ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"424"> sufvivant des conjoints par mariage gagne selon la coûtume sur les biens du prédécédé: ainsi gaigne est un mot corrompu, dérivé de gain coûtumier. (A)

GAILLAC (Page 7:424)

GAILLAC, Galliacum, (Géogr.) petite ville du haut Languedoc dans l'Albigeois, assez remarquable par le commerce de ses vins, & plus èncore par son abbaye de Bénédictins, dont on ne trouve cependant aucune mention avant l'an 972. Cette abbaye sut sécularisée en 1536, & forme à présent un chapitre. La ville de Gaillac est sur le Tarn, à 3 lieues O. d'Albi, 6 N. de Lavaur. Long. 19. 30. lat. 43d. 50'. (D. J.)

GAILLARD (Page 7:424)

* GAILLARD, adj. ce mot differe beaucoup de gai. Il présente l'idée de la gaieté jointe à celle de la bouffonnerie, ou même de la duplicité dans la personne, de la licence dans la chose; c'est un gaillard, ce conte est un peu gaillard: il se dit aussi quelquefois de cette espece d'hilarité ou de galanterie libertine qu'inspire la pointe du vin: il étoit assez gaillard sur la fin da repas. Il est peu d'usage; & les occasions où il puisse être employé avec goût, sont rares. On dit très - bien il a le propos gai, & familierement il avoit le propos gaillard. Un propos gaillard est toùjours gai; un propos gai n'est pas toûjours gaillard. On peut avoir à une grille de religieuses le propos gai: si le propos gaillard s'y trouvoit, il y seroit déplacé.

GAILLARDE (Page 7:424)

GAILLARDE, s. f. (Musiq.) espece de danse dont l'air est à trois tems gai. On la nommoit autrefois romanesque, parce qu'elle nous est, dit - on, venue de Rome, ou du - moins d'Italie.

Cette danse est hors d'usage depuis long - tems; il ne reste dans la danse qu'un pas qu'on appelle pas de gaillarde. Voyez la suite de cet article. (S)

Gaillarde (Page 7:424)

Gaillarde, (Fonderie en caracteres.) cinquieme corps des caracteres d'Imprimerie. Sa proportion est d'une ligne trois points, mesure de l'échelle; son corps double est le gros - romain.

Voyez Proportions des Caracteres d'Imprimerie , & l'exemple à l'article Caracteres.

La gaillarde est un entre - corps, & on employe souvent pour le faire l'oeil de petit - romain sur le corps de gaillarde, qui n'est que de peu de chose plus foible. Voyez Mignonne.

Gaillarde (Page 7:424)

Gaillarde, (pas de) Danse. il est composé d'un pas assemblé, d'un pas marché, & d'un pas tombé. Le pas de gaillarde se fait en - avant & de côté.

Le pas en - avant se fait ayant le pié gauche devant à la quatrieme position, & le corps posé sur le talon du pié droit levé; de - là on plie sur le pié gauche; la jambe droite se leve, & on se releve pour sauter. La jambe se croise devant à la troisieme position, en retombant de ce saut sur les deux piés les genoux étendus; & cette jambe qui a croisé devant, se porte à la quatrieme position en - avant. On laisse poser le corps dessus en s'élevant du même tems; par ce moyen on attire la jambe gauche derriere la droite, & à peine la touche - t - elle que le pié se pose à terre, & le corps se posant dessus, fait plier le genou gauche par son fardeau: ce qui oblige la jambe droite de se lever. Dans le même moment le genou gauche qui est plié en voulant s'étendre, renvoye le corps sur la gauche, qui se pose à terre, en faisant un saut que l'on appelle jetté - chassé. Mais en se laissant tomber sur le pié droit, la jambe gauche se leve, & le corps étant dans son équilibre entierement posé sur le pié droit, l'on peut en faire autant du pié gauche.

Ce pas se fait aussi de côté en allant sur une même ligne, mais différemment de celui en - avant. Ayant le corps posé sur le pié gauche, vous pliez & vous vous élevez en sautant & assemblant le pié droit auprès du gauche à la premiere position, en tombant sur les deux pointes, mais le corps posé sur le gau<cb-> che, parce que du même tems vous portez le droit à côté à la deuvieme position en vous élevant dessus pour faire votre pas tombé, qui fait la seconde partie dont le pas de gaillarde est compose.

GAILLARDS ou CHATEAUX (Page 7:424)

GAILLARDS ou CHATEAUX, s. m. pl. (Mar.) ce sont des étages ou des ponts qui ne s'etendent point de toute la longueur du vaisseau, mais qui se ter ninent à une certaine distance de l'étrave & de l'étambot. Les gaillards d'avant & derriere sont placés sur le pont le plus élevé, & la dunette est au - dessus du gaillard d'arriere. L'étendue des gaillards & dunette varie suivant la grandeur des vaisseaux. On communique du gaillard d'airiere au gaillard d'avant par une espece de couroir qu'on établit basbord & stribord, & qu'on appelle le passe - avant. Voyez, Planche I. de Marine, le dessein du vaisseau, le gaillard d'artiere coté HH, & le gaillard d'avant coté L. (Q)

GAILLARDET (Page 7:424)

GAILLARDET, s. m. (Marine.) c'est une sorte de petite giroüette échancrée en maniere de cornette. (Q)

GAILLARDELETTES (Page 7:424)

GAILLARDELETTES, s. f. ou GALANS, s. m. (Mar.) quelques navigateurs donnent ce nom aux pavillons qu'on arbore sur le mât de misene & sur l'artimon, mais il n'est guere d'usage. (Q)

GAILLON (Page 7:424)

GAILLON, (Géog.) bourg de France en Normandie, au diocèse d'Evreux, renommé par sa situation, par un palais appartenant aux archevêques de Roüen, & par la Chartreuse qui en est voisine. Il est dans un lieu charmant près de la Seine, à 2 lieues d'Andely, & 7 de Roüen. Long. 19. lat. 49. 18. (D. J.)

GAIN (Page 7:424)

* GAIN, s. m. profit que l'on tire de son travail, de son industrie, de son jeu. Il est l'opposé de perte Voyez l'article Gagner.

Gain (Page 7:424)

Gain, (Jurispr.) ce terme s'applique dans cette matiere à plusieurs objets différens.

Gain d'une cause, Instance (Page 7:424)

Gain d'une cause, Instance ou Procis, c'est lorsqu'une partie obtient à ses fins. (A)

Gain de la dot (Page 7:424)

Gain de la dot, est le droit que le mari a dans certains pays & dans certains cas de retenir pour lui en tout ou partie la dot de sa femme prédécédee.

Ce gain ou avantage est aussi nommé gain de desunies, droit de rétention & contr'augment, parce qu'il est opposé à l'augment de dot que la femme survivante gagne sur les biens de son mari. Voyez cidevant Contr'augment & Dot.

Voyez aussi les questions de lucro dotis de Rolland, Duval, & Phannucius de phannuccis, en son comm. sur les statuts de la ville de Lucques, sive tract. de lucro dotis, lib. II. cap. xjx. (A)

Gain conventionnel (Page 7:424)

Gain conventionnel, est un gain de nôces & quelquefois aussi de survie, qui est fondé ou regle sur le contrat de mariage. Voyez ci - après Gains nuptiaux. (A)

Gain coûtumier (Page 7:424)

Gain coûtumier, est le gain de nôces & de survie que le mari ou la femme qui a survécu à son conjoint, gagne suivant la coûtume ou l'usage sur les biens de ce conjoint prédécédé. Voyez ci - après Gain statutaire. (A)

Gain de nôces (Page 7:424)

Gain de nôces, est un avantage qui est acquis au mari ou à la femme, à cause du mariage sur les biens de l'autre conjoint.

Il y a des avantages qui sont tout - à - la - fois gains de nôces & de survie, d'autres qui sont gains de nôces simplement. Voyez ci - après Gain nuptial & Gain de survie . (A)

Gain nuptial (Page 7:424)

Gain nuptial, est un avantage qui revient au mari ou à la femme sur les biens de l'autre conjomt, & qui lui est accordé en faveur du mariage.

Ces sortes de gains sont fondés sur la loi, ou sur le contrat de mariage, ou sur un usage non écrit qui a acquis force de loi.

Par le terme de gains nuptiaux pris dans un sens [p. 425] étendu, on comprend quelquefois généralement tous les avantages qui ont lieu entre conjoints en faveur de mariage.

Mais le terme de gains nuptiaux est usité plus particulierement dans les pays de droit écrit, pour exprimer l'augment ou agencement, le contr'augment, les bagues & joyaux & autres avantages qui ont lieu entre conjoints, soit en vertu de la loi ou de l'usage, ou en vertu du contrat. On les appelle aussi gains de survie, parce qu'il faut suvivre pour les gagner. Il y a néanmoins des cas où l'un des conjoints peut les demander du vivant de l'autre: comme en cas de faillite, séparation, mort civile.

Les avantages qui ont lieu en pays coûtumier, sont compris sous le nom de reprises & conventions matrimoniales.

L'usage de différentes provinces de droit écrit n'est pas uniforme sur les gains nuptiaux.

Lorsqu'ils sont reglés par le contrat de mariage, il faut se conformer au contrat.

S'il n'y a point de contrat ou qu'il n'en parle point, en ce cas on suit la loi ou l'usage du lieu où les conjoints ont d'abord établi leur domicile.

Les gains nuptiaux pour la femme se reglent communément à proportion de sa dot, & pour le mari à proportion du gain que doit avoir la femme.

Lorsque ces gains n'excedent point ce qui est fixé par la loi ou par l'usage, ils ne sont pas réductibles pour la légitime, mais ils sont sujets au retranchement de l'édit des secondes nôces.

Ils ne sont ordinairement exigibles qu'un an après la mort du conjoint prédécédé; les intérêts n'en sont dûs que du jour de la demande, excepté au parlement de Paris, où ils sont dûs de plein droit, du jour du décès; leur hypotheque est du jour du mariage ou du contrat, s'il y en a un qui les regle.

Ces sortes de gains sont ordinairement reversibles aux enfans, à - moins qu'il n'y ait clause au contraire.

Dans le cas où ils sont reversibles, le survivant doit donner caution, mais il a une virile en propriété dont il peut disposer comme bon lui semble.

Si le su vivant se remarie ayant des enfans, il perd tout droit de propriété dans les gains nuptiaux, même dans la virile, & est obligé de reserver le tout à ses enfans.

Le survivant qui ne poursuit pas la vengeance de la mort du prédécédé, ou qui est lui - même auteur de sa mort, est privé des gains nuptiaux; les femmes en sont encore privées lorsqu'elles sont convaincues d'adultere, ou qu'elles ont quitté leur mari sans cause legitime, ou qu'elles se remarient à des personnes indignes, qu'elles se remarient dans l'an du deuil, ou qu'elles vivent impudiquement après la mort de leur mari.

Les enfans n'ont aucun droit certain dans les gains nuptiaux du vivant de leurs pere & mere, quand on les fait renoncer d'avance à ces sortes de gains nuptiaux; il faut que la renonciation en fasse mention nommément, parce que ces gains sont un troisieme genre de biens que les enfans ont droit de prendre, quoiqu'ils ne soient point héritiers de leurs pere & mere. Voyez mon traité des gains nuptiaux & de survie. (A)

Gain de survie (Page 7:425)

Gain de survie, est celui qui n'est acquis que par le prédécès de quelqu'un; on comprend sous ce terme toutes les donations qui sont faites à condition de survivre au donateur; mais ce terme est plus usité dans les pays de droit écrit, pour exprimer les gains nuptiaux qu'on appelle aussi quelquefois simplement gains de survie, parce qu'il faut survivre pour les gagner. Voyez ci - devant Gain de nôces & Gain nuptial . (A)

GAINE (Page 7:425)

* GAINE, s. f. étui de plusieurs instrumens en acier ou autre métal; il se dit de presque toutes les pieces de coutelleries: on le disoit même autrefois des épées, & de - là sont venus les termes de dégaîner, de rengainer, & quelques autres qui sont en usage parmi les gens d'épée.

Le mot de gaîne a donné son nom à une des communautés de Paris. Voyez Gainier.

La gaine se fait avec des mandrins, de la forme de l'instrument auquel on destine la faîne. On ajuste à la lime & à la rape des éclisses sur ces mandrins, de la figure, longueur, largeur, épaisseur, concavité, convexité convenables; on double ces éclisses en - dedans de papier ou de parchemin colorés & quelquefois d'étoffe; on les fixe ensemble avec de la bonne colle - forte; on les couvre en - dessus d'un parchemin sur lequel on colle de la peau, du chagrin, de la roussette, du chien - de - mer, &c. Pendant tout ce travail, on tient le mandrin entre les éclisses, & les éclisses fixées sur l'une contre l'autre & sur le mandrin, par des cordes bien serrées, qu'on ne détache que quand on est assûré que les éclisses tiennent fortement ensemble; c'est alors qu'on applique la couverture à la gaîne ou à l'étui. Cet art qui ne paroît rien & qui est assez peu de chose en lui - même, demande une propreté, une habileté, une maind'oeuvre, & une habitude particuliere. Avec ces talens, on fait des ouvrages très - agréables; & l'on en a beaucoup à faire. Il y a peu de commerce plus étendu que la Gainerie.

Gaine de terme (Page 7:425)

Gaine de terme, en Architecture, c'est la partie inférieure d'un terme, qui va diminuant du haut enbas, & porte sur une base. (P)

Gaine de scabellon (Page 7:425)

Gaine de scabellon, en Architecture, c'est la partie ralongée qui est entre la base & le chapiteau d'un scabellon, & qui se fait de diverses manieres, & avec différens ornemens. Voyez Scabellon. (P)

Gaine de flame (Page 7:425)

Gaine de flame, (Marine.) c'est une maniere de fourreau de toile, dans lequel on fait passer le bâton de la flame.

De pavillon, c'est une bande de toile cousue dans toute la largeur du pavillon: les rubans y sont passés.

De giroüetre, ce sont des bandes de toile par où l'on coud les giroüettes au fût. (Z)

Gaine (Page 7:425)

* Gaine ou Gaigne, terme de Potier d'étain, c'est un trou quarré qui traverse les empreintes ou calibres qui servent à tourner; on pratique à ces outils de bois un trou rond avec une tarriere ou un gros vilbrequin, qui les traverse d'un bout à l'autre; on y place le mandrin de l'arbre du tour; & après avoir fait plusieurs autres petits trous autour du gros, qui y communiquent, & placé le mandrin, on jette de l'étain sondu sous la forme d'un trou quarré, juste au mandrin; on a soin de marquer un côté du mandrin sur la gaîne avant de le retirer, afin de remettre l'empreinte dans la même situation où étoit le mandrin lorsque la gaîne a été faite, & que toutes les fois qu'on aura besoin de remonter l'empreinte sur le tour, elle se trouve toûjours ronde. Lorsque la gaîne est jettée, on met l'empreinte ou calibre sur le tour, & avec des crochets on lui donne telle forme qu'il lui faut. Voyez Tourner l'Etain.

GAINIER (Page 7:425)

GAINIER, s. m. siliquastrum, (Bot.) genre de plante à fleur légumineuse, dont les deux pétales latérales sont plus elevées que la pétale supérieure; la partie inférieure est composée de deux pétales; il sort du calice un pistil entouré d'étamines qui devient une silique applatie, membraneuse, & remplie de semences, dont la figure approche de celle d'un rein; les feuilles de la plante sont alternes. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

On met au rang des principales especes le gaînier à fleur blanche, le gaînier à grande silique, le gaînier du Canada, le gaînier de la Caroline, outre le gaînier ordinaire qu'il suffira de décrire ici; il est nommé si -

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