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Mais le terme de gains nuptiaux est usité plus particulierement dans les pays de droit écrit, pour exprimer l'augment ou agencement, le contr'augment, les bagues & joyaux & autres avantages qui ont lieu entre conjoints, soit en vertu de la loi ou de l'usage, ou en vertu du contrat. On les appelle aussi gains de survie, parce qu'il faut suvivre pour les gagner. Il y a néanmoins des cas où l'un des conjoints peut les demander du vivant de l'autre: comme en cas de faillite, séparation, mort civile.
Les avantages qui ont lieu en pays coûtumier, sont compris sous le nom de reprises & conventions matrimoniales.
L'usage de différentes provinces de droit écrit n'est pas uniforme sur les gains nuptiaux.
Lorsqu'ils sont reglés par le contrat de mariage, il faut se conformer au contrat.
S'il n'y a point de contrat ou qu'il n'en parle point, en ce cas on suit la loi ou l'usage du lieu où les conjoints ont d'abord établi leur domicile.
Les gains nuptiaux pour la femme se reglent communément à proportion de sa dot, & pour le mari à proportion du gain que doit avoir la femme.
Lorsque ces gains n'excedent point ce qui est fixé par la loi ou par l'usage, ils ne sont pas réductibles pour la légitime, mais ils sont sujets au retranchement de l'édit des secondes nôces.
Ils ne sont ordinairement exigibles qu'un an après la mort du conjoint prédécédé; les intérêts n'en sont dûs que du jour de la demande, excepté au parlement de Paris, où ils sont dûs de plein droit, du jour du décès; leur hypotheque est du jour du mariage ou du contrat, s'il y en a un qui les regle.
Ces sortes de gains sont ordinairement reversibles aux enfans, à - moins qu'il n'y ait clause au contraire.
Dans le cas où ils sont reversibles, le survivant doit donner caution, mais il a une virile en propriété dont il peut disposer comme bon lui semble.
Si le su vivant se remarie ayant des enfans, il perd tout droit de propriété dans les gains nuptiaux, même dans la virile, & est obligé de reserver le tout à ses enfans.
Le survivant qui ne poursuit pas la vengeance de la mort du prédécédé, ou qui est lui - même auteur de sa mort, est privé des gains nuptiaux; les femmes en sont encore privées lorsqu'elles sont convaincues d'adultere, ou qu'elles ont quitté leur mari sans cause legitime, ou qu'elles se remarient à des personnes indignes, qu'elles se remarient dans l'an du deuil, ou qu'elles vivent impudiquement après la mort de leur mari.
Les enfans n'ont aucun droit certain dans les gains nuptiaux du vivant de leurs pere & mere, quand on les fait renoncer d'avance à ces sortes de gains nuptiaux; il faut que la renonciation en fasse mention nommément, parce que ces gains sont un troisieme genre de biens que les enfans ont droit de prendre, quoiqu'ils ne soient point héritiers de leurs pere & mere. Voyez mon traité des gains nuptiaux & de survie. (A)
Le mot de gaîne a donné son nom à une des communautés
de Paris. Voyez
La gaine se fait avec des mandrins, de la forme de l'instrument auquel on destine la faîne. On ajuste à la lime & à la rape des éclisses sur ces mandrins, de la figure, longueur, largeur, épaisseur, concavité, convexité convenables; on double ces éclisses en - dedans de papier ou de parchemin colorés & quelquefois d'étoffe; on les fixe ensemble avec de la bonne colle - forte; on les couvre en - dessus d'un parchemin sur lequel on colle de la peau, du chagrin, de la roussette, du chien - de - mer, &c. Pendant tout ce travail, on tient le mandrin entre les éclisses, & les éclisses fixées sur l'une contre l'autre & sur le mandrin, par des cordes bien serrées, qu'on ne détache que quand on est assûré que les éclisses tiennent fortement ensemble; c'est alors qu'on applique la couverture à la gaîne ou à l'étui. Cet art qui ne paroît rien & qui est assez peu de chose en lui - même, demande une propreté, une habileté, une maind'oeuvre, & une habitude particuliere. Avec ces talens, on fait des ouvrages très - agréables; & l'on en a beaucoup à faire. Il y a peu de commerce plus étendu que la Gainerie.
De pavillon, c'est une bande de toile cousue dans toute la largeur du pavillon: les rubans y sont passés.
De giroüetre, ce sont des bandes de toile par où l'on coud les giroüettes au fût. (Z)
On met au rang des principales especes le gaînier
à fleur blanche, le gaînier à grande silique, le gaînier
du Canada, le gaînier de la Caroline, outre le gaînier
ordinaire qu'il suffira de décrire ici; il est nommé si -
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