisons le sont également, & elles doivent être proportionnées à la grandeur des places & au nombre des ouvrages de leur fortification; car ce ne sont point les murailles qui défendent les villes, mais les hommes qui sont dedans. Voyez Forteresse. (Q)

GARNISSEUR (Page 7:518)

GARNISSEUR, s. m. (Art méch.) on appelioit Selliers - Garnisseurs ceux qui étoffoient, garnissoient & montoient les corps des carrosses, coches, &c. par opposition aux Lormiers - Eperoniers qu'on appelloit ouvriers de forge, parce que ceux - ci forgeoient les ouvrages de leur métier; ces deux communautés n'en faisoient qu'une autrefois, mais elles ont été séparées vers le milieu du dix - septieme siecle.

GARNITURE DE COMBLE (Page 7:518)

GARNITURE DE COMBLE, s. f. en Architecture, s'entend non - seulement des lattes, tuiles ou ardoises, mais aussi du plomb, comme enfaîtement, amortissement, &c. qui servent à garnir un comble. (P)

GARNITURE (Page 7:518)

GARNITURE D'UN VAISSEAU, d'un mat, (Marine) c'est l'assemblage de toutes les pieces & manoeuvres nécessaires pour mettre le vaisseau ou le mât en état de servir. (Z)

Garniture (Page 7:518)

Garniture, (Artificier) se dit des petits artifices dont on remplit les pots des fusées volantes, les pots à feu, à aigrettes, & les balons.

Garniture (Page 7:518)

Garniture, en terme de Bijoutier, est une tabatiere dont l'encadrement seulement est d'or: il y en a de deux sortes. La premiere se nomme cage: les moulures, fermetures, charnieres & revétissement des coins sont d'or; & les dessus, dessous & bastes sont de cailloux, nacres, écailles, émaux, porcelaines, lacqs, ou autres choses qui ne sont poirt d'or; cette sorte de tabatiere forme le tableau encadré sur ses six parties. Voyez Cage. La seconde se nomme simplement garniture ou garniture à cuvette, parce que ce n'est qu'une fermeture garn e de sa charniere, surmontée d'une moulare, & qui encadre deux morceaux de cailloux, porcelames ou émaux dont le dessous est taillé en cuvette; quand ces sortes de cuvettes ne sont pas assez hautes pour former une tabatiere de hauteur raisonnable, on soude à la fermeture une demi - boîte d'or, au bas de laquelle est attachée la sertissure qui doit encadrer la cuvette; dans le cas où ces cuvettes sont de hauteur desirée, la sertissure se trouve attachée au bas de la fermeture.

Garniture (Page 7:518)

Garniture, en terme de Bottier, s'entend d'une piece de cuir ajoûtée sur le devant de la tige, pour préserver le corps de la botte du dommage que le frottement continuel de l'étrier pourroit y faire; il y en a à oreilles, rondes, quarrées, &c. Voyez ces mots à leurs articles. Les garnitures à oreilles, en terme de Bottier, c'est une garniture dont les deux extrémités plus longues que dans les garnitutes, sont arrondies, & représentent assez bien l'oreille d'un chien.

Garniture (Page 7:518)

Garniture ou Fourniture, (Cuisine.) mot dont on se sert communément pour exprimer les assortimens nécessaires à plusieurs choses pour s'en servir, ou pour les orner. Voyez Appareil.

La garniture d'un service de viande ou de mets consiste en un certain nombre de choses qui l'accompagnent, ou comme parties, ou comme ingrédiens; en ce sens les marinades, les mousserons, les huîtres, sont de sgarnitures: quelquefois la garniture est un ornement ou un accompagnement; comme quand on met autour d'un service, des feuilles, des fleurs, des racines, pour recréer ou pour amuser les yeux.

On se sert aussi du mot fourniture pour signifier les fines herbes, les fruits, &c. que l'on met autour d'une salade, comme citron, pistaches, grenades, jaunes d'oeufs durs, culs d'artichaux, capres, truffes, ris de veau, &c. Garniture d'Épée, terme de Fourbisseur, c'est la garde, le pommeau, la branche & la poignée. Voyez Épée.

Garniture de Diamans, de Rubis, d'É (Page 7:518)

Garniture de Diamans, de Rubis, d'É<-> meraudes, &c. (Lapidaire) c'est chez les Jouailliers certains assortimens de quelques - unes de ces pierreries en particulier, ou de toutes ensemble, dont les hommes garnissent leurs just - au - corps, & les femmes leurs robes & leurs têtes. Les garnitures de pierreries pour les habits des hommes ne consistent ordinairement qu'en boutons de just - au - corps, en boucles de chapeaux, de manchons & de souliers, & en poignées de cannes & d'épées; celles des habits des femmes dépendent de la mode & du goût qui regne.

Garniture de Robe (Page 7:518)

Garniture de Robe, terme de Marchand de Modes. L'on a commencé à garnir les robes il y aenviron quatorze ou quinze ans, avec de la même étoffe qui étoit coupée & taillée par bandes plus étroites par en - haut que par en - bas; cette garniture étoit posée & cousue sur le collet, & descendoit sur le parement de la robe jusqu'à la ceinture: pour la poser, on la fronce par le milieu en la plissant avec du fil; cette façon de garnir les robes s'appelle bavaroise.

Depuis l'on a garni les robes en plein, c'est - à dire tout - du - long & dessus les bottes; ensuite l'on a ajoûté plusieurs noeuds de ruban qui se posent sur les bottes, dans les festons de la garniture; &c. l'on a encore découpé tout - autour cette garniture; & l'on en a posé sur toutes les coutures des côtés de la robe.

L'on garnit aussi les jupons d'un grand morceau de même étoffe decoupé & posé en feston tout autour & au bas du jupon: l'on y a joûté ensuite plusieurs falbalas qui se posent par rang & au - dessus les uns des autres; mais ils ne garnissent que le devant: entre ces falbalas, l'on y pose des noeuds de même étoffe & de ruban, des pompons, des franges, des clinquans, &c.

Autrefois au lieu de ces falbalas, l'on mettoit au bas des jupons de longues franges de soie de la même couleur; ensuite l'on en a mis par rang, comme les falbalas d'aujour hui.

L'on garnit les robes avec des blondes, des réseaux d'or, d'argent, des gazes, des sourcils d'hanneton, des rubans, des pompons, des dentelles de la même étoffe découpée, & quelquefois de la mousseline.

Il y a environ trente - cinq ou quarante ans que l'on garnissoit les robes avec des gances & des boutons, des guipures, &c.

Garniture (Page 7:518)

* Garniture, (Serrurerie.) on comprend sous ce mot les roüet, rateau, pertuis, planches, bouterolles, & en un mot toutes les pieces qui dans une serrure empêchent les différentes clés de pouvoir l'ouvrir, & la rendent propre à la seule clé qu'on lui 2 faite.

Garniture de Chambre (Page 7:518)

Garniture de Chambre, (Tapissier.) les maîtres Tapissiers & les Frippiers appellent ainsi ce qui meuble une chambre ordinaire, comme la tapisserie, le lit, les chaises, & la table: garniture se dit aussi parmi eux de ce qui compose un lit, comme le matelas, le lit de plume, le traversin, la couverture, la paillasse, & les rideaux. Quelquefois encore par le mot de garniture de lit, on n'entend que les rideaux, pentes, soubassemens, bonnes graces, & courte - pointes, aussi - bien que les doublures de toutes ces pieces.

GAROCHOIR, ou CORDE DE MAIN TORSE (Page 7:518)

GAROCHOIR, ou CORDE DE MAIN TORSE, (Corderie.) ce cordage differe des autres, en ce qu'on en tord les torons dans le même sens que les fils.

GARONNE (Page 7:518)

GARONNE, (la - ) Garumna, Varumna, (Géog.) grande riviere qui prend sa source aux Pyrénées dans le Cousérans, près de la Catalogne; elle baigne une partie de la Gascogne, du haut Languedoc, & toute la Guienne; elle se jette enfin dans la mer au<pb-> [p. 519] dessus de Bordeaux, après s'être jointe à la Dordogne. Depuis le village de Gironde, elle porte le nom de Gironde: c'est sur cette riviere que de tems à autre il y remonte de la mer une espece de reslux d'eau, qu'on nomme dans le pays le mascaret. Voyez Mascaret.

La Garonne, selon l'ancienne géographie, séparoit le pays des Celtes de celui des Aquitains, & avoit son cours dans le pays des Bituriges, dont les Aquitains faisoient partie. Voyez la - dessus M. de Valois, notit. Gall. p. 221, &c. (D. J.)

GAROU (Page 7:519)

GAROU, s. m. thymeloea, (Hist. nat. Bet.) genre de plante à fleur monopétale, en quelque façon insundibuliforme, & divisée en quatre parties: le pistil sort du fond de la fleur, & devient un fruit qui a la figure d'un oeuf, qui est succulent dans quelques e peces & sec s d'autres, & qui renferme une semence oblongue. Tournefort, instit. rei herb. Voyez Plante. (I)

Garou, Thymélée de Montpellier, Trentanel (Page 7:519)

Garou, Thymélée de Montpellier, Trentanel, (Mat. médie.) les anciens medecins se servoient, pour purger les sérosités, des feuilles de cette plante & de ses fruits, qui étoient connus sous le nom de granum chidium, selon plusieurs auteurs; car d'autres pensent que ces grains étoient les baies de lauréole. Voyez Lauréole.

Ce purgatif est si violent, qu'on a fait sagement de le bannir de l'usage de la Medecine, du - moins pour l'intérieur. Ce seroit un fort mauvais raisonnement, & dont on se trouveroit tres - mal; de se rassûrer contre le danger que nous annonçons ici, parce qu'on sauroit que les perdrix & quantité d'autres oiseaux sont très friands de ce fruit, & qu'ils n'en sont point incommodés: l'analogie des animaux ne prouve rien sur le fait des poisons. Voyez Poison.

La raeine de cette plante prire intérieurement, est un poison mortel, selon Camérarius; on s'en sert quelquefois extérieurement, lorsqu'elle est seche, pour faire couler les sérosités dans les migraines & dans les sluxions sur les yeux. Dans ces cas, on perce l'oreille, & on y passe un petit morceau de cette racine; mais l'emplâtre épipastique ordinaire préparé avec les cantharides, appliqué derriere l'oreille ou à la nuque du cou, fournit un secours de la même classe, plus efficace & moins dangereux. Voyez Vésicatoire. (b)

GARROT (Page 7:519)

GARROT, s. m. clangula Gesn. (Hist. nat.) oiseau de mer du genre des canards; il est plus petit que le canard ordinaire; il a le corps plus épais & plus court; la tête est grosse & d'un verd obscur, ou d'un verd noirâtre mêlé de pourpre. Il y a de chaque côté de la tête, près des coins de la bouche, une marque blanche assez grande & arrondie; c'est pourquoi les Italiens ont appellé cet oiseau quatre - yeux, quattroocchii. L'iris est de couleur d'or; le cou, les épaules, la poitrine, & le ventre, sont biancs; l'entre - deux des épaules & le bas du dos ont une couleur noire; les aîles sont mêlées de noir & de blanc. La membrane des piés est brune ou noirâtre, & les jambes sont courtes & jaunes. Raii, synop. avium, p. 142. Voyez Oiseau. (I)

Garrot (Page 7:519)

Garrot, (Manége. Maréchall.) partie du corps du cheval; elle est supérieure aux épaules, postérieure à l'encolure, & formée principalement par les apophyses épineuses des huit premieres vertebres dorsales.

Le garrot est parfaitement conformé, lorsqu'il est haut & tranchant.

Dans le premier cas, l'encolure est beaucoup plus relevée, & la selle a moins de facilité de couler enavant, & d'incommoder les épaules.

Dans le second, il n'est point aussi sujet aux accidens dont il est menacé, quand il est trop garni de chair; car cette partie est dès - lors fort aisément sou<cb-> lée, meurtrie, & blessée, soit que des arçons trop larges ou trop ouverts oecasionnent la descente de l'arcade de la selle, foit que l'animal éprouve la morsure d'un autre cheval, quelques corps, ou un frottement violent contre des corps durs.

Il est certain que les blessures du garrot peuvent avoir des suites très - funestes, sur tout lorsque le traitement en est confié à des maréchaux incapables d'en prévoir & d'en redouter le danger. Les apophyses épineuses dont j'ai parlé sont recouvertes par le ligament cervical; ligament qui soûtient & affermit la tête des quadrupedes: il en est deux autres attaches à ces mêmes apophyses, servant conjointement avec les muscles, à suspendre les omoplates & à leur donner un point d'appui stable, fixe, & détermine. Or s'il y a plaie dans cette partie, ou que la tumeur survenue dégenere en plaie, des qu'elle sera considérable, il est evident qu'à - moins qu'on ne favorise l'écoulement de la matiere, elle cavera dans le garrot; elle y creusera des sinus & des clapiers, qui ne pourront être alors que très - difficilement susceptibles de contre - ouverture; elle intéressera le ligament cervical, les museles, les apophyses; elle détruira les ligamens suspensoires; & l'animal sera véritablement égarroté. Voyez Plaies, Tumeurs, Fistule . (e)

Garrot (Page 7:519)

Garrot, s. m. (Jardinage.) c'est un bâton fort court passé entre les deux branches d'un jeune arbre, pour en contraindre une troisieme qui est au milieu, & est le véritable montant de l'arbre; ce qui s'appelle garroter an arbre. (K)

GARSOTE (Page 7:519)

GARSOTE, s. f. oiseau. Voyez Sarcelle.

GARTZ (Page 7:519)

GARTZ, Gartia, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Poméranie, aux confins de la Marche de Brandebourg, & sujette au roi de Prusse. Barnime premier, duc de Poméranie, en sit une ville murée en 1258, & lui donna des terres. Longit. 38. 45. latit. 53. 13. (D. J.)

GARUM (Page 7:519)

GARUM, s. m. (Littérature.) saumure très - précieuse chez les Grecs & les Romains, qui en faisoient grand cas pour la bonne - chere: mais ou la composition de cette saumure n'étoit pas par - tout la même; ou. ce qui est fort vraissemblable, elle a souvent changé pour l'apprêt; & c'est le moyen le plus simple de concilier les auteurs qui la décrivent si diversement.

Quelques modernes nous disent que le garum n'étoit autre chose que des anchois fondus & liquéfiés dans leur saumure, après en avoir ôté la queue, les nageoires, & les arêtes; que cela se faisoit en exposant au soleil le vaisseau qui les contenoit; ou bien, quand on vouloit en avoir promptement, en mettant dans un plat des anchois sans les laver, avec du vinaigre & du persil, on portoit ensuite le plat sur la braise allumée; & on remuoit le tout, jusqu'à ce que les anchois fussent fondus.

Mais les anciens auteurs ne parlent point d'anchois. Quelques - uns d'eux prétendent qu'on employoit à cette saumure les maquereaux, scombri, que l'on pêchoit près des côtes d'Espagne: d'où vient qu'Horace dit, garum de succis piscis Iberi, en parlant de la méchante saumure de thon, que Nasidienus vouloit faire passer pour de la saumure de maquereau; & suivant Pline, c'étoit - là la saumure la plus estimée de son tems.

Cependant d'autres auteurs assûrent que le garum étoit fait de la pourriture des tripes du poisson nommé par les Grecs garos, & que Rondelet croit être le picarel, qui a conservé son nom de garon sur les côtes d'Antibes. On gardoit les tripes de ce poisson jusqu'à ce que la corruption les eût fondues, & on les conservoit ainsi fondues dans une espece de saumure. La couleur en étoit si brune, que Galien & Aétius l'appellent noire. Ce ragoût, qu'on est venu à déres<pb->

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